Comme quoi tu pouvais avoir des talents dans la persuasion, à force de lui proposer de rester, donnant des veilles excuses, il avait fini par craquer et décider de rester auprès de toi. Tu savais pertinemment qu’il te rappellerait le fait que tu ne le méritais certainement pas, d’un côté, il n’avait pas tort… Mais une chose resta dans ta tête, il avait envie de rester avec toi, tu ne comptais pas oublier ces quelques mots. Ça te réchauffa le coeur pendant un petit instant, un grand sourire sur tes lèvres. Tu étais telle une gamine, à laquelle on avait accordé de manger un bonbon après s’être brossé les dents. « Promis, je me rattraperais. » c’était même sûr, tu comptais te faire absolument pardonner, tu ne voulais pas prendre le risque une seule seconde de le perdre, tu avais besoin de lui pour continuer d’avancer dans ta vie. Tes yeux s’agrandirent en entendant les paroles du jeune homme, osait-il te défier ou te faire clairement comprendre un message? Tu n’en savais trop rien, mais tu ne voulais pas vraiment relever sa phrase. « Ne t’inquiète pas, je n’aurais appelé absolument personne, je me serais enroulé dans ma super couette, telle une momie. » Tu tiras la langue rapidement, avant de t’enfouir en dessous du drap et de la couette, même si finalement tu n’avais pas si froid que ça. Tu posas ta tête sur l’oreiller, toujours les yeux dans la direction d’Elyes. Tu ne pouvais pas rater ça, il était si … Séduisant? Sexy? et surtout bien foutu. Il commença par déboutonner son jean et le faire glisser le long de ses jambes pour le retirer. Un léger sourire s’afficha sur tes lèvres et tu haussas les épaules. « Tu fais comme tu veux, moi je reste habillé comme ça, et il y aura minimum un mètre de sécurité entre nous deux. » tu voulais le taquiner, comme tu le faisais à chaque fois. C’était bien plus fort que toi, tu ne pouvais pas passer plus de dix minutes sans lui envoyer des pics. D’ailleurs, tu avais mis tes paroles à exécution, tu venais de te déplacer au bord du lit, lui montrant ton dos.

Au final, chaque mot que tu prononçais allait avec ce que tu avais déjà dit auparavant. Cela montrait bien qu’au final, il ne s’était absolument rien passé avec Arthur, que tu t’étais juste joué un peu de lui. Lui faire comprendre ce que tu avais ressenti en voyant cette femme sortir de chez lui, car oui tu avais été jalouse, tu avais eu ce pincement au coeur. Tu avais espéré rêver pendant quelques secondes, que ce n’était pas réel. C’était un peu ta manière de te venger, de lui faire comprendre que tu n’acceptais pas ça, que tu ne voulais pas le partager. Bien évidemment, tu n’utiliserais certainement jamais ces mots, du moins pas pour le moment. Et finalement tout remontait, tout ce que tu avais ressenti, cette journée où tu as croisé cette femme, que tu as reçu cette fameuse rose. Tout se mélangeait dans ta tête, et finalement tu n’en savais pas plus sur ce sujet. Alors sans vraiment te rendre compte tu lâchas « Ce que tu as ressenti par rapport à ce truc bidon avec Arthur, c’est ce que j’ai ressenti en voyant cette femme sortir de chez toi. J’étais blessée, et je n’ai pas su comment réagir avec toi, le soir même et je m’en excuse… » Tu partais du principe que tu aurais dû lui parler, lui demander tranquillement qui était-ce cette demoiselle, au lieu de ça tu étais monté sur tes grands chevaux. Tu n’étais pas du tout fière de toi, surtout que tu avais vu qu’avec seulement quelques paroles, tu avais failli perdre celui à qui tu tenais le plus. Tu regardais toujours le jeune homme du coin de lui, tu rigolas en entendant ce qu’il proposait et tu haussais les épaules. « Tant que tu ne viens pas me la coller dans le dos. » tu tiras rapidement la langue avant de te retourner telle une petite gosse. T’enroulant rapidement dans la couette, posant la tête sur ton oreiller et fermant délicatement les yeux, même s’il fallait l’avouer, tu n’avais nullement sommeil, sachant que tu te sentais encore mal à cause de l’alcool. Ta culotte? Tu touchais ton dos, et il ne pouvait absolument rien voir « Monsieur Mendoza, tu sauras que je ne porte pas de culotte, mais des tangas, donc ça veut bien dire que tu ne vois absolument rien. » tu avais agrémenté de tes paroles d’un petit fuck.

Tu ne pouvais pas rester dans l’ombre, tu ne pouvais pas attendre le lendemain pour lui, tu avais besoin de balancer ce que tu avais sur le coeur. Il était temps pour toi de tout avouer, ce que tu avais ressenti, ce que tu avais pensé et ce que tu avais fait. Tu n’étais pas forcément fière, c’était là qu’on pouvait voir ta mauvaise facette, jusqu’à ou tu étais capable d’aller par esprit de vengeance. Son sourire s’était soudainement enlevé de son visage, il reprenait un air sérieux. Pendant un instant, tu te demandais si tu avais bien fait de faire ça. Tu ne voulais pas gâcher ce moment, mais finalement, au vu de ses réponses, tu pouvais souffler. Au final tu t’étais montée la tête pour pas grand-chose. « Je ne savais pas qui était cette femme Elyes… » laissais-tu s’échapper entre tes lèvres, que tu pinças légèrement. « J’ai été jalouse, j’ai vu rouge, car je tiens à toi, peut-être plus que je ne le pense… » voilà c’était dit, tu venais de lancer la bombe que tu gardais au fond de toi depuis bien trop longtemps. Une boule au ventre s’était installée, tu ne savais pas si c’était réellement réciproque, car après tout, même s’il n’avait pas apprécié ce que tu avais fait avec Arthur, il ne t’avait rien dit de plus. Ton regard se baissa un instant, tu ne savais plus tellement ou te mettre. Tu souriais légèrement dû à sa question « Bien sûr que non, tu le sais bien. » Tu avais bien dit ça sur le ton de la rigolