J'te connaissais pas encore tant que ça... mais tout ce que j'apprenais, je l'aimais déjà. Ton assurance, ta fragilité, ton sourire et ton rire, ton regard, ton caractère provocateur et joueur... j'pouvais déjà faire une liste pas trop mal fournie au final. Je haussai les épaules avec un air faussement désolé. Oui je t'avais déjà trempée, et je profitais clairement de la vue, admirant ton corps sans m'en cacher. T'espérais pas quand je m'en excuserais quand même ? Manquerait plus que ça. Je me mordais les lèvres et te laissai me prendre les mains pour te suivre, avançant dans l'eau progressivement jusqu'à ce que tu en ais jusqu'aux genoux. Et tu te penchai, m'envoyant une vague d'eau en pleine tête. J'éclatai de rire, secouant la tête pour t'arroser et m’ébouriffer les cheveux. T'aurais pas du... t'aurais vraiment pas dû. J'éclatai de rire et avant que tu ais pu dire quoique ce soit, je t'attrapai par les épaules, me penchai et te soulevai par les genoux pour te porter et me ravancer vers l'eau de plus en plus profonde, jusqu'à te jeter dans l'eau quand on en avait au-dessus de la taille. C'est bien connu que quand t'emmerdes un mec avec quelques gouttes, il se venge avec des litres. T'aurais dû le savoir.

Si en fait, j'exige des excuses ! Et que je sache... t'es à mes ordres ! Je tire la langue et arque un sourcil, rien que pour t'agacer. Oui, t'as pas le choix de t'excuser ! Mais de toute façon, j'compte pas laisser ça comme ça, excuses ou pas d'excuses. J't'entraine avec moi dans l'eau, puis juste avant d'avoir le cul dans l'eau, je t'envoie une vague pour te faire boire la tasse ! Tu secoues la tête comme un petit chien, en m'envoyant de l'eau partout. J'suis déjà morte de rire. Ah non ? Pourquoi ça ? M'attrapant par les genoux et les épaules, je remue des jambes pour me débattre. Noooon ! Fais pas ça ! Hééé ! T'es à mes ordres et j'ai dis NON ! Mais malgré tout, tu me jettes à l'eau comme une grosse merde qui fait bloup dans l'fond du chiotte. J'peux officiellement dire que l'eau est salée et bientôt, tu vas l'être aussi. J'me relève, replaçant mes cheveux derrière la tête. T'es un homme MORT Je tente de courir vers toi (c'difficile de courir dans l'eau, quand même) et te pousse en riant encore et toujours. Puis, je te contourne pour grimper sur ton dos, et penche la tête pour chatouiller ta nuque avec... mes dents. Bon ça va ! C'est tout doux, tout gentil. Bon but c'pas d'te faire mal non-plus !

Bien bien ! Je suis désolé milady ! m'exclamai-je, uniquement parce que tu m'le demandais. J'en pensais pas un traître mot et tu le savais... Milady. C'était définitivement devenu ton surnom, c'était pas la première fois que je t'appelais ainsi et je savais que ce ne serait pas la dernière... ça t'allait bien, ça me faisait penser ) cette image un peu "dinstinguée" que pouvaient avoir les Français à l'étranger. Tu m'emmenais ensuite dans l'eau et je t'y suivais, curieux. Tu me trempais, et je me vengeai en t'attrapant et te portant pour te jeter dans l'eau un peu plus profonde, un peu plus loin, en dépit de tes protestations et de tes ordres de te lâcher... non ! J'avais un droit de veto, un joker, et je l'utilisais là-dessus ! C'est mon joker ! m'écriai-je avant de te jeter à l'eau, éclatant de rire avant que tu ne ressortes la tête de l'eau en me traitant d'homme mort. Ah ouais ? Je te provoquais, et tu répondais. Tu riais aux éclats et je me sentais perdre pieds... rien à voir avec la profondeur de l'eau, qu'on se le dise. J'éclatai de rire à mon tour quand tu me grimpas sur le dos pour essayer de me couler après m'avoir poussé et j'attrapai tes bras pour te retenir autour de moi lors de mon coulage suicide, me jetant sous l'eau et t'entraînant avec moi. Je ressortais la tête de l'eau et toi avec, riant de plus belle. Arrête de me mordre, sauvage ! Passant sous tes bras, je me défis de ton étreinte pour me tourner et te faire face. T'es une coriace, ajoutai-je en t'attirant vers moi et sans prévenir, je plaquai mes lèvres contre les tiennes. Ça restait un ordre que j'avais reçu implicitement non ? Et quitte à obéir, je préférais le faire par surprise, moi aussi.

