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{ good girls go bad }
crédit/ tumblr ✰ w/@"astrée"

rah. t’es énervante finalement. si, ils sont tous nuls. ils m’ont tous joué du violon pour me la foutre à l’envers. ils n’étaient que de la poudre aux yeux ces gars. « ouais, peut-être bien, mais je commence à perdre espoir… » je t’épargnerai mes fiançailles sorties de nulle part, je crois que je n’ai pas la force de subir ton regard désapprobateur. donc ouais, marty est à ne pas négliger, comme la gent féminine. bordel, pourquoi je pense à ça. j’suis fiancée. « j’m’en fous qu’il soit gêné, j’veux pas être sa victime éternellement.. pis si je vois qu’il m’apprécie vraiment, je lui dirais gentiment que ce n’est pas réciproque..  » je hausse mes épaules sur le transat, tapis derrière mes lunettes fumées. puis, je dévie sur un autre sujet, avant que je ne décide éventuellement d’étrangler marty le gros obsédé. « oh d’accord.. » c’est bien ce que je pensais, tu étais si jeune que tu n’as pas dû ressentir le besoin d’aller retrouver tes parents puisque tu ne les as jamais connus. c’est dommage pour eux, quelle que soit la raison qui les a poussés à te placer, ils ont loupé l’évolution d’une charmante demoiselle. bref, tandis que l’on papote, nos verres nous sont servis entre nous. complètement asséchée, j’attrape mon cocktail et fourre la paille dans ma bouche pour aspirer un peu de liquide coloré. ça fait du bien ce truc. toujours aussi curieuse, je te questionne ensuite sur la présence d’un homme dans ta vie et j'aperçois tout à coup tes joues rougir. « ouuups, on dirait que c’est THE sujet gênant pour toi, je m’excuse » dis-je en grimaçant pendant que je remue les glaçons dans ma boisson « j’vais aller me baigner ! » déposant mon verre sur la petite table, je me lève en me débarrassant de mon paréo. oh yes ! une bouée en forme d’orque arrive face à moi. prenant un peu d’élan, je me jette vers elle et rebondis sur le dos de la bête gonflée d’air. je disparais ensuite sous l’eau sans comprendre ce qui m’arrive. ma peau calcinée se refroidit instantanément. quelques secondes plus tard, je remonte à la surface à bout de souffle. « mes lunettes de soleil !!! » criai-je en nageant comme un bébé chien « putain c’était des ray ban hors de prix !!! » faisant un 180°, je me retrouve tout à coup nez à nez avec marty qui m'a rejoint dans le bassin « je vais te buter toi » lui adressai-je froidement en reculant tout doucement. il est flippant ptin.

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j’suis pas une fille super, c’est ça le pire. je commence à constater que je n’ai rien de merveilleux. je squatte avec les ténèbres depuis toujours. je suis rongée par le doute au point de terroriser tout ceux qui osent foutre un genou à terre pour moi. alors ouais, pour le bien de tout le monde, vaudrait mieux que je reste seule. je ne veux plus croire à cette idée que mes ex regretteront un jour de m’avoir lâché. je sais que c'est faux. je n’ai plus envie de faire dans la gentillesse maintenant. si marty continue de me tourner autour, j’irais lui toucher deux mots. et toi, douce astrée, tu me fais tellement penser à moi.. à la version de moi d'il y a un an, quand j’étais encore innocente et naïve, quand parler d’amour et de petits copains me foutaient les joues en feu. du coup je vais t’épargner ce sujet, parce que je sais à quel point cela peut être gênant lorsqu'on a pas encore foutu les pieds dans une vraie histoire sentimentale à la con. bref, je dois m’amuser, me déconnecter de mon passé que je traîne péniblement. une bouée posée sur la piscine me fait de l’oeil. sans réfléchir, je décide de la chevaucher, sauf que je rebondis comme une balle de ping-pong et je termine rapidement sous l'eau. en retrouvant la surface, je retrouve aussi marty, quasiment nez à nez avec moi. j’aurais pu crier, mais au lieu de ça, j'ai opté pour l'agressivité. « je sais pas où elles soooont ! viens m’aider steplait ! » ouais, aide-moi, sinon je vais finir au commissariat local pour avoir démonté la tronche de ce simplet « tu sais pas nager ou quoi ? » te demandai-je tout en attrapant la poignée de l’orque gonflable venue me séparer de mon admirateur « vas voir ailleurs si j’y suis s’il te plaît. je ne suis pas intéressée trésor.. puis j’suis fiancée » lui avouai-je en soulevant ma main de l’eau pour lui montrer ma bague tracée au marker « ouuuust maintenant !!! du balai et n’embête pas copine astrée » lui éclaboussant le visage, je jette mon dévolu sur un cygne pour embarquer dessus. ha, bah elle est bien mieux cette bouée et c'est bien plus facile de me hisser sur son dos « tu viens ??? y a de la place pour deux ! » te proposai-je en tentant d'avancer pour fuir le rouquin figé en contrebas.

