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{ you still get me }
crédit/ tumblr ✰ w/jaga

L’alcool occupait mon flux sanguin en compagnie de mes globules rouges. Et forcément, ça avait une influence sur mes agissements, mes paroles. Mais j’étais encore capable de voir quand je la froissais et je l’avais fait en mentionnant Mael, sa relation avec lui. Et ça me bouffait de pas savoir, parce que je savais qu’ils étaient proches vu qu’il vivait chez elle. Mais impossible pour elle de me dire quoique ce soit. Elle restait encore trop secrète à mon goût mais je ne lâcherai pas. D’ailleurs, je l’invitais à rester à mes côtés, de rester là, avec moi, comme avant. Et ouais, on était bien avant. J’attrapais sa main dans la mienne afin de l’empêcher de s’en aller. Après avoir soufflé mon prénom, elle s’installait à côté de moi, et je plongeais mon regard dans le sien, la trouvant plus belle à chaque instant. Et je n’avais pas eu envie qu’elle rompe avec moi, j’étais bien avec elle, j’étais bien dans notre couple et.. ouais, elle avait tout foutu en l’air et je le vivais toujours aussi mal. Me redressant pour être face à elle, me supportant par mon bras contre le canapé, je laissais mon visage s’approcher doucement du sien pour venir lui voler un baiser. Sans surprise, mon cœur battait la chamade.

⋆ — you still get me et j’étais mal à l’aise dans tout ça, vraiment. parce que j’aimais pas spécialement le fait d’être ici, avec lui. non pas qu’il me rebutait mais.. autant dire que notre dernière entrevue avait été plus que violente. et j’sais pas, je pardonnais pas non plus de mon côté. y avait eu des mots beaucoup trop déplacé, des mots que je ne pouvais pas accepter. et ouais, peut être que les vestiges de notre relation faisait que je ressentais le besoin de l’aider, de ne pas le laisser comme ça mais.. ce type là, il m’avait brisé le coeur. littéralement. et même si j’avais merdé de mon côté, ça justifiait pas ce qu’il pouvait dire. la manière dont il s’était comporté dans mon appartement, à me toucher, à me dire que j’étais le genre de salope aimant se faire prendre sauvagement et.. non. j’pouvais pas cautionner qu’il tienne ce genre de propos à mon sujet. mais lui, il se sentait pousser des ailes et c’était sûrement à cause de l’alcool en soit mais ses lèvres, elles venaient se poser sur les miennes et moi, je perdais pieds. partagée entre mon coeur qui battait affreusement vite et tout le négatif que j’avais accumulé. alors non, non. j’serais pas cette salope qu’il souhaitait tant que je sois. « non. » je soufflais tournant la tête pour empêcher tout contact avant de me lever. « c’est pas comme ça que ça marche. tu ne m’insultes pas pour revenir après. » j’passais une main dans mes cheveux inspirant lentement. « j’ai recouché avec mael. » bombe lancée.

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Chaque pore de mon corps la réclamait et c’était fou à quel point ça pouvait être douloureux d’être si proche et pourtant si loin. Seulement, c’était notre relation à présent. Tout était brisé à cause de ce qui s’était passé il y a quatre ans. Quand elle a couché avec mon frère et a décidé de rompre par la suite. Quand elle a décidé que nous deux nous n’étions plus faits l’un pour l’autre. Mais ce soir, j’avais envie de mettre tout ça de côté, pour aller attraper ses lèvres. C’était clairement ce que je voulais ce soir, la retrouver pour me sentir encore aimé. Parce que peut-être que c’était ça le problème. Je me sentais seul. Mael m’avait abandonné. Vega m’avait abandonné. Il ne me restait plus que ma sœur et… j’étais pas certain que ce soit suffisant. Alors j’avais volé un baiser à celle que j’aimais, avant qu’elle ne vienne à me repousser, tournant le visage pour m’empêcher de l’embrasser un peu plus. « Je suis dés— » non, je ne l’étais pas. Je ne l’étais plus. Je n’étais pas désolé parce qu’elle venait de l’avouer… elle a recouché avec Mael. Et la surprise se lisait sur mon visage, avant que ce dernier ne se referme, ma respiration s’accélérant d’un coup pendant que je contenais la colère qui montait en moi. Ce petit con. Mais quel con. Pas Mael mais moi. Croire qu’elle pouvait m’aimer encore… c’était idiot. « Ok » Je retirais alors violemment le plaid qui était sur moi pour me relever sur mes deux pieds. Bon, l’équilibre était loin d’être là mais je m’en fichais. Avançant comme j’pouvais jusqu’au mur, je n’avais pas la force de lui faire face. « Tu peux partir »  soufflais-je avant de m’aventurer dans le couloir vers ma chambre… non sans une chute magistrale.