Milady... t'as pris une habitude de me balancer ça, j'suis pas sure d'aimer ! Ça fait condescendant, genre même hautain... même si de base, le titre est pour les femmes haute société... donc l'inverse quoi. Je me contente de plisser les yeux, pour te montrer que j'aime pas. Tu me jettes à l'eau malgré que je t'ai interdit d'le faire, en me disant que c'est ton joker. Je remonte à la surface, Mais y'a pas de joker ! Te lançais-je, en replaçant mes cheveux derrière et en toussant l'eau que j'ai avalée. T'es un homme mort, j'suis sérieuse ! Me met surtout pas au défi. Mais bien sûr, tu me mets au défi avec ton petit "ah ouais ?" Pff. Je grimpe sur ton dos et décide de te mordiller -gentiment- la nuque. Tu me retiens, puis te laisse couler dans l'eau complètement, en m'entrainant avec toi. De nouveau à la surface, je recrache et souffle l'eau qui coule sur mes lèvres, avant de secouer la tête. Tu me traites de sauvage et je me met à rire. C'est toi le sauvage ! J'ai failli m'noyer là ! Tu me soulèves légèrement par les bras pour faire volte-face, et je me retrouve toujours grimpée sur toi, à l'exception que maintenant, on est face à face. M'oui, c'est bien que tu l'saches. J'sais c'que j'veux... et je fais toujours tout pour l'avoir. Tu m'attires vers toi sans ajouter un mot, puis tu presses tes lèvres contre les miennes, sans que je m'y attendes. Mon cœur accélère d'un coup, j'en ai presque eu la nausée. Je reste figée pendant quelques secondes, avant de reprendre mon souffle et d'approfondir ce tendre baiser. Je ramène mes bras vers moi, pour simplement poser mes mains sur ta nuque et jouer avec tes cheveux du bout des doigts. Si j'avais envie de toi tout à l'heure... maintenant, mon corps brûle de désir. Cette position me donne des idées, surtout qu'bien franchement, mon entrejambe est très près du tien présentement... Le baiser s'arrête, je reprend mon souffle en posant mon front contre ton épaule. Les yeux fermés, j'essaie de chasser mes envies mais contrairement aux dernières fois... t'es pas habillé et on est vachement collé l'un à l'autre. J'ai l'impression que je ne survivrai pas longtemps à ce petit jeu... J'ai envie de toi... Murmurai-je, en français. Je l'ai dis pour me dé-frustrer un peu, mais... je ne suis pas sure que tu puisses le comprendre.

Je nous avais coulés tous les deux, parce qu'à défaut de pouvoir te couler toute seule, j'y arrivais en me sacrifiant avec toi. Je remontais à la surface dans un éclat de rire alors que tu soufflais et te remettais les cheveux en place en retrouvant ta respiration. T'exagèrerais pas un peu là ? Je riais, amusé par tes propos excessifs parce que ça rendait le jeu encore plus drôle. On aimait tous les deux jouer... mais il me semblait bien qu'on était quand même tous les deux d'assez mauvais perdants, quoique tu l'étais peut-être plus que moi. C'est une qualité alors. Être borné pouvait être un défaut mais la détermination n'avait rien d'un problème bien au contraire. J'admirais ton visage après m'être retourné pour te faire face et vins rapidement poser mes lèvres sur les tiennes. Tu ne t'y attendais pas, l'ambiance quelques secondes avant ne s'y prêtaient pas forcément, et je devais bien avouer que te dérouter avait fait partie de mes objectifs avec ce geste. Mais rapidement tu retrouvais tes esprits pour prolonger ce baiser en passant tes mains dans mes cheveux, et j'entourai à mon tour mes bras autour de ta taille pour te rapprocher de moi. Je rouvris les yeux quand le contact fut rompu alors que tu t'appuyais contre mon épaule. Je posais ma joue contre la tienne en tentant de contrôler les battements de mon cœur qui s'emballait en te sachant si proche de moi. J'comprends pas, mais la langue française est terriblement sexy... murmurai-je d'une voix rieuse à ton oreille avant d'embrasser ta joue. D'une main je caressai tes cheveux et te relevai la tête pour t'embrasser de nouveau brièvement, puis je plantai mon regard dans le tiens, le souffle court et me mordant la lèvre. Tu crois pas qu'on a suffisamment attendu ?

