Tu étais d'accord. C'était carrément bon signe pour vous. Autrement vous auriez certainement même pas essayé. Dans ces cas-là vous vous seriez certainement contenté de quelques galipettes et les choses seraient devenues bien désastreuses entre vous. Là ce n'était pas le cas. Vous vouliez être ensemble, vous vouliez d'autres enfants et ensemble, mais petit à petit la question du timing se posait. Zoé est encore un bébé tu sais. Elle a toujours besoin de toi. As-tu dit en la regardant alors qu'elle prenait ta main. Mêlant tes doigts tu finissais par dire. C'est qu'une question de temps.. à priori. Tu sentais qu'elle était déçue, et pourtant elle assurait penser comme toi. Vous étiez déjà un couple de parents, et pour toi tu avais l'impression que votre couple n'avait pas besoin d'un autre enfant maintenant. Tu avais ce besoin et cette envie de construire quelque chose de solide avec Sally, mais apparemment, elle ne voyait pas les choses du même œil.  

Tu savais qu'avec Sally vous saviez être de bons parents, ensemble. Cela étant dit, tu savais aussi qu'être un couple, c'était autre chose et tu n'étais pas certain de vouloir passer les prochains à essayer de faire un enfant, pour ensuite passer neuf mois à attendre son arrivée, à préparer Zoé pour cette arrivée, à vous préparer pour cette arrivée. Il te semblait logique qu'avant même de penser à faire cet enfant, il vous fallait être solide ensemble. Oui mais ce sont neuf mois tout aussi importants pour un enfant. Si on prend pas du temps pour nous, Sally.. on finira par tout gâcher. Vous connaître en tant qu'amants, c'était une autre étape et ils vous restait encore beaucoup à apprendre de l'autre. Tu n'avais jamais voulu que Zoé puisse souffrir d'un quelconque mal en ayant des parents séparés, et tu ne voudrais certainement pas que tes enfants aient des parents pas foutus de s'aimer correctement. Tu as sourit à sa remarque pour fini par dire. Il nous faut des bases solides et puis.. t'es forcément encore en deuil.. Toi tu le savais : si elle avait eu l'enfant d'Aaric vous n'auriez pas eu votre chance. C'était pas facile à assumer maintenant que vous étiez ensemble quand on sait qu'elle avait perdu ce bébé. Mais c'était des choses que vous taisiez beaucoup. Cela dit tu gardais sa main dans la tienne en la regardant.

Ton côté raisonnable vous avait gardé éloignés l'un de l'autre longtemps mais au fond tu savais que c'était aussi ce qui pourrait sauver votre couple en ces moments. Puis avec toutes les raisons que tu lui avais citées, tu retenais aussi énormément la perte de son bébé quelques mois plutôt. C'était encore tellement récent que ce bébé ne serait même pas encore né si il avait survécu. Bien.. As-tu dit. Finalement tu sentais que même si elle avait cette envie vous étiez tout de même d'accord et ça, ça c'était l'essentiel. Elle finissait par se braquer, et tu le comprenais. Tu n'insistais même pas. Elle avait beau être ta petite amie, tu n'étais pas le père de cet enfant, et par conséquent ça ne te regardait pas du tout. On en parle pas alors.. dis moi ce que tu prévois pour le 8 dans ce cas ? Tu changeais de sujet et buvais une gorgée de ton café.

Par chance tu avais pensé à l'anniversaire de Zoé, et un autre sujet de conservation se pointait donc rapidement et naturellement. De quoi faire taire le silence pesant qui aurait pu s'imposer à vous après avoir abordé l'histoire du bébé perdu. Parfait, ça me convient. A priori vous aviez déjà tout deux une idée de qui serait présents. Vous aviez peu d'amis en commun mais ils vous était proches. Puis il y avait ta soeur bien sûr, et son frère, quoique là encore tu ne savais pas trop ce que ça donnerait.

Zoé allait avoir deux ans et c'était à peine réalisable. Tu étais excité et en même temps ça te paraissait complètement fou vu à l'allure à laquelle le temps passait. Papa poule que tu étais, tu ne te lassais pas des premiers petits exploits de ta fille. Cela dit après avoir évoqué l'anniversaire Sally finissait par te questionner. Non, au contraire, tout va bien. As-tu dit pour la rassurer sincère et sans faux semblant. Il n'y avait rien à signaler à priori. Tu finissais ton café qui déjà commençait à être trop froid pour toi.