En fait depuis quelques temps maintenant, ton quotidien avec Nova, c'étaient les disputes. Ça en devenait barbant quoi ! Du coup, ça te faisait clairement « chier » et tu voulais qu'elle te dise le fond de ses pensées. Pourtant, à tes yeux ce n'était pas si compliqué... Mais il semblerait bien que pour la jeune femme, ça l'était. Néanmoins lorsqu'elle te fit comprendre ce qu'elle ressentait à l'heure actuelle, tu parvins à te radoucir. Tu lui disais que tu ne partirais pas. Elle te répondait que tu étais important pour elle malgré tout et qu'elle n'arrivait pas à faire un choix. « Je ne t'ai jamais demandée de faire un choix. Mais de me montrer que j'existais pour toi aussi. » dis-tu simplement avant de la prendre dans tes bras. Tout en lui offrant cette étreinte, tu lui expliquais les raisons qui t'avaient poussé à ne pas lui dire la vérité lors de son amnésie. Ta peur de la perdre était bien trop grande... « Cela me faisait un mal de chien de faire ça... Mais personne ne comprenait ce que je vivais. Je venais de voir Georges mourir sous mes yeux... Donc j'avais peur de te perdre aussi. Et te savoir amnésique, c'était pire parce que la Nova que je connaissais n'était plus là. J'étais perdu... » tu te mis à déglutir légèrement alors qu'elle se détachait finalement de toi pour te regarder enfin sans ses lunettes. Elle te suppliait presque de ne pas l'abandonner. « Jamais... Je te le promets. Quoiqu'il arrive, je serais toujours là pour toi. Je le suis depuis nos débuts. » dis-tu avec sincérité sans la quitter des yeux.

« Le choix, ce n’est pas par rapport à toi, mais pour lui… Il voulait que je fasse un choix entre toi et lui et j’ai beau lui avoir dit des milliers de fois que je ne peux pas faire ce choix, que j’ai des obligations, une parole à tenir regarde maintenant où j’en suis. » Brisée au point de boire la première bouteille qui passait près de toi ou pire : de coucher avec ton meilleur ami à ton retour du summer camp. « J’suis désolé d’être autant un boulet et pas la fiancée que tu aimerais avoir. J’suis sûr que d’autre se bâterais pour avoir ma place… Comme Noalyne… » Ta petite sœur t’as confié ressentir quelque chose pour ton fiancé. « J’crois bien que la Nova que tu as connue n’existe plus… » Trop de choses se sont passé dans vos vies à tous les deux, trop de problèmes au point de te perdre. « J’suis encore là Arthur et je sais que tu as beaucoup perdu avec Georges, j’suis désolé… » Il te manquait. Cet homme qui a donné sa vie pour sauver la tienne. Un éloignement et au final c’était lui qui restait encore debout et dans ta vie. Malgré vos disputes et ta rupture, l’entendre te dire qu’il sera toujours là pour toi, ça te faisais un bien fou. « Au final, c’est toujours toi et moi contre le reste du monde hein ? » c’était comme ça que tu voyais votre « union ». Certes, c’était compliqué et c’était juste un engagement entre vos deux familles, mais avant de rencontrer Nathan, d’aller aussi loin avec lui, tu commençais à te rapprocher de ton fiancé et à apprendre à le connaitre. Tes yeux brillaient. Ces mots, ton état en lui-même faisait couler quelques larmes le long de tes joues que tu essuyais aussitôt avec ta main en lui offrant un petit sourire au coin de tes lèvres « Désolé… » Tu inspirais profondément et de retrouver ses bras. T’en avais besoin, t’avais besoin de lui.

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Tu l'écoutais se dévoiler encore un peu plus. Tu n'avais pas besoin de parler, mais tu la serrais fort contre toi afin de lui témoigner que tu étais là pour elle. Et qu'elle pouvait désormais tout te dire. « Chut ! Je ne t'en veux pas... Et c'est toi que j'ai accepté comme fiancée. Je ne te demande pas d'être une autre personne, mais d'être toi-même.  » répondis-tu doucement avant de réfléchir légèrement à ce qu'elle avait dit à la fin de sa phrase. Oui tu savais maintenant que sa petite sœur t'avait toujours aimé et en fin de compte, ça ne t'étonnait pas vraiment. « Je n'aurais jamais pu me fiancer avec ta sœur. Je la considère trop comme une petite sœur vu que je la connais depuis longtemps. ». Par la suite, tu expliquais ton comportement vis-à-vis d'elle pendant sa période d'amnésie bien trop longue à ton goût. « Je sais maintenant... » dis-tu d'une voix légèrement brisée, à chaque fois que tu pensais au décès de Georges, mais au final cela t'avait permis d'être quelqu'un d'autre. Tu lui promettais que tu serais toujours là pour elle. « Oui, ça a toujours été toi et moi contre le reste du monde. C'est à nous de créer notre histoire, de prendre notre destin en main. ». Vous aviez tellement commencé à créer quelque chose avant... Tu étais content de pouvoir recommencer parce que tu n'aurais pas du tout supporter de la perdre encore une fois. Tu la repris dans tes bras, alors que ses larmes coulaient légèrement. « Arrêtes de t'excuser. Tu peux pleurer, je suis là maintenant. » murmuras-tu tout en la serrant fort contre toi.

