T’as un gros bug système là et ça me fait peur. On dirait que les neurones de ton cerveau ont disjoncté. J’sais pas ce qui se passe. Trop d’informations d’un coup? C’est toi qui avait demandé qu’on ait plus de secrets hein... Du coup j’me veux le meilleur ami rassurant, main sur le bras, sur la joue, voix douce et prudente. Et là, tel un robot tueur, tu pivotes soudainement pour planter tes grands yeux dans les miens et gueuler comme une Banshee. Alors j’te lâche, levant les mains en l’air en mode ‘c’est pas moi j’ai rien fait’. Tu continues de crier, tu jettes la télécommande, les coussins, le plaid - même mon iPhone y passe, super. « Bah défonce moi plutôt que de saccager mon nouvel appart! » Vas y frappe moi j’sais pas, mais arrête de criser comme ça là! « Estime toi heureuse que je te l’ai dit, j’étais censé emporter ce secret dans ma tombe ok? Puis c’est bon, j’vais pas être père, j’vais pas faire de gosse de sitôt, détends ton string là. » J’ai dit que l’avortement me travaillait dans le sens où j’pensais que ça me ferait absolument rien qu’Agathe avorte, et au final si, j’y pense, au bébé qu’on a privé de la vie, à elle qui pleure, qui me demande shootée si je pense qu’il a souffert. J’ai pas dit que j’allais lui refaire un gosse là, on se calme, on se détend, tout va bien.

moi émotive? pas du tout voyooons. si carrément en fait et je vous emmerde. non quand vraiment ça me prends la tête, que ça me prends aux tripes bah... je pète mon petit câble hebdomadaire. et là? entre la reprise de drogue, le pseudo mariage finalement pas fait plus la grosses puis l'avortement puis l'envie de faire un bébé? tsss autant vous dire que c'est juste too much for me. elliot veut ma mort ou quoi?! on dirait en tout cas. alors après un instant de bug, de n'importe quoi... je finis par lui crier dessus, désolé mais pas désolé les voisins! lui qui se voulait rassurant lève les mains d'un coup comme pour se rendre alors. et moi? j'me mets à tout jeter autour de moi et il me dit « Bah défonce moi plutôt que de saccager mon nouvel appart! », t je le foudroie du regard "ne me tente surtout pas!" que je lui cris à nouveau dessus. j'serais capable de le griffer, d'le mordre, de lui arracher les cheveux et crever les yeux. et le pire? c'est qu'il a le culot d'ajouter « Estime toi heureuse que je te l’ai dit, j’étais censé emporter ce secret dans ma tombe ok? Puis c’est bon, j’vais pas être père, j’vais pas faire de gosse de sitôt, détends ton string là. », et j'le regarde avec de gros yeux "really?! tu m'as dis y'a une minute que tu en voulais un de gosse, faudrait savoir!", et j'inspire un coup avant de pester, le tapant sèchement avant de croiser les doigts "tu m'énerve trop là putain, tu vas finir par me rendre folle tu l'sais ça?!" relevant les yeux sur lui "et c'est bon c'est tout? y'a vraiment plus rien d'autre que j'sais pas mais que j'devrais savoir?" ouais autant tout balancer maintenant hein... car j'survivrais pas à une autre soirée comme ça. puis je soupire une longue fois sur un ton plus calme "j'veux pas que tu sois papa..." pas maintenant, pas si vite, pas si tôt... ouais j'suis égoïste je sais.