J'ai souvent tendance à exagérer, quand je suis en pleine compétition... Enfin, quand c'est une compétition amicale comme celle-ci, bien sûr. J'trouve ça bien plus drôle de dire que j'ai failli me noyer que de faire la gueule parce que tu as gagné. Au moins, comme ça on voit bien que je plaisante. Après m'avoir dit que j'étais coriace, je t'ai dis que je sais ce que je veux. Selon toi, c'est une qualité... et selon moi aussi. On redécouvre nos lèvres pendant un moment, en s'embrassant. Après avoir mis fin à notre échange, je t'ai dis en français que j'avais envie de toi. Visiblement, t'as rien compris... Ta tête se pose sur la mienne, j'ai l'impression d'entendre ton cœur battre fort et vite, à moins que ce soit le mien ? Tu complimentes mon accent et je souris en me disant que si seulement tu comprenais ce que je venais de dire... Tu trouverais ça bien plus sexy que tu l'trouves déjà. J'sais pas ce qui me retiens à le dire pour que tu le comprennes... probablement l'orgueil ? On joue depuis longtemps maintenant, on se tourne tellement autour... que la barre s'est mis vraiment haute. J'ai pas peur d'être nulle au lit, mais peur que ça change quelque chose entre nous, le fait qu'on découvre enfin tout, physiquement. T'embrasse ma joue, puis caresse mes cheveux avant de me relever le menton et m'embrasser encore. Le baiser s'arrête trop tôt, je reste suspendu à tes lèvres lorsque tu me poses la fameuse question. Est-ce que t'as compris, finalement ? Aurais-tu pris des cours de français en cachette ? Mon regard oscille entre tes deux yeux et après avoir bien réfléchi, je te répond : J'pense que oui... Juste... Je retiens mon souffle quelques secondes, puis expire par le nez. C'est bête... Mais j'ai un peu l'impression de revivre le même stresse que ma première fois, avec toi. La peur de ne pas savoir ce qui va arriver par la suite et j'sais pas, d'un sens, j'ai peur d'avoir mal.

J'avais bien trop envie de toi. Ce n'était pas animal parce que la tendresse se développant, je voulais forcément faire ça bien... mais ça n'empêchait pas que l'envie était bien là, omniprésente dès que nous recommencions ce petit jeu de provocation tous les deux. Tu étais dans mes pensées au quotidien, plus encore depuis que je savais que tu m'écrivais une lettre... ou que tu l'avais écrite, ou peu importe. Je ne voulais plus attendre de mon côté... après si tu voulais encore patienter, évidemment j'attendrais, mais je tentais quand même parce qu'aujourd'hui, mon corps tout entier réagissait à ta présence. Ma peau frissonnait, mon cœur accélérait, mes muscles se contractaient. J'étais désormais persuadé qu'en cédant maintenant je ne pourrais pas me lasser, que notre relation n'en resterait pas là, parce que je m'attachais un peu à toi et que franchir cette ligne ne ferait que m'enchaîner un peu plus. Tu semblas réfléchir un peu à ma question, me regardant dans les yeux et cherchant tes mots avant d'enfin me répondre dans un souffle. Ce fut mon tour de rester silencieux à tes quelques mots, caressant ta joue avec le pouce. Qu'est-ce qui t'angoisse ? Y avait tellement de choses qui pouvaient rendre anxieux dans un moment pareil... la peur de pas être à la hauteur ou que l'autre ne le soit pas, tellement on s'était fait fantasmer... peur que quelque chose change, ou en tout cas en moins bien... Mais au moins on en parlait. Tu m'rends fou Andy et ça changera pas ça, ajoutai-je avec un petit sourire en retirant ma main de ton visage. Au pire des cas, ça me rendrait juste encore plus fou, donc t'avais rien à craindre là-dessus. Et j'restais un mec joueur, donc notre relation n'en deviendrait pas plate du jour au lendemain. J'avais confiance personnellement, et j'voulais que tu sois aussi à l'aise.