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{the best part of me was always you}
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Sullivan avait peur. Vraiment peur de perdre cette femme qui était tout pour lui. Cette femme qui avait mis de côté ses principes anti-romantisme pour lui. Cette femme qui l’avait demandé en mariage et qui portait ses deux enfants. Oui, il avait peur de la perdre et c’était pour cette raison qu’il avait traversé la ville en bus pour la rejoindre, bien qu’elle ait stipulé qu’elle ne voulait pas qu’il soit là. Il ne pouvait pas s’en empêcher Sullivan. Meghan passait avant tout. Avant Marla, avant ses études, avant le basket. Meghan était sa perfection, sa princesse… Elle était la meilleure partie de lui et il n’en serait certainement pas là sans elle. Alors il devait lui montrer qu’il était l’homme qu’il était aujourd’hui grâce à elle et que c’était normal qu’il doive faire des concessions s’il le fallait. Elle ne devait pas morfler pour deux après tout. Une fois sorti du bus, une fois qu’ils avaient raccroché et qu’il avait eu l’autorisation de la rejoindre, il s’était exécuté afin de se retrouver dans l’appartement qu’elle habitait depuis quelques semaines maintenant. Ouvrant la porte d’entrée, il refermait puis se déshabillait de son manteau et de ses chaussures avant d’aller à sa recherche. Directement, il optait pour la chambre de la jeune femme et bingo, elle s’y trouvait, recroquevillée dans le lit. Soupirant, il venait s’installer à côté d’elle dans le lit, posant sa main sur elle, pour avoir un contact. « Je suis là… ne pleure pas s’il te plait » Il détestait ça Sullivan, la voir pleurer. Meghan, c’était la fille joyeuse, pleine de vie, qui rayonnait tout son entourage par son sourire angélique. La voir pleurer ne faisait qu’assombrir son monde et il ne souhaitait pas ça, surtout pour elle.

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je me détestais à ce moment précis. et c’était horrible la manière dont philip avait réussit à s’immiscer dans ma tête. je remettais tout en question, absolument tout. ma vie, mes choix, ce que j’étais capable de faire ou non. et ouais, j’avais l’air de la fille déprimée au possible et c’était exaspérant. ça se ressentait dans ma façon d’être, dans mes mots, dans tout ce que je pouvais faire en fait. et c’était pour cette raison que les choses avec sullivan avaient rapidement tournés au drame. je lui faisais de la peine, je le savais. c’était pas ce que je voulais mais peut être que dans le fond j’étais réellement égoïste. c’était pour ça que je lui demandais de prendre le large, de s’éloigner. de bien réfléchir à l’avenir qu’il voulait parce que j’avais l’impression de tout gâcher. j’avais l’impression de lui pourrir la vie et j’avais fini par poser mon téléphone sur ma table de chevet me recroquevillant dans mon lit, laissant les larmes reprendre le dessus. et c’était sully qui débarquait, fidèle à lui même, venant se caler à côté de moi sa main se posant sur ma hanche. ne pas pleurer. ouais, c’était facile à dire mais moi, j’avais juste l’impression de tout ruiner et clairement, c’était dur à vivre pour moi. me tournant vers lui, le visage inondé de larme, je le regardais comme ça pendant un temps qui me semblait infini. « j’voulais pas gâcher ta vie » que je soufflais la voix abîmée par toutes les larmes versées. « j’suis tellement désolée de pas être à ta hauteur » parce qu’il avait beau jouer à l’aveugle, c’était la vérité. j’étais pas assez bien pour lui et il finirait bien par s’en rendre compte.

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Tout ce qu'il souhaitait dans le fond Sullivan, c'était d'être heureux aux côtés de sa petite amie. Que dis-je... fiancée. Meghan était sa fiancée, depuis l'instant même où elle a demandé le basketteur en mariage, dans le gymnase de l'université. Le moment était beau, magique et il allait le garder en mémoire toute sa vie si son cerveau ne lui faisait pas défaut. Mais en ce moment, ça n'allait plus. Meghan prenait soin de le repousser, chose qu'il n'acceptait pas. Alors il l'avait appelée, il avait cherché à comprendre mais non, il n'y arrivait pas. Arrivé jusqu'à elle, à l'appartement, il l'avait rejointe dans la chambre où elle était recroquevillée dans le lit. Il se voulait réconfortant, en venant la rejoindre sur le matelas. Il avait encore et toujours des gestes simples mais qu'il espérait suffisant. Et elle finissait par se tourner, le regarder mais sans parler. Meghan pleurait, elle était dans un état lamentable mais il ne lui en tenait pas rigueur. Il veut juste la retrouver elle, et sa confiance en eux. La main du jeune homme remontait le long du corps de Meghan pour s'occuper de sécher les joues inondées de la Quincy, après ses pleurs incessants. « Tu n'as rien gâché du tout » Et il fallait vraiment qu'elle cesse de penser ça. Vraiment. « Pourquoi tu penses ça...? Pourquoi tu penses ça maintenant ? » finissait-il par demander, bien trop intrigué. Il voulait pas la perdre, il voulait pas s'éloigner. Même après avoir appris qu'ils allaient être parents, ils avaient gardé la même constance dans l'avancement de leur relation. Mais quelque chose s'est glissé dans les rouages et faisait alors péter toute la machine mise en place. « Je t'aime, tu me suffis amplement et tu n'as rien gâché du tout... On va se marier, avoir des enfants, tu sais que c'est ce que je rêve depuis tout petit » Elle le savait, il le lui avait répété un nombre incalculable de fois.