T’es en train de tout casser et j’comprends pas pourquoi tu vrilles comme ça. Frappe-moi si ça peut te défouler, tu sais que je suis résistant et j’t’en voudrai pas. En revanche, c’est pas nécessaire. Tu peux te détendre, j’vais pas être père de sitôt, j’compte pas engrosser Agathe - pas une deuxième fois du moins. « Je t’ai pas dit que je le voulais un gosse! Entre ‘je fais un rêve chelou et je me sens bizarre par rapport à l’avortement’ et ‘je veux un enfant’, y’a genre 4000 mondes d’écart. » Arrête de stresser. C’juste que je pensais être totalement insensible à toute cette histoire et finalement, j’le suis pas. Une chose entraînant une autre, tu me connais, j’me pose pas mal de questions du coup ça me travaille. Mais j’ai jamais dit que je voulais un gosse! Tu sais que j’aime pas les gosses en plus, c’est moche, c’est chiant, ca coûte de l’argent et ça te prive de ta liberté. Tu me tapes un coup et je roule des yeux. Soit. Tu croises les bras comme une enfant qui boude. « Mais j’ai rien fait! Puis pourquoi j’aurais envie d’un gosse, j’en ai déjà un en face de moi. » Tu m’as fait une petite crise d’enfant capricieuse là. J’t’en veux pas hein, c’est juste un constat. Tu me demandes si j’ai d’autres secrets et je réfléchis deux secondes. « Euh... Non, j’crois pas. Y’a toujours cette histoire avec mon nouveau frère sorti de nulle part là mais ça t’es déjà au courant. J’ai fait faire un test ADN, j’attends les résultats, même si j’ai un mauvais pressentiment. » Puis contre toute attente, c’est sur le sujet des enfants que tu rebondis, plus calme, la voix plus triste. Alors je viens me poster en face de toi, assis sur le lit, prenant tes mains dans les miennes. « Jamais? » Je relève les yeux vers toi. « Pourquoi...? » Pourquoi tu veux pas que je sois papa? Eurk, ça fait trop chelou de dire ça comme ça.

ouais j'sais, j'suis chiante, gueularde et capricieuse quand je m'y mets mais je suis comme ça et puis c'est tout. des fois faut que ça sorte et comme toujours avec excès parce que c'est moi... concernant son rêve de bébé, il tente de m'expliquer « Je t’ai pas dit que je le voulais un gosse! Entre ‘je fais un rêve chelou et je me sens bizarre par rapport à l’avortement’ et ‘je veux un enfant’, y’a genre 4000 mondes d’écart. », et je roule des yeux en soupirant "dans ce putain de rêve, tu étais heureux de l'avoir cet enfant? quand tu t'es réveillé ça ne t'a pas travaillé? dans le sens "et tiens, si on le faisait ça a pas l'air si mal?"?" ouais un rêve travaille pas à ce point si t'y pense pas en fait, si ça te marque pas d'une certaine façon, soooo, bref. moi oui ça me prend la tête voilà. je veux pas te voir avec un bébé dans les bras, à t'en occuper plus que moi, à ne plus être libre d'être toi car ouais, un enfant? ça veut dire au revoir à ta vie de liberté. une vie de famille c'est beau mais ça te prend tout. et j'veux pas qu'on me le prenne, pas maintenant, pas si vite. voilà qu'il se permet de faire un brin d'humour en ajoutant « Mais j’ai rien fait! Puis pourquoi j’aurais envie d’un gosse, j’en ai déjà un en face de moi. », et j'le regarde l'air de dire "are you kidding me?" avant de lui tirer la gueule "j'suis une enfant quand ça t'arrange bien va." que je lâche d'un petit levé de sourcils. du coup, juste histoire d'être sûre hein, je lui demande si il en a d'autre à me sortir vu qu'on a les deux pieds jusqu'au genoux dans les surprises ce soir et il me répond pensif « Euh... Non, j’crois pas. Y’a toujours cette histoire avec mon nouveau frère sorti de nulle part là mais ça t’es déjà au courant. J’ai fait faire un test ADN, j’attends les résultats, même si j’ai un mauvais pressentiment. », et j'le regarde, haussant brièvement les épaules avant de baisser les yeux d'un tout petit "bon ça va alors..." pour finalement soupirer une bonne fois, la pression qui redescend pour lui avouer que j'veux pas qu'il est d'enfants... il se rapproche alors pour s'asseoir face à moi et prendre mes mains d'un « Jamais? » m'incitant à le regarder alors qu'il me demande « Pourquoi...? », et je le fixe un instant avant d'inspirer et de soupirer une nouvelle fois en détournant les yeux "parce que." j'ai pas envie de répondre à ça... et pourtant je finis par dire "j'ai pas envie que tu t'éloigne de moi... que t'es ta petite vie toute posée de famille là. j'y aurais plus ma place et ça j'veux pas." voilà c'est dit. c'est égoïste mais j'veux te garder pour moi.