⋆ — you still get me je ne pouvais pas le laisser dans l’ignorance. pas quand il agissait comme ça avec moi. et je savais que ses actions étaient pas mal influencées par l’alcool qu’il pouvait avoir dans le sang mais je ne pouvais clairement pas le laisser m’embrasser sans lui dire ce qui avait pu se produire quand il avait mis mael à la porte. alors ouais, je lançais la bombe, comme ça, d’un coup, m’attendant à recevoir le lot d’insulte allant avec tout ça et.. non. rien. juste un ok. c’était moins pire que ce que j’aurais pu penser mais dans le fond, ça faisait quand même mal. et il se levait, titubant légèrement avant de me donner l’ordre de partir. ouais. c’était ce que je faisais. me lever et me diriger vers la porte. sauf que peut être étais-ce le destin qui voulait me retenir mais j’entendais un bruit sourd et sans perdre une seconde, je faisais machine arrière empruntant le couloir qu’il avait prit quelques secondes plus tôt. résultat, un jaxon au sol victime de son alcoolémie. soupir. j’allais vers lui tendant ma main avant de prendre la parole. « viens, je t’aide » je ne pouvais quand même pas le laisser comme ça. pas dans cet état là. « donne ta main jax, j’partirais pas si tu me laisses pas t’aider. » donc s’il voulait se débarrasser de moi le plus vite possible, il avait plutôt intérêt à y mettre du sien.

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C'était une sacré tarte dans la gueule et je savais que je la méritais mais bordel, ça faisait mal. Elle avait couché à nouveau avec Mael et encore une fois, il ne m'avait rien dit... et ouais, preuve qu'elle était plus importante que moi à ses yeux. Douce illusion que pouvait être la famille. Il était comme nos parents en fait, à croire que la liberté était la priorité avant le sang. Bah ainsi soit-il. Peut-être qu'il se rendra compte que la famille c'est sacré et qu'il a tout perdu en agissant comme un con. Je m'étais levé pour aller prendre place dans mon lit et maudire cette soirée, mais c'était sans compter mon équilibre d'acrobate qui n'était pas si aiguisé que ça. Tombant à la renverse avant d'avoir pu atteindre la porte de ma chambre, je prenais quelques instants pour recharger les batteries afin de trouver la force nécessaire pour me relever. Mais Vega apparaissait au dessus de moi, la main tendue pour m'aider. « J'avais des plans... pour toi et moi » que je soufflais, ne pouvant pas m'empêcher de retourner une nouvelle fois dans le passé. Le coeur battant, je la regardais sans forcément attraper sa main. J'étais peut-être en train de divaguer, peut-être qu'elle n'était peut-être même pas là. « Me marier, avoir des enfants... » que je soufflais alors doucement, fermant les yeux. De toute façon, elle ne serait plus là quand je les rouvrirai.

⋆ — you still get me qu’est-ce qu’il croyait ? que ce n’était pas douloureux tout ça ? de le revoir après tout ce temps ? de me rendre compte qu’à mon tour je lui faisais mal comme il m’avait fait mal ? j’étais pas quelqu’un avec un esprit de vengeance résistant à toute épreuve. j’avais jamais agis dans l’espoir de le torturer. et ouais, ça me bouffait de lui faire mal parce que même si j’avais pu le détester de tout mon être, j’avais jamais voulu ça. alors ouais, j’voulais l’aider parce qu’il était en piteux état, que j’étais moi et que probablement que je n’arriverais jamais vraiment à ne plus me préoccuper de lui. sauf que ce qu’il disait, ça me stoppait net. j’avais la main toujours tendue mais je bloquais totalement devant ce qu’il était en train de dire. des projets ? quel genre de projet ? et j’avais le coeur qui serrait un peu plus quand il reprenait la parole les yeux fermés. putain, non. il avait pas le droit de me dire ça. mon bras retombait le long de mon corps sans que je ne sache quoi faire. « tu crois que c’était pas ce que je voulais jaxon ? » j’sais pas, on vivait pas dans le même monde ou quoi ? « t’étais l’amour de ma vie, j’aurais donné n’importe quoi pour toi. » mais toi, t’as pas su te contenter de moi. t’as pas su bien te tenir et tu m’as rendu dingue à chaque fois. repars en arrière et ose me dire que j’ai tord. rien qu’une fois.

