≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/@pluton westerberg

Ma cigarette se consume lentement entre mes doigts. Un nuage de fumée m’enveloppe et se propage autour de ma silhouette. Je lève mon visage vers le ciel et je souris niaisement. C’est magique les pensées, personne ne sait que je pense à toi à cet instant précis. Personne ne sait que je voyage vers notre première nuit passée ensemble et celles qui ont suivi. Personne ne sait à quel point je brûle pour toi, sur ce fichu trottoir où tu m’as abandonné pour elle. Je peux le dire, ouais, je peux dire qu’à deux heure et cinquante-deux minutes, ce dimanche 20 mai, je suis amoureuse de toi Pluton. Alors qu’est-ce que tu attends pour me rejoindre si tu m’aimes aussi ? Rester plantée ici commence à m’faire perdre la tête. Je dois bouger, je dois rejoindre un endroit qui me connectera encore plus à toi le temps que tu décides de me revenir. Instinctivement, je quitte alors ce bout de bitume pour regagner le parking où tu avais commencé à me confier tes sentiments. Je me rapproche de notre mur, celui contre lequel tu m’as fait l’amour sauvagement et je m’y adosse en t’envoyant un message pour te signaler ma position. Ma clope choisit de mourir à cet instant, je n’ai plus rien pour pallier ton absence, alors grouilles s’il te plaît, avant que je ne débloque une autre fois. Tu sais, je déteste te faire ces scènes de jalousie, mais tu me tues quand tu me fais ça, quand tu te rapproches d'elle en t'éloignant de moi. Si je n'en avais rien à foutre de toi, je m'en cognerais, mais ce n'est pas le cas. Mon coeur est saignant et à point, pour toi, alors viens le bouffer, je t'en supplie. Viens me bouffer toute entière en fait, on a pas mal de trucs à fêter toi et moi.

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/pluson

L’entrevue avec Camila était passé et je portais mon regard à ma montre. il était 2h54 et autant dire, j’avais très peu de temps pour rejoindre le parking, pour rejoindre celle que j’aimais et celle que je voulais avoir à mes côtés pour la nuit et toutes celles qui suivent. Je passais rapidement par la salle, faisant un signe d’au-revoir aux dernières personnes que je connaissais qui étaient restées ici et je me dirigeais vers la sortie. J’avais envie de lui envoyer un message, lui dire que j’avais fini et que j’arrivais. Je sais pas, d’humeur taquine, je me disais que ça pourrait être cool d’arriver au fil du rasoir. Alors j’avançais, et je sentais mon téléphone vibrer. Ah mais parce qu’en plus elle bouge ! Ok, faut que j’accélère le rythme pour pouvoir être là dans les temps afin de l’avoir pour moi ce soir. J’avais envie de nénuphariser avec elle, puisque ça faisait plus de deux semaines qu’on avait rien fait et autant dire que c’était bien trop pour nous deux. Alors le cœur battant, j’avançais, toujours un peu plus vite, la hâte de la retrouver, de la sentir contre moi, d’humer son odeur que j’appréciais particulièrement. Elle me manquait, et j’avais besoin de combler ce manque. Et finalement, je retrouvais ce mur, celui qu’elle m’avait indiqué dans son message. Je la vois au loin et je ne pouvais m’empêcher de sourire. Elle était si belle et sa robe si magnifique. Je craquais pour elle, littéralement. Alors regardant ma montre, je voyais qu’il était 59 et je me précipitais vers elle, m’épuisant certainement trop pour ça, mais qu’importe, il était pas trois heures et j’étais enfin à ses côtés. « Je suis là bébé… Je suis là et je te quitte plus » disais-je essoufflé en me plaçant dans ses bras puis l’embrassant à plusieurs reprises. « Je suis désolé… je suis qu’à toi maintenant »

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/@"pluson"

