⋆ — Just lay here Camila et toi c'est quelque chose d'assez explosif quelque chose qui ne s'explique pas franchement et tu le sais c'est peu commun d'avoir quelqu'un comme elle. Tu t'es attaché a elle mais le "je t'aime toi" j'avoue que celui là tu l'avais pas vu venir et t'étais pas prêt a l'entendre pas prêt a le dire en retour pourquoi ? Parce que t'es pas quelqu'un comme ça qui s'ouvre qui révèle ses sentiments. Elle ne veut plus te voir après ça c'est malin t'as bien joué Abélard. Tu demandes a Cléolya d'aller la voir mais la future madame De Belgique-Schueller a décidé de te mener la vie dure a rester seule. Tu finis par appeler la seule personne qui saura exactement où elle est. Elle est où ? J'arrive. tu raccroches et tu finis par te lever du lit. Toi qui voulait dormir c'est rappé. T'enfiles ton costume et tu re diriges vers la plage ou elle est. Tu prends ton temps tu t'allumes une cigarette puis deux, toi le futur roi de belgique tu te crame les poumons a petit feu il faut le dire. Tu finis par la voir assise sur la plage même pas franchement couverte. Tu lèves les yeux au ciel exaspéré parce qu'elle va être malade. Mais tu dis rien. T'arrive prêt d'elle et tu retires ta veste pour la lui mettre sur les épaules et la couvrir un peu. Tu t'assoies près d'elle silencieusement sortant ton paquet de cigarette et lui en tendant une silencieusement. Parfois des silences valent mieux qu'un discours.

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— spring break 2018
j’crois que là, c’était mon égo qui en avait prit un coup. non mais clairement, je ne m’étais pas attendu à… tout ça ? déjà, les mots ils étaient juste sortis de mes doigts, comme ça. et j’avais mis un temps infini avant de capter ce que j’avais lancé d’un coup. mais j’crois que le pire, ça avait été sa réaction. bien sûr, je comprenais totalement qu’il réponde pas la même chose. ça sortait de nul part, c’était hyper tôt mais.. qu’il zappe totalement le sujet comme si j’avais rien dit . ça faisait mal à ma fierté. puis j’avais honte aussi. alors non, j’pouvais pas rentrer maintenant. j’crois qu’en fait, j’aurais pas le courage de lui faire face là maintenant de suite. et j’restais assise sur cette plage, à regarder droit devant moi. à avoir un peu froid. tant pis, j’préférais endurer ça que le regard d’abé après ce que j’avais dis par sms. puis il était peut être doué pour faire semblant mais moi, c’était pas vraiment mon cas. j’avais fini par éteindre mon téléphone juste pour plus avoir à répondre à personne et soudainement, c’était abelard lui même qui débarquait posant sa veste sur mes épaules, me tendant son paquet de cigarette. j’lui jetais à peine un regard avant d’en prendre une que je coinçais entre mes lèvres avant de l’allumer. pourquoi il était là ? non. comment est-ce qu’il avait su que j’étais là ? « tu m’as collé un gps dessus ? » que je finissais par demander. non mais parce qu’il allait pas me faire croire que c’était facile de me trouver. ni même que le hasard avait bien fait les choses. et j’savais pas pourquoi mais je finissais par poser ma tête sur son épaule recrachant la fumée de ma cigarette. « on en parle plus ok ? » de mon message, de ce que j’ai dis. non mais j’avais clairement pas le courage d’être encore une fois à sens unique dans tout ça. ouais, non, j’pouvais pas.

⋆ — Just lay here Ouais t'étais pas franchement prêt a entendre ce qu'elle t'a dit tu sors d'une histoire compliqué t'as tourné la page mais tu veux pas replonger comme ça a coeur perdu dans quelque chose que tu maitrise pas parce que ton truc a toi c'est le controle. Le controle de toi même de ton entourage t'aime avoir une emprise, avoir un pouvoir de décision sur les choses. Tu finis par aller la retrouver parce que t'as pas envie qu'elle soit seule malgré tous. Votre relation est difficile a comprendre ou percevoir même pour toi. Tu t'balades tu fumes une clope ou deux jusqu'à la retrouver. Tu la couvres de ta veste et tu lui proposes une cigarette avant de t'en allumer une. Elle est pas ravie de te voir tu reprends Un garde du corps c'est plus sure. oui c'est plus sure et t'as plus confiance qu'en la technologie qui peut buguer. Non Constantin est quelqu'un de bien et c'est la prétendante au trône de Belgique elle doit être en sécurité a n'importe quelle heure du jour et de la nuit voilà tous il n'y a pas a discuter de ça. J'suis désolé de pas avoir su quoi te répondre d'après Zeph t'aurais pu dire merci quand même au moins même si t'es pas certain qu'elle l'aurait mieux accueilli. Tu la laisses poser sa tête sur ton épaule et tu poses ta main sur sa jambe sans rien dire de plus. Il faut en parler un peu mais pas la traumatiser avec ça.

