j’sais pas à quoi je joue, j’sais plus où je vais. j’crois que j’ai perdu la partie depuis bien longtemps déjà. j’ai essayé de toutes mes forces d’exister encore à travers tout ça. j’ai fais tout ce qui était en mon pouvoir mais rien n’a fonctionné. j’suis peut être trop faible. je crois que je suis loin de l’image de la fille forte qu’ils veulent tous me prêter. et dans ma tête c’est l’anarchie. y a mes idées qui s’entrechoquent toutes les unes avec les autres mais la finalité est toujours la même. ça ira mieux si tu n’ouvrais plus les yeux. j’ai essayé pourtant. les psys hors de prix, les sorties. mais le coeur n’y est pas et je me débat sans cesse sans trouver la paix. c’est comme si j’étais plongée dans une mer froide, à nager continuellement pour regagner la surface tout en la regardant s’éloigner sans jamais y arriver. alors j’arrête là. j’arrête juste parce que j’ai plus envie, parce que je ne peux plus, parce que c’est comme ça. il est tard, il ferait presque trop frais et j’erre dans les rues de cette ville que je ne connais pas. pendant longtemps, peut être trop. je divague, envoie des messages par ci par là puis coupe tout. j’veux pas regarder les réponses, j’veux plus rien lire, je ne veux surtout pas qu’on me retienne. j’veux juste dire au revoir à ma façon pour ne pas être la nouvelle hannah baker. et dans ma tête, je me persuade que ce sera mieux comme ça. abelard pourra avancer, pluton pourra retrouver louison, cléo aura quelqu’un de meilleure pour elle. parce que j’ai réussi à me convaincre que j’étais nocive. pour tout et pour tout le monde. sûrement que c’est pour cette raison que cole est parti. c’est peut être aussi pour ça que dimitri est allé à l’autre bout du monde. tout le monde préfère être loin de moi et dans un sens, je comprends. je marche sans savoir où aller jusqu’à m’arrêter non loin d’un pont. les passages sont rares à cette heure avancées de la nuit. et je m’aventure dessus, m’arrête finalement à mi-parcours. le vide est impressionnant. le sol me semble être à des centaines de mètre et j’crois que pour la première, je sens une liberté à la fin de tout ça. alors je grimpe sur le rebord, m’aidant des supports pour tenir droit. juste un peu de courage et la chute serait là.

Elle est mal et toi aussi il faut le dire. Elle te manque voila la vérité mais tu as des engagements tu as fais des promesses et tu sais que tu ne peux pas la garder plus longtemps près de toi. T'as besoin de savoir qu'elle va bien et vous parlez un peu même si elle ne semble pas bien. T'es pas bien non plus ça lui passera non ? Au début t'es mal et après ça passe ? Tu discuté avec hope de son problème strauss et spector deux que t'apprécie pas le moins du monde et tu le dis à ton amie. Ana fini par t'écrire elle est pas bien et ça t'énerve autant que ça t'inquiète. Il finit par te dire qu'elle dort avec pluton et tu vois rouge. Elle fait quoi franchement ? Elle croit quoi ? Qu'elle peut jouer sur deux tableaux ? Que ce pauvre est aussi bien que toi ? Ça te debecte. Hades fi j'y par te convaincre de venir la chercher. Tu regardes ton téléphone tu essaie les messages mais rien alors t'essaie d'appeler. Rien. T'es inquiet et énervé il faut le dire. Tu prends ta veste pour la chercher. Avec tes grandes jambes d'avances vite il faut le dire. Tu finis par arriver vers un pont et tu la voit monter dessus. Tu l"appelle Schatz ! et tu la vois ton coeur s'emballe tu sais plus quoi faire ou dire. Descends de la schatz on va parler D'accord ?

