Tu veux que j’embrasse la partie du corps féminin que j’apprécie le plus. Mais je peux pas. De un, parce que c’est sous l’eau actuellement, et de deux, parce que tu me foutrais probablement une claque si je venais déposer mes lèvres là. Sur l’intérieur de ta cuisse. Parce que oui, c’est ma partie préférée. C’est sensuel, c’est sensible, ça vous fait frémir et ça vous laisse entrevoir la suite des choses. Peu importe le contexte, cet endroit là, il ne manque pas de vous faire réagir. Et ça me plait. Donc à défaut de pouvoir y poser mes lèvres, je viens lentement, sensuellement presque, y glisser mes doigts qui explorent ta peau lisse. Et tu me prouves une nouvelle fois que j’ai raison, car je vois grâce au clair de lune ta peau se parsemer d’une chair de poule déclenchée par mon toucher. Alors j’esquisse un léger sourire en coin, me rapprochant un peu plus. Juste un peu. Mais suffisamment. Et tu réclames la suite du jeu, comme pour te changer les idées. Mais moi, c’est pas ce que tu veux. Je veux pas que tu cherches à te changer les idées. Vérité tu dis, hein? « Dis-moi ce dont t’as envie, là, maintenant. » Arrête de vouloir esquiver, de vouloir contrôler tes pensées, les remettre sur le droit chemin. Juste… laisse toi aller. Ce soir, on oublie tout on a dit. Alors dis-moi Carter, dis-moi ce à quoi tu penses, partage ce qui se trame dans ta tête quand je me rapproche dangereusement de toi, quand mes doigts effleurent ta peau sur un endroit aussi sensible que la cuisse… Dis-moi.

Ce qui se passait actuellement entre eux sortait totalement du jeu qu’ils avaient lancés, c’était juste autre chose, plus intense et bien trop agréable sur le moment. Elle laissait des frissons parcourir son corps sans les arrêter, sans essayer de faire comme si ça ne lui faisait rien du tout de sentir ses doigts à l’intérieur de sa cuisse. Elle devrait sûrement l’arrêter parce que ça allait la foutre encore une fois dans la merde, sauf que non. Ce soir, elle était célibataire après tout et pas que ce soir, c’était juste la réalité. Elle n’avait pas de compte à rendre à quiconque, mais elle essayait comme elle pouvait de reprendre ses esprits en reprenant le jeu, s’éloignant doucement des actions pour prendre la voie de la vérité. Est-ce que c’était mieux ? Sûrement pas, mais c’était bien moins dangereux que le reste. Elle se mordit la lèvre inférieure tout en le regardant, ses yeux voyageant de ses yeux à ses lèvres, impossible pour elle de s’arrêter. Puis la fameuse question, son corps encore plus proche du sien et elle finit par s’approcher elle aussi. « Que tu m’embrasses… » Ouais et de plus aussi, peut-être, mais c’était trop simple de le dire comme c’était trop simple d’attendre qu’il le fasse. Elle posait sa main sur sa nuque avant de réduire l’espace entre les deux visages et de l’embrasser comme elle en avait envie depuis un moment. Les barrières venaient d’être traversée pour la première fois et elle oubliait complètement le reste, totalement. Plus rien ne comptait sauf le moment présent.

Mes doigts sur l’intérieur de ta cuisse, tes frissons assumés, nos yeux qui se croisent et qui s’accrochent, comme un point de repère pour ne pas flancher. Mais le problème, c’est qu’on attend que ça. Flancher. On veut flancher. Alors dis-moi, qu’est-ce que tu veux, là tout de suite, quand tu m’as aussi près de toi, tellement près que tu pourrais presque sentir ma respiration contre tes lèvres? Toi aussi tu t’approches un peu plus, il n’y a presque plus aucune distance qui nous sépare et à mon tour, ma peau s’irrégularise d’une chair de poule cuisante. Et la réponse tombe, comme une autorisation. Une autorisation d’aller plus loin. L’une de tes mains vient s’accrocher à ma nuque et j’approche mon visage du tien jusqu’à poser mes lèvres sur les tiennes. Doucement d’abord, presque timidement, comme si t’avais besoin de quelques secondes pour découvrir la sensation de mes baisers. Puis j’y mets un peu plus du mien, un peu plus de passion, un peu plus d’envie. Ma langue force le barrage de tes lèvres pour venir se mêler et s’enlacer à la tienne pour une danse lascive et langoureuse. Ma main libre se pose à mi-chemin entre ta joue et ta nuque, l’autre qui était encore sur ta cuisse remonte dans le creux de ton dos nu pour te rapprocher encore un peu plus de moi. J’ose pas te coller, réduire totalement la distance, parce qu’on est nus, parce que je ne sais pas si c’est ce que tu veux ou si ça te dérangerait. Alors je me contente de prolonger le baiser, encore et encore, avide, jusqu’à en avoir le souffle coupé.

Elle laissait ses mots sortir de sa bouche, ses envies se faire entendre. De toute manière, ce n’était plus utile de faire semblant, de cacher ce qu’ils voulaient tous les deux, parce qu’elle était loin d’être la seule à vouloir tout ça, à avoir envie de franchir la barrière qui ne faisait que des amis ou du moins des connaissances. Cette barrière qu’ils avaient franchie depuis un moment, juste en prenant ce bain de minuit comme il fallait. Puis la blonde n’était pas forcément patiente, pas du tout même en fait alors elle laissait sa main finir sur la nuque de l’homme qui se trouvait en face d’elle et les deux bouches se retrouvaient bien trop timidement. A moins qu’il eût l’habitude d’embrasser comme ça, mais elle en doutait très clairement. Le jeune homme se mettait enfin à l’embrasser réellement et elle répondait sachant qu’elle n’attendait que ça depuis quelques minutes maintenant. Les frissons reprenaient sa place sur sa peau, incapable de les arrêter quand elle sentait ses mains se balader sur elle, dans son dos et elle s’approchait de lui, encore un peu. Toujours un peu plus, au point de se coller complètement contre son corps sans la moindre honte ou même gêne. De toute manière avec ses baisers plus besoin d’avoir une quelconque gêne, elle continua de l’embrasser montrant clairement qu’elle n’avait pas envie que tout cela prenne fin. C’était bien trop bon, hors de question qu’elle le dise à haute voix, mais elle le pensait en tout cas. Comme toujours, toutes bonnes choses avaient une fin et c’était le cas pour ses baisers, mais elle ne s’éloignait pas pour autant. Elle essayait de reprendre son souffle, mais elle en avait envie en même temps. C’était juste étrange d’avoir cette sensation surtout avec lui et pourtant c’était le cas. « C’était à toi de jouer, non ? » Elle souriait en coin essayant comme elle pouvait de se montrer imperturbable sauf que son corps montrait clairement que ces baisers avaient eu un réel effet sur elle.

Mes mains remontaient dans le creux de ton dos pour t’attirer contre moi et tu venais coller ton corps contre le mien, la nudité ne semblant pas te gêner comme j’en avais crains. C’est un baiser passionné, pleins d’envie et d’impatience que l’on s’offre tous les deux, ça nous fait frissonner, ça nous électrise le corps et ça nous coupe le souffle. On en veut plus, pas besoin d’être devin pour le savoir, on peut ressentir toute cette tension qui flotte dans l’air. Et on s’embrasse, on se joue de nos langues jusqu’à en avoir le souffle court et être forcés de se séparer pour respirer. Nos lèvres se quittent mais nos corps, eux, sont comme aimantés. Ils ne bougent pas d’un poil. Et tu reprends le jeu, toujours à bout de souffle, ce qui m’arrache un petit sourire. J’hoche la tête, mes mains glissent doucement mais sûrement un peu plus bas, jusqu’à s’arrêter sur tes hanches. Une sensation de trop-peu, une frustration cuisante. « Action. » Parce que j’avais toujours préféré agir plutôt que parler. Parce que là, avec toi, j’avais plus envie de parler. Alors? Dis-moi ce que tu veux que je fasse, Carter? Maintenant qu’on a cassé la distance et franchi les limites jusque là restées infranchies, qu’est-ce que tu voulais maintenant? Le bout de mes doigts caresse légèrement ta peau, descendant légèrement plus bas. Très lentement, mais toujours un peu plus… Sans jamais aller plus loin pour autant. L’un de mes jeux préférés est de faire monter la tension… Encore et encore… Jusqu’à ce qu’elle explose.

Ce qu’ils voulaient depuis quelques minutes maintenant se réalisait enfin, elle avait sa bouche contre celle du jeune homme pour un baiser loin d’être chaste. Sa peau était contre la sienne, son corps nu contre le sien sans aucune gêne, c’était bien trop tard pour en avoir de toute manière, non ? Elle répondait autant que possible à ce baiser, montrant clairement qu’elle en avait eu envie, qu’elle en avait envie. La brune ne pensait a plus grand-chose pour se concentrer le plus possible sur ses lèvres, toutes les barrières venaient d’être franchis et c’était pas pour lui déplaire, loin de là. Le jeune winthrop embrassait très bien, c’était indéniable et les frissons continuaient de parcourir son corps en sentant ses mains sur ses hanches alors qu’elle essayait de reprendre le jeu. Sauf que c’était plus compliqué que prévu, il s’amusait avec ses mains faisant naitre encore plus de frissons sur sa peau, mettant complètement son cerveau sur off et elle n’avait pas réellement entendu sa réponse. Est-ce que c’était important de toute façon ? Sûrement pas. « J’peux pas réfléchir si tu fais ça. » Ouais c’était totalement impossible puis peut-être que ça lui laissait une opportunité de faire ce qu’il voulait, de laisser aussi ses envies à lui de prendre le dessus. Alors qu’est-ce qu’il attendait ?