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j’étais en train de tout faire foirer. nos vies, son avenir. alors ouais, moi, j’avais jamais eu de réel projet, je me foutais un peu de tout et surtout du lendemain mais.. c’était pas son cas. il avait visé harvard parce qu’il voulait faire des grandes choses et j’avais l’impression que j’étais en train de tout lui retirer petit à petit. alors sûrement que philip avait raison dans le fond, j’étais en train de gâcher la vie de sullivan parce que je l’entraînais dans tout ça et.. j’pouvais pas le lui imposer. c’était pour cette raison que j’avais tenté de le repousser au loin. de lui faire comprendre qu’on devrait peut être arrêter de se voir pendant quelques temps mais sully, il avait pas envie de comprendre. et j’comprenais même pas comment est-ce qu’il pouvait continuer à se montrer aussi attentionné. à sécher mes larmes et tenter de me rassurer quand j’étais celle qui était en train de tout foutre en l’air. « parce que philip à raison. je.. je fais des conneries et je t’entraîne dedans. c’est ce que j’ai toujours fait et j’comprends même pas pourquoi t’es encore là. » parce que j’avais toujours été la plus intrépide. à l’entrainer dans mille et une histoire quitte à lui attirer des problèmes par moment. fallait croire que c’était toujours le cas mais que cette fois, je voyais vraiment les choses en grand. « c’est ce que tu rêves pour ton avenir. pas maintenant alors qu’on est.. des enfants. on est nous même des enfants sully. c’était des projets que tu avais, ça devait pas arriver maintenant. » et c’était fatiguant de le voir se battre pour moi parce que j’avais l’impression qu’il me faisait passer avant même ce qui était bon pour lui et.. non, c’était pas ce que je voulais. je voulais qu’il soit heureux. pas lui imposer soudainement une vie de famille et tout ce qui allait avec alors qu’on était même pas capable de s’occuper de nous même. « je t’aime mais je pense sincèrement que tu devrais t’éloigner de moi. » pour son propre bien. rien de plus.

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Il ne comprenait pas ce revirement de situation Sullivan. Enfin si, il avait capté le prénom qui était la cause des doutes de sa fiancée. Mais il ne savait pas quoi faire pour l’empêcher de penser à tout ça, si ce n’est menacer Philip de retirer tout ce qu’il a dit. Et encore, ça n’allait pas être la solution puisque Philip était un électron libre qui devenait plus qu’exécrable de jour en jour. Dire que Sullivan l’avait un jour idolâtré… il regrette bien des choses à présent, y compris s’être fait bizuté par cet homme plus que douteux. Alors Sullivan, il avait bravé l’espace qui le séparait de la femme qu’il aime afin d’arriver à son appartement, dans lequel il entrait. Meghan se trouvait dans le lit dans sa chambre et il la rejoignait, dans le simple but de la réconforter, de lui retirer ses idées noires de la tête. « Philip n’a pas raison. Philip ne sait rien de nous, de notre relation. Il a beau imaginer des trucs, il n’a pas la science infuse… Meghan, je t’aime… je t’aime et je partirai pas, que tu me pousses vers la sortie ou non » Et il en avait marre Sullivan qu’elle vienne à écouter son frère qui l’est depuis deux secondes alors que lui avait été là toute sa vie, qu’il n’avait jamais montré le moindre signe comme quoi elle n’était pas suffisante pour lui. « Arrête.. des enfants plus jeunes que nous arrivent à surmonter cette épreuve, pourquoi pas nous ? » Après tout, ils avaient une émission ici totalement consacré à ça : “Teen Moms”. Quoiqu’il en soit, il restait présent dans ce lit, à vouloir sécher ses larmes qui étaient bien trop nombreuses à son goût. « Je t’aime mais je pense sincèrement que tu devrais arrêter de douter. De moi, de nous… mais surtout de toi. Tu seras une excellente maman, j’en suis persuadé. Et mes parents arrivent dans quelques semaines Meg. Ils vont nous aider » Ce qui était non négligeable. « Ma mère a crié au téléphone quand elle a appris qu’on allait se marier et avoir des enfants… Elle a hâte d’être là pour nous. Ils veulent un appel Skype bientôt pour te féliciter en face à écran » 

