Le malaise persistait dans l’air, c’était plutôt étrange comment la situation avait pu tourner sur le ton d’une seule phrase. Hermes souriait timidement ne sachant pas trop sur qui poser les yeux, bien que la Cabot retienne son attention, Philip aussi ne passait pas indiscret sous les prunelles du brun. Pour éloigner la curiosité de la belle demoiselle, le Coréen tenta un compliment. Il sourit doucement à la réaction de la Colombe et se retourna aussitôt à l’écoute de son partenaire d’expédition. « Tu as raison ! » dit-il sur un ton beaucoup plus enthousiaste que le reste du groupe. Il fallait bien faire une petite tentative pour adoucir l’atmosphère. Hermes salua de la main Philip et Colombe lorsqu’ils prirent leur distance et tourna les talons vers Simen avec un visage très amusé. « Tu pousses ma curiosité à bout, qu’est-ce qui s’est passé avec elle pour que tu sois ainsi ? » dit-il en croisant ses bras et en regardant son frère rouge.

Décidément cette petite Cabot semble du genre intrépide et aventureuse. Non contente de te laisser l’embrasser alors que vous avez littéralement échangé cinq phrases depuis que vous vous connaissez, elle est également prête à te suivre toute seule en pleine nature dans un endroit qu’elle ne connaît absolument pas. T’apprécies son audace et la confiance qu’elle t’accorde et tu lui fais savoir en plaisantant gentiment. Ta remarque la fait rire et elle réplique avec des menaces que tu ne remets pas en question un seul instant. Rien que Marin déjà, tu le sais capable du pire si jamais il devait arriver malheur à sa petite sœur. « Evidemment, je ne compte laisser personne te toucher. J’aime prendre soin de mes affaires vois-tu, et pour 24h tu m’appartiens… » réponds-tu en faisant référence aux enchères où tu l’as remportée. Vous continuez à vous frayer un chemin à travers les arbres et tu fais attention à bien écarter les branches sur votre passage pour que la jeune femme ne soit pas blessée. « Dis-moi ce que t’aimes faire alors à part séduire des inconnus et partir en vadrouille avec eux dans la nature ? » demandes-tu dans un sourire.

Tu te retiens de faire un commentaire. Après tout, il a raison Philip. Il a remporté ces enchères et tu lui dois 24H de ta vie. Pour 24H, tu lui appartiens, que tu le veuilles ou non. Tu as toujours détesté cette sensation pourtant, tu vas faire un effort pour lui faire plaisir et pour remplir ta part du contrat. Faut se dire que c'est pour la bonne cause et que ça aurait pu être pire. Philip est plutôt de bonne compagnie jusqu'à maintenant et il prend soin de toi alors, autant en profiter toi aussi. Tu souris suite à sa remarque et hausses les épaules pour la question suivante. Tu ne sais pas trop quoi lui répondre. C'est vrai quoi, tu ne t'attendais pas à faire ami-ami avec lu et parler de toi personnellement n'a jamais trop été ton point fort. Ce que j'aime hm.... Les boutiques, les belles voitures, les soirées mondaines. Une vraie petite princesse. Tu rigoles tout de même. Plus sérieusement, la plage, le soleil et les soirées, rien de mieux pour passer de bonnes vacances ! Tu n'as jamais trop parlé de ce que tu aimais réellement. Tu préfères rester vague sur le sujet. Et toi, qu'est-ce que tu aimes ?

