Je check avec toi suite à notre promesse. On se marie ensemble si a quarante ans on a personne, ni l’un ni l’autre. Fallait pas que tu finisses vieille fille quand même, j’aurais pitié de toi ma pauvre. Tu veux pas rencontrer Agathe d’ailleurs? Faire sa connaissance, me donner ton approbation. Peut-être que ça te rassurera aussi, tu te diras que par rapport à mes ers, elle est bien. Mieux, même. Pour moi, en tout cas. On se correspond quoi. Tu joues la nana vexée mais ça marche pas j’te connais trop bien pour ça. Puis finalement tu acceptes de la rencontrer, donc ça me fais sourire. « Merci, t’es un amour. » C’est important pour moi que mes potes rencontrent ma meuf et inversement. J’te prends donc dans mes bras, pour rattraper le temps perdu ce weekend où j’étais avec Agathe et toi avec Charlie. Beurk. « Oh alors tu m’aimes? Redis-le. » que je réplique en papillonnant des cils comme une princesse. J’aime te l’entendre dire. J’me désappe pour me mettre à l’aise avant de revenir dans mon pieu en te tendant les bras grands ouverts. Sauf que tu bloques, tu remarques ce que j’avais oublié : les traces d’aiguille. Les piqures. Merde. Je croise les bras, j’évite le sujet en donnant une réponse peu convaincante. Tellement peu convaincante que tu me sautes dessus et attrapes un de mes bras pour effleurer les marques de tes doigts. T’as les yeux mitraillettes, t’as l’air sacrément en rogne. « Oui mais… » Tu me laisses pas finir, tu demandes des explications, le pourquoi du comment. « Bah, je… sais pas… » C’est dur de parler de tout ça pour moi. Même avec Agathe, qui était au courant et qui se droguait aussi de son côté, j’en parlais pas. J’savais pas comment le faire. « J’avais trop mal ok? Après l’histoire avec Meghan. J’étais en colère et blessé et j’avais besoin de quelque chose pour faire taire la douleur. » Quelque chose de plus fort que l’alcool, qui lui, ne me faisait plus rien dorénavant. Et puis… mon passé d’addict m’a rendu rapidement accro. Et voilà où j’en suis.

trop drôle si dans 20 ans on se marie en vrai, j'serais plié j'vous jure je m'en rappellerais comme ci c'était hier de cette promesse là. puis avec ma mémoire d'éléphant easy, c'est gravé dans la roche pour moi. et voilà qu'il me parle de sa meuf, du fait qu'il veuille que je la rencontre et après l'avoir un peu taquiné j'accepte « Merci, t’es un amour. » un petit haussé d'épaules et je commente d'un soupire "oui je sais." que je suis un amour, j'suis la fille la plus cute du monde, ou pas. et quelques blabla et un câlin plus tard je lui sors un je t'aime qui ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd puisqu'il n'en peut juste plus et me le redemande quoi « Oh alors tu m’aimes? Redis-le. » et je ris, secouant la tête d'un "abuses pas non plus faut pas trop m'en demander." et il le sait. je lui sors de temps en temps c'est déjà énorme il faut le savoir, moi et ce mot on est pas hyper compatible en fait, fin le sentiment surtout, donc que je l'aime c'est déjà extrême faut pas l'oublier. il a déjà beaucoup de chance d'être dans mon petit cœur de sorcière. sauf... que le pire arrive. il va se déshabiller, se mettre à l'aise et quand il revient sur le lit me proposer un câlin je les vois... ses foutues marques sur ses avants bras. ces piqures de merde là. il a honte, il les cache et il est incapable de me répondre concrètement et je suis folle de rage d'un coup « Oui mais… » non y'a pas de mais qui tienne putain! dis moi! et pourquoi j'le sais pas déjà d'ailleurs?! bordel de merde encore des cachoteries et celle ci elle est pire que toutes les autres « Bah, je… sais pas… » je hausse les sourcils, répétant mauvaise "tu ne sais pas. bien sûr que tu sais et tu vas m'le dire, tout de suite!" ouais genre il a pas le choix là en fait et enfin? il me déballe « J’avais trop mal ok? Après l’histoire avec Meghan. J’étais en colère et blessé et j’avais besoin de quelque chose pour faire taire la douleur. », et j'me mordais la lèvre inférieur en le fusillant du regard "tu avais pas besoin de ça! tu m'avais moi! ta sœur, tes amis, merde tout ces gens qui t'aiment putain et moi surtout!" ouais tu comprends ça? "et le pire dans tout ça c'est que tu me l'a encore caché!" ouais et ça me blesse... bien plus que ton pseudo mariage à la con en fait. puis sur un ton plus triste que fâché "j'veux pas que tu fasse ça elliot... j'veux plus que tu le fasse..." avec mon regard de chien battu que j'laisse rivé sur son bras que je ne lâche toujours pas d'ailleurs.

