Je viens d'une famille nombreuses. Très nombreuses. Nous sommes en tout huit. Je vous avais prévenus. Six enfants, six filles. Je crois que mon père attendais à avoir un garçon et c'est pour ça qu'ils ont continuez. Désolé papa, mais tu sera le seul homme de la famille. Je suis la plus grande et la dernière à dix sept ans. Ouais, mes parents n'ont pas chômé. Je suis née à Londres, cette jolie ville avec les bus rouges je pense que tu vois, mais bon dans le doute... Papa était mécanicien, maman secrétaire avant de m'avoir et femme au foyer une fois que je suis venue au monde. Lorsque j'avais trois ans, nous sommes venu vivre à Boston pour que mon père ouvre son propre garage. Ce n'était pas vraiment une idée de génie puisque les fins de mois ont été très compliqués durant de nombreuses années. L'argent économiser par mes parents servaient à payer les factures du garage qui ne commençait pas vraiment sur les chapeaux de roues mais je vous rassure, nous n'avons jamais manqué de rien même si effectivement je n'avais pas les dernières chaussures à la mode. Pendant deux ans, mon père s'est battu pour faire marcher son entreprise, voyant qu'il n'y arrivait pas, il à mis les clés sous la porte pour reprendre un travail avec un salaire plus "stable. Il n'était pas vraiment heureux de cette situation mais il pouvait nous nourrir et c'était à ses yeux le plus important pour lui. Nous avons tous grandi en restant dans la même zone. Très proches les uns de autres, chaque dimanche à lieu le repas traditionnel de famille même si maintenant, papa manque à l'appel.


J'ai toujours été une élève moyenne. Je n'étais ni mauvaise, ni très bonne. Juste assez pour qu'on me fiche la paix. Je n'avais pas des milliards d'amis mais assez pour qu'ils soient encore là aujourd'hui. J'ai même réussi à aller en droit. Et oui, petite Roxane se voyais devenir avocate. Le destin en à décider autrement lorsque j'ai perdu mon père. Sa perte était si soudaine que j'ai perdu pieds et j'ai tout lâcher avant même d'avoir mon diplôme et donc de pouvoir exercer. Il m'arrive parfois de regretter d'avoir pris cette option là au lieu d'aller jusqu'au bout, c'est vrai quand on y réfléchi c'est vraiment dommage. Par moment, je me dis que ce n'est pas trop tard et que je pourrais retourner à la fac et reprendre l'année qu'il me manque afin d'avoir le droit de faire ce métier et puis je me souviens que j'approche des quarante ans alors l'idée part aussi vite qu'elle est arrivée.


Ah l'amour. Vaste sujet. Je suis tombée amoureuse réellement seulement deux petites fois. Mon premier amour, je l'ai eu lorsque j'étais au lycée. Dylan. Il était beau, populaire, basketteur... Il avait absolument tout pour lui et je suis tombée amoureuse de cet idiot comme toutes les filles du lycée. Nous sommes sortis ensemble quelques semaines, le temps que je lui donne ce qu'il voulait. Une fois chose faite, celui-ci à fait comme si il ne me connaissait pas lorsque nous nous croisions. Un véritable idiot je vous l'avais dis. Même si notre histoire n'a pas été bien longue, il compte dans ma vie puisque c'est avec lui que j'ai fais ma première fois et c'était aussi mon premier chagrin d'amour. Ensuite, il y a eu Jack à la fac. En fac de droit lui aussi, nous étions d'abord amis et doucement, naturellement, nous nous sommes mis ensemble. C'était comme une évidence entre nous. Notre relation à durée quatre ans et s'est terminé en même temps que mes études lorsque j'ai perdu mon père. Aujourd'hui, je crois qu'il est papa et sur le point de se marier si on en suis ce qu'il poste sur facebook. Je suis heureuse pour lui, c'était vraiment quelqu'un de bien. Depuis Jack, je papillonne à droite et à gauche sans trop me poser de questions. Si j'ai envie d'un homme et lui aussi, j'y vais sans me demander si ça veut forcément dire que je vais être en couple avec lui. Bien sûr que j'ai envie d'une vrai histoire d'amour comme tout le monde, mais je ne veux pas forcer non plus le destin et je préfère attendre que ça me tombe dessus.


Après avoir arrêter la fac sans même avoir le droit d'exercer, j'ai enchaîner les petits boulots pour payer les factures. Serveuse, vendeuse, femme de ménage... Et un jour, j'ai vu passer sur facebook une radio locale qui cherchait un journaliste pour l'émission matinale. J'ai tenter ma chance plus pour rire qu'autre chose et contre toute attente, j'ai été retenue. Je prépare et présente donc le journal tous les matins depuis maintenant trois ans. Je suis heureuse dans ce métier, j'aime beaucoup l'équipe avec qui je travaille et j'aime cette ambiance.