Rendez-vous crucial. J'avais clairement merdé alors je ne savais pas si ma copine ou ex-copine, c'est à ne plus savoir, voudrait toujours de moi mais je le savais, je voulais rester auprès d'elle et potentiellement avec elle. Grimaçant, j'avais aussitot décollé pour le centre commercial après une réponse positive mais froide de sa part. Je me trouvais alors une place avant de me poster devant l'entrée principal du grand centre commercial. Je sortais une clope ce qui ne m'était plus arrivé depuis un moment et je longeais l'horizon de mon regard froid, espérant voir ma beauté arriver. Je balayais mes envies et pensées un instant tombant dans une certaine léthargie et concentration soudaine.

Encore le silence radio depuis ton retour. Tu fais le mort une seconde fois comme si la première ne suffisait pas. T'as pas compris. Je ne veux plus te voir car tu m'as fais mal et pourtant tu répète la même erreur une deuxième fois en ne donnant aucune nouvelle. Un test ? Sans doute, un test que tu n'as pas réussi. Tu veux me voir ? D'accord... Je quitte la Cabot House pour le centre commercial, pour te voir après l'autre fois alors que l'envie n'est pas trop là. Tu me manque, ça j'peux pas le nier, l'effacer et même avec tout ce qu'on me dit, que je dois m'en aller, te quitter, je n'y arrive pas car t'es toujours là, ancré dans ma peau. J'arrive en Uber car c'est mon transport du moment et je te vois à l'entrée du centre, une clope aux lèvres... « Tu fumes maintenant ? » dis-je en arrivant près de toi, mais en laissant cette distance entre nous. Un peu comme toi quand je suis venu à l'aéroport pour te faire la surprise et où tu m'as à peine touché après trois semaines d'éloignements...

@Emrys A. Zacharias

Bien sur la belle ne tarda pas à me rejoindre. Je vis sa jolie crinière blonde se balancer et je ne pus m’empêcher de regarder éperdument fou amoureux, son corps de déesse et son joli minois. Elle arriva bien vite à ma hauteur et sans un salut, elle s'étonna de me voir fumer. Je plissais des yeux sous étonnement avant de reprendre : Salut princesse... j'ai toujours fumé... un peu moins quand ça allait bien entre nous, vois-tu? dis-je d'une voix douce. Je me rapprochais d'elle comme pour montrer que je voulais faire un pas de plus. Tu m'as manqué ... avais-je dit très timide. Je tentais alors un baiser sur sa joue.

Je n'ai pas ce souvenir de te voir fumer en ma compagnie. Peut-être que tu évitais quand j'étais près de toi. D'un côté, l'odeur de la cigarette ce n'est pas ce que je préfères. « Peut-être, j'ai pas fais attention avant. » dis-je eh haussant les épaules alors que tu te rapproches de moi pour déposer un baiser sur ma joue. Je ne bronche pas, je te laisse faire sans pour autant faire un pas vers toi. J'en ai fais plus d'un l'autre fois quand on s'est retrouvé et tu n'as pas bronché. Rancunière ? Un peu trop pour mon bien. « Toi aussi... » J'suis peut-être froide, méchante ou tout ce que tu veux, mais tu m'as manqué et c'est un secret pour personne. J'suis juste blessé, brisé par tout ça et ces mois de relations, ces derniers mois surtout. « Je vais t'attendre à l'intérieur, il fait pas chaud. » ouais, c'est mieux que de te respirer la fumée que tu dégages en tirant sur ta clope. « Traîne pas trop. » Mettant mes mains dans les poches de ma veste, je te laisse dehors, regagnant la chaleur du bâtiment. Pour un début de mois de mai, t'as connu mieux niveau température.

@Emrys A. Zacharias

Je n'aime pas cette distance entre nous pourtant je sais que c'est totalement de ma faute. Souriant à peine de peur qu'elle imagine que je m'en fou, la belle me laisse néanmoins déposer un doux baiser sur sa joue glacée par le temps compliqué pour un mois de mai. Jane m'indique qu'elle m'attend à l'intérieur et à peine, s'éloigne t'elle de moi que j'ose jeter ma clope pour ne pas la faire attendre. Je la surprend presque. Je me met à ses cotés et doucement, j'attrape doucement son poignet glissant à ses doigts que j'enlace un instant. Ton contact m'avait manqué ! Je souris à ma belle, tentative d'un jour et j'emboite son pas dans le grand centre admirant les anciennes. J'aimerais qu'on reparte du bon pieds, Jane.. Débutais-je. Je me suis rendu compte justement en faisant silence radio que je ne pouvais plus sans toi! Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux.

Je préfères t'attendre à l'intérieur, profiter de la chaleur du lieu plutôt que de ce temps "froid". J'espère juste que tu ne vas pas mettre dix minutes pour finir ta clope alors que c'est toi qui a demandé à me voir et j'ai accepté. Pourquoi ? Peut-être parce que y'a toujours quelque chose et que j'ai du mal à y renoncer. Tu reviens. Tu attrapes mon poignet et le contact de ta peau contre la mienne me provoque un sursaut. Je ne m'y attends pas, mais je laisse quelques seconde tes doigts s’entrelacer aux miens avant de retirer ma main quand on commence à marcher. « Il ne t'a pas tant manqué que ça lorsque j'suis venu à l'aéroport. » J'étais heureuse ce jour-là même si j'étais blessé au plus profond de moi-même. Ta froideur, cette distance que tu as mis après mon étreinte m'a fait comprendre les choses. Si t'es si "heureux" de me voir, fallait le montrer un peu plus tôt Emrys. « Ce qui est triste là-dedans, c'est qu'il faut faire le mort pour que tu prenne conscience de ce que tu veux avec moi... Le truc, c'est que ça ne marche pas comme ça. Tu pars pas du jour au lendemain sans prévenir et revenir en espérant que tout va être parfait. » C'est trop facile de revenir comme une fleur. Tu me connais, tu sais comment je suis. Du moins avant de vouloir changer pour toi, me rendant malade parce que ça ne me ressemblais pas. « Tu peux pas imaginer dans quel état tu m'a laissé Emrys. » et si seulement tu savais. Ton second silence n'était qu'un test. Une façon de voir si tu vas venir me parler, m'envoyer un simple message ou faire le mort encore une fois. T'as choisi de jouer au roi du silence. Tout simplement.