Tu me dis que tu m’aimes et je pousse, je te demande de le répéter, chose que tu refuses. Tss, t’es vilaine avec moi. Quoique, quand tu découvres les marques sur mes bras, t’as une bonne raison de l’être. J’crois que si tu pouvais me buter tu le ferais sans hésiter. Tu t’énerves, je croise les bras pour les cacher de ta vue. J’aime pas ça. Être mis sur le fait accompli, être comme démasqué. Tu réclames une explication que je peine à te donner. Et ta réponse, elle me serre le cœur. « C’est pas pareil... Puis j’voulais pas passer pour le gars qui s’est encore fait avoir par une nana alors qu’il est censé pas avoir de coeur. » J’en avais marre d’être un fragile. Et j’voulais pas dépendre des autres. Ironique quand on sait que je dépends maintenant de la morphine. « Bien sur que je te l’ai caché. À toi, à Megara, à tout le monde. J’allais pas débarquer en mode « yolo j’étais clean depuis mars mais j’le suis plus ». Puis j’voulais pas vous inquiéter pour rien. Ça va. » Le ton de ta voix change, c’est plus des reproches mais plutôt une requête. Tu veux pas que je fasse ça. T’as toujours pas lâché mon bras et je baisse les yeux sur ta main qui me tient. « Je peux pas Barbie... J’y arrive pas. » Et cette phrase, elle veut dire beaucoup. Et t’es la première à qui je le dis, pour le coup. « J’ai déjà essayé, j’arrive pas. » J’hésite à extrapoler, parce que c’est quelque chose dont j’ai jamais parlé. Mais c’est toi. « J’arrive pas à passer au dessus de la période de sevrage. Ça me rend tellement mal, le manque, que j’finis toujours par recraquer. Je tremble, j’ai des sueurs froides, je vomis mes tripes, j’ai des hallucinations et le coeur qui s’affole. J’peux pas rester comme ça, ça me rend dingue, et la seule solution pour calmer tout ça, c’est une autre dose. » La voilà, la triste et dure réalité de la chose. J’suis complètement accro et j’arrive pas à faire autrement. Mais quand j’dis tout ça, faut pas croire, j’suis pas bien. Pour preuve, j’ose même pas te regarder, j’préfère garder les yeux rivés sur mon bras que tu tiens encore.

il se repique, il se shoot et depuis que son histoire avec l'autre rousse... donc tout ce temps il me l'a caché, tout ce temps il m'a menti et j'ai les boules « C’est pas pareil... Puis j’voulais pas passer pour le gars qui s’est encore fait avoir par une nana alors qu’il est censé pas avoir de coeur. », et je hausse les sourcils d'un "comment ça c'est pas pareil? puis on s'en fou que tu passe pour j'sais pas quoi, le fait est qu'il y avait d'autres alternatives. tu m'avais moi..." que je répète désespéré. oui, j'espérais compter assez pour lui faire du bien, le soulager ou j'sais pas. il enchaine « Bien sur que je te l’ai caché. À toi, à Megara, à tout le monde. J’allais pas débarquer en mode « yolo j’étais clean depuis mars mais j’le suis plus ». Puis j’voulais pas vous inquiéter pour rien. Ça va. », et je fronce à nouveau les sourcils "bah si tu aurais dû nous le dire! à nous qui sommes les plus proches de toi. on aurait été là pour toi et c'est normal qu'on s'inquiète." bah ouais ça prouve qu'on tiens à lui il me semble? genre fin on s'inquiète pour les gens qu'on aime quoi. j'veux pas qu'il fasse ça.. j'veux qu'il arrête... sauf qu'il me répond « Je peux pas Barbie... J’y arrive pas. » et je me pince les lèvres, le regard toujours rivé sur son bras sans rien dire « J’ai déjà essayé, j’arrive pas. », et je relève les yeux sur lui "pourquoi t'y arrive pas." ouais explique moi, dis moi « J’arrive pas à passer au dessus de la période de sevrage. ... J’peux pas rester comme ça, ça me rend dingue, et la seule solution pour calmer tout ça, c’est une autre dose. », et je resserre l'étreinte de mes doigts autour de son bras tout en le caressant de mon pouce en me pinçant la lèvre inférieur "et... te faire hospitalisé tu y as pensé..?" relevant les yeux sur lui. il parle des options, est-ce qu'il a pensé à celle là? "j'aimerais pouvoir t'aider mais j'ai l'impression d'être juste inutile là... totalement impuissante." et ça m'fait mal en fait.