Je me sens comme une enfant devant le portail de son école, quand ses parents ne sont pas là et que l’angoisse commence à grimper. Il est bientôt trois heures. J’ai dit que je partirais si tu ne venais pas à l’heure convenue, mais je crois que j’en suis incapable. Je ne veux pas partir sans toi ce soir. Toi et moi dans ta chambre, voilà ce qui était prévu. Je te fais confiance, ne me déçois pas. Et alors que j’écrase mon mégot sous ma semelle, je perçois un peu de mouvement au loin. Je croise les doigts dans mon dos pour que cela soit toi et non un pervers qui m’aurait repéré lorsque j’ai quitté la salle. Faut dire que je suis la proie parfaite, la petite blonde toute fragile qui ne paie pas de mine. J’aurais jamais dû m’éloigner comme ça, certes, je n’ai pas peur de me battre, mais je connais mes limites à cause de ma corpulence. Heureusement, je reconnais assez vite ton visage qui rebondit au-dessus des toits de bagnoles. Tu souris et je souris en retour. Je te vois courir et je grimace automatiquement en portant ma main sur mon front. T’es complètement fou Pluton. Ma canine se plante ensuite dans ma lèvre inférieure tandis que je remue nerveusement sur place, me préparant à notre collision. Vite, plus que quelques mètres, tu y es presque. Trois, deux, un et impact. Je déploie mes bras pour t'accueillir entre eux. Ton torse heurte à peine ma poitrine. J’sais ce qui nous attend tous les deux, mais j’appréhende tellement. J’sais, c’est stupide, on a fait l’amour plusieurs fois, mais je me sens rouillée. Tes lèvres viennent rapidement se lier aux miennes et je crois que j’suis enfin la plus heureuse de cette soirée. J’ai envie de toi, peu importe ce que tu as trafiqué avant. « C’est rien, mais… » Je fronce mes sourcils et plaque mon front contre le tien en te dévisageant. J'espère que je serais moins tatillonne un jour, j'te jure. « Rassure moi, où que tu sois, tu es à moi hein ? » chuchotais-je avec déception tout en déposant mes mains sur tes pectoraux « Tout va bien ? Ne me claques pas entre les doigts mon amour » Ta respiration est si rapide. Mes paumes se soulèvent sur ton thorax tandis que je te fixe profondément, totalement captivée par ton regard, ta bouche et ta peau constellée de grains de beauté que j’aime tant « Je me sens nerveuse » chuchotais-je entre nous en encadrant ta bouille de mes mains « Rigoles pas, mais j'ai peur de te décevoir si tu veux toujours arroser mon petit nénuphar... »

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/pluson

Elle est là Louison, elle est contre le mur, là où on avait couché une fois où on avait été incapable de contrôler nos libidos. Et on avait terminé sur une voiture. C’était peu de temps avant mon accident d’ailleurs, un des meilleurs souvenirs qu’on a pu avoir tous les deux. Le début de l’annonce de mes sentiments pour elle, le moment où notre relation s’était un peu plus solidifiée. Et ouais, je comprenais bien pourquoi elle avait choisi ce lieu. Mais le temps passe et il fallait que je sois dans ses bras avant trois heures. Donc je m’élançais vers elle, incapable de ralentir, au contraire. J’accélérais encore et encore vers elle jusqu’à ce que finalement, on s’entrechoque tous les deux. Que nos deux corps ne soient plus que l’un contre l’autre, sans aucun espace entre. Et c’était le moment que j’avais choisi pour l’embrasser, perdant presque haleine à cause de mon essoufflement. Le sport, c’était pas encore pour tout de suite. C’était peut-être même une mauvaise idée d’avoir forcé puisqu’on devait se retrouver tous les deux charnellement un peu plus tard et je ne voulais pas vider mes réserves. Dès à présent, je me contenterai d’elle pour la semaine complète. Je ne voulais qu’elle, je ne désirais qu’elle et il fallait que je rattrape de la quinzaine de jours passés sans qu’on ait pu rien faire tous les deux. « N’importe où, je suis à toi, uniquement à toi » que je disais doucement, mon front collé au sien alors que je me remettais doucement de mon effort légèrement intense. « Promis, je reste en vie pour tes beaux yeux » Un sourire sur les lèvres, je me délectais de sa main contre moi, de son regard, de son étreinte. C’était elle toute entière qui m’apaisait et j’avais besoin d’elle. « Il faut pas… Je prendrai les devants, tu n’auras qu’à me suivre. Ça sera parfait, à ton image » Et je capturais de nouveau ses lèvres, l’imitant en posant mes deux mains de part et d’autre de son visage. « Tu peux pas me décevoir » Parce qu’elle était parfaite. « Ça va, tu te sens de conduire ? On prend un taxi sinon » que je demandais, le regard plongé dans le sien, alors que mon rythme cardiaque et respiratoire déclinait enfin légèrement.

