Elle m'énervait. C'est quoi son problème de nous manquer de respect comme ça ? On est des clients comme n'importe qui et il me semble qu'on ne dérangeait personne avant qu'on se fasse agresser ! La dame tente de s'excuser en essayant d'obtenir notre accord et je soupire. Je n'ai juste plus la force de m'obstiner avec elle, elle est juste trop butée à rester conne. Côme par contre, prend la parole encore une fois et lui promet son renvoi immédiat et la fin de sa carrière... C'est surement excessif, mais au moins si on peut lui faire une petite peur pour qu'elle culpabilise de nous avoir mal parlé, ça me fait plaisir ! Côme se retourne et commence à marcher, je le suis d'un pas décidé. J'ai jamais vu ça en 24 ans de vie ! Lui répondis-je, avant de rire parce qu'il me reparle de sa tête de bébé phoque. Un peu ! T'as de grands yeux bleus et un sourire magnifique, tu ne ferais pas de mal à personne, comme un bébé phoque. Le compliment sort naturellement et bien sûr, me fait légèrement rougir après coup. Une fois devant la caisse, je demande à l'employé derrière celle-ci d'appeler son gérant. En attendant qu'il se montre le bout du nez, je tapote nerveusement le comptoir. J'ai mis un blanc entre Côme et moi ou pas ?

Tu avais tellement envie de la mettre plus bas que terre à cette garce de pharmacienne ! Comment elle osait vous faire chier à ce point, juste parce que vous vouliez acheter des préservatifs ! Où était le mal dans cette démarche ? Elle devrait plutôt être contente parce que cela réduisait le risque de choper des IST ou encore plus le risque d'avoir une grossesse... Les accidents, ça arrive mais il fallait être le plus prévenant possible et la meilleure protection contre tout ça, c'était bien entendu le préservatif ! Bref, tu menaçais la jeune femme de la faire virer et une fin de carrière douloureuse si elle ne vous lâchait pas la grappe. C'était peut-être un peu fort, excessif comme vous voulez mais tu étais assez sérieux dans tes dires. Bref, elle vous quittait tandis que vous la suiviez pour aller à la rencontre du gérant. Sur votre chemin, tu reparlais de ta tête de bébé phoque avec Suzy qui s'était mise à te complimenter... Sur le coup, tu ne savais plus quoi dire ! Tu étais assez gêné mais avant que tu ne puisses répondre, vous arriviez au comptoir. En attendant l'arrivée du gérant, tu te penchas vers Suzy pour lui murmurer : « Merci pour le compliment... Je ne m'y attendais pas, mais ça me touche beaucoup surtout venant d'une jeune femme aussi gentille, belle comme toi. ». Tu t'interrompis parce que le fameux gérant arrivait vers vous. « Bien, que se passe-t-il ? ». Il avait une aura trop désagréable pour que tu puisses rester courtois...

J'ai fais un compliment sincère à Côme. Un compliment qui m'a un peu mise mal à l'aise... parce que c'était la première fois que je regardais quelqu'un d'autre que Sloan. Regarder réellement quelqu'un d'autre, je veux dire. Avant l'examen gynécologique, j'ai passé une journée entière avec Côme à l'hôpital et une soirée complète et je n'avais même pas remarqué qu'il était plaisant à regarder. Je me sens... bizarre. Comme si je n'avais pas le droit de faire ça. Je déglutis à ses remerciements et ignore presque ceux-ci en regardant le gérant qui venait de faire son apparition. Votre pharmacienne nous a traité de violeurs pervers, parce qu'on aimerait acheter 25 boîtes de préservatifs pour un voyage étudiant monsieur. Je commençais à me sentir bizarrement mal ..

