C'était sympas les plages et les soirées bien arrosées, mais après quelques jours, les Bahamas se répétait un peu trop si on ne changeait pas la planification. Du coup, pourquoi pas rejoindre l'excursion au parc national de Lucayan ? Hermes avait enfilé une tenue confortable et des chaussures beaucoup plus adapter à cette longue promenade. Il avait participé avec joie à la rencontre entre les étudiants d'Harvard et les otaries de l'île. Cette journée avait définitivement été l'une des plus mémorables du voyage. Jusqu'à maintenant, il n'avait pas vraiment croisé de winthrop, tous trop occupé à vivre leurs mille et une aventure. Il espérait fortement croiser quelques rouges ou même Jinny et Eloan. Le jeune homme arriva en courant comme un fou, là où l'activité devait commencer. « Bonjouuuuur à touuuus ! » s'exclama-t-il avant de réaliser qu'il n'y avait personne. Premier arrivé ? Et bah, ce n'était pas dans ses habitudes. C'était belle et bien une première pour le garçon qui se mit à contempler l'écran de son portable, attendant de voir d'autres visages arrivés.

A cause des soirées alcoolisées, Simen perd un peu la notion de temps. Et la boule. Car pour quelqu'un qui pensait s'être inscrit pour une excursion avec des otaries, c'est carrément loupé. Déjà c'était il y a deux-trois jours et là il s'est engagé pour une balade dans un parc national. Du coup quand il débarque et qu'il comprend qu'il ne va pas patauger dans l'eau avec des otaries, il se sent con. De plus, il est arrivé en tenue légère avec maillot, t-shirt et tongs. Autant dire pas la tenue idéale pour une telle excursion dans la nature. Plutôt énervé de s'être planté dans les sorties, il reconnaît l'un de ses frangins de la confrérie. « Toi aussi tu t'es planté dans les excursions ? Ou la balade dans la nature c'est ton truc ? » Dit-il à l'adresse d'hermès. C'est peut-être son délire et il a le droit. Qui sait, ça va sans doute être magique, magnifique et Simen va peut-être kiffer la balade. Espérons qu'il pourra suivre le groupe malgré la tenue pas très adaptée pour l'escapade. « Juste pour je sache, là on va aller en forêt ou quelque chose du genre ? » oui parce que du coup il ne sait pas trop dans quoi il se lance, vu que dans sa tête il allait voir les otaries.

Chaussures de marches. J'avais pris mes lunettes de marche. J'aimais ce genre de chose. Autant en profiter. Surtout qu'il n'y avait que peu de monde. Autant en profiter. Mais à fond. Je sortis de la chambre. Directement celle d'Harper. Le deal était là. Promesse de faire tous les trucs extérieurs. Pour passer déjà plus de temps ensemble. Mais aussi pour ne plus pouvoir se supporter après ce voyage. Donc autant dire que ça commençait à faire son effet. Je décide de quitter la voiture une fois devant le parc. Ne pas parler problèmes. Juste l'aide de la nature. Passer du temps ensemble. Profiter du soleil. Autant y aller à fond. Toujours avec moi. Je remets son chapeau correctement. Evitons de voir sa bosse. Tu me remercieras plus tard Petit sourire en coin. Je dépose ma main sur ses reins. C'est partit. J'espérais que la sortie se passe bien. Sinon. Ca risquerait de me souler. Ou même pire. Me gonfler haut niveau même. Donc autant dire que je suis sage et calme. Je passe ma main dans mes cheveux doucement. Je remets ma casquette à l'envers pour avancer. Lunettes de soleil sur le nez. J'observe les autres. Le guide déjà là. Il attendait encore les derniers arrivants. Encore et toujours.

@Harper Eleanor F. Kennedy

Qui donc avait eu cette affreuse idée ? Nous avions certainement trop bu ensemble pour nous en souvenir, mais le fait de me retrouver à toutes ces excursions avec mon meilleur ami me faisait peur. Passer de on ne se voit plus ces derniers temps à on est l’un sur l’autre constamment me faisait vraiment peur. Et puis mon crâne me faisait encore mal. J’avais mis mon chapeau pour cacher ma cicatrice encore bien trop apparente. Aujourd’hui, nous allions au parc national. Trop fatiguée, et encore trop bourrée de médicaments pour sortir, je ne m’en réjouissais pas tellement. Zéphyr me rejoignait dans ma chambre, je le regardais avec des yeux rond de chien battu. « T’es vraiment sûr ? » Mais oui, il l’était. Il m’embrassait sur la joue, je souriais timidement. Je riais lorsqu’il remis mon chapeau en place, et eu un frisson lorsqu’il déposait sa main sur mes reins. Nous y allions, et pas de gaité de coeur. Arrivés sur place, j’étais pensive, je ne parlais pas beaucoup. Trop hébétée encore par la chute de cette foutue noix de coco. J’avais envie d’aller dormir aussi. Dans ses bras si possible. « Zeph, on fait quoi ce soir ? »

@Franklin Z. De Spoelberch

Je regarde Harper. Elle avait pas l'air bien. Mais promesse c'est promesse. Je ne vais pas revenir dessus. Je la regarde. Je réfléchis. J'avais pas très envie de la laisser seule. Surtout avec la dernière fois. Elle m'avait fait comprendre que c'était accompagné que je devais être. Et surtout avec elle. Parce qu'elle voulait passer du temps avec moi. Et j'avais accepté. Mais des fois. Faut que je réfléchisse encore plus que d'habitude. Surtout à ses questions. Je la regarde. Elle me demande ce que l'on fait ce soir. Je réfléchis. J'avais aucune idée. Je réfléchis. Vraiment. Je la regarde. Je peux te récompenser si tu veux Phrase dont la connotation. Et bien double. Triple voir bien pire. Je me rattrape.  Nous mangerons ce que tu veux. Et je veux pas qu'elle pense autre chose. Quoi que. J'ajoute rapidement. Ou alors. Je rentre. Je te laisse choisir. Mais d'un côté. Je n'avais pas envie de ça. Je fais glisser ma main. Je me pose derrière elle. Je peux déposer ma tête sur son épaule. Elle fait moins malade comme ça. Mais pour autant ma main continue d'effleurer la sienne Délicatement. Jusqu'à accrocher deux ou trois doigts ensemble. Grand maximum. Accrocher. Juste accrocher. Rien de plus. Comme si c'était ma Harper.

@Harper Eleanor F. Kennedy

Il faisait pas mal de concessions ces derniers jours pour moi, et j’en prenais conscience. Après tout ce n’était pas demander la lune que de vouloir passer du temps avec son meilleur ami, si ? Je le vois réfléchir. Sa première option me fait tiquer. J’écarquille les yeux aussi grand que je peux le faire. Me récompenser j’entends bien ? Mais il se rattrape rapidement en me proposant de choisir ce que nous mangerions, ou qu’il me laisserait. Je fronce les sourcils et me retourne vers lui. « Je ne veux pas que tu me laisses. Je suis bien avec toi. » Je sens alors sa main m’effleurer doucement. Il entrelace ses doigts avec les miens. Je sens quelque chose de bizarre en moi, je vascille. Je n’ose plus bouger, de peur qu’il enlève ses doigts. Mais lorsque je me rends compte véritablement de ce qu’il se passe, je les retire, avançant, faisant mine d’admirer les alentours. « Oh regarde comme il est beau et grand cet arbre ! »

@Franklin Z. De Spoelberch

Sa réponse est claire. Elle veut rester avec moi. J’ai compris. J’entends. Mais j’analyse. Toujours. Je suis comme ça. Observation. Analyse. Action. Parce que je suis l’homme qui réfléchit avant d’agir. Même si quelques fois. Je devrais agir sans réfléchir. Je la regarde. Elle me regarde. Et je me pose derrière elle. Elle veut rester avec moi. Je sais. Mais je souris faiblement. Alors on restera ensemble Ensemble. Rester. Phrase symbolique ou non. Je suis bien avec elle. Nos doigts s’enlacent. Je les caresses légèrement. Ca me calme d’un côté. J’évite de penser à trop de choses. Ou à pleins de choses. Mais rapidement. Elle se retire. Elle avance. Elle me montre un arbre. Je regarde qu’elle. Jusqu’à me rendre compte de ma fixation. Oui. Magnifique. Je crois que c’est un arbre Harp… Un vrai arbre. Avec un tronc. Et des feuilles. Et des branches. Je tourne les yeux de l’arbre à elle. Puis sur le guide. Je soupire légèrement. L’excursion avait intérêt de commencer. Et vite. Je commence à être fatiguer.

@Harper Eleanor F. Kennedy

Je souris devant sa réponse, fermant les yeux. Je suis rassurée. Il se rapproche de moi et entrelace ses doigts dans les miens. Je crois que comme une idiote, j’ai du paniquer. Après les avoir caressé à mon tour, je les retire. Je ne suis pas tellement habituée à ce type d’échanges avec lui. Mon coeur bat à toute vitesse alors je m’en éloigne, faisant mine de lui montrer un bel arbre. Je me contre-balance de cet arbre, mais il me fallait un prétexte. Il répond avec sarcasme. Je ris nerveusement, mais je crois que je l’agace en fait. Je sens que ça va être long, très long. Je soupire à mon tour. « J’ai bien envie de regarder un film ce soir. Avec une bonne bouteille de scotch. Ca te dit ? »

@Franklin Z. De Spoelberch

Elle est bizarre. Tellement bizarre. Qu’elle est presque une autre personne. Je n’arrive pas à voir pourquoi elle fait ça. Elle fait la femme tellement forte d’habitude. Que là. C’est elle qui oublie que je vois tout. Absolument tout. Je vois qu’elle est gênée. Je vois qu’elle est bizarre. Je vois qu’elle a quelque chose qui va pas. Je vois qu’elle n’est pas bien. Mais elle ne me dit rien. Je vois qu’elle s’éloigne. Je comprends. C’est bizarre. Mais elle est pas comme ça. Je mets mes mains dans mes poches. Silencieusement. Je regarde le guide arrivé. Je crois que nous allons partir. Je commence à marcher. Je tourne les yeux vers elle. Comme tu veux. Je n’ai pas envie de me prendre la tête vers elle. J’ai pas envie de me disputer avec elle. J’ai pas envie de gâcher ce moment. Parce que c’est le notre. Mais je me rends compte que j’ai fait un truc qu’il fallait pas. Alors j’avance. Silencieux. Comme toujours. Je prends sur moi quand même. Je ne veux pas paraitre froid ou pire. Je suis simplement calme. Elle est juste à côté de moi. Et pourtant. Je ne peux pas lui parler.

@Harper Eleanor F. Kennedy