« Pourquoi je t'en voudrais ? Et c'est normal qu'il te manque... T'es amoureuse de lui et il te lâche comme ça. Il faudrait que je sois sans cœur pour me réjouir de ça ou de t'en vouloir etc. » dis-tu en haussant légèrement les épaules avant que vous ne montiez dans ta voiture pour rentrer chez toi. À bord du véhicule, tu te mettais à raconter ce que tu avais vécu pendant ces quelques semaines de mission. Tu lui dévoilais également le fait que tu aies donné l'ordre à tes hommes d'abattre des enfants... Rien que d'y penser, ça te rendait malade mais comme elle le disait bien, tu n'avais pas eu le choix. « Pourquoi des enfants... On aurait pu les sauver, mais on a appuyé sur la détente. On est des monstres sans cœur. » tu te mis à déglutir, sentant tes nerfs se lâcher petit à petit mais tu ne voulais pas craquer. Pas maintenant... Pas après tout ce que tu avais fait. I promised myself never shed a tear again voilà ton crédo depuis quelque temps. Mais ça devenait compliqué surtout avec le suicide de ton ami récemment. Ta fiancée t'obligeait à te regarder tandis qu'elle disait que ce n'était pas de ta faute si ton ami avait fait cela. « J'aurais pu le sauver... J'aurais du... Je l'ai laissé mourir sous mes yeux. Encore une fois, je n'ai pas pu sauver un être cher. Comment arriverais-je à être un bon roi si je suis aussi faible ? ». Alors que vous étiez plongés dans votre discussion, la voiture arrivait dans la cour de ta villa et en haut des marches, Martha vous attendait avec son sourire habituel. Ta mère de substitution t'avait manqué mais en la voyant seule, ça te faisait revivre la mort de George... Tu déglutis légèrement avant de sortir de la voiture pour rejoindre Nova et Martha. Celle-ci s'inclina face à toi mais chose inhabituelle de ta part, tu la pris dans tes bras.

« Parce que je t’ai laissé tomber. Parce que c’était lui que je voyais le plus, lui que je défendais, lui dont je suis amoureuse… » Tu ne pouvais pas dire que tu n’avais pas de « sentiment » pour Arthur, c’était compliqué et différent. Tu étais attaché à cet homme. Celui que tu apprenais à connaitre depuis des mois et celui qui se montrait tel qu’il était avec toi. « Arrête de te torturer de la sorte. Tu n’avais pas le choix, tout simplement. » C’était fait et il ne pouvait pas revenir en arrière pour changer les choses. Il savait qu’en allant là-bas, il verrait des horreurs. Il devait faire des choix pas facile, mais c’était ce qu’on lui demandait et c’était ainsi. Quand il te parlait de son ami, tu avais mal pour lui et encore plus quand il te disait qu’il n’avait pas réussi à sauver un être cher, encore une fois… Ça te faisait penser à George… « Il a fait son choix. Il avait le cœur brisé Arthur et ça nous fait faire d’horrible chose… Tu ne peux pas sauver tout le monde, mais tu n’es pas faible. Tu l’a perdu lui et George, mais en rien ce n’était de ta faute et j’suis toujours là. Tu m’as sauvé moi Arthur. » et tes parents en seraient toujours reconnaissants. Il t’a sauvé lors de cet accident, a été présent pour toi. La voiture se gara dans la cours et tu ne perdais pas de temps pour descendre et courir dans les bras de Martha. Cette femme forte et extraordinaire. Arthur suivait même le pas et tu étais surprise par son geste, mais ça te faisais sourire. « Va falloir être à ses petits soins Martha et même s’il vous ordonne de ne rien faire, ne l’écoutez pas s’il vous plait. »

@Arthur Grimaldi-D.M.