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le problème avec sullivan était sûrement que quand il avait une idée en tête, il était plus que difficile -voir même impossible- de le faire changer d’avis. et là, il agissait typiquement comme le mec buté qui refusait d’écouter ce que j’avais à dire. il n’avait pas envie de s’éloigner ni même de réfléchir sur la situation et je sentais que j’avais beau pousser, rien ne changerait les choses. alors ouais, c’était désespérant parce que j’avais plus vraiment la force de lutter mais que j’aurais sincèrement voulu que pour une fois, il se plie à ce que j’étais en train de lui demander. « alors quoi ? tu vas rester et ruiner ta vie petit à petit jusqu’à te rendre compte que j’avais raison et finir par me détester ? » parce que c’était la solution qu’il était en train de prendre et moi, je n’étais pas certaine d’assumer les reproches qui pourraient venir par la suite quand il se rendrait réellement compte que j’avais été rien d’autre qu’un frein pour son avenir. « parce que tu viens de le dire, on est des enfants. » et je continuais à le fixer, consciente que rien de ce que je pourrais dire ne changerait son état d’esprit. « tes parents sont tout aussi dingue que toi. » j’avais beau adoré les wright et les considérer comme ma propre famille, sur ce coup-là, ils étaient juste complètement dingue et personne n’avait le droit de dire le contraire. « j’ai jamais douté de toi et je sais très bien que tu vas tout faire pour que ça fonctionne. sauf que comme chaque fois tu vas me faire passer avant tout le reste, avant toi et.. c’est pas ce que je veux. » sûrement que n’importe qui d’autre aimerait être traité comme une princesse et passer avant tout le reste mais.. moi j’avais passé ma vie à pousser sullivan pour qu’il puisse atteindre les étoiles, j’avais clairement pas envie de tout lui arracher maintenant. « j’voudrais juste que tu te demandes sincèrement si c’est vraiment ce que tu veux là maintenant tout de suite. »

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C’était compliqué pour Sullivan d’accéder à la demande de sa petite amie, fiancée. Il l’aimait plus que tout alors pourquoi voulait-elle mettre un frein à cette relation, afin de le pousser à réfléchir sur ce qu’il voulait ? Il n’avait pas besoin de réfléchir, puisque tout était déjà là. Les bébés étaient là, le mariage sera là aussi. Alors non, il ne l’abandonnerait pas sous prétexte que c’était pas ce qu’il avait souhaité pour l’année de ses vingt ans. « Je pourrai jamais te détester Meghan, tu le sais » soufflait-il, comme si c’était évident que ce qu’il disait était la stricte vérité. Mais en réalité, cette situation commençait à lui taper sur le système, bien qu’il ne le montrait pas pour tenter de rassurer la jeune femme. Il savait ce qu’il faisait, et il avait confiance en lui, en elle. Alors pourquoi doutait-elle ? « Ça change rien »  Ils étaient des enfants et alors ? Ils devaient assumer leurs erreurs, qu’importe les sacrifices qu’ils doivent faire. « C’est pas nouveau ça » Les Wright avaient un truc avec Meghan, que ce soient les parents ou le fils unique, Sullivan. Ils l’adoraient tous et preuve étant que le Winthrop en était éperdument amoureux. Les parents l’avaient conforté dans ces sentiments et ils avaient bien eu raison pour le coup. Il soupirait aux paroles de la jeune femme qui, encore une fois, cherchait à le repousser, à le faire réfléchir. « Non, ce n’est pas ce que je veux là, maintenant, tout de suite. Mais on a pas le choix, on doit faire avec parce que tu es enceinte et qu’il est hors de question de se séparer de ces bébés. Tu portes mes bébés Meghan, nos bébés et pour rien au monde je reviendrai en arrière. C’est… je reste sans mot à chaque fois que j’y repense » Parce qu’il y a encore quelques mois, il n’avait jamais touché une fille ou pratiqué de relation sexuelle. Là, il était avec Meghan, lui faisait l’amour, et elle portait ses bébés. Leurs bébés.