« C’est pas pareil, j’arrive pas à parler à mes proches des trucs importants, tu le sais… C’est plus facile pour moi de parler à quelqu’un que je connais pas. J’sais au moins que y’aura pas de jugements, que lui va pas s’inquiéter pour moi parce qu’il me connait pas. Vous… Toi… je veux pas vous inquiéter, je veux pas que vous me fassiez des leçons de moral et me prendre des ‘c’est pas bien’ parce que j’le sais déjà de moi-même. Puis j’sais pas, j’ai honte en fait… J’voulais pas nécessairement l’admettre. » Ca aussi tu dois t’en douter. J’suis un gars beaucoup trop fier. « J’veux pas justement que vous soyez là pour moi. J’veux pas être perçu comme… un fardeau. » Que vous pensiez à moi h24 en vous demandant ce que je fais, si je vais bien, si je me suis piqué, si je suis en manque, si j’ai mal géré mes doses et que j’suis mort. Parce que ouais, le pire scénario qui puisse arriver, c’est ça. L’overdose. Et vu comment je fais attention, c’est pas censé arriver, jamais. Mais si un jour je pète un câble? Je suis en manque total, je fais une crise et je calcule mal? On sait pas. Et justement, j’ai pas envie de vous infliger ce poids sur les épaules. Mais tu veux que je me confie? Tu veux avoir la version longue, la vérité qui fait peur? J’le vois sur ta tête que t’es vexée de pas avoir su avant, que je ne t’ai pas mise dans la confidence. Alors je parle. Comme j’ai jamais parlé à personne. Je te décris la situation vicieuse dans laquelle je me suis fourré tout seul, la sensation de manque, comment elle se traduit à travers mon corps, les tremblements, les sueurs froides, les hallucinations parfois. Tout ça qui me pousse à me piquer plutôt qu’à souffrir pour passer le palier du sevrage. Tes doigts s’enfoncent un peu plus dans ma peau et tu caresses mon bras. T’es là et pourtant, j’ai l’impression de te sentir à des milliers de kilomètres. Tu devrais être dans mes bras là, sous le plaid, contre mon torse, à regarder un bon film merdique. « Me faire hospitaliser? Aller en cure, tu veux dire? La désintox? » Je relève les yeux vers toi, captant ton regard. « Je peux pas… Je dois aller en cours, et puis j’ai la Winthrop à gérer aussi. J’peux pas juste m’absenter pendant X temps sans donner aucune raison valable. Et… je veux pas. Il parait que c’est horrible, ce genre d’endroit. Agathe y a été emmenée de force une fois… » De ce qu’elle m’avait dit, c’était l’enfer. « J’suis désolé, j’voulais pas que tu l’apprennes comme ça, j’voulais pas que tu saches… » Je reprends mes bras, m’entoure du plaid comme pour les cacher de ta vue. J’me sens mal là, tout à coup. J’me sens drôlement coupable. « Est-ce que tu me détestes? » Ou plutôt, est-ce que tu m’aimes toujours?