Oui c'est ça, qu'elle aille galocher son date plus loin. Bien que son petit air de provocatrice agace grandement notre jeune prince. Il ne peut pas s'en empêcher. Lorsqu'elle est là, un coup c'est froid, un coup c'est plus tiède et la plupart du temps c'est toujours au bord de l'explosion entre eux. Toujours à se chercher, provoquer, sans aller trop loin pour éviter que ça pète. Une relation que seule ces deux gosses de riches peuvent comprendre. Ou pas. Car ce n'est même pas sûr qu'ils y comprennent quoi que ce soit. Bref elle s'éloigne avec Philip, tant mieux. Qu'ils aillent se tripoter dans la forêt. Puis à côté, Hermès et son air amusé semble bien curieux de savoir.  « C'est juste une garce qui détient quelque chose sur moi et je n'aime pas ça » Absolument pas. Car elle a du pouvoir et du contrôle sur Simen. Heureusement qu'il en a aussi.  « Tu sais les femmes, et encore plus les femmes dans son genre, sont complètement tordues » Dit-il sur un ton faussement exagéré. Même s'il n'en pense pas moins.  « Et les femmes tordues sont dangereuses »  En espérant que Simen ait comblé la curiosité du Winthrop. S'il a besoin d'un avis avisé sur les femmes, le prince est l'homme de la situation. Il les cerne assez rapidement -trop rapidement sans doute ?- et voit très clairement le double jeu qu'elles peuvent parfois jouer. « Si un jour tu as un soucis avec l'une de ces vipères, dis moi ! » Simen viendra à son secours. Trop de générosité ce prince.   

En attendant de trouver un endroit propice pour continuer votre rapprochement physique, tu combles le silence en plaisantant un peu avec Colombe. T'es pas spécialement friand de ces petites discussions avec les filles que tu veux te faire mais c'est toujours moins glauque que d'avancer sans échanger un mot. A l'écouter parler de ce qu'elle aime, tu comprends tout de suite qu'elle appartient à l'espèce des petites princesses qui ont toujours eu tout ce qu'elles voulaient avoir. Cela ne te pose aucun problème car après tout toi aussi tu es un gosse de riches qui a une vie privilégiée. « Moi ? J'aime les jolies filles comme toi, et ça prend du temps ce genre de passion. » réponds-tu dans un sourire charmeur lorsqu'elle te retourne la question. T'en sais quelque chose vu tout le temps et l'énergie que tu prends à courir après les nanas. « Tiens ça a l'air sympa par ici, qu'est-ce que tu en penses ? » ajoutes-tu alors que vous débarquez dans une petite clairière fleurie. Le cadre est plutôt mignon, bucolique et totalement désert. De quoi passer directement à la vitesse supérieure avec la brune.

T'es carrément pas le genre de filles qui va faire la conversation avant qu'il se passe quoique ce soit avec un mec. Au contraire, moins t'en dis et mieux s'est. Après tout, comment te résumer sans utiliser les mots : princesse, garce, peste, hautaine...? Impossible alors, moins on en sait et mieux s'est ! Tu ne peux pas t'empêcher de rire en entendant les mots de Philip et ses compliments plutôt bien placés pour le coup. Oh, très subtile ! Ouais c'est vrai, ça prend du temps. Beaucoup trop de temps si tu veux mon avis. Après tout, c'est pas comme si tu étais le genre de filles capable de se poser et tout ça. Toi aussi les hommes te prennent pas mal de temps même si tu tentes de le cacher pour garder cette image de fille intouchable, insaisissable. Philip s'arrête devant une clairière. Tu hausses légèrement les épaules. Ouais, c'est pas mal ! Tu prends un air détaché avant de rire. Nan je rigole, c'est parfait. Bon, je préfère les chambre d'hôtel mais, ça fera l'affaire. Tu rigoles de plus belle avant de te tourner vers lui pour te hisser sur la pointe des pieds et déposer tes lèvres contre les siennes de manière presque naturelle voire légèrement pressée.

Désormais seuls dans un endroit paumé au milieu de nulle part, il est grand temps de passer aux choses sérieuses avec Colombe, ce que tu lui proposes de faire sans détour. T’as bien compris que tu n’avais pas à lui parler plus que ça pour qu’elle te tombe dans les bras, dans le fond peut-être que tout était déjà gagné depuis la minute même où tu avais remporté son enchère. Faisant d’abord semblant d’être peu emballée, elle se met ensuite à rire avant de te rassurer. « Moi aussi je préfère les hôtels mais la pleine nature, ça nous donne un petit côté exotique et sauvage qui change. » dis-tu dans un sourire. Elle vient alors te prendre un baiser que tu lui rends avec envie, déjà avide de ce qui va se passer dans les prochaines minutes. Avec vos deux corps bouillonnants d’excitation, cette clairière risque de vite prendre feu…

   OUT

@Colombe Perol