Tu lui proposais d'aller marcher dans l'espoir qu'effectivement ça puisse l'aider, elle et votre fiston d'ailleurs. Alors à sa question, tu finissais par hocher légèrement de haut en bas, plusieurs fois. Assurément tu avais hâte. Alors qu'elle acceptait tu prenais le temps de t'attacher la laisse au collier de Noopsy, que tu appelais toujours comme ça, et se dernier s'excitait tout seul à l'idée de sortir. C'est pas comme si vous n'aviez pas de petit jardin. Puis voyant Sally ramer avec Zoé, tu souriais amusé avant de dire. Viens me voir pupuce, maman est plus assez souple pour tout ça. C'était indirectement taquin à l'encontre de la belle mexicaine, mais ta petite princesse ne tardait pas à se joindre à toi. Tu l'encourageais à mettre ses chaussures seule, te contentant de l'aider. Je crois qu'on est bons. Récupérant la clé, tu attrapais la laisse, et finissais pas dire. Besoin d'aide, Cendrillon ? Demandait-il à Sally dans le cas où se chausser pourrait également être un problème. Pas étonnant à son stade.

Tu ne prévoyais nullement d'avoir un problème de souplesse, toi. Difficile de se dire que ta chérie elle, n'en était pas épargnée. Alors que vous marchiez, tu étais comme doublement aux aguets. Sally bien alourdie par son bidon, il allait te falloir être attentif au chien comme à  votre fille. [colo=#1aa170]Je choisis pour Eileen avant même qu'elle n'arrive.. alors celui-ci te revient.[/color] Il vous restait très peu de temps mais tu osais te dire que le choix pourrait se faire tout aussi naturellement à son arrivée ou peu avant, soit maintenant. Et en cas d'hésitation je suis sûr que Zozo n'aura pas de mal à trancher. Elle avait avoir trois ans sous peu. Choisir le prénom d'elle-même était peut-être un peu compliqué mais choisir entre deux pourquoi pas ! J'ai choisi le prénom d'Ali', à l'époque !

Alors qu'elle était certainement sur le point de mettre au monde votre deuxième enfant, tu pouvais aisément comprendre qu'elle puisse se dégonfler à l'idée d'en avoir d'autres. Mais toi, tu n'en démordais pas. Tu voulais une autre fille qui porterait le prénom de ta mère. Eileen. On en a déjà parlé de chérie, tu ne cesserais d'enfanter tant que je n'aurais pas eu mon Eileen. As-tu repris taquin, en glissant tes lèvres au creux de son cou. Taquin tu l'étais et si la vie ne vous offrait pas une autre fille, tu ferais avec, bien sûr. Mais tu étais audacieux et optimiste. Sally était la femme avec qui tu ferais tes jours tu le savais. D'ailleurs, tu comptais faire ta demande prochainement. Il t'était impossible d'imaginer avoir un autre enfant sans l'avoir épousé avant. Alors qu'elle se moquait de ta proposition, tu finissais par en rire, tout en précisant. Je ne te dis pas de la laisser choisir, mais simplement de nous aider à choisir en cas d'hésitation. Cela dit, te connaissant tu lui poserais nécessairement la question par curiosité. Ta fille était le centre de ton monde, et elle n'avait peut-être pas encore trois ans, mais bon sang, son côté pipelette tu adorais. C'était pas gentil, ça ! C'était le prénom de mon premier crush. Tu étais bien petit à l'époque d'ailleurs. Un petit garçon, qui avait espéré avoir un petit frère, et qui finalement avait été un parfait grand frère pour Alison. Ou peut-être qu'il prend la défense de sa tante..

Elle était culottée et éternelle insatisfaite ta femme quand elle s'y mettait ! C'était fait pour t'amuser certes, mais tu ne manquais pas de rappeler. Ça te va bien de dire ça. Y'a déjà plus de deux ans, tu m'avais réclamé un petit garçon ! Très vite après que vous ayez prit la décision d'être une famille pour Zoé malgré que vous soyez pas ensemble. Les sentiments de la jeune femme avaient certainement eu leur part de responsabilité là-dedans. Mais en l'entendant jouer les moralisatrices, tu aimais autant le lui rappeler. Ben oui, la liste que tu as faite fait la taille d'une liste de courses pour famille nombreuse, pas étonnant ! Te moquais-tu d'elle gentiment. Dis moi ce que tu préfères. Demandais-tu curieux en surveillant Zoé au loin. Dire que bientôt ils seront deux. Tu avais assurément hâte et paradoxalement tu profitais aussi de chaque moment où tes yeux se posaient sur ta fille. Zoé c'était comme ton premier amour. Ton premier amour paternel. Soudain, inattendu mais aussi solide et éternel. Sinon quoi ? Je m'expose à une crise de jalousie ? J'avais six ans, chérie. C'est cruellement mignon et romantique si tu y penses cinq minutes. Osais-tu dire. Tu étais presque attendri par ce toi enfant, l'espace d'un instant. Sentant Sally serrer ton bras, tu comprenais assez vite que les choses changeaient pour elle. Loin de toi l'idée de penser que parler de ton tout premier béguin ferait autant réagir. Respire tranquillement, on va s'asseoir. Prêt à la porter au besoin, tu l'étais mais le banc était là, à quelques pas. Une fois installés, tu sortais une bouteille d'eau du sac de Zoé et demandais à Sally. Ça s'estompe ? Elle était à la fin de sa grossesse. Vous alliez forcément en vivre des petites phases de perturbations telles que celles-ci.

Raison de plus, osais-tu pensé ! Eh ben ce sera pareil pour la petite Eileen. Avant même d'avoir rencontré l'amour tu avais eu ce projet. Appeler une de tes filles par ce prénom que tu devrais cruellement beau et qui était aussi celui de ta mère. Quoiqu'il en soit, vous attendiez un petit garçon et ça vous comblait. Marlon, ça me plait. C'était le nom que portait le collègue qui avait péri lors ton accident de l'année dernière. Celui que tu avais espéré sortir des flammes jusqu'à te mettre dans de beaux draps. Episode de ta vie qui d'ailleurs t'avait valu le fait de devoir attendre encore longtemps avant de pouvoir être de service de nouveau. J'avais six ans ! Répétais-tu volontairement. Et laisse Zoé en dehors de ça, tu veux ?! Un amoureux dans quatre ans ? La blague ! Dans la bouche de Sally, ça n'avait rien de mignon. C'était clairement pas des choses auxquelles tu souhaitais penser. A vous chamailler gentiment, le bébé avait fini par se faire entendre, et finalement tu finissais par dire. Je vais appeler ta mère. Pense à ta respiration. Dis-tu en l'invitant à calquer ses inspirations et expirations sur les tiennes que tu prolongeais volontairement. Puis d'une main tu contactais belle-maman. Du moins celle qui le serait bientôt officiellement tu l'espérais. Toi tu la considérais ainsi de toute façon.