Il pouvait t’en vouloir. T’étais loin d’être la princesse exemplaire, celle qu’il attendait. T’étais tellement différente et étrangère à tout ce système. Une novice. Voilà ce que tu étais. « Tu n’as pas accepté, on a pas vraiment eu le choix tu sais. » Il n’allait pas te dire qu’il pouvait choisir entre avoir sa liberté et épouser une fille qu’il aimait plutôt que de se fiancer à une parfaite inconnue. « Tu sais qu’elle m’en veut ? Ça a toujours été compliqué entre nous, mais j’comprends mieux pour toi. Pour elle, je lui vole tout le monde. Simen, toi quand on a appris pour nos fiançailles alors qu’elle te connais depuis longtemps et Nathan… » Là, t’avais besoin d’une seule chose : ses bras. C’était bête à dire, mais le Arthur que tu connaissais avant ton accident, avant toutes vos disputes te manquais. Tu t’entendais si bien avec lui avant tout ça et malgré tout, il se montrait disponible à ton égard. « J’veux plus pleurer, j’arrête pas depuis quatre jours… J’arrive pas à me faire à l’idée que c’est fini… » T’étais vraiment accroché à ton Nathan, mordu jusqu’au bout des ongles. « Rentrons, s’il te plait. » Ça sera plus confortable de parler dans un endroit calme et sans toute cette agitation dans les rues. Tu quittais ses bras pour regagner la voiture, le voyant faire de même. Le chauffeur redémarra aussitôt. « À ton tour… Je veux savoir ce qui ne va pas. » Chacun son tour non ?

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Tu ne lui voulais pas, tu cherchais simplement à lui faire comprendre que ça te faisait mal quand elle te laissait autant de côté avant. Et pourtant, tu ne lui reprochais pas d'être avec l'autre lâche qui venait de la quitter... Fin bref. « Oui, on n'a pas eu le choix... Mais on aurait pu se détester depuis le début non ? Au lieu de ça, on a décidé d'apprendre à nous connaître. Ça prouve qu'on a accepté un peu notre sort. » dis-tu avec un petit sourire avant de reprendre un air assez sérieux lorsqu'elle te parla des sentiments de sa sœur à ton égard. Tu lui expliquais que tu n'y arriverais jamais à épouser Noalyne, parce que tu la voyais vraiment comme une sœur. Du coup, Nova t'avouait que sa sœur lui en voulait parce que soi-disant, elle lui piquait tout le monde... « Oh... Pourtant, ce n'est pas le cas. C'est le hasard des choses. » par la suite, tu l'invitais à se lover dans tes bras afin de lui faire comprendre que tu étais là pour elle. Quoiqu'elle pense, quoiqu'il arrive, tu ne l'abandonnerais pas. « Je comprends que ça soit dur... Je vais faire de mon mieux pour t'aider à chasser tout ça. » promis-tu avant qu'elle ne demande à rentrer. Elle avait raison, vous étiez restés trop longtemps sur le bord de la route. « Oui rentrons. » acceptas-tu doucement, puis tu regagnas la banquette arrière de la voiture pour te réinstaller à ses côtés. Vous repreniez donc la direction de ta villa. À sa question, tu compris qu'il était temps que tu te dévoiles aussi. « Je ne pensais pas que je souffrirais autant à la guerre. Je savais que la mort serait un quotidien difficile à gérer mais quand tu la côtoies vraiment, ça fait revivre de très mauvais souvenirs. » expliquas-tu d'une voix légèrement brisée en te tournant vers elle.