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j’fais pas gaffe. peut-être que tu as peur de l’eau, d’où cette lenteur pour me rejoindre. ou alors tu ne voulais pas te transformer en poulpe parce que tu avais un rendez-vous après ? j’suis désolée ma belle. sûrement prise de compassion, tu me rejoins. tu trouves même mes binocles remontées à la surface, la bonne nouvelle ! « hallelujah, t’es mon ange gardien j’crois ! » je me jette ensuite sur une bouée en forme de cygne et je te propose de m’y retrouver pour semer marty le lourd. « c’est tout frais et compliqué, viens, je t’expliquerais ! » tu grimpes enfin sur mon embarcation en plastique. j’attrape le cou recourbé du cygne et je bats des pieds pour avancer à travers le bassin « il n'a pas encore eu le temps de m’offrir une vraie bague, tu sais qu'on est même pas en couple en fait ? il m'a demandé ma main après ma rupture, c'était un ex avec qui j'suis pas sortie longtemps.. il est particulier » j’éclate de rire en songeant à sa demande totalement imprévue. c’est arrivé très vite, sous le coup de l’émotion, quelques jours après ma rupture catastrophique avec pluton. j’ai pas su dire non, c’était trop touchant, trop parfait. malgré que je doute encore de ces fiançailles inconscientes, quand je dois parler de thomas à quelqu’un d’autre, j’ai un sourire idiot qui s'affiche sur mes lèvres. c’est même impossible de l’ôter une fois qu’il s’installe, thomas me laisse rêveuse « j’espère qu’il va concrétiser ça rapidement, j’en ai marre de me colorier la peau tous les matins » hop, on avance toujours plus avec nos petits pieds et on heurte même violemment la paroi de la piscine « tout va bien derrière ? » te demandai-je avant de tourner légèrement la tête vers toi « j’suis compliquée comme fille hein ? j’suis sûre que tu voudras plus me croiser après ça »

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ça c’est sûr, thomas est un gars bien. un gars courageux sans le savoir. je suis tombée sous son charme l’été dernier avant qu’il ne cède gentiment sa place à ezio. il aurait jamais dû. s’il s’était imposé, peut-être que je ne me prendrais pas autant la tête à ce jour. ouais, je n’aurais jamais été en cloque, j’aurais pas perdu le gosse, j’aurai pas couché avec un de mes meilleurs amis, ni rencontrer pluton, le briseur de coeur. « je l’aime ouais. mais, c’est compliqué, on était amis avant que ça s’excite comme ça. faut que je le considère comme un amant maintenant » cramponnée à la bouée, je nous envoie à l’autre bout de la piscine en me dévalorisant. c’est vrai quoi, j’ai une vie décousue, j’inspire pas confiance. après c’est de ma faute, j’aurais dû fermer ma gueule et te conter que la surface de l’iceberg chamberlain. mais c’est plus fort que moi, je l’ouvre toujours trop. je me livre vite en prenant le risque qu’on se serve de mes confessions contre moi. « t’es sympa astrée.. » câlinant la tronche du cygne en plastique, je finis par me jeter sur le côté pour m’immerger dans la flotte. merde, j'ai carrément zappé. remontant à la surface, je crache un peu de flotte tout en débarrassant le poulpe qui me barre la vue (mes cheveux) « ravie d’avoir fait ta connaissance astrée, mais je dois te quitter, j’dois me préparer pour un rendez-vous avec mon fiancé, j’perds la tronche » remontant par le bord de la piscine, je m’écroule sur le sol comme une baleine échouée « je suis à la chambre 66, si jamais tu veux mon numéro ou quoi ! » m’exclamai-je en courant vers mon siège pour m’enrouler dans ma serviette « fais gaffe à marty !!! » t’envoyant un bisou de loin, je range mes pieds dans mes claquettes et je disparais à l’intérieur à vive allure, complètement à la bourre.