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just not enough }
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Aucune réponse. Elle ne me répondait pas après avoir envoyé ce SMS et ouais, je ne savais pas trop ce qu’il advenait de sa personne. Est-ce que c’était un SMS d’adieu ? Comme si elle mettait fin à ses jours MAINTENANT ? Ouais, je crois que ouais. Ses derniers mots seraient donc ces trois lignes qui se battent en duel. Je suppose que je ne suis même pas le seul à en avoir reçu et peut-être même qu’elle a été plus explicite avec d’autres. Ouais, à tous les coups. Mais moi, ça me brisait le cœur de recevoir ça, de la savoir si proche du précipice quand tout ce que je voulais, c’était la sauver de ses propres démons. Ouais, le connard de De Belgique a voulu se montrer intéressant et c’est ce moment d’inattention qui avait permis à Camila de s’en aller. Maintenant, elle était je ne sais où dans Brighton, à vouloir se donner la mort sans que je puisse y faire quoique ce soit. Alors ouais, je sortais, j’avais mon téléphone dans la main et je sortais, parcourant chaque mètre que je pouvais faire pour la chercher. Le truc, c’est qu’on ne pouvait pas se suicider n’importe où. Il fallait que ce soit quelque part assez éloigné, pour ne pas être retrouvé facilement et peut-être même être découragé par cet acte. Si elle voulait vraiment le faire, elle irait quelque part où ça irait vite, où on pourrait pas l’en empêcher. La grande roue ? Fermée à cette heure-ci. Le haut de l’hôtel ? Non, on t’a déjà dit qu’elle n’y était pas, on l’a vue sortir quelques dizaines de minutes avant. Et ouais, je ne sais pas où elle est et le stress s’empare de tout mon corps. Et s’il était déjà trop tard ? Et finalement, c’est en continuant de marcher, presqu’en courant, que je découvrais un pont. Putain mais oui ! Et là, c’était non pas une, mais deux silhouettes que je découvrais. La sienne, de l’autre côté de la rembarre, puis celle de celui que je méprisais le plus au monde. J’avais juste envie de le dégager de le faire lui passer par dessus tout ça, qu’il finisse dans l’eau et cesse d’envenimer nos vies. Mais non, elle l’aimait et faire ça ne ferait que creuser un peu plus le fossé que lui-même avait créé. Je m’approchais, silencieusement, avant de passer par dessus la rembarre à mon tour, à côté d’elle. « Si tu sautes, je saute » que je disais, ne faisant même pas gaffe à ce qu’elle aurait bien pu dire à l’autre abruti de belge.

Dire que tu ne lui en veut pas serait mentir, mais voila, elle est de la famille Cam, même si elle a fait, clairement, de la merde. Mais t'es une personne loyale, quoi qu'on en dise. Alors tu pars à sa recherche, avec ses deux amoureux. Contrairement à elle, tu joue pas sur quatre tableaux et savoir Pluplu dans le coin ne te plait pas, mais plus vous êtes nombreux, plus vous avez une chance de la trouver. Seulement voila, vous ne vous êtes pas consulter et vous vous retrouvez à tous la chercher dehors. Tu marches, dans la nuit, à sa recherche. Les suicidaires, c'est vraiment pas ton délire. Mais t'as un genre de coeur alors tu y vas quand même, tu sais pas trop pourquoi. C'est comme ça, tu es comme ça, un paradoxe. Alors que tu es en pleine recherche, tu essayes de questionner des gens avec la photo de la jeune femme, sans franc succès. C'est en t'éloignant un peu plus que tu entends la voix de Abélard briser le silence. Tu accelères et arrive en courant alors que Plucon se la joue suicidaire à son tour. Ce qu'il est con, c'est pas vrai. Il pourrait perdre l'équilibre et l'entrainer dans sa chute. Mais ce n'est pas le sujet, tu te postes non loin d'Abé, dans le champs de vision de Cam et tu pousses ton frère pour qu'il lui tende la main Cam ... Saute pas... Regarde Abélard ... ta voix se veut calme, t'es dans le contrôle, parce que tu es comme ça. Tu m'as demandé de prendre soin de Abé parce que tu l'aimes ... Mais si tu l'aimes, attrapes sa main ... Rentre avec nous Cam et tout ira bien, c'est promis. Vous prendrez soin d'elle car malgré tout, tu sais que Abélard l'aime et qu'elle aussi l'aime. T'arrives pas à savoir si elle est vraiment sincère avec Abélard mais t'as envie de croire qu'elle l'aime vraiment, parce que ton frère mérite qu'on l'aime, parce que quoi qu'on en dise, Abélard est vrai, sincère, peu de personne sont comme ça.