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/@"pluson"

« Ce n’est pas uniquement pour mes beaux yeux que tu dois rester en vie, c’est pour le monde entier et tout ce que tu peux lui apporter… » Je te vois au-delà de nous désormais, tu es intelligent et quelle que soit la voie que tu emprunteras, je sais que tu le feras bien. Alors tu dois impérativement rester en vie, pour que tu rendes meilleur ce qui nous entoure. Égoïstement, j’avoue que j’ai quand même besoin de toi. Tu es un peu devenue mon étoile polaire, celle qui me guide dans mes décisions et qui me permet de retrouver le nord quand je me suis perdu tout au sud. Seulement, j’ai beau me sentir en confiance quand tes mains empoignent mon visage, je commence à moins faire la maline en sachant quel est notre futur programme. N’arrivant à rien te cacher, je te l’avoue fébrilement pour que tu trouves les mots que je veux entendre, ceux que tu finis d'ailleurs par prononcer « Je crois que je dois m’échauffer. Puis comme tu dis, ça ne s'oublie pas, c’est comme le vélo hein ? » J’espère juste qu’à la moindre caresse de ta part, je ne m’envolerais pas vers d’autres cieux, parce que je me suis pas mal abstenue ces dernières semaines. Chaque parcelle de mon corps est extrêmement sensible, surtout si c'est toi qui me stimule. Et t'façon il n'y a que toi que je veux. « Et comment ! Je ne fais confiance qu’à moi-même sur ce coup-là. Tu m’excuseras hein, mais je me souviens de la bosse de notre premier rendez-vous » Ouais, Pluton au volant, accident au tournant. C’est dingue, parce que d’habitude, je suis complètement folle des types qui prennent tout en main, mais que tu me laisses gérer cette activité dites masculine me rend encore plus accro à ton personnage. « On y va co-pilote super sexy ? » Mes doigts quittent ton visage, mais ma bouche se plante dans ta joue avant que je me décide à emboîter le pas pour rejoindre notre carrosse, main dans la main. […] Notre sanctuaire n’est plus très loin et la panique ne cesse de se développer au creux de mon estomac. Dernier feu avant que je m’enfonce dans ton quartier. Je te dévisage et dépose ma paume sur ta cuisse pour attirer ton attention « On est bientôt arrivé on dirait… » dis-je à voix basse, le coeur battant « On va se retrouver tous les deux, dans ta chambre. Tu vas devoir enlever ma robe tu sais. Et moi j’enlèverais ton costume. Ensuite, on verra qui résistera le plus longtemps. Mh...Je crois que je m’avoue déjà vaincu. » déballais-je en m'aventurant un peu plus entre tes cuisses pour réveiller tout doucement tes pulsions.