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— spring break 2018
du coup, j’optais pour faire l’autruche. parce que c’était ce qui me paraissait de loin être le plus simple. éviter de reparler de ça et tenter de le pousser très loin dans un coin de ma tête histoire de ne pas me souvenir de la honte totale de n’avoir aucune réponse suite à ça. ouais, voilà. je ne voulais plus en parler et ce serait comme si je n’avais jamais rien dit. ce serait sûrement la meilleure des solutions à vrai dire. mais avant toute chose, je voulais savoir comment est-ce qu’il avait pu me rejoindre à cet endroit précis alors que j’avais refusé de dire à qui que ce soit où est-ce que je pouvais être. non mais parce que clairement, j’étais intriguée. et s’il m’avait collé un gps ou n’importe quel truc de localisation sur mon téléphone, il pouvait être sûr que ça n’allait pas passer. puis dans le fond, sa réponse était sûrement pire. « un garde du corps. » que je répétais détachant chaque syllabe. je sais même pas comment j’avais fais pour ne pas y penser avant. dans le fond, ça semblait tellement logique venant d’abelard que je ne pouvais même pas me montrer surprise d’en avoir un. mais putain, je détestais savoir que j’avais quelqu’un collé à moi -qui rapportait sûrement tous mes faits et gestes à abé- et que je n’étais plus libre de disparaître quand je le souhaitait. « y avait strictement rien à répondre » que je finissais par souffler alors que sa main venait se poser sur ma jambe. j’aurais jamais du dire ça, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi. « c’était idiot de ma part. » puis qu’est-ce que je croyais ? qu’on allait vivre une belle et grande histoire d’amour ? c’était d’abelard dont on parlait, faudrait peut être que je pense à arrêter de me bercer d’illusion.

⋆ — Just lay here T'es peut être pas aussi prêt qu'elle a dire ça mais ca veut pas dire que tu l'aimes pas. Ca veut juste dire que tu veux prendre ton temps, tu veux apprendre a tout aimer chez elle, chaque part d'elle et savoir qu'elle est toute seule après un tel moment tu veux pas qu'elle vive ça alors t'y vas. T'as rien répondu parce qu'il n'y avait rien a dire mais tu la veut pas triste seulement tu veux pas non plus te précipiter. Tu la rejoins sur la table tu lui passes une clope et tu t'assoies près d'elle lui laissant ta veste pour ne pas qu'elle ait froid. Elle te demande comment tu as pu la retrouver et tu lui dis la vérité. Tu lui dis qu'elle a un garde du corps. C'est la future reine de Belgique, la promise au trône rien ne doit lui arriver parce que c'est impossible et que t'en creverait certainement de la perdre. Lentement mais surement c'est ça le pire. Elle t'aide a ressentir des choses t'es bien avec elle alors pourquoi tous gacher par des stupidités. Elle semble choquée sans pour autant être si surprise que ça. Tu reprends simplement Je le paye pas pour me faire un rapport de tous ce que tu fais. Je le paie pour te protéger de n'importe quoi. oui tu veux pas la pieger loin de là elle doit le comprendre. Tu veux qu'elle soit en sécurité rien de plus. Elle te dit qu'il n'y avait rien a répondre et tu tire sur ta cigarette expirant doucement avant de repondre posément Ca veut pas dire que moi je t'aime pas Schatz. Juste que je suis pas prêt a te le dire pour beaucoup de raisons. la première c'est que ça va vite, c'est un ouragan et t'es pas de ce style là tu peux pas aller plus vite que ton rythme : le rythme croisière. Elle te dit que c'était idiot de sa part tu la regardes Eh arrête, ça n'a rien d'idiot. ta main caresse doucement son genou sur lequel elle est posé, tout est calme, la mer, le vent, même vous vous avez peut être enfin réussi a pas vous reprendre la tête même si ça va trop vite.