ouais, fallait juste que je fasse preuve de courage. fermer les yeux, prendre une grande inspiration -la dernière- et sauter. puis ce serait la fin. c’était aussi simple que ça. et j’arrêterais finalement de ressentir toute cette peine et cette douleur. l’abîme dans laquelle j’étais s’arrêterais pour de bon et je crois que quelque part, je serais réellement libérée. alors ouais, c’était ce que je voulais. tout arrêter. parce que j’étais fatiguée et que je n’avais plus envie de faire le moindre effort. plus envie de dire que ça allait quand ce n’était pas le cas, plus envie de voir le moindre psy parce que de toute évidence, ça ne fonctionnait pas. et c’est la voix d’abelard qui résonne soudainement dans la nuit. descend de là qu’il dit. oui mais non. j’en ai pas envie. j’ai pas envie de descendre et encore moins de parler. j’ai pas envie de discuter que ce soit avec toi ou bien avec un autre. à quoi ça servirait ? y a plus rien qui tourne rond dans ma vie et encore moins dans ma tête. alors non, j’ai pas envie et je ne le ferais. « va t’en, t’as pas besoin de regarder ça » t’infliges pas ce genre de truc. ferme les yeux, tourne le dos et prétend n’avoir jamais été là. c’est aussi simple que ça tu vois ? puis t’es bon dans le jeu des apparences alors en soit, qu’est-ce que ça change ? applique ce que tu as déjà appliqué toute ta vie. et j’te fais confiance pour réussir à fermer tes émotions et faire comme si t’en avais strictement rien à faire. alors je regarde de nouveau le vide, inspirant profondément, le coeur en vrac. j’veux même pas regarder si t’es encore là ou pas, j’veux juste que ça s’arrête. si tu savais combien de fois ça a tourné dans ma tête ce genre d’idée. c’est pas pour rien. je sais que je dois le faire à défaut de réussir à aller mieux. je ferme les yeux quelques secondes et quand je les réouvre, c’est pluton qui se trouve là, de l’autre côté de la rambarde. et je te regarde sans comprendre. pourquoi tu fais ça ? on est pas roméo et juliette. pas besoin de faire une séance d’art dramatique ou autres connerie de ce genre. puis quoi ? tu veux me faire culpabiliser ? me mettre ta perte sur ma conscience ? c’est pas ça qui m’aidera à aller mieux. c’est stupide ce que tu fais. « va t’en » que je souffle. pourquoi vous voulez pas comprendre ? pourquoi vous ne faites pas rentrer dans vos têtes que j’en peux plus et que c’est égoïste de votre part de vouloir me faire rester. « t’es idiot » que je lance au dunster, le regard emplit de larme. mais ça m’fait pas douter, j’ai plus envie.  pourquoi vous ne l’entendez juste pas ? puis c’est une nouvelle voix qui débarque, celle d’hades. vous vous êtes passés le mot les gars ? parce que là, vous facilitez rien du tout et vous allez assister à un truc traumatisant. c’est bête de votre part d’être là. pourtant, je regarde comme tu me le demandes. je regarde abelard et sa main tendue mais.. non. je veux pas. je ne veux pas l’attraper. je ne veux pas revenir et aller discuter, je ne veux rien de tout ça. et si vous ne voulez pas le comprendre, tant pis. « c’est faux » rien n’ira bien, je le sais. rien n’ira bien parce que ça ne tourne plus rond dans ma tête. alors me berce pas de mensonge, t’es quelqu’un d’honnête hades. tu sais que ça n’ira pas bien, que les choses vont pas s’arranger et que je resterais dans cette situation. te voiles pas la face et n’essaye pas de me la voiler. je ne suis pas une contadine totalement crédule à qui tu pourrais faire avaler n’importe quoi. « Ik geef het op » que je lançais en néerlandais. j’étais pas bilingue mais moi, au moins, j’avais fais des efforts pour tenter de m’immiscer dans votre monde. comme chercher à partager votre langue natal. tu vois, c’est encore une chose qui nous différencie toi et moi abelard. toi, t’as jamais partagé mes centres d’intérêts. t’as jamais cherché à savoir ce qu’était un épigramme par exemple. et je t’en veux pas, je t’en veux pas parce que t’étais bien trop plongée dans ton monde royal pour faire attention aux doxas te concernant. de toute manière, te connaissant, tu pourrais sans souci ajouter un duodecies à vos lois déjà longue juste pour te sauver la mise. et j’sais pas pourquoi tu cherches tant à me sauver, regardez-vous tous les deux. parce que vous avez baignés dans un liquide amniotique royal vous vous croyez au dessus de tout mais ma seule qualification à moi, c’est d’avoir été abstème pendant