Ces mots ont franchis tes lèvres sans même t’en rendre compte, porté par le flot de colère qui déferle dans tes veines. Avec lui tu improvises, tu ne sais pas ou tu vas ni d'où ça vient. Tu ne sais pas exactement quand tout cela à commencé à fleurir en toi, cette obsession malsaine. Il était un peu comme le mec en coulisse, celui que tu ne vois pas, mais qui est pourtant là et qui peu à peu te trouble au point de perdre tes propres repères. Tu t’éloignes de lui, haletant et tout de suite le manque se fait sentir sur ton derme bouillant et avide de son expertise. Tu le jauges de tes prunelles acérées, furax et à bout de nerfs. ‘’ J’t’ai jamais parlé d’exclusivité, tu vas la fermer avec ça ?!? J’sais comment tu es Rothschild et j’pas assez con pour m’accrocher à ce genre d’illusion mensongère. T’es ma première putain de fois est-ce que tu peux comprendre ça ou bien y’en a que pour ta saloperie de jouissance dans l’histoire? ‘’ Tu serres les dents, jointures blanchies par la force que tu transmets à tes poings. Tu t’avances vers lui, attrapant sa chemise sur laquelle tu tires fermement pour l’obliger à te faire face. ‘’ Regarde-moi quand j’te cause. ‘’ Tu inspires un bon coup avant de laisser ton front se poser sur le sien. Tu le fixes, tu ne lui laisse aucune chance. ‘’ J’ai pas envie d’entendre tes commentaires de merde à propos des autres mecs, que tu les aimes bien durs ou j’sais pas quoi encore. Si tu veux les baiser vas-y ! Mais quand t’es avec moi tu me porte respect. J’veux rien entendre à propos des autres. Ok j’manque d’expérience et sans doute que ça t’fait chier que j’sois pas un dieu d’la baise pour homme, mais si t’es pas satisfait, tu m’allumes pas et tu vas ailleurs. ‘’ Un grognement sourd t’échappe. T’es à la fois blessé et humilié, mais rien ne t’affecte plus que le statut d’infériorité qui plane au-dessus de ta tête. Dans une ultime vague d’impulsivité, tu attrapes sa nuque avant de venir écraser tes lèvres sur les siennes, le baiser que tu rêves de lui voler depuis le jour ou t’a quitté le pays pour ta terre natale. Le baiser que t’a vu un nombre incalculable de fois en rêve et tu le relâche avant d’essuyer tes lippes du revers de la main. ‘’ Va raconter tes salades à quelqu’un d’autre. J’vais dégager, t’a raison pour une fois. ‘’ Tu attaches rapidement ton pantalon et tu attrapes ton sac que tu envoies sur ton épaule. ‘’ Arrête j’vais pleurer, t’a qu’a prendre la première salope qui passe dans le couloir, elle saura te satisfaire, elle. ‘’ Tu franchis finalement la porte sans même te retourner, la faisant claquer de toute tes forces avant de disparaître dans la foule d’étudiants qui déambulent dans le couloir.