T’avais ta fierté à certain moment, mais là tu devais reconnaître qu’il avait raison. Tu avais une opinion sur lui en écoutant les bruits de couloir à la Eliot House. Pourtant, tu as essayé de mettre ça de côté et d’apprendre à le connaître. Tu pouvais le détester, ne pas chercher à en savoir plus, mais tu n’étais pas ce genre de fille. Non, tu étais différente et c’était peut-être pour ça que ça collait entre vous. Dans le fond, tu étais heureuse d’être tombé sur lui et non un autre prince qui te rendraient folle à vouloir tout arrêter. Cette union, tu apprenais à l’accepter même si les choses se sont compliquées ces derniers mois entre vous. Tu avais juste cet éloignement sur les épaules, ça irait… Le problème c’est que tu accumulais trop de mauvaises ondes, de mauvaises passes depuis plusieurs semaines. Malgré les quelques jours de bonheur que tu as eu, t’as l’impression de couler un peu plus au fond sans avoir la capacité et la force de remonter pour sortir ta tête de l’eau. « Tu sais qu’il n’a même pas voulu me voir ? Juste des sms et il a disparu… » T’as pas eu beaucoup de relation et à vrai dire ça n’allait jamais bien loin à l’époque car tu ne voulais pas « coucher » mais Nathan c’était différent. C’était ta « première fois » en tout. Tu inspirais profondément et tu regagnais la voiture qui allait vous conduire jusqu’à la villa de ton fiancé. Enfin s’il l’était toujours. La voiture reprenait la route et c’était à son tour de te raconter ce qui n’allait pas. Chacun son tour non ? C’était ainsi qu’il voulait que ça se déroule. Chacun racontait ses problèmes et l’autre se montrait présent et à l’écoute. « Tu devais t’attendre à voir ce genre de choses… Tu n’en sort pas indemne c’est sûr car voir ça, des gens mourir, tes coéquipier de guerre perdre la vie ce n’est pas le moment que tu vas adorer… » lâchais-tu en posant tes yeux sur lui. Sans trop réfléchir, tu détachas ta ceinture pour venir te glisser sur le siège du milieu et être un peu plus proche de lui. Tu remettais la ceinture et attrapais sa main. Tu étais là pour lui aussi, tout comme il l’était pour toi. « Parle-moi, tu peux tout me dire et ne garde pas tout ça pour toi, ça va te détruire à petit feu et j’ai pas envie de te perdre de cette façon. »

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Tu n'avais plus envie de parler de ces mauvais moments dans lequel vous vous étiez enlisés depuis des semaines et des mois. Pour toi, cette conversation du jour devait être le tremplin pour un avenir meilleur. Du moins tu l'espérais... De toute façon avec le titre de la France au Mondial de football 2018, tout espoir devait possible. Fin bref, tu n'allais pas la quitter comme ça... Parce que même si ces fiançailles ne t'arrangeaient pas vraiment, il n'empêche que Nova avait commencé à prendre de l'importance dans ta vie et tu ne te voyais pas l'en chasser en fin de compte. Son ex c'était un vrai lâche ! « Je vois... Il a montré son vrai visage... Et j'imagine qu'il a tout mis sur ton dos... » dis-tu simplement sans vouloir te montrer virulent envers l'autre. Nova était bien trop brisée pour ces pensées qui te traversaient à l'heure actuelle. Du coup, le retour dans la voiture te faisait du bien. Mais c'était de courte durée puisqu'elle te demandait ce qui t'arrivait en fin de compte. Donc tu te mis à lui narrer tes soucis rencontrés pendant ton opération militaire. « Ce n'est pas tant la mort de mes hommes qui me met dans cet état, parce que ça, j'y étais préparé. Et nous n'avons eu que des blessés dans nos rangs. Par contre, j'ai du faire usage de mon arme contre de personnes innocentes... Contre des enfants qui n'ont rien demandé, hormis d'être enrôlés de force dans une milice. » tu serras fort la main de Nova dans la tienne, avant de rajouter : « Mon frère d'arme... Maxence, celui avec qui j'ai fait ma formation il y a quelques années... Il s'est suicidé le jour où je t'ai expliquée que j'allais rentrer aujourd'hui. »