la durée de notre couple. alors même si je décidais soudainement de quitter cette rambarde, même si je revenais du côté de la route, qu’est-ce qui allait changer ? est-ce que tu allais arrêter d’aimer louison pluton ? est-ce que toi abelard tu serais près à faire des concessions de ton côté ? et toi hades, est-ce que tu te déciderais enfin à te mettre une bonne fois pour toute en couple avec cléo ? -zéro rapport mais faut bien penser à sa meilleure amie dans tout ça- je savais d’avance que les réponses seraient non. pour chacun de vous trois. alors non, j’allais pas descendre. j’avais pas envie de vous satisfaire. pas envie d’être faible encore une fois. et j’savais que si je capitulais, vous alliez être sur mon dos tout le temps, en tout circonstance et moi, j’avais pas le courage pour ça. je voulais la paix et la paix, personne ne pouvait me l’offrir dans ce monde. j’allais juste ailleurs pour pouvoir la gagner. « partez » j’étais en train de vous supplier de le faire et cette fois, les larmes roulaient vraiment sur mon visage brouillant ma vue. une de mes mains lâchait la rambarde regardant une nouvelle fois la chute vertigineuse que j’allais faire. aucune chance que j’en échappe. j’avais peut être survécue à des tas de choses mais ça.. c’était pas possible. j’avais pas choisi cet endroit pour rien. j’pouvais juste pas survivre à ça et c’était exactement ce que je voulais. « prends soin de cléolya s’il te plait » toi pluton et toi hades. j’sais bien que j’vais pas te le demander à toi abé. tu l’aimes pas et tu vas te fermer après ça comme tu le fais tout le temps. ce n’est pas nouveau. et je divague tellement que j’ai un instant d’inattention. un seul, un petit et ça suffit. ça suffit pour que mon pieds glisse. ça et ne se tenir qu’à une main c’est assez pour me donner l’impression que mon coeur va sortir de ma poitrine. et j’repense à tout. à tout ce que j’ai vécu jusqu’à maintenant. de mon enfance à aujourd’hui. les relations conflictuelles avec mes parents qui n’ont fait que me pousser petit à petit dans mes retranchements. la mort de mon père il y a de ça un an et l’intense souffrance derrière. celle de ne jamais avoir pu lui dire que je l’aimais. de savoir qu’il s’en était allé alors que l’on avait eu une dispute fulgurante quelques jours plus tôt. ma manière de me raccrocher à dimitri qui m’avait finalement abandonné pour partir à l’autre bout du monde avec carter me laissant désespérément seule. et j’avais pu compter sur cléo pendant tout ce temps mais maintenant, elle se battait elle aussi avec ses propres démons et je ne pouvais pas exiger de sa part qu’elle soit là. sans parler de ma mère qui me détestait du plus profond de son être comme si mon existence était la pire chose au monde. puis toi, pluton. toi qui était mon meilleur ami, mon tout. à qui je pouvais tout raconter, avec qui j’ai vécu les plus belles choses aussi. jusqu’à ce que les mensonges et crises de colères viennent semer le trouble dans tout ça. regarde nous maintenant, même aujourd’hui on ne se comprends pas. et parfois, je me dis qu’on a vécu tellement de merde que y a jamais rien qui pourra réparer ça. puis toi, hades, t’es mon ami depuis que je suis gosse et pourtant, tu me tournes le dos tous les trente-six du mois. alors ouais, je sais que dans le fond je peux compter sur toi mais c’est douloureux de savoir que t’es capable de faire comme si j’existais plus du jour au lendemain. t’as pas hésité à me descendre lors de ce procès comme si j’étais celle que l’on jugeait alors que ce n’était pas le cas. et puis toi abelard. toi, t’as foutu ma vie en l’air. tu m’as choisi par facilité sans te rendre compte de tout ce que ça allait faire merder dans ma vie. t’as fait merdé ma relation, j’ai été contrainte de passer par la case avortement et ça, ça a brisé définitivement quelque chose chez moi. puis regarde, malgré tout, j’ai fini par t’aimer. j’ai voulu croire que sous ta froideur il y avait autre chose. et je sais qu’il y a autre chose mais.. qu’est-ce que ça change au final ? vous êtes tous les trois là et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi seule. j’ai la sensation que rien ne va et en réalité, c’est le cas. rien ne va et rien ne sera plus jamais pareil. parce que y a des blessures qui ne se referment pas, j’en fais les frais et je peux plus. je ne suis pas capable de rien. je ne suis pas la femme forte que vous prétendez