les gens qui se droguent à en devenir esclaves j'ai envie de les butter... non c'pas le terme, ils me font pitié en fait. de façon général j'entends, les gens que je connais pas surtout. alors savoir que mon bébé eliot en fait parti? ça m'fait mal... mal pour lui, j'veux pas qu'il soit comme ça, j'veux pas qu'il souffre putain. c'est pire de l'entendre dire « C’est pas pareil, j’arrive pas à parler à mes proches des trucs importants, tu le sais… .... Puis j’sais pas, j’ai honte en fait… J’voulais pas nécessairement l’admettre. », et je penche la tête sur le côté, glissant ma main sur sa joue un instant "j'aurais... jamais honte de toi moi. et j'suis pas là pour te donner des leçons mais pour t'aider et te soutenir. les leçons? je préfère te les donner sur tes copines." souriant en coin voulant alléger la situation. il est fier comme un coq, comme moi aussi... donc j'comprends mais j'veux être à part dans ses choix, dans sa façon de décider... « J’veux pas justement que vous soyez là pour moi. J’veux pas être perçu comme… un fardeau. », et je me pince les lèvres en secouant légèrement la tête haussant le ton "mais t'es pas un fardeau et tu le seras jamais." et je t'aime, je ne te verrais jamais comme ça. et j'veux qu'il me parle, qu'il m'explique, qu'il me dise tout... j'veux pas être mise à l'écart, celle qu'il protège de tout ça. j'veux pas être protéger de ses problèmes en fait. j'veux en faire parti. et il me parle, il me le dit. je le tiens un peu plus fort, glisse mes doigts sur sa peau et demande si il a pensé à l'hospitalisation... de là il répond « Me faire hospitaliser? Aller en cure, tu veux dire? La désintox? », je me pince à nouveau les lèvres en hochant la tête « Je peux pas… Je dois aller en cours, et puis j’ai la Winthrop à gérer aussi. J’peux pas juste m’absenter pendant X temps sans donner aucune raison valable. Et… je veux pas. Il parait que c’est horrible, ce genre d’endroit. Agathe y a été emmenée de force une fois… », je roule alors des yeux au début "on s'en fou de tout ça, ta santé passe avant il me semble." puis j'entends que sa meuf y est passé et je fronce un peu les sourcils "peut-être que ça dépend de l'endroit..?" j'sais pas j'y connais rien après tout. j'essaie juste de trouver des idées. il reprend « J’suis désolé, j’voulais pas que tu l’apprennes comme ça, j’voulais pas que tu saches… » récupérant son bras pour s'enfoncer sous un plaid. et j'le regarde un instant d'un "et bah moi je préfère l'apprendre comme ça que de ne pas le savoir du tout." ouais clairement si j'devais choisir. c'est là qu'il me demande « Est-ce que tu me détestes? » et je relève les yeux sur lui, le fixant quelques secondes avant de soupirer un coup et de m'approcher près de lui, ouvrir le plaid et venir en dessous me blottir contre lui en embrassant sa tempe au passage, calant ma joue contre son torse pour l'enrouler de mon bras "non j'te détesterais pas pour ça... mais ne me cache plus jamais rien." sinon j'finirais par t'en vouloir en effet.

Je t’avoue à contrecoeur que j’ai honte de tout ça en réalité. D’avoir à nouveau replongé. « Ça faisait six mois que j’étais clean putain… » Six mois. J’avais la petite médaille que m’avait donné Jax avant qu’il ne s’envole vivre sa vie avec son amoureux. Je roule doucement des yeux, pas trop le coeur à rire à ta blague. « Laisse Agathe tranquille enfin, elle est très bien cette fille, crois-moi. » J’espère que j’me trompais pas non plus en l’occurence. Tu me rassures, n’empêche. Tu me dis que t’as pas honte de moi malgré mes conneries, que tu ne me perçois pas comme un fardeau, que t’es là pour me soutenir, pour m’épauler, pour m’aider à me soigner. A guérir. « Je veux pas y aller Barbie. » Pas en cure. Je peux pas, moi c’que je veux, c’est être auprès de mes proches. Je te demande si tu me détestes comme un enfant qui a fait une grosse bêtise et qui s’en veut terriblement, et tu me rejoins sous le plaid pour venir poser ta tête sur mon torse nu. Je passe un bras autour de toi pour te serrer fort contre moi. Tu me dis que tu me détestes pas mais… que j’ai plus le droit de rien te cacher. Tu finis pas vraiment ta phrase, c’est implicite, mais j’suppose que ça veut dire : sinon là je te détesterai et on sera plus potes toi et moi. Et du coup, ça me fait un peu paniquer. Parce que y’a encore un truc que je te cache. Que je cache à tout le monde. Un secret qui est bien gardé entre Agathe et moi. Que même CS n’a pas su exposer. Et tant mieux, sinon j’aurais eu mon lot de galères. « J’vais te livrer mon dernier secret alors. Mais faut que tu me promettes de rien dire à personne. Vraiment. Même sous la