Tout était de ta faute et tu ne pouvais rien contre ça. Nathan t’as quitté, il avait même bloqué ton numéro pour être sûr de ne plus entendre parler de toi… Tu ne voulais pas trop en parler avec Arthur, mais au final ça te soulageais d’avoir une oreille attentive, pouvoir parler sans trop être jugé. « Il a regardé mon téléphone et a vu nos messages… Ceux où je te disais que je serais là à ton retour, que je comptais rentrer pour toi… » disais-tu en soupirant sachant que tu ne voyais rien de mal là-dedans. C’était normal pour toi. « J’comptais faire un détour… On devait allé en Norvège voir mes parents et j’pensais venir sur Boston après mais regarde, au finale j’suis là et toute seule… » Tu ne regrettais pas ton choix. T’as fait une promesse et tu te devais de la tenir. Tu l’écoutais à ton tour alors que la voiture continuait son chemin jusqu’à la villa d’Arthur. Tu t’attendais à tout sauf à l’entendre te dire qu’il a tué des enfants innocents. Ton cœur se serra en même temps qu’il resserrait son étreinte sur ta main. « C’est horrible… Tu n’avais pas le choix, tu devais le faire… » S’il a utilisé son arme contre des âmes innocentes c’est parce qu’il n’avait pas d’autres choix. Tu en étais sûr. « Suicidé ? Pourquoi ?! » Tes yeux s’écarquillaient, resserrant un peu plus ton étreinte avant de venir porter sa main jusqu’à tes lèvres pour effleurer cette dernière. Tu voulais lui montrer que tu étais là, qu’il pouvait compter sur toi malgré toutes vos histoires.

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Tu l'écoutais narrer sa rupture avec Nathan et comment dire, ça t'énervait clairement mais tu préférais ne pas l'exprimer. Le plus important c'était d'écouter ta fiancée et d'être présent pour elle, qu'elle sache que tu n'allais pas l'abandonner. « Non, tu n'es plus toute seule. Je suis là maintenant et je ferais de mon mieux pour que tu retrouves un peu le sourire. » promis-tu d'une voix douce avant que vous ne montiez enfin dans la voiture. Direction ta villa ! Finalement c'était le moment pour toi de raconter ton histoire et les horreurs que tu avais vécu pendant cette opération militaire. Tu lui faisais un terrible aveu, qui te faisait toujours aussi mal rien que d'y penser. Tu avais appuyé sur la détente pour éliminer des enfants-soldats... Mais ils avaient rien demandé, ils étaient enrôlés de force... C'était ton excuse mais une chose resterait jamais gravé en toi : tu as tué des enfants. « J'aurais préféré ne pas donner cet ordre... » regrettas-tu le visage fermé, serrant toujours sa main avec la tienne. Ça te faisait un mal de chien de parler de tout ça mais Nova est ta fiancée et du coup, elle était habilitée à connaître ton statut. Mais alors qu'elle te montrait bien qu'elle était à tes côtés, tu ajoutas que ton frère d'arme s'est suicidé. « Sa petite amie l'a quitté... La seule et unique femme qu'il ait aimé. Il s'est tiré... » non tu n'arrivais pas à continuer ta phrase, parce que rien que d'y penser, tu avais encore du mal à t'en remettre. La voiture approchait de ta villa, tu avais tant besoin de remontant là.

« Tu peux m’en vouloir toi aussi pour tout ça, mais il me manque… » S’il était parti c’était peut-être mieux pour toi. Il n’était peut-être pas l’homme de ta vie. Celui qui prenait la fuite dès qu'un’obstable se mettait sur votre chemin. D’ailleurs, il n’était même pas présent quand tu as eu ta fausse couche. Tu t’es retrouvé seule à gérer tout ça jusqu’à ce qu’Arthur te propose son aide. Au fond de toi, tu pouvais comprendre son mal-être. Donner l’ordre d’abattre des enfants même si ces derniers sont enrôlés de force, il n’avait pas le choix. Des enfants, c’était plus compliqué que de tuer des adultes et toi-même tu savais que tu n’en serais pas capable. « Tu n’avais pas le choix Arthur. D’accord, tu devais le faire… » Tu ne lâchais pas sa main, cet unique contact qui te permettais de lui montrer que tu étais là, prête à tout entendre et même les pires choses qu’il avait pu faire. Tu pouvais le considérer comme un monstre, mais au plus fond de toi tu n’y arrivais pas. « Regarde-moi… » lâchais-tu en venant poser ton autre main sur sa joue pour le forcer à croiser ton regard. Il ne devait pas s’en vouloir pour son « ami ». Ce n’était aucunement sa faute. « Ce n’était pas de ta faute d’accord. Elle est partie et il a pensé que c’était la solution. Tu n’y es pour rien d’accord. L’amour peut détruire n’importe qui surtout quand ça fini ainsi. » La voiture s’arrêta en entrant dans la cour de la villa et en se garant devant la porte. Tu lâchais sa main pour sortir de la voiture en lui montrant le chemin. La première personne que tu voyais, c’était Martha. Cette femme que tu n’avais pas vu depuis plusieurs semaines voir des mois… Instinctivement, tu allais vers elle pour la serrer dans tes bras. Elle t’as énormément manqué et tu voulais lui montrer… Surtout qu’elle a perdu son époux par ta faute…

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