tous que je suis. je ne ferais pas non plus des grandes choses parce que je n’ai jamais eu le moindre avenir et qu’en y pensant, je n’ai de toute manière pas envie d’en avoir un. alors ouais, je laisse tomber. et peut être que je vous laisse tomber en même temps mais vous ne pouvez pas me le reprocher. parce que vous m’avez tous laissé tomber des centaines de fois avant ça. peut être que ce n’est qu’un juste retour après tout. peut être que c’était écrit et que c’est comme ça que ça doit se terminer. je suffoque sous mes larmes, sous cette sensation d’écrasement présent dans ma poitrine. je crois que vous ne pourrez jamais comprendre à quel point j’ai mal. c’est pas humain de souffrir autant, ça ne devrait pas être permis. et c’est bien pour cette raison que j’ai besoin que ça cesse. « je suis désolée » que je soufflais finalement. désolée de ne pas avoir été à la hauteur. de ne pas avoir su me battre après tout ça. mais honnêtement, qui aurait pu encaisser la moitié des coups que j’ai pu prendre ? j’ai essayé. j’ai essayé longtemps. mais j’crois que j’ai coulé depuis une éternité et j’peux plus remonter à la surface. je n’y arrive pas. j'ai essayé de toutes mes forces pendant des semaines, des mois mais je n'y arrive juste pas. autant se rendre à l'évidence. c'est ce que je fais là. et je vous demande pardon parce que je ne voulais blesser personne dans tout ça mais c'est à mon tour d'être égoïste et cette fois, je veux penser à moi avant les autres. je veux finalement avoir cette paix que je recherche tant. et j'ai plus envie de me forcer à quoi que ce soit. je n'ai plus envie de faire semblant aux yeux du monde entier. j'ai besoin que ça se termine et si vous ne comprenez pas, je ne peux rien pour vous. peut être qu'éventuellement vous finirez par me pardonner un jour où l'autre mais moi, j'arrête juste. ouais, je laisse tomber, game over.

Et tu la retrouves sur un pont alors qu'elle ne se sent pas bien et tu souffres aussi même si ça elle ne le voit pas. Elle comprend pas que toi aussi t'es pas bien et que t'as juste une autre facon de le montrer. Vous etes deux cons qui etes tombés l'un pour l'autre et voilà tous. Et maintenant elle te dit qu'elle souffre mais elle se rend pas compte que cette histoire là elle est passée, que l'amour ca va et ca vient toi tu le sais et tu supportes la souffrance que ca t'infliges parce que tu sais qu'il y a bien pire. T'es quelqu'un de réaliste, et tu ne comprends pas franchement qu'on puisse se jeter du haut d'un pont. Tu la regardes tu lui dis que vous allez parler, tu lui dis de pas faire ça. Enfaite tu dirais n'importe quoi pour qu'elle ne saute pas tu lui mentirais même si il le fallait parce qu'elle doit vivre, elle doit arreter de penser que t'es la seule personne de sa vie, elle doit arreter de croire en vous même si elle n'en est pas prête parce que toi t'es pas du genre a revenir en arrière. Quand tu prends une décision c'est définitif et vous vous êtes reproché trop de choses. Elle te dit que tu dois partir, elle veut pas que tu vois ça et tu la regardes Et après quoi ? J'me barre sans me retourner ? Je t'aime Camila j'veux que tu vives alors descends de là. mensonge ou vérité ? Pour l'instant t'y penses pas parce que t'en sais rien la maintenant tu la détestes tellement de faire ça enfaite, de te faire ça. Et il faut que Plutot rapplique. Ah ca quand Camila l'appelle, il lève la queue le toutou. Tu le regardes, qu'il dégage il est pathétique. Camila est au bout de sa vie et tu regardes Pluton T'es un canard mec. T'es pathétique. ouais il est pathétique il est con même parce que tu te tue pas pour quelqu'un ou du moins toi tu le feras pas. Ana débarque, pour une fois il sert a quelque chose il faut le dire. Il lui parle et elle l'envoi bouler. elle s'en fiche elle veut mourir. Et ca va changer quoi putain Camila ? Vas y saute t'attends quoi alors ? oui t'es horrible parce qu'à un moment si elle veut de l'attention t'en a ras le bol des crises comme ça elle veut pas sauter elle veut de l'attention c'est tous. Mais elle finit par glisser et se rattrape de justesse, tu cries son nom alors que tu te précipites pour attraper sa main son bras pour pas qu'elle lache, elle peut pas mourir comme ça, elle peut pas faire ça elle va faire de grandes choses et elle fiche tout en l'aire pourquoi ? Parce qu'elle pense que sa vie est finie pour un mec, autant dire que c'est faible.