torture. » J’te jure Barbie, tu peux pas laisser ça fuiter, nulle part, à personne. Je me racle la gorge, parce que c’est un truc que j’ai encore dit à personne et j’crois que y’a pas de bonne façon d’amener le sujet. « Panique pas et laisse moi parler jusqu’au bout. » J’suis sur tu paniques déjà dans ta tête rien qu’avec cette phrase. J’te connais par coeur. « Quand j’ai rencontré Agathe, on faisait que coucher ensemble. Pis j’sais pas, tu me connais, j’suis con et irresponsable, alors on se protégeait pas, j’pensais qu’elle prenait la pilule et en fait… non. Elle est tombée enceinte cet été. Je l’ai su à mon anniversaire quand je suis retourné au Summer Camp pour le weekend. Et on a laissé passer l’été, elle a avorté début septembre. Je l’ai accompagnée à l’hôpital, et puis… c’était fini. Et… est-ce que j’suis taré de penser que peut-être, un grand peut-être… on aurait pas pris la bonne décision? Genre, j’fais ce rêve depuis quelque temps où y’a une petite fille qui court dans mon appart et qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’exception qu’elle a mes yeux, et j’sais pas, ça me travaille. » Voilà, maintenant, tu savais tout. Vraiment tout. Et t’en savais même plus qu’Agathe elle même puisque j’lui avais encore jamais parlé de mon rêve, de mes doutes sur la question, de mes potentiels regrets. J’gardais ça pour moi, comme cette histoire de grossesse non-désirée.

« Ça faisait six mois que j’étais clean putain… » et ça fait de la peine à entendre, qu'après autant de temps il est craqué... une moue et je baisse les yeux, quoi dire de plus? j'essaie de faire un peu d'humour pourtant, pour alléger la discussion mais visiblement ça ne passe pas puisqu'il roule des yeux en répliquant « Laisse Agathe tranquille enfin, elle est très bien cette fille, crois-moi. », et je pinçais le coin de mes lèvres d'un léger levé d'épaules "ça j'le saurais quand je l'aurais vu de mes propres yeux." que j'disais plus à moi même qu'à lui finalement. avant de sourire doucement malgré tout. ouais j'me doute que si ça marche entre eux c'est qu'elle doit pas être si mal. alors j'le rassure me concernant, que j'serais toujours de son côté et je cherche des solutions, qu'il ne veut pas... « Je veux pas y aller Barbie. » et j'me mordille la lèvre inférieur, inspirant profondément d'un simple "ok j'ai compris." j'aurais essayé au moins. puis enfin je viens lui faire un câlin, comme pour calmer le jeu, pour le rassurer, pour nous faire du bien à tous les deux. sauf que j'exige une chose en échange... plus de cachoteries, plus jamais. et alors que j'ai les yeux fermés à savourer ce moment, je l'entends qui me dit « J’vais te livrer mon dernier secret alors. Mais faut que tu me promettes de rien dire à personne. Vraiment. Même sous la torture. », et je rouvre les yeux sans bouger, clignant simplement des cils d'un "comment ça ton dernier secret, quel secret?" attends parce qu'il me cache autre chose en plus?! et je ne bouge pas encore quand il ajoute « Panique pas et laisse moi parler jusqu’au bout. », et je fronce les sourcils mais sans démordre de ma place pour l'instant "bah parles là au lieu de tourner autour du pot!" que je commence à dire impatiente. c'est bon les surprises j'crois que j'en ai eu assez pour la soirée! « Quand j’ai rencontré Agathe, on faisait que coucher ensemble. .... Genre, j’fais ce rêve depuis quelque temps où y’a une petite fille qui court dans mon appart et qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’exception qu’elle a mes yeux, et j’sais pas, ça me travaille. » ah bah peut-être pas apparemment. je reste figée là, sans bouger, clignant plusieurs fois des yeux. mes yeux qui sont d'ailleurs ronds comme des billes à l'heure actuelle. et doucement je me décolle de lui pour me redresser tel un vampire qui sort de son cercueil, le regard rivé droit devant moi, dans le vide. et je ne disais plus rien pendant plusieurs secondes. error 404 les gars! je crois que vous l'avez cassé! ouais là? mon cerveau il venait de faire un arrêt total. barbite vient de planter net. et je dis sans trop savoir pourquoi d'une petite voix limite robotique "une fois... j'ai vu des aborigènes, c'était très juif... d'ailleurs t'as tellement la tête dans le cul que ça te fait comme une casquette, c'est moche. et le poisson, on en parle pas assez du poisson... c'est bon de manger du poisson parce qu'ils n'ont aucun sentiment. tu crois que les pingouins ont des genoux? ah... et les crabes, tu penses qu'ils croient qu'on marche de travers..?" ouais je crois que barbite a complètement disjoncté. j'sais même pas à qui je parle là p'tain j'suis juste en pls. help?