« Bah non, j’me suis pas réveillé en me disant ‘tiens et si on le faisait?’ parce que j’suis con mais pas à ce point. » Sérieusement? Arrête de me péter un cable pour un rêve. T’façon j’vais pas être père, du moins pas de sitôt, si j’finis par l’être un jour. Puis on part sur d’autres sujets, tu vérifies que j’te cache rien d’autre et une fois que la tempête est passée, un petit climat nuageux s’installe. T’es triste ou exaspérée, ou les deux, je sais pas trop. J’ai jamais été très doué pour cerner les émotions des gens. Finalement, tu me dis que tu veux pas que j’ai d’enfants et ça m’interpelle. J’comprends pas vraiment pourquoi sur le coup. Alors je viens me placer face à toi et prendre tes mains dans les miennes. J’te demande la raison, pourquoi tu veux pas que je sois père et tu prends une inspiration avant de soupirer longuement à nouveau. Tu détournes le regard, tu me donnes une réponse fermée et je continue de te fixer, me faisant insistant pour que tu craches le morceau. Finalement, la réponse arrive et... c’est totalement ridicule. « Barbie... Tu me connais assez pour savoir que je suis un ami loyal non? En couple ou pas, vie de famille ou pas, t’auras toujours la même place pour moi, dans mon coeur et dans ma vie. Regarde, là, même si je suis avec Agathe, on se voit souvent, tu viens souvent dormir chez moi. Je t’ai pas abandonnée pour autant. Et je t’abandonnerai jamais en fait. » T’es coincée avec moi, forever and ever.

fin j'sais pas si tu rêve de ça c'est que ça te travaille non? moi je rêve des choses qui me préoccupe ou auquel je pense, fin pas toujours mais wala... les autres rêves sont souvent what the fuck, les plus lucides ont souvent une raison. mais apparemment pas pour lui puisqu'il me contredit encore « Bah non, j’me suis pas réveillé en me disant ‘tiens et si on le faisait?’ parce que j’suis con mais pas à ce point. », et je relève les yeux pour le regarder un instant avant de faire une légère moue en regardant à nouveau mes mains. ça me rassure un peu ouais, mais pour combien de temps..? le truc c'est qu'il finira par en faire. puis il se drogue, puis... pfff y'a trop de trucs qui me travaillent avec lui c'est moche. j'devrais prendre un peu de recul j'devrais pas me sentir si concerné. il finit par me demander pourquoi j'veux pas qu'il soit père et comme d'hab', je réponds cash et sans filtres. ses mains qui tiennent toujours les miennes il me dit « Barbie... Tu me connais assez pour savoir que je suis un ami loyal non? En couple ou pas, vie de famille ou pas, t’auras toujours la même place pour moi, dans mon coeur et dans ma vie. Regarde, là, même si je suis avec Agathe, on se voit souvent, tu viens souvent dormir chez moi. Je t’ai pas abandonnée pour autant. Et je t’abandonnerai jamais en fait. », et je relève les yeux sur lui à nouveau, le regardant en détail plusieurs secondes avant de lui demander "tu me le promet..? tu me le jure même...?" avant de lui sauter dans les bras pour enrouler mes bras autour de son cou et je serrer fort mon visage niché dans son cou "parce que moi j'pourrais pas me passer de toi..." ni maintenant, ni après ni jamais en fait.

Tu m’avoues finalement que si tu pètes un câble, si t’es aussi retournée par mes aveux de ce soir, c’est parce qu’en réalité, t’as peur. T’as peur que je t’abandonne. Mais Barbie, sérieusement ? Ça fait un an qu’on s’est rapprochés au point d’être des meilleurs amis, des confidents, le soutien de l’autre, l’épaule sur laquelle pleurer. T’as toujours été là pour moi depuis mon crash, et ouais, j’en ai fêté les un an le mois dernier même si j’en ai parlé à personne. C’est pas un truc à fêter. Alors je prends tes mains, je te force à me regarder dans les yeux pour que tu mesures bien l’ampleur de mes mots. Je t’abandonnerai pas. Célibataire, en couple, marié, avec des gosses, peu importe. Je t’abandonnerai pas. La seule raison pour laquelle je pourrais partir, c’est un déménagement. Sauf que si ça arrivait, j’serai pas totalement parti. Y’aurait les textos, Skype, la voiture, l’avion. J’serai jamais bien loin. “Oui, je te le jure.” Et tu me sautes dans les bras, tu t’accroches à mon cou en nichant ton visage contre ma peau. “Tu crois que j’te laisserai te passer de moi?” que je réplique dans un petit rire. “Tant que je serai en vie, tu seras jamais seule. J’te le promets.” Je dépose un petit baiser sur le haut de ton crâne en respirant ton odeur. “Merci... de pas m’avoir trop frappé.” T’as déchaîné tes petits poings contre mon torse mais c’était gentillet. J’m’attendais plutôt à la grosse gifle donc bon. “J’suis désolé d’avoir gardé des secrets, j’me sentais juste pas... assez fort pour les partager.” Désolé.