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— spring break 2018
et pourtant, par moment, je voulais terriblement y croire. parce qu’on avait ce truc tous les deux. cette espèce d’alchimie que même moi je n’arrivais pas à comprendre. et quand on avait nos moments de calme c’était beau. c’était apaisant. alors ouais, y avait une part de moi qui voulait à tout prix croire que ça allait marcher. qu’on allait être bien et qu’on était sur la même longueur d’onde. parce que fallait quand même le dire mais.. on arrivait à se comprendre. y avait cette confiance entre lui et moi qui faisait que par moment, on arrivait à être plus fort que le reste. que les autres. « j’ai pas besoin qu’on me protège. qu’est-ce qui pourrait m’arriver de toute façon ? c’était pas comme si j’allais me faire agresser d’une seconde à l’autre. et.. ouais, peut être que j’étais pas capable de voir le danger mais j’avais pas la sensation d’être une cible. à part sur le web mais ça, c’était toujours facile quand les gens étaient masqués par un écran. « je sais.. » c’était pas des mots facile à dire. tout le monde n’était pas comme moi. mais je retenais qu’il disait quand même qu’il le pensait. du moins, hypothétiquement. et je crois que pour le moment, ça me suffisait, ça me rassurait. peut être que je n’étais pas si seule que ça dans cette relation. peut être qu’il y mettait du coeur lui aussi. « j’voulais pas.. te faire peur ou créer un froid.. c’est juste sortit, comme ça. » naturellement. et c’était sûrement ce qui rendait la chose aussi sincère dans la finalité. doucement, je faisais glisser ma main jusqu’à la sienne entrelaçant mes doigts avec les siens. « j’éviterais de parler sans réfléchir et.. j’te laisserais le temps. » parce que je voulais qu’il sache que j’essayais pas du tout de lui faire dire des choses qu’il ne voulait pas. je tentais pas non plus de lui forcer la main. mes mots.. ils ne concernaient que moi. même si être à sens unique n’était jamais vraiment plaisant.

⋆ — Just lay here Camila ne percoit peut être pas encore toutes les opportunités qui s'offrent a elle tous comme elle ne mesure pas exactement les risques. Ces risques tu les connais ils t'ont enlevé ton frère et nourrissent chaque jour un peu plus cette peur de l'abandon que tu peux avoir. Ce besoin de contrôle que t'as c'est pour survivre dans un monde qui s'évertue a descendre chaque personne qui réussi. Des détracteurs t'en as. Même sur internet des personnes qui disent que si ton frère est parti c'est ta faute. T'évite de trop lire ce genre de choses mais t'as déjà eu des moments un peu chauds lors de déplacements avec des personnes peu intentionnées. Antonacien s'est même prit une balle pour toi un jour autant dire que c'est parfois compliqué tous ça. Tu la laisse raler pour le garde du corps et tu finis par reprendre J'veux juste que tu sois en sécurité Schatz c'est tous. oui et t'en a besoin de savoir qu'elle est en sécurité aussi. Tu lui dis que t'es attaché a elle. Que t'as besoin d'elle sans trop le dire parce qu'ouvrir ton coeur c'est pas ton truc, certains disent même que t'en as pas. T'es sure ? oui est ce qu'elle est sure de comprendre tous ça ? De percevoir ce que tu ne dis pas a travers tes gestes. Tu la regardes elle est belle elle est magnifique et c'est ta fiancé. Elle entrelace ses doigts aux tiens et tu l'écoute alors qu'elle a peur de t'avoir fait peur ou gêner c'est juste que t'es pas encore prêt pour dire tous ça, encore un peu sur la réserve concernant tous ça. Elle panique un peu et tu finis par l'embrasser avec tendresse reprenant T'en fais pas Schatz ça va. en plongeant ton regard dans le sien. Oui vous êtes un couple, vous parlez et vous êtes bien.

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— spring break 2018
ce qui était dingue avec lui c’était sûrement que par moment, j’avais l’impression qu’on avait de dix pas.. pour reculer d’une cinquantaine juste après. et je crois que c’était ce qui me terrifiait le plus dans ce couple que l’on formait. le fait que je n’avais strictement aucun contrôle. c’était pas comme avec les autres. j’étais pas en mesure de contrôler. et bien sûr que je faisais toujours mes caprices, que je râlais pour un rien et que j’étais une emmerdeuse née mais dans la finalité, c’était la plupart du temps moi qui finissait par craquer parce que dans le fond, abelard, il se foutait bien des crises que je pouvais faire. alors ouais, ça me changeait. j’avais pas l’habitude. et je savais pas comment faire avec lui. comme si pour la première j’apprenais réellement ce qu’était une relation humaine. alors j’avais tous les droits du monde d’être terrifiée à l’idée qu’il se lasse. qu’il me trouve trop entreprenante et choisisse une autre à ma place. c’était pourtant ce que j’avais voulu dans les premiers moments de tout ça. qu’il me foute la paix, qu’il dégage loin. et là.. là, je ne faisais rien d’autre que tenter de le garder près de moi. quitte à mettre par moment ma fierté de côté juste pour ne pas le faire fuir. « j’croyais qu’on devait plus en parler ? » et dans la finalité, on était en train de tourner autour de ce sujet alors que ce n’était clairement pas le plus plaisant pour moi. me redressant pour le regarder, c’était mes lèvres qu’il venait chercher et je succombais à son baiser, faible que j’étais. « tu veux qu’on rentre ? » que je finissais par lui demander posant par la suite mes lèvres sur les siennes avec douceur. « j’voudrais pas que tu tombes malade à cause de moi »