Tu ne t'attendais pas à recevoir un tel compliment de la part de Suzy, parce que tu étais son ami et ce genre de compliment n'était pas vraiment courant. C'était plutôt à une personne à qui on s'intéresse qu'on les fait... Oui, tu semblais te dire que la jeune femme ne pouvait pas s'intéresser à un type comme toi même si vous vous ressembliez énormément. Trop de points communs ! Et en plus, vous aviez tout de même passé une journée ensemble quand elle était venue dans ton département... Depuis quand y avait-il cette ambiguïté entre vous ? Sûrement depuis qu'elle était retrouvée face à toi à moitié nue pour un examen gynécologique... Bref, tu la remerciais mais tu devais t'interrompre à cause de l'arrivée du gérant, un homme qui te semblait vraiment antipathique. « Vous êtes marrants vous ! Je comprends que vous soyez énervés qu'elle vous traite aussi mal mais quand même acheter des boîtes de préservatif, surtout 25, vous n'allez pas chômer. Vous ne savez plus mentir les jeunes de nos jours. » ricanait le gérant. Tu avais envie de lui refaire le portrait là ! « Est-ce que tout le monde est comme ça dans cette pharmacie ? C'est la première fois de votre vie que vous voyez des personnes acheter des préservatifs ou quoi ! Tsss... Voilà ma carte, vous y verrez clairement que nous appartenons à la Medical School d'Harvard et nous sommes stagiaires de l'Hôpital Général. ». Tu sortis la fameuse carte afin de la donner au gros dur qui s'était figé. « Navré docteur, vous comprenez qu'on se pose des questions... Donc 25 boîtes, vous avez dit ? Est-ce que nous pouvons vous faire un prix et cet incident sera clos... 60% de réduction ? »

Ce compliment est sorti de nulle part... J'étais surement nerveuse, parce que je venais de le comparer à un "bébé phoque" et que mal interprété, ça pourrait l'insulter. Et la dernière chose que je voulais faire en ce moment, c'était ça. Donc ouais... j'ai voulu rattraper le coup avec un compliment sincère. Le gérant est arrivé pile au bon moment et j'ai tout de suite saisi l'occasion pour lui expliquer la situation. Celui-ci s'est mis à rire avant de nous dire qu'on est de mauvais menteurs. Côme prend la situation en main et lui montre sa carte d'identité étudiante. L'homme face à nous fige un coup avant de nous faire ses excuses, puis nous offres les 25 boîtes à 60% de réduction. Je soupire avant d'hocher la tête. Ouais, peu importe. J'étais blasée, j'avais hâte de foutre le camp d'ici maintenant. Ces gens ne savent pas du coup comment se comporter en publique et c'est vachement humiliant. Aller, on les prends et on en parle plus.

Cette situation dépassait vraiment l'ordinaire et comment vous dire, que cela ne te plaisait pas du tout. Comment cette connasse de pharmacienne avait-elle pu vous traiter de la sorte ? Mais ce n'était pas ça qui te perturbait le plus... En effet, c'était surtout le compliment de Suzy qui te perturbait, tu ne t'y attendais pas du tout et ça te rendait tout nerveux... Sauf que ce n'était pas le moment d'y penser ! En effet, le gérant arrivait et ce con n'avait rien d'autre de mieux à faire que se moquer de vous. Et cela t'avait énervé, donc tu lui montrais ta carte pour qu'il puisse voir que vous ne mentiez pas. Cela le fit blêmir et il osait même acheter votre silence sur cet incident en vous proposant 60% de réduction pour les 25 boîtes réclamées. Suzy acquiesçait et dans son intonation de voix, tu te doutais qu'elle avait envie de faire comme toi. « Mettez tout dans un sac plastique » ordonnas-tu au gérant qui envoya aussitôt l'un des pharmaciens pour qu'il fasse ce que tu venais de demander. Une fois cela fait, tu pris le fameux sac et tu filas l'argent avant de te tourner vers ton amie : « Tu ne devais pas récupérer quelque chose ? »

Il fallait que je sorte d'ici le plus tôt possible. Les employés de cette pharmacie sont tous insupportable, le gérant y compris. Après avoir dit qu'on les prendrait avec la réduction, Côme a demandé à ce qu'ils mettent tout dans le sac. J'hoche la tête à la question de mon ami et le regarde avec un petit sourire. Finalement, je ne vais pas l'acheter ici... ça attendra à plus tard. Ils ne méritent pas mon fric, voilà voilà. Après avoir payé les capotes, je sors en compagnie de Côme du magasin. Bon... hum, tu vas entreposer tout ça où au juste ? Chez toi ou à la DH ?