« Nova, je ne t'en veux pas. Donc ne te tortures pas avec ça. » dis-tu en lui serrant doucement la main dans la tienne pour lui montrer que tu étais bien là. Ce n'était pas grave si elle n'était pas amoureuse de toi, ce n'était pas que tu attendais d'elle. Vos fiançailles étaient arrangées mais tu voulais vraiment connaître celle qui devrait partager ton existence. Une fois que vous ayez bien parlé de sa situation à elle, vous parliez de la tienne... De ces enfants que tu avais fait tuer... Tu te sentais vraiment dans la peau d'un monstre en faisant ça ! Elle trouvait les mots pour te calmer mais tu avais également parlé de la mort de ton meilleur ami qui s'était suicidé à cause de sa copine. Tu t'en voulais tellement de ne pas avoir pu le sauver, tout comme avec Georges... « Mais un futur roi doit sauver tout le monde... C'est son devoir... » dis-tu l'âme en peine avant d'inspirer profondément, puis tu repris : « Je ne t'ai pas sauvée... Tout ce que j'ai fait, c'était de te mentir... » heureusement que la voiture arrivait à destination pour que tu puisses enfin prendre l'air. Nova se précipita directement dans les bras de Martha et tu suis le même mouvement quelques instants plus tard... Et alors que tu étais dans les bras de cette femme que tu adorais tant, ta fiancée lui disait qu'elle devait être à tes petits soins. « C'est inutile Martha. Vous en faites déjà beaucoup pour moi... » rétorquas-tu avec un petit sourire avant de te redresser fièrement. « Je meurs de faim... Pas toi ? » tu te tournas vers Nova alors que Martha sourit avant de filer préparer tes plats préférés.

L’étreinte de sa main dans la tienne te faisait du bien. Un contact physique nécessaire qui te rassurait. T’essayais tant bien que de mal de le rassurer, lui dire des mots pour le calmer et même lui enlever un peu cette douleur qu’il pouvait ressentir par ce qu’il avait vu là-bas. Tu n’y étais pas alors ce n’était pas évident pour toi, mais t’essayais de l’écouter et de comprendre. « J’suis pas d’accord avec toi. Un futur roi ne doit pas sauver tout le monde, il doit être à l’écoute. Tu n’es pas Dieu Arthur et même lui ne peut sauver tout le monde. » lâchais-tu alors que la voiture passait le portail pour arriver chez Arthur. « Soit, mais tu m’as quand même sauvé avec tes mensonges alors. » Tu n’attendais pas sa réponse que tu quittais le véhicule pour rejoindre Martha qui vous attendait avec ce sourire qui ne la quittait jamais. Une femme forte. Une femme que tu ne seras probablement jamais. « Ne l’écoutez pas, s’il vous plait. » Elle n’avait pas d’ordre à recevoir de toi, mais elle pouvait te comprendre non ? « Oh que oui, je meurs de faim aussi et j’veux bien un verre. » parce que l’alcool ça t’aidait à oublier. Sans plus attendre, tu emboitais le pas de Martha pour entrer dans la villa de ton fiancé et de gagner le salon, enfin vu la taille c’était plus une grande pièce à vivre. En y arrivant, tu te souvenais de ta dernière visite, celle où tu as surpris Echo dans une serviette… Tu secouas la tête pour chasser ces images.

@Arthur Grimaldi-D.M.

Retrouver ainsi ta fiancée te faisait un bien fou tout de même. Après l'avoir écouté parler de ses soucis et que tu lui aies bien expliqué que tu ne comptais pas l'abandonner, parce que tu serais toujours là pour elle... C'était à elle de faire de son mieux pour te calmer, alors que le fait de parler de ce que tu avais vécu pendant cette opération militaire, te mettait dans un état terrible. Tu ne t'en remettais vraiment pas et ça te rendait vraiment pitoyable... Au point de te croire inutile parce que tu ne savais pas sauver les gens... Les mots de la jeune femme eurent un véritable impact sur toi au final. Tu n'eus guère le temps de lui répondre puisque dès que la voiture s'arrêta en bas des marches menant à l'entrée de ta villa, elle s'était précipitée à l'extérieur. Tu la suivis quelques instants plus tard, tout en cogitant un peu sur les mots de ta fiancée, qui venait de tomber dans les bras de Martha. Tu en fis de même après. « Je pense qu'elle t'écoutera beaucoup plus que moi... » dis-tu en échangeant un sourire avec ta gouvernante. Puis comme tu disais que tu avais faim, tu demandas à Nova si c'était pareil pour elle. Sa réponse t'amusa un peu avant que tu n'adresses un simple regard à Martha qui n'avait pas besoin de mots pour comprendre ce que tu réclamais là. Du coup, vous entriez enfin dans ta villa... Tu avais l'impression de rentrer dans un lieu inconnu tellement ça faisait longtemps. Soudain sous une impulsion bizarre, tu pris ta fiancée dans les bras pour enfouir ton visage dans sa chevelure. « Merci d'être là... Je ne veux pas te perdre toi aussi... Promets-moi que ça n'arrivera jamais. » ta pression semblait se relâcher petit à petit, comme si tu luttais avec l'envie de craquer.