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c’était ça le truc. il ne se posait pas les bonnes questions et moi, c’était ce que je voulais qu’il fasse. qu’il réfléchisse sincèrement à tout ça parce que c’était pas un petit changement. loin de là. c’était toute notre vie qui allait bouger. tout notre quotidien. y aurait plus jamais rien qui serait comme avant. « dit pas ça. on en sait jamais ce qui peut arriver. » et ouais, j’espérais sincèrement que jamais ça n’arriverait parce que je ne voulais pas qu’il me déteste mais malheureusement, c’était pas le genre de chose que l’on pouvait prédire. loin de là même. « ça change tout. » et c’était le problème quand on était deux personnes complètement bornés. on cherchait pas à s’écouter, on préférait se contredire à tous les coups. mais ouais, on était des enfants et peut être qu’on pouvait pas s’occuper de deux bébés parce qu’on était juste pas prêt. « tu vois. même toi tu finis par admettre que c’est pas ce que tu veux. » et finalement, le pousser avait du bon puisqu’il finissait par sortir les mots. en soit, ça changeait du « c’est ce dont j’ai toujours rêvé ». « j’ai complètement merdé et je suis en train de te faire payer le prix de mes propres conneries. » j’étais la plus expérimentée de nous deux, j’aurais du faire attention et c’était pas ce que j’avais fait alors voilà où on en était. « j’suis grosse, laide et en train de pourrir ta vie. j’crois que t’aurais franchement pu rêver mieux. » et c’était repartie pour un tour. ouais, j’crois que philip était vachement doué pour s’infiltrer dans mon esprit en fait parce que je finissais par penser tout ce qu’il m’avait dit. que j’étais égoïste, pas prête et que ces enfants méritaient beaucoup mieux que moi. alors ouais, c’était la merde parce que je partais dans une nouvelle crise de larme et j’avais l’impression que rien ne pourrait me faire changer d’avis.

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« Peut-être que tout peut arriver, mais pas ça » Et il était plus que convaincu qu'elle disait que des bêtises. Depuis quand finirait-il par la détester ? Parce qu'elle porte ses enfants ? Parce qu'ils vont se marier ? N'importe quoi. Il était plus qu'improbable que leur relation se détériore à ce point. Il avait l'impression de ramer Sullivan et il n'aimait pas cette sensation désagréable. Comme si rien ne pourrait l'empêcher de sombrer dans cette conversation presque stérile. Meghan ne démordait pas et lui... il était quand même assez têtu aussi. Alors il finissait par concéder sur certains points, notamment le fait qu'il n'en avait pas envie maintenant mais c'était compréhensible. Ils étaient tous deux qu'en deuxième année et c'était pas vraiment un plan que de devenir parents à vingt ans. « Ce que je veux maintenant. » Et il insistait sur le maintenant, parce qu'en soit, c'était juste ça qui lui faisait peur. Ils étaient encore au début de leur relation mais il l'aimait tellement qu'il serait capable de surmonter toutes les épreuves s'il le faut, juste pour ses beaux yeux. « Dis pas de bêtises.. Tu seras parfaite Meghan, tu seras parfaite, tu seras magnifique et tu ne me pourris pas la vie. Je comprends que Philip te l'ait dit, c'est le premier à être contre tout ça... il essaye de te monter la tête bébé, j'ai pas envie » soufflait-il, tentant de la ramener à la raison le plus rapidement possible. « On est jeunes, ok. On est pas prêt.. ok. Mais on peut s'en sortir, on est pas seul » Sa main se glissait dans le dos de sa fiancée, celle qui partagerait le reste de sa vie si elle lui permettait et.. ouais, il ne s'énervait pas et tentait de la raisonner.

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c’était pas moi ça. j’étais pas le genre de fille à me mettre dans des états pareils. à broyer du noir. mais j’avais tellement l’impression que la vie s’acharnait sur moi ces derniers temps que.. ouais. j’avais du mal à sortir la tête de l’eau et là, j’étais en train de me laisser couler. j’crois que dans le fond, c’était juste parce que personne n’était invincible et qu’on avait tous des limites dans la vie. sûrement que les miennes avaient été atteintes pour le coup et ouais, aujourd’hui était un mauvais jour. mais comme d’habitude, sullivan était là, tentait comme il pouvait de me faire voir le bon côté des choses. il persistait encore et encore alors que je ne cessais de dire des choses horribles. j’comprenais même pas comment est-ce qu’il pouvait rester aussi calme face au discours que j’étais en train de tenir. et j’crois que j’étais tellement fatiguée que j’avais même plus la force de le contrer. on était pas seuls.. ouais. y avait ses parents et moi, moi je l’avais lui mais.. est-ce que ça changeait réellement quelque chose ? je doutais de plus en plus. comme si philip avait réellement réussi à immiscer dans ma tête le fait que je ne serais pas capable de m’en occuper. « j’ai peur » que je finissais par souffler. et je crois que dans la finalité, c’était plus que normal d’avoir un moment de panique pareil. parce que ouais, j’étais enceinte et qu’on avait pas forcément les moyens d’assumer un truc pareil alors… ouais, j’avais le droit d’avoir peur. passant mon bras autour de lui, je venais caler ma tête contre son torse humant son odeur à pleins poumons. « j’ai juste tellement peur » que je murmurais une nouvelle fois.