«  Oh putain l’angoisse » maugréa Malicia entre ses dents alors que son regard tombait su tous les amoureux transit présent au Parasailing. C’était quoi au juste le trip ? Pourtant on n’était pas la saint valentin ?! Ici on était aux Bahamas, pas à Las Végas ! La Lewis s’ennuyait comme un rat mort. Elle avait besoin d’inédit, elle voulait sentir son cœur battre sous l’excitation de quelque chose de nouveau. Partir avec ses ranger et son sac dos elle adorait ça. Voir de nouveau paysages, se nourrir de tous ses sentiers inexplorés. Mais aujourd’hui elle avait envie d’autre chose. Le Parasailing lui avait semblait être une excellente idée quand on lui en avait parlé à l’hôtel.  C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais encore testé, seulement voilà, ici ça semblait être «  amoureuland » ! A croire que le parasailing était une activité qu’on faisait pour fêter sa nuit de noce ou un truc comme ça si on en croyait l’échange écœurant de salive que faisait le duo juste devant elle. Il lui donnait limite envie de vomir ! Elle commençait à se décidé à retourner à l’hôtel quand elle aperçut un jeune homme se dirigeait vers elle. D’abord sur ses gardes, se demandant ce qu’il lui voulait, elle se détendit en entendant ses explications. « Salut, d’accord. Pourquoi pas. » Dit-elle en souriant. Son regard fût alors de nouveau attiré par le couple. «  Mais qu’est-ce qu’elle est grosse !!! » dit-elle en fixant la langue du mec qui continuait de tourner et tourner dans la langue de sa partenaire. «  S’il continue comme ça il va finir par lui arracher la glotte. » dit-elle en écartant les yeux d’horreur, grimaçant, avant de se rappelait qu’elle n’était plus seule. Elle lâcha des yeux le couple dégueulasse et se reconcentra sur le jeune homme. «  Pardon. Je pensais à haute voix. » Dit-elle avec un léger sourire, un poil gêné. Il allait la prendre pour une folle !

Apparemment il fallait à tout prix être deux pour faire l’activité. Fors heureusement un jeune homme avait rejoint Malicia, mais sans le faire exprès elle s’intéressait plus au couple en train de s’embrasser qu’à lui. «  J’en sais rien » dit-elle avec un léger rire jaune. «  J’étais exactement en train de me poser la même question. » Elle grimaça. «  J’ai l’impression qu’en ce moment tout le monde autour de moi est en couple. » dit-elle en levant les yeux aux ciels légèrement excéder. Malicia était une fille entière et expressive, peut-être parfois même un peu trop expressive par moment. Mais c’était plus fort qu’elle ! « Si tu veux mon avis il devrait y avoir des panneau pour empêcher les débordements de ce style en public ! » De nouveau elle réprima une grimace. «  Malicia Lewis » dit-elle alors en souriant, essayant d’oublier l’horrible couple. «  C’est vrai que l’activité à l’air fun. J’ai déjà fait un saut à l’élastique, j’veux voir ce que ça donne. » Elle passa une main dans ses cheveux pour les mettre en arrière, un geste qu’elle faisait souvent. « Et toi ? T’es fan des trucs qui sortent de l'ordinaire ? »

« Pour les panneaux, bien que je sois pas heureux de voir tout le monde se rouler des pelles autour de moi, ça entraverait à la liberté d’expression quand même. » «  Rien n’à foutre de la liberté d’expression. » Râla-t-elle avant qu’il n’expose son avis concernant le sexe en public. «  C’est pas déjà puni par la loi ça ? » demanda-t-elle amusé. Dans un sens, il marquait un point. Elle repensa à un certain ascenseur avec un certain jeune homme… Arriva alors le moment inévitable des présentations. Enfin… pour Malicia en tout cas. «  Tu réalise que tu ne m’a pas dit ton prénom ? » demanda-t-elle lorsqu’il eut fini de lui exposer son point de vu sur le saut à l’élastique. «  C’est secret défense ? » Là il éveillait sa curiosité ! «  Je trouve que c’est justement ça qui est excitant avec l’élastique. Y’a un risque de finir écraser sur le bitume. » Elle plaisantait bien sûr. Ils se dirigèrent ensuite vers leurs sièges et la remarque du jeune homme la fit rire. «  Est-ce que j’ai vraiment l’air d’une princesse ? » demanda-t-elle avec un sourire amusé et une légère grimace, parce que s’il y en avait une qui n’attendait vraiment pas le prince charmant, c’était elle ! Elle n’avait pas besoin d’homme pour se sentir vivante et entière. «  Non tu sais quoi ne répond pas ! » dit-elle en levant légèrement les yeux avec un demi soupir. «  Selon ta réponse c’est moi qui risque de te jeté dans l’eau, Charming. » rajouta-t-elle avec un sourire plein de malice, en plaisantant, bien qu’elle était capable de le faire. Charming. Ça l’apprendra à ne pas s’être présenté en même temps qu’elle.