⋆ — Just lay here T'es quelqu'un qui a pour habitude de décider. T'es un futur dirigeant alors tu as bien vite apprit a faire des choix mesurer, a réfléchir, analyser, décider et ça se répercute sur ta vie de tous les jours. T'es parfois un peu chiant a avoir ce contrôle permanent. Tu controle en permanence absolument tous et c'est presque quelque chose de normal pour toi. Ca déroute Camila, elle devait avoir l'habitude avec sa fausse planète qui lui courrait derrière toute la journée. Toi tu veux qu'elle brille seule et venir l'embellir encore davantage, la tirer vers le haut mais tu ne te considère pas comme indispensable. Tu veux être un plus pour elle. Et vous avez une relation tumultueuse parce que tu ressens beaucoup de choses pour elle et que t'es pas prêt a tous gérer alors tu rétrogrades, tu retires une vitesse sur la folle course que vous parcourez ensemble. Et pourtant t'es pas non plus prêt a la laisser partir. Tu restes près d'elle, tu la retrouves tu fais attention a elle. Oui c'est vrai mais j'pensais que c'était important que je te dise tous ça. oui elle va pas non plus se plaindre que tu t'ouvres un minimum face a elle. Oui ça lui fait mal a sa fierté a elle et t'es pas a l'aise pour elle parce que bon faut le dire t'as jamais été a l'aise avec ça. T'es pudique, t'es froid t'es tous sauf ça. Tu lui prouves que tu tiens a elle en restant avec elle chaque jours, en l'appelant Schatz, en faisant attention a elle en mettant ta veste sur ses épaules par exemple. T'as pas besoin de mots pour lui prouver tous ça. Tu finis par capturer ses lèvres et elle te propose de rentrer de peur que tu ne tombes malade tu reprends après son baiser Comme tu veux on peut rentrer oui, il fait pas trop froid ça va. oui tant qu'elle est là t'as pas a te plaindre.

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— spring break 2018
je ne sais pas s’il se rendait compte de tous les efforts que je pouvais faire pour lui. parce que s’il y avait bien un truc que l’on pouvait dire sur moi c’était que j’étais caractérielle. et que j’avais la fâcheuse manie à péter les plombs à une vitesse éclair. sauf que quand je vrillais, y avait plus rien susceptible de me contrôler et telle une tornade, je renversais tout sur mon passage. avec lui ? j’essayais de garder le contrôle. je me remettais en question. je partais en vrille avant de me ressaisir l’instant d’après. je faisais tout ça pour lui, pour pas tout foutre en l’air et je ne savais même pas s’il le remarquait. mais n’importe qui pourrait dire que c’était flagrant. que c’était pas le genre de comportement que j’avais en règle générale. « ouais.. » je savais qu’il faisait lui aussi des efforts pour me contenter. qu’il était pas du genre à parler, à avoir des attentions ni même à être tactile avec les autres. et puisqu’on était totalement opposés, on s’efforçait de trouver un juste milieu dans tout ça et j’pouvais pas vraiment me plaindre. parce qu’il était toujours aux petits soins pour ma personne, à avoir des petits gestes même si ça ne lui ressemblait pas. je m’estimais chanceuse pour ça et peut être que ouais, peut être que cléo et harper avait raison et qu’il éprouvait réellement des choses pour moi. qu’il faudrait juste plus de temps pour qu’il soit capable de l’assumer et le dire pleinement. « tu voulais dormir de base, je rentre avec toi. » parce qu’il était là à cause de ma petite crise. de mon envie d’emmerder le monde et de ne pas rentrer. mais maintenant qu’il avait été capable de m’apaiser, je pouvais au moins sagement rentrer à ses côtés et le laisser prendre le repos qu’il méritait sûrement.