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/pluson

« Mais surtout pour tes beaux yeux » disais-je, priorisant alors mon importance aux yeux du monde. Elle, puis les autres. Bon.. ma famille passait également avant mais c’était implicite, elle savait que j’étais très famille de toute façon. Mais quoiqu’il en soit, elle semblait fébrile Louison, que ce soit vis à vis de ma santé, qui pourrait être en déclin d’une minute à l’autre, ou encore vis à vis de ce qui allait se passer une fois qu’on serait chez moi. Dans ma chambre, dans notre bulle. Je sais pas pourquoi elle stresse autant, d’autant plus qu’on a eu de quoi s’entrainer plusieurs fois avant mon accident et j’étais certain que ça allait être parfait. « Mais oui… Et puis, ton corps réagit très bien au mien alors il n’y a pas de raison que ça se passe mal. J’ai l’impression que je n’aurais rien du te dire et te faire la surprise » Et pour le coup, c’était pas con comme réflexion puisqu’elle aurait été là, à m’embrasser sur le lit et aurait simplement été surprise de voir que je commençais à la déshabiller. Ou me déshabiller, qu’importe. « Désolé à propos de ça… Mais tu pouvais pas dire que j’t’avais pas prévenu » Je n’avais pas eu envie de conduire, surtout sur route enneigée mais elle m’avait presque forcé… Au final, je ne regrettais absolument pas cette soirée, qui nous a mené jusqu’ici, à cet endroit, ce soir. Au moment où tout à l’heure, je lui ai dit que je l’aimais. « Je te suis co-pilote hyper méga supra sexy » Je venais alors la suivre pour aller jusqu’à sa voiture. Je me sentais légèrement mieux dans l’automobile qu’il y a quinze jours, mais il fallait quand même que je travaille mon stress, qui était pour le moins élevé dans ces moments là. Mais en moins de temps qu’il ne le faut, on y était presque. Après tout, je n’étais pas si loin du campus donc ça nous permettait de pas trop perdre de temps en voiture. Mais elle…. elle avait des idées en tête qui me réjouissaient pas mal. Sa main, elle la positionnait au bon endroit, en dévoilant les bons mots et l’effet était presque immédiat. « Je crois que tu peux y aller plus franchement parce que je suis pas sûr que Pluton junior ait compris ce que tu voulais » la taquinais-je alors doucement, posant ma main sur la sienne pour la guider pile là où il fallait, juste au dessus de mon pantalon. « Je suis triste. Ta robe est trop longue, je peux même pas te préparer le terrain… » confiais-je, le regard rivé sur elle, alors que ma main s’était posé sur sa cuisse, se glissant par force à l’intérieur des deux, sans pour autant toucher l’objet de mes désirs.

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/@"pluson"

C’est vrai que je commence à chanceler, sûrement parce que nous avons planifié quelque chose que nous n’avons justement pas l’habitude de prévoir. Faut dire qu’entre nous, c’est souvent au feeling. On agit sans réfléchir, on est instinctif et c’est ce qui me plaît. Excepté ce soir. Ce soir tu m’as carrément pris au dépourvu. Je crois que j’ai légèrement perdu en assurance sur ce terrain là, mais j’sais que je vais rapidement retrouver mes marques. Je sais que mon attirance pour toi n’a jamais perdu en intensité, au contraire. Mon attirance pour toi a même redoublé, triplé, quadruplé. « Non non. Ça m’excite autant que ça m’angoisse. Dans le bon sens du terme, j’en ai énormément envie » C’est insensé, mais j’ai l’impression de me retrouver en début d’année, quand j’ai soudainement décidé de perdre ma virginité et qu’un feu infini me consumait jusqu’au moment fatidique. Merde, j’ai vraiment trop bu, même si je ne ressens plus cette anesthésie totale des sens, mon esprit est encore un petit peu embrumé. Par contre, je me sens suffisamment maître de moi-même pour prendre le volant et te ramener chez toi en un seul morceau, je sais que c’est dans mes cordes. J’emboîte alors le pas en secouant ma tête lorsque tu reprends mes mots pour les accentuer. Nous entrons dans la voiture et je démarre sans hésitation. Après quelques minutes, je m’immobilise au dernier feu nous menant à ton domicile. La rue est déserte, aucun chat à l’horizon. Je profite alors de cette pause pour "m’échauffer". Ma main s’approche de ton entrejambe avec prudence. Je tâtonne presque jusqu’à ce que tu m’encourages à y aller plus franchement. « Ça fait tellement schizophrène Pluton junior » Je ne peux pas m’empêcher de rire avant de reprendre mon sérieux. Non, mais si c’est ce que tu veux, je ne vais pas me priver, j’attends ça depuis si longtemps. Je descends alors plus bas pour envelopper tout ce qui m’évite depuis ton accident. Je me mordille la lèvre et abandonne totalement le volant lorsque tu te faufiles entre mes cuisses. Pire, un couinement s'échappe de moi sans possibilité de le contrer. J'en aurais presque honte. « Si elle était trop courte, tu aurais aussi râlé j’parie » À moins que ta jalousie et ta possessivité aient miraculeusement disparu depuis le coup-de-poing que t'as reçu de Liam ? Bref, c'est moi ou il fait tout à coup plus chaud ? Je suis moite. À dire que tout a commencé dans cette voiture, à la place même où je me trouve. Rien qu’en songeant à cette nuit, je suis à deux doigts de foutre le frein à main pour te chevaucher. Sauf que ce n’est pas ça que je veux, je veux du romantique et de l’espace pour profiter pleinement de toi. Ainsi, quand la lumière rouge qui nous colore passe au vert, je lâche ton paquet que j’attisais pour reprendre la route. Assez vite, avec ta main baladeuse toujours entre mes jambes, je me gare enfin devant chez toi « C’est moi qui suis triste en fait, je rêvais que tu me portes jusqu’en haut, mais je signerais ton arrêt de mort » Me penchant ensuite vers toi, j’enroule ma main à ta nuque pour te guider à ma bouche qui souhaite t’embrasser plus que passionnément. « Viens préparer le terrain là-haut…J'ai besoin que tu réveilles nos souvenirs. Ceux où il n'y a que toi et moi, l'un sur l'autre, l'un dans l'autre, tu te souviens ? » chuchotais-je en ouvrant la portière pour rejoindre la porte d’entrée dans ma longue robe d’écailles dorées. Allez, on y est presque. On va pouvoir se retrouver, on va pouvoir se libérer de toute la frustration qu'on a entassé, viens.