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Le truc qui m’énervait le plus dans cette histoire, c’était que je n’étais pas la personne la plus importante pour elle. Partager avec Cléo je savais faire. Partager avec un autre homme… pas vraiment. Alors quand je vois qu’Abelard est déjà présent, ça me fait grincer des dents mais je n’oublie pas ma mission principale : sauver Camila de ce précipice qui devait la tenter plus que tout. C’est pour ça que dans un acte irréfléchi, je finis par franchir la barrière pour passer de l’autre côté, dans la même position qu’elle, avec pour idée de sauter si elle saute. « Non » Non je ne m’en irai pas. Par contre oui, je te l’accorde Camila, je suis idiot. Idiot d’être encore amoureux de toi alors que tu décides de tout abandonner. J’étais heureux avec Louison, j’étais heureux et toi tu avais ta relation. Puis tu t’es mise en tête de me récupérer et maintenant, je suis à deux doigts de mourir pour toi, c’est à ce point que je t’aime. Voilà que le frère de l’autre abruti décide de pointer son nez, affichant fièrement l’amour que Camila a pour Abelard. Laissez-moi vomir deux minutes, je reviens. Non, elle ne veut plus de lui, elle me veut moi, vous avez pas compris ça ? Votre famille a totalement détruit la sienne, la nôtre. Vous avez tué notre enfant et vous pensez vous en sortir comme ça, sur vos grands chevaux. Ils m’énervent, rien que par leur présence, mais je ne laisse rien montrer, je reste stoïque, comme si je ne les entendais pas faire leur parade de prince de mon cul. « Je partirai pas » Même si je flippais ma race ici. Mais je ne bougerai pas, tant que tu ne seras pas du bon côté de la rambarde. Oh, c’est bon Abétruc, on a compris que tu l’aimais, pas besoin de faire le perroquet. Par contre, sa façon qu’il a de me parler, ok, j’étais pas vraiment prêt pour ça et j’accepte pas forcément. « Ferme-la » Et j’en avais rien à foutre qu’il l’aime ou quoi, c’était pas le moment de se faire des reproches aux uns et aux autres. J’avais beau le détester, l’amour que je portais à Camila était plus grand que ma haine envers lui et ce qu’il représente. Seulement, j’étais au bord du précipice, Camila à mes côtés et je voulais la sauver, vraiment la sauver. De ses idées noires, de ses pensées suicidaires, de tout ce qu’elle a vécu d’éprouvant. L’entendre pleurer comme elle pleurait me faisait mal, me déchirait le cœur et j’avais juste envie d’échanger nos places, de prendre toute la peine qu’elle pouvait ressentir pour l’en décharger. Mais c’était pas possible malheureusement et j’allais devoir me faire à l’idée que je pouvais la perdre à tout moment. C’est d’ailleurs cette sensation qui se multipliait par mille que je ressentais quand elle se mit à glisser, ne tenant qu’à une main à cette barre métallique. Abelard criait alors son nom, surgissant rapidement pour attraper sa main puis son bras encore accrochés, comme pour l’empêcher de tomber. Moi ? J’étais bloqué là, impassible et complètement sous le choc de ce qui se passait sous mes yeux. « Camila, Camila, regarde moi, bébé regarde-moi… On va s’en sortir, ok ? Toi et moi, on va s’en sortir. On va retourner à l’hôtel, je vais m’occuper de toi. Je vais prendre soin de toi et je vais te changer les idées, faire en sorte que tu ailles mieux. Ça sera pas facile… je le sais, tu le sais… mais tu peux t’en sortir, tu peux y arriver. Ce bébé… on l’aura un jour, d’accord ? On aura ce bébé qu’on voulait tous les deux et on se mariera, et on sera heureux parce que c’est écrit dans les étoiles » Je regardais alors mes bras, mes tatouages, tous en référence à elle. « Rappelle-moi tes tatouages, s’il te plait »