J'avais passé à peu près un mois et demi à flâner au soleil, boire des cocktails, danser au rythme des musiques latines portugaises et rencontrer de nouvelles personnes. J'avais profité comme il s'en doit sans trop de débordement mais tu commençais à me manquer, bien que j'avais du mal à me l'avouer moi-même, tu m'avais annoncé ton arrivée en Grèce et c'était certain que je voulais te voir et te faire une place dans ma chambre d'hôtel, pour ne pas dire une suite vu la taille de celle-ci.

Il était bientôt 20 heures et je m'étais préparée pour aller manger au restaurant ce soir, une jupe, un haut blanc un peu ample mais j'étais plus qu'à l'aise dans ma tenue, et mes talons. J'avais hâte de te voir, mais j'appréhendais un peu ta réaction. Tu arrivais et rapidement je t'ouvrais, te sautais au coup, puis je reprenais mon sérieux et ma fierté dans la poche pour reculer en te souriant. Biensûr que tu m'as manqué.. Entres.. on allait pas parler sur le palier du couloir de l'hôtel tout de même.

Avant ta virée en mer, nous avions passé quelques jours en Espagne et nous avions échangé un baiser, sans trop en reparler, je ne savais pas si tu envisageais que cela se renouvelle mais en tout cas, tu étais divinement sexy. Comment tu vas? Racontes moi tout..

Alejandro ne pouvait pas prédire avec exactitude comment Leah l'accueillerait, mais si comme lui, elle avait sans cesse pensée à la dernière soirée qu'ils avaient passé ensemble, alors elle devait avoir hâte de le revoir. D'autant que le voyage d'Alejandro, en plus d'être matériel, physique si vous voulez, avait été aussi spirituel dans un sens. Il avait décidé de vivre sa vie autrement. Ce qu'il avait vu, vécu au cours des derniers mois avaient quelque peu changé sa perception du monde et de la vie.

La porte s'ouvre et la mannequin espagnole lui saute brièvement au cou et Alejandro pouvait sentir qu'elle se contenait. De son côté, le beau brun la serrait contre lui sans hésitation ni retenue. Avec ce sourire séduisant qui est le sien, Leah avoua qu'il lui avait manqué, puis lui fit de la place pour qu'il entre, ce qu'il fit.

-Je vais bien, très bien même. Je me sens libéré, si tu savais. C'est... compliqué à expliquer.

Ajoutait-il avec un petit élan de mystère. Il y avait tellement à raconter en effet, à expliquer et encore, beaucoup était encore inexpliqué. Il avait bravé des tempêtes, traversé d'une océan à l'autre. Il avait connu la fête, le plaisir, simple comme grand, mais aussi, il avait vu la pauvreté, vécu la vie des gens simples. Tout cela l'avait fait réfléchir. Il se s'avance de nouveau vers Leah.

-Avant que je te raconte, j'aimerais que tu m'embrasses encore, que tu me caresses, que nous faisions l'amour. Leah, j'ai trop attendu, trop vécu pour attendre plus longtemps.

Quelle déclaration. Comme c'est Leah qui en est la cible, parions qu'elle n'ira pas s'en plaindre et qu'elle sera plutôt heureuse de l'humeur de ce nouvel Alejandro libéré.

Je pouvais comprendre ce que ça faisait de se sentir libéré, je l'étais quand je sortais d'une représentation de danse à l'époque, quand je pouvais encore faire ce que je voulais de mon corps.. Je ne cessais de te regarder, cherchant à discerner quelque chose d'autre, mais trop de mystère en toi, Alejandro.

Je n'avais pas grand chose à te raconter de mon côté puisque mes vacances avait été plutôt tranquille, sans mélodrame. Tu t'avançais à nouveau vers moi en me demandant de t'embrasser, te toucher, te faire l'amour.. Un léger sourire prit place sur mes lèvres, ainsi qu'un air un peu surpris. Je.. donc on va parler vraiment beaucoup plus tard le temps de faire tout ça.. j'en mourais d'envie, c'était certain. Je cohabitais avec toi depuis quelques temps maintenant et j'avais toujours pris des refouls de ta part, donc c'était l'occasion. Je laissais mon corps s'approcher du tien pour te rapprocher du grand lit de ma chambre d'hôtel et te pousser sur celui-ci, où tu t'asseyais.

Me réfugiant au milieu de tes jambes, je me trouvais légèrement plus haute que toi et je pouvais encore mieux te dévisager, laissant mes mains caresser ton visage, presque timidement, c'était étrange, cette proximité entre nous. C'est à toi de m'embrasser, de me caresser et de me faire l'amour, chéri..

Leah était évidemment surprise du changement d'attitude d'Alejandro. Il faut dire que même après sa rupture avec Harper, il avait refusé les avances de plus en plus évidente de Leah, jusqu'à cette soirée où ils s'étaient embrassés, caressés, sans plus. Aujourd'hui, l'Espagnole la voulait, complétement. De son côté, il eut un léger rire, vu la tête que son amie tirait et les propos qu'elle tenait.

-Beaucoup plus tard, oui. Après, si tu préfères qu'on parle avant...

Parions que non et pour preuve, la belle brune l'entraînait vers son lit où elle ne tardait pas à le pousser gentiment. Le sourire aux lèvres, Alejandro ne pouvait pas quitter la beauté des yeux et lorsqu'elle s'installait sur lui, elle devait sentir la tension qui avait grimpé d'un cran chez le jeune homme. Ses mains vinrent caresser les jambes, puis les cuisses de la belle, qui caressait son visage, les yeux rivés dans les siens. À ce qu'elle dit, il se redresse un peu, de nouveau amusé.

-Tu prends le dessus et c'est moi qui doit prendre l'initiative? Déshabilles moi au moins... ma belle.

Parce qu'il avait chaud, parce qu'il voulait sentir sa peau nue contre la sienne. Oui, il l'avoue, maintes fois, il avait désiré cette femme, mais les planètes n'étaient pas alignées et le beau brun ne couchent pas avec les premières venues non plus. Aujourd'hui, il la voulait, la désirait et rien ne pouvait les empêcher.

Une fois qu'il est torse nu, merci à Leah, Alejandro écarte un pan des cheveux de la belle pour venir embrasser son cou, faire balader sa langue dans le creux du cou de celle-ci, avant de remonter ses lèvres jusque sous son menton, où il redresse la tête pour venir l'embrasser. Son bassin esquissait de doux mouvements, signe d'une impatience grandissante. Les baisers s'intensifient, deviennent une explosion enivrante et brûlante.