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/pluson

« J’espère bien… Ça serait con que l’envie redescende à peine on arrive dans la chambre » Et disons que je m’étais fait un film de tout ce qui allait se passer entre nous ce soir et j’osais espérer que ce serait parfait. Elle moi, notre amour dans un lit. Autant dire qu’avec la frustration des dernières semaines, j’avais juste hâte de la retrouver dans son plus simple élément. Et quand on était dans la voiture, à deux rues de chez moi, c’était une fois bloqués à un feu qu’elle venait se faire un peu plus entreprenante, dans le genre préliminaires des préliminaires. Et bordel que ça fonctionnait du feu de dieu. Sa main glissant le long de ma cuisse, un peu plus proche de mon entrejambe, l’effet était là, celui qu’elle recherchait avant tout. Et de toute évidence, j’étais plus que réceptif à avoir même un peu plus s’il le fallait. « Ou alors on dirait que je parle de mon fils… J’ai oublié comment tu voulais l’appeler déjà » soufflais-je alors que sa main était pile au bon endroit, depuis que je l’avais invité à aller plus proche de ce qu’elle cherchait. Et puis, fidèle à moi-même, je me plaignais de la longueur de sa robe, qui m’empêchait d’accéder à ce que je voulais à mon tour, m’obligeant à passer par au dessus. « C’est vrai… J’ai pas envie qu’ils fantasment tous sur ton fessier ou ta petite culotte » que je faisais d’une moue désapprobatrice. De toute évidence, j’étais possessif et jaloux, c’était pas nouveau. Et puis elle le savait surtout. Alors ouais, je suis là à tenter de tripoter ma copine mais rapidement, le feu revenait au vert et elle cessait toute activité près de mes jambes pour se concentrer sur la route. De toute façon, en peu de temps qu’il faut pour le dire, on se retrouvait garé devant chez moi et l’excitation montait encore d’un cran. Oui, j’avais hâte de sentir de nouveau son corps contre moi, d’entendre ses mots doux alors qu’on s’embrasserait langoureusement. « Promis on le fera quand j’irai vraiment mieux » Parce que j’allais mieux là, mais c’était pas encore tout à fait ça. Répondant à son baiser sans attendre, je me languissais de ce qui se passerait dans ma chambre. « Je me souviens très bien, viens » Je sortais de l’automobile pour rentrer dans la maison. Mais évidemment, j’avais récupéré la main de ma petite amie, dans le simple but d’avoir ce contact physique. Bordel ouais, je l’aimais. J’étais amoureux de Louison et je me complaisais dans cette relation qui m’épanouissait. Une fois la porte ouverte, je l’attirais avec moi jusqu’à ma chambre, au deuxième étage, et je refermais derrière moi. « Que vous êtes belle ma princesse, la plus belle du royaume » que je disais, me collant à elle en enroulant mes bras autour de sa taille alors que mes lèvres venaient titiller les siennes avant de les capturer dans un baiser des plus langoureux. Je finissais par me reculer, plongeant mon regard dans le sien en me pinçant les lèvres. « Tu veux qu’on fasse full romantique, avec des bougies un peu partout, de la petite musique et des fleurs ? » Je me détachais alors d’elle pour sortir de la chambre et revenir quelques secondes plus tard, un bouquet à la main. « Tiens… Pour la partie fleurs en tout cas »

