Un énorme BOUM retentit dans la cabine et la cloison bouge légèrement avant que la porte de s’ouvre à la volé sur ton visage rouge de colère. J’ai un mouvement de recul en pensant rapidement que j’ai pas trop envie que ton poing s’abatte sur ma gueule ensuite. Pourtant, vu ta taille et la mienne, je ne crains pas grand-chose. « Non ! Je n’ai pas peur de toi ! Tout ce qu’il y a à comprendre c’est que la vérité est pas belle à entendre ! Alors rends nous service, me force pas la main ! Ce sera ni bon pour moi, ni pour toi ! Tu peux comprendre ça ou c’est au-dessus de tes moyens ? » Je secoue la tête, la mâchoire à nouveau serrée. J’comprends pas ce qui peut avoir d’aussi horrible pour que tu ne puisses pas simplement me dire c’est quoi ton putain de problème. « Maintenant si tu veux une vérité, en voilà une. Je te déteste mec ! Pour une raison ignoble et inacceptable, et je te jure que si je pouvais savoir où tu étais en temps et en heure, j'éviterais l’endroit comme la peste ! J’ai essayé de me raisonner, parce que tu n’y es pour rien, putain je le sais que t’as rien fait pour mériter ça, et je me le répète en boucle, je me le rabâche, tente de le graver dans ma cervelle ! Mais je peux pas, faut croire que c’est viscéral et immuable. Alors retourne t'éclater à cette fête avant que ce soit moi qui t'éclate entre les mains OK ? » Cette fois c’est la surprise qui envahit mon visage en plus de l’incrédulité. Je fronce les sourcils et recule d’un autre pas. Franchement, j’sais même plus quoi dire. Alors je bas en retraite, pour une des premières fois de ma vie, à court de mot. « Damn, calme toi mec. C’est bon j’te fou la paix, fuck! » Je tourne les talons et ouvre la porte à la volé, tombant face à face avec un gars qui allait entrer. « Tu regardes quoi comme ça? BOUGE! » Je le pousse d’un mouvement d’épaule et poursuit mon chemin.