je veux pas perdre mon elliot, genre jamais, j'veux le garder jusqu'à ce que je sois une horrible mémé moche et ridée. jusqu'à ce que je finisse dans la tombe même! ouais je sais, toujours dans l'excès mais... c'est comme ça, jolem de trop pour m'en séparer. alors je lui demande de promettre, de jurer que ça dura toujours “Oui, je te le jure.”, et ça fait du bien à entendre et je viens le serrer dans mes bras comme pour sceller cette promesse. un petit koala à son arbre voilà ce que je suis... et voilà qu'il me dit d'un petit rire “Tu crois que j’te laisserai te passer de moi?”, et je souris, le serrant un peu plus sans sortir mon visage de son cou "y'a intérêt que non." clairement, me laisse jamais partir chéri, jamais. et il ajoute “Tant que je serai en vie, tu seras jamais seule. J’te le promets.”, et je relève un peu la tête et il vient poser ses lèvres sur mon front alors que je ferme les yeux. c'est bon d'entendre ça... il est le mec dont je suis le plus proche au monde et ça compte beaucoup pour moi. et voilà qu'il dit “Merci... de pas m’avoir trop frappé.” et je ris légèrement d'un "j'me suis tellement retenu t'imagine même pas." ouais genre j'avais envie de tout défoncer autour de moi. et il enchaine “J’suis désolé d’avoir gardé des secrets, j’me sentais juste pas... assez fort pour les partager.”, et je souriais en coin, posant ma main sur sa joue d'une petite caresse "bah comme tu peux le voir, tu l'es. t'es le mec le plus fort que je connaisse." le plus solide, le plus mieux. mon héro un point c'est tout.

J’te promets de ne jamais t’abandonner, que tu ne me perdras jamais. J’ai pas envie d’être loin de toi moi non plus, parce que j’imagine pas ma vie sans toi. En couple, marié, gosses ou pas, tu seras toujours là, dans le tableau. On abandonne pas des amitiés comme ça, et encore moins la nôtre. Alors tu me serres dans tes bras et je te rends ton étreinte. C’était un ascenseur émotionnel cette soirée. La drogue, l’avortement d’Agathe, toi qui me dit que tu veux pas que je construise une famille… Ouais, on a connu des soirées moins folles toi et moi. Moins dramatiques aussi. Je dépose un petit baiser sur ton front et te serre un peu plus contre moi. Puis je décide de détendre un peu l’atmosphère en faisant référence à tes coups de poings. "Si si, j’imagine très bien." J’te connais, violente sur les bords, incontrôlable quand t’es énervée. C’est pour ça que j’considère m’en être bien sorti ce soir face à toi. Tu poses ta main sur ma joue alors que j’te présente mes excuses sincères et j’hausse les épaules. "Moui. J’vais me contenter de dire merci." J’y crois pas en revanche. Moi, fort? Mh-mh, peu crédible. J’suis le premier à fuir devant les difficultés. Ceux qui me traitent de lâche ont cruellement raison. J’suis constamment dans le déni au moindre problème, j’veux rien affronter, j’préfère me noyer dans la drogue plutôt que d’en baver un peu et surmonter la douleur. Mais j’préfère oublier tout ça pour ce soir. Je me remets bien dans le lit, sous le plaid, te prenant tout contre moi. Je lance le film que t’as choisi et soupire un peu de contentement, de soulagement. "Maintenant tu restes là pour la soirée et la nuit. Et évite de me frapper quand t’auras peur, on va croire que j’suis un homme battu après." Et sur ce, j’éteins la lumière et on se pose devant le film pour passer une soirée plus calme dans les bras l’un de l’autre.