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/@"pluson"

Les mecs ont l’esprit vif, même si ma robe lèche le sol, mes formes sont toujours présentes. Je ne serais pas étonnée qu’on ait louché plusieurs fois sur mes fesses lorsque je dansais contre toi. De toute manière, ça ne changera rien au fait que je suis entièrement la tienne et que tu es le seul à avoir la main sur toute la marchandise. « Mh ouais, mais ça te rend pas chaud de savoir que je plais à d’autres mais que t’es le seul à en profiter ? » que je te taquine avant de reprendre la route pour retrouver le confort de ta chambre et la chaleur de ta peau. Sans m’en rendre compte, j’accélère un peu trop fort en dépassant allègrement les limites de vitesse. En même pas deux minutes, j’immobilise ma voiture devant chez toi et je ne peux m’empêcher de te sauter au cou avant qu’on gravisse les étages de ta piaule. J’en peux plus d’attendre. Je sors de l’auto en te rejoignant, mes doigts noués aux tiens. Mes yeux sont tombés en fascination pour toi, ils n’arrivent même plus à décoller de ta silhouette. Mon cerveau ne commande plus grand chose, mes jambes marchent quasiment toutes seules. Je te laisse machinalement me guider jusqu’à ta chambre, sans un mot. Une fois arrivés, tu nous enfermes là-dedans et je me place au centre de la pièce en te reluquant timidement du coin de l'oeil. Ta première phrase me fait éclater de rire. Cependant, lorsque tu viens vers moi pour me capturer de toute part, je me liquéfie déjà. Je fauche tes lèvres autant que tu fauches les miennes, restant sur ma faim quand tu t’éloignes « Tu veux vraiment qu’on foute le feu à la baraque ? » Connaissant notre poisse respective, c’est un scénario à ne pas écarter. Puis, tu m’abandonnes une poignée de seconde alors j’en profite pour me débarrasser définitivement de mes talons. Tandis que je tente d’atteindre ma fermeture à éclair en gesticulant dans tous les sens, tu reviens aussitôt en me tendant un magnifique bouquet de fleurs. Je ronronne et attrape ton cadeau entre mes mains, la bouche entrouverte. Mon nez se fourre ensuite au centre de la composition florale pour en inspirer le parfum « Tu avais prévu tout ça ? » Et du coup, je me sens presque minable de t’avoir confronté toute à l’heure. Si tu voulais que je revienne ici, c’était peut-être pour ça. Je dois commencer à y croire, parce que je peux hein ? « Merci mon amour, je suis drôlement gâtée ce soir » Malgré que tu m’aies quitté pour cette autre, j’ai quand même eu plusieurs déclarations d’amour, de belles fleurs et maintenant ton corps qui ne saurait tarder. Je ne pourrais pas être plus comblée. Déposant ton présent sur ton bureau, je m’avance vers toi et t’embrasse tendrement à la commissure des lèvres « J’ai envie de tenter l’ambiance romantique, au moins les bougies… » murmurais-je en déboutonnant les premiers boutons de ta chemise « Mais ça nécessite de réquisitionner toutes les bougies de la maison et donc de m’éloigner de toi… » Et ça, j’suis pas sûre d’y survivre une nouvelle fois. Non, stop. La respiration interrompue, je fais glisser les deux bretelles de ma robe le long de mes bras avant de venir effleurer ma propre épaule de ma bouche « Déshabille moi » t'implorais-je en frissonnant rien qu'en songeant à tes doigts se baladant partout sur mon épiderme.  