Clairement le jeune homme ne semblait pas s’arrêter à ce qui était interdit et ça la fit sourire car elle était un peu comme lui, même si elle n’était pas une criminelle qui avait les quatre cent coups. Tout comme lui, elle aimait pouvoir se sentir libre de faire ce qu’elle voulait et ce fichait bien de savoir ce qu’on pouvait en penser ou en dire. Effectivement ça n’avait aucune importance que le sexe dans un lieu public soit interdit par la loi. Elle se contenta de sourire, n’ayant rien d’autre à  rajouté et elle reprit la parole seulement pour exposé sa façon de voir le saut à l’élastique. En vérité elle n’était pas suicidaire et elle faisait juste un brin d’humour, avec elle, il ne fallait vraiment pas la prendre au mot. Amusé, elle lui fit remarqué qu’elle ne connaissait pas son prénom et elle ne manqua de s’en servir contre lui pour le surnommé «  Charming ». Peut-être que ça le dissuaderait de la confondre avec une princesse ! «  Va pour Elliot alors. » dit-elle avec son air mutin alors qu’il confirmait qu’elle n’avait rien d’une princesse. C’est alors que le bateau démarra et qu’ils commencèrent à prendre de la hauteur. Ravie, Malicia lança un «  woooo woooo woooo ! » enthousiaste avant de se mettre à rire.  

On était d’accord pour dire que la sensation d’adrénaline et de risque était l’une des meilleures. Pas LA meilleure car il y avait l’orgasme en top 1. Ça, c’était inchangeable. Alors une fois que les présentations étaient — tardivement — terminées, on pouvait monter dans la cabine et attacher nos harnais de sécurité avant que le bateau ne démarre en trombe et que tu pousses un cri de joie. Moi, j’me mettais à rire. C’était l’euphorie du moment, le bonheur des sensations. J’criais pas moi, mais je riais, réellement content de vivre un truc pareil. Comme quand j’avais sauté en parachute avec Carter, j’avais extériorisé par le rire tout du long. On s’élève dans les airs et ça nous donne une vue imprenable sur les Bahamas. Pas assez hauts pour avoir un panorama entier, mais c’était déjà bien suffisant, ce qu’on voyait là. On voyait les gens qui rapetissaient plus on montait, et ça, ça m’avait toujours fait triper. Se rendre compte du fait qu’on n’est absolument rien à l’échelle de l’univers, ça m’a toujours fasciné. « Ça va, pas trop peur? » que je te lance pour te taquiner un peu, tournant la tête vers toi pour voir ton expression.

Il y avait une sensation que Malicia aimait plus que tout, c’était celle d’avoir l’impression d’être libre. Libre comme un oiseau… Dans la vie de tous les jours elle avait souvent l’impression de ne pas être libre, de ne pas pouvoir faire ce qu’elle voulait. Etre dans les airs lui donnait réellement cette sensation de liberté, de liberté et c’était… grisant. Réellement grisant. Si au début elle s’était mit à criait, le calme était vite retombé et elle se contenté de regardé le paysage avec des étoiles dans les yeux, comme une enfant le soir de Noel. Elliot, lui, riait. Sans doute le stress. Elle se mit à sourire à sa remarque. «  Pas le moins du monde. Et toi ? » Elle ne le connaissait pas mais quelque chose lui laissait penser à sa façon de se mouvoir, se parler, qu’il ne s’effrayait pas facilement. Puis il l’avait dit lui-même, il aimait l’adrénaline.