@Emrys A. Zacharias

Je comprend ses remarques et sa tristesse. Je ne peux lui en vouloir de sa froideur mais je la trouve très dur alors qu'elle reprend la parole pour m'expliquer son avis. Je grimace et je me fais tout petit tentant de me rapprocher de plus en plus d'elle. Je l'aime et je le sais, je ne veux pas me séparer d'elle mais j'ai juste eu des gros coups de mous car sur une grande famille, il ne reste à présent que moi. Je suis dans le desarroi total. Grimaçant, je reprend après son monologue de reproche : Je suis vraiment désolé Jane... dis-je très franc, presque les larmes aux yeux. Je suis désolé mais j'ai mal pensé ... j'ai cru qu'après l'aéroport tu voudrais du temps seul mais je maintiens que tu dois me comprendre aussi, nous étions cinq, deux de mes frères et soeurs sont mots, deux m'abandonne, mon cousin m'a trahi avant de partir et maintenant, je ne veux pas te perdre ! Dis-je sincère, tentant de lui prouver mon amour et la véracité de mes actions. Je reprend à nouveau : J'ai laissé une chance a notre amour malgré la souffrance endurée quand tu m'as laissé parce que je t'ai comprise et surtout que je t'aime, laisse moi une chance... dis-je avec un air de chien battu non controlé.

Combien de fois je vais devoir te le répéter ? J'ai compris que t'avais ce besoin d'évasion, de te retirer quelques temps pour réfléchir, mais tu préviens au moins la personne qui partage ta vie ou j'sais pas, ton colocataire non ? « Les excuses ne sont plus suffisant, j'suis désolé. » Il me faut bien plus qu'un simple "désolé". « Je t'ai dit l'autre jour que si tu avais ce besoin de partir, t'éloigner ça ne me dérangeais pas. C'est ta façon de le faire. On s'est vu deux fois aux Bahamas et après plus de trois semaines aucune nouvelle. Tu trouves ça normal ? Ton besoin de t'éloigner, je comprends, mais l'abandon, non. » Là, tu veux reparler du passer, de mon départ. Un départ totalement différent de ce que tu as fais. Je ne t'ai pas abandonné sans un mot, je t'ai dis les choses, je t'ai quitté en étant face à toi. « T'es sérieux ? Tu veux qu'on ouvre le débat du pourquoi je suis partie ? Je t'ai quitté, oui je l'ai fais. Mais je te l'ai dis et j'ai pas fuis comme une voleuse. » T'as pas le droit de rassembler ces deux événements car ils sont tous les deux totalement différents. « J'ai besoin d'un verre. » même en fin d'après-midi j'ai besoin d'un remontant. La seule chose qui me fais tenir le coup ces derniers temps.

@Emrys A. Zacharias

Je ne supporte pas sa façon d'agir là maintenant, cet envie de contrôle et de dire qu'elle ne me pardonnera pas alors pourquoi a t elle accepté que l'on se voit si cela ne sert à rien ? Je grimace et je suis vraiment sous le choc de voir sa réticence. Donc en somme, tu es juste venu me dire que c'était mort ? Je me montre saoulé encore plus quand elle demande d'aller boire un verre et on rentre dans un petit café du centre commercial presque machinalement, je me dis que ça me fera aussi du bien. Je ne sais pas quoi lui dire de plus alors nous commandons et on reste silencieux. Je ne sais donc pas quoi faire et je vois pas a quoi ça rime... des excuses ne te vont pas, donc tu ne veux pas pardonner en somme tu veux que je ne m'accroche plus ? je t'ai expliqué, je me suis excusé je peux rien faire de plus, je suis là...

J'peux pas, j'y arrive pas. C'est trop dur de te dire que je te pardonne, que je ne t'en veux pas pour ton absence. Tu n'allais pas bien, mais moi non plus. Tu n'es pas le seul à avoir "perdu" un membre de ta famille et pourtant je ne t'ai pas fais tout un cinéma pour ça. J'ai tout gardé pour moi, j'voulais te montrer que je pouvais changer car celle qui se trouve devant toi te déplaît tant. Grosse erreur de ma part. « Si tu veux penser ça, c'est ton choix Emrys, mais ce n'est pas ce que j'ai dis. » Tu interprète ma venue comme bon te semble, mais ne vient pas déformer les choses ou imaginer des propos que je n'ai pas tenu. On arrive dans ce petit café, on s'installe à cette table après avoir commandé et mes yeux se posent sur toi. T'es en face de moi, je te regarde pour la première fois depuis bien longtemps. « Ce ne sont que des mots Emrys. Des paroles et c'est pas assez. J'ai pas envie de me contenter de simples mots, j'veux plus. J'veux des preuves de tout ça, j'veux voir de mes propres yeux qu'être avec toi ce n'est pas une erreur. Que j'me fais pas avoir bêtement et que dans deux mois tu vas encore te barrer sans rien dire. » Les mots sortent et ça peut être cruel, mais je suis comme ça et c'est ainsi que tu m'as connue. C'est de cette fille dont t'es tombé amoureux à l'époque et je ne compte pas changer.

@Emrys A. Zacharias