≈ ≈ ≈
{ time after time }
crédit/ tumblr ✰ w/pluson

« Peut-être un peu… Mais je sais pas… j’aime pas qu’on te matte comme si t’étais un morceau de viande » Et même s’il n’y avait que moi qui avait droit de la bouffer, ça changeait pas que d’autres rêveraient de le faire et semblaient être des potentiels concurrents. Il suffit d’une approche intéressante et elle peut m’échapper Louison, je n’en avais tout bonnement pas envie. Je voulais la garder pour moi, tout le temps, le reste de ma vie s’il le faut. Mais en attendant, on reprenait la route vers chez moi et en peu de temps, on y était. L’avantage de vivre à côté du campus dirons-nous. Un dernier baiser échangé et voilà qu’on montait les escaliers qui nous menaient vers ce lieu sacré qu’est ma chambre. Notre bulle, celle qu’on était les seuls à posséder. C’était un peu sa chambre puisque, depuis deux semaines, elle continuait de ramener encore un peu plus d’affaires à elle, ce qui me faisait du bien, ce qui me faisait plaisir aussi. Une fois tous les deux seuls dans cette pièce qui était la nôtre, qui ne sentait plus le sexe depuis bien longtemps maintenant, trop longtemps même, on allait reprendre nos bonnes habitudes et je comptais sur elle pour me sauter dessus quand l’envie lui prendra. « Mais non, on saura faire preuve d’habilité pour les allumer, non ? » Et puis, j’avais prévu le coup en foutant des bougies déjà un peu partout autour de nous, il ne manquait plus qu’à les allumer pour qu’on soit bien tous les deux, dans cette pièce, dans notre bulle. Mais sans attendre, j’allais dans la salle de bains récupérer un cadeau que je souhaitais lui faire, et au sourire qu’elle faisait, aux ronronnements de plaisir, je me doutais qu’elle y accordait énormément d’importance. « J’avais prévu tout ça… Le docteur m’a dit hier qu’on pouvait de nouveau… Enfin, tu vois. Et je me suis dit que ce soit était le meilleur soir pour concrétiser tout ça. Les bougies, les fleurs, mes sentiments dévoilés. Je voulais rendre cette soirée parfaite » Et j’avais plutôt mal réagi à un moment de la soirée, je l’admets, mais j’osais espérer que je me rattrapais plutôt bien. « Tu mérites tous les cadeaux de la Terre » Si elle savait à quel point je pouvais l’aimer, elle comprendrait que tout ça, ce n’était pas grand chose comparé à ce que je pouvais faire pour ses beaux yeux. La laissant déposer le bouquet sur le bureau, elle revenait vers moi, m’embrassant le coin des lèvres, tout en commençant à me déshabiller. « Je les ai déjà réquisitionnées… » Mon regard faisait alors le tour de la pièce pour lui montrer les dizaines de bougies déjà disposées. « Pas besoin de t’éloigner de moi mon amour » soufflais-je doucement avant de céder à sa demande. Retirant d’abord ma veste, que je laissais tomber au sol, je m’occupais de défaire la fermeture éclair dans son dos. Quand elle était tout en bas, mes doigts glissaient le long de sa peau, jusqu’à son flanc, pour faire tomber la robe vers le bas, ne la laissant simplement recouverte que de ses sous-vêtements divins, exquis. « Tu es magnifique… » disais-je, le souffle coupé. « On allume ces bougies avant de continuer… Parce que je suis pas sûr de pouvoir m’arrêter sinon » Je lui volais un baiser avant de lui tendre des allumettes. Et assez rapidement, on avait tous les deux allumé toutes les bougies présentes dans cette pièce. J’éteignais alors la lumière, pour que l’ambiance soit juste parfaite. « Ma princesse… où en étions-nous ? » demandais-je en attrapant sa main, l’attirant vers moi pour l’embrasser langoureusement, non sans avoir les mains baladeuses.