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Elle était partie, elle s'en était allée et moi, j'étais en train de l'imaginer être revenue pour moi. C'était pas possible, elle me détestait. Elle me détestait et faisait tout pour me rendre misérable. Ou alors elle n'en avait plus rien à faire de moi et vivait simplement sa vie sans se préoccuper de ce que j'avais pu être pour elle. Ouais, c'était l'explication la plus plausible. Seulement, en entendant sa voix, je fronçais les sourcils, rouvrant les yeux pour la découvrir, toujours là, au dessus de moi. « T'es toujours l'amour de ma vie » Parce que je l'aimais encore cette fille, je l'avais dans la peau et je n'arrivais pas à l'oublier. Peut-être parce que notre histoire a pas été au bout de tout ce qu'elle pouvait offrir, j'en savais trop rien. « Mais je suis pas le tien... » soufflais-je, réaliste pour une fois, comme si j'avais une lueur de lucidité d'un coup. Je ne la rendais pas heureuse, malgré le fait que moi, elle me rendait heureux. « Je suis désolé »

⋆ — you still get me parce qu’on sait toi comme moi que c’est la vérité. que t’es allé trop loin à chaque fois et que tout le monde finit par atteindre des limites. j’ai laissé passer beaucoup de chose. j’ai écouté les ragots sans jamais broncher mais ce soir là, cette fille là, t’étais juste allé trop loin pour moi. j’pouvais plus encaisser parce que ça faisait trois ans que je prenais quotidiennement comme si t’en avais rien à foutre de ce que ça pourrait me faire. quand on aime quelqu’un, quand on est en couple, on s’amuse pas à faire ce genre de jeu. et toi, t’étais le roi pour répéter que c’était pas grave, que c’était qu’un jeu mais moi, j’le voyais pas comme ça. j’ai ravalé ma fierté tellement de fois pour toi en fait que ouais, y avait bien un moment où ça devait s’arrêter. j’pouvais pas rester de marbre quand toi t’agissais comme ça. « arrête, t’as jamais cherché à me récupérer. quand j’suis partie t’as juste dit que tu t’en foutais. » et j’sais pas si tu te rendais compte à quel point j’ai eu mal quand t’as lancé ça. parce que moi, je m’attendais pas à ce que t’agisses comme si ça t’importais peu et pourtant, tu m’as juste regardé partir comme si j’étais rien. comme si j’avais jamais rien représenté. mais tes excuses, dans le fond, elle faisait du bien. « allez, donne moi ta main » je retendais la mienne vers toi espérant que cette fois tu la prennes. « et j’ai jamais dit que tu représentais plus rien pour moi. » merde.

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« Parce que je suis con » que je répondais directement à ses paroles. J'avais été touché dans ma fierté et je suppose que ça aurait été pire si j'avais su qu'elle avait couché avec Mael la veille. Mais ouais, c'était une certaine fierté qui m'avait empêché de la retenir, d'agir comme si je m'en foutais alors que pas du tout. Et je sais pas, pendant ces dernières années, le fait qu'elle soit loin de moi m'aidait à survivre mais là, elle était littéralement à deux mètres de chez moi et c'était certainement le plus dur à vivre. Et je m'excusais, globalement. Chose que je ne faisais jamais et elle le savait. Mais j'avais pas été cool avec elle, et il fallait que je répare mes torts. « Tu agis comme tel » soufflais-je alors que j'attrapais sa main pour me relever et finir face à elle. Me calant contre le mur derrière moi, je l'attirais pour la coller contre mon corps. « T'es pas une salope Vega.. » Mon regard jonglait entre ses lèvres et son regard. « Mais Mael... Je suis sérieux quand je dis que je veux plus que tu le touches » Même si je n'avais plus d'emprise sur elle, j'osais espérer qu'elle cesserait de me briser un peu plus à chaque fois qu'elle venait à être intime avec lui.

⋆ — you still get me ouais, t’es con. ça, j’allais pas te contredire parce que c’était le cas. t’avais toujours agis comme un con et même maintenant tu continuais à le faire. alors concrètement, je ne pourrais pas te donner sur ça. mais le souci c’est que même si t’étais réaliste sur ce point, ça changeait pas grand chose. t’avais pas cherché à me retenir, tu m’avais juste laissé penser que j’étais une merde et que je représentais rien. et en soit, j’serais pas restée. j’aurais pas pu avec ce qui s’était passé avec ton frère mais j’avais pas aimé me sentir comme ça. voir que ça te faisait rien et que tu te foutais bien de mon départ. et ça me fatigue tout ça. de me rendre compte que quatre ans après, aucune des blessures ne s’est vraiment refermées. j’te jure que ça me fout les boules parce qu’en fait, j’ai l’impression que j’ai pas avancé. que les choses sont toujours les mêmes et que je peux rien faire pour changer ça. mais t’attrape ma main ce qui en soit est une évolution positive pour finir par te relever. sauf que quand tu te cales contre le mur, tu m’attires vers toi, me collant à ton corps et j’sais plus comment agir. « je sais que t’es sérieux » mais dis moi dans quel monde je te dois quoi que ce soit ? de toute manière, y a fort à parier pour que ça n’arrive plus vu le fiasco que ça a pu être mais.. j’trouve pas que tu sois en position de me demander quoi que ce soit. « tu devrais aller te coucher maintenant » que je soufflais doucement. parce que c’était la meilleure chose à faire vu son état. et que de toute évidence, il n’était pas vraiment capable de tenir sur ses deux pieds s’il n’avait pas un support.