On clôt doucement mais sûrement le sujet de l’addiction. Trop de déception, de honte. Pas envie d’aller en cure mais envie d’arrêter. Besoin de soutien. Meilleurs amis. Voilà ce qu’on était réellement, toi et moi. Envers et contre tout. Alors quand tu réclames une transparence totale, bah... j’me vois pas te garder mon dernier secret. Puis peut-être que ça me fera du bien d’en parler. Alors je déballe, non sans un peu de suspense, la grossesse et l’avortement d’Agathe. Ouais, j’ai failli être papa. Encore, parce que si tu te souviens bien, il m’était arrivé la même histoire avec Hippolyte, sauf que elle, elle m’avait rien dit. Ni pour la grossesse, ni pour l’avortement. Avec Agathe, on a tout fait ensemble. J’te parle même de mon rêve chelou. Tu réagis pas tout de suite cependant. Non, t’as un moment de silence, avant de te redresser. Tu me regardes pas, tu regardes l’écran de la télé qui est redevenu noir sous l’inactivité. Puis tu prends la parole et... wtf? Tes mots, ils veulent rien dire du tout. J’comprends rien, y’a aucune logique. Alors moi aussi j’me redresse assis à côté de toi, posant une main bienveillante sur ton avant-bras, l’autre sur ta joue pour t’inciter à me regarder. « Hey... Ca va? » Est-ce que c’était le calme avant la tempête ? Ou alors y’avait juste que le néant? J’savais pas trop pour le coup.

ouais je plante littéralement et j'me mets à sortir des conneries... fin pas tant que ça mais passons... c'est juste que là? faut que j'évacue, à ma façon. soit c'est ça, soit je vais dehors pour marcher non stop, soit je cris de toutes mes forces et bordel j'en ferais exploser les vitres, soit... soit j'le gifle jusqu'à n'en plus pouvoir. pourquoi je réagis comme ça..? pourquoi ça me met autant la pression d'un coup? pourquoi ça me met en colère ou me blesse autant..? parce qu'il me l'a caché, parce que je ne savais rien de tout ça jusqu'à présent et... ouais, savoir qu'il veut un enfant ça me rend dingue. bordel de merde de sac à foutre! je hais le monde entier voilà! alors je dis n'importe quoi, faut que ça sorte d'une façon ou d'une autre et doucement j'le sens qui se redresse à côté de moi pour poser sa main sur mon avant bras et l'autre sur ma joue pour m'inciter à poser les yeux sur lui d'un « Hey... Ca va? » et mon regard qui était encore perdu dans le vide devant moi vient se poser d'un coup sur lui pour que j'me mette à crier un grand "NON ÇA NE VA PAS DU TOUT PUTAIN!" avant de... bah de crier ouais... jetant tout ce que j'ai sous la main, télécommande et coussins inclus "j'vais niquer des mères bordel de merde elliot j'ai envie de te défoncer là!" ouais j'avoue... j'ai les nerfs qui lâchent. j'en ai même les larmes aux yeux.... ouais maintenant j'ai envie de pleurer bravo.