Tu voulais mettre tous les employés de cette fichue pharmacie dehors ! Ils respectaient personne quoi ! Des vraies plaies ces personnes là... Tu allais obligatoirement en parler de cet incident, et Plus jamais tu reviendrais en ces lieux ! Fin bref, tu récupérais le sac rempli de boîtes de préservatifs après avoir payé... Puis tu lui rappelais qu'elle avait quelque chose à récupérer mais tu la comprenais très bien quand elle te répondait qu'elle ne voulait pas l'acheter dans cette pharmacie. « Tu as bien raison... Allez on se tire d'ici » dis-tu avec un sourire aussi avant de l'emmener jusqu'à ta voiture, où elle te demandait ce que tu comptais faire de tout ça. « Je vais les mettre chez moi. D'ailleurs, est-ce que ça te dit de venir ? Comme ça, je te ferais visiter mon lieu de travail pour mes live Youtube/Twitch. On pourra aussi se faire des parties etc ! ». Tu espérais qu'elle te dise oui.

Ils ne méritent pas mon fric. Et la seule raison pour laquelle j'accepte que Côme achètent les préservatifs, c'est parce qu'ils ont offert le 60% de réduction... Malgré tout, c'est la dernière fois que je met les pieds ici, croyez-le ou non ! Bref, on paie et on s'casse, Côme m'emmène jusqu'à sa voiture pendant que je lui demande ce qu'il compte faire de ces 25 boîtes. Tu veux me montrer ton appartement ? Lui demandai-je, pour avoir une confirmation. Mais... évidemment, sinon il n'aurait pas mentionné la visite et les parties qu'il a envie de faire avec moi. Je lui souris timidement et hoche la tête positivement. Ouais... okay ! T'habite loin ? T'as des colocs ?

Plus jamais tu ne reviendrais dans ce lieu abject ! Comment pouvaient-ils avoir des clients avec des comportements pareils ! Ils étaient pires que les pires parmi les français... Et pourtant, en tant français de pure souche, tu savais que tes compatriotes faisaient partie des plus chiants au monde... Des flemmards en puissance, des procrastinateurs etc ! Il y avait tellement de préjugés sur les français ! Qu'importe, vous étiez rapidement dehors ! Tu te sentais mieux tout à coup et alors que la jeune femme te demandait ce que tu comptais faire de tes achats de boîtes de préservatifs, tu répondais que tu allais les entreposer chez toi avant le début du voyage. Du coup, tu en profitais clairement pour l'inviter chez toi, pour qu'elle découvre un peu ton univers, ton appartement etc. « Oui bien sûr... » répondis-tu avec un sourire timide pour lui confirmer que tu souhaitais vraiment qu'elle vienne chez toi. Elle acceptait quelques instants plus tard, tout en souriant timidement comme toi. « J'habite au centre ville de Boston, à dix petites minutes de l'hôpital. Quant à ma colocataire, je ne la vois jamais ! ». En effet, depuis qu'elle avait son petit ami, tu ne voyais jamais Milena même si elle continuait à payer son loyer... Il serait peut-être temps que tu lui demandes si elle voulait emménager avec son mec ou pas. Bref tu ouvrais la portière de ta voiture pour inviter Suzy à monter à bord, puis tu la rejoignis quelques instants plus tard avant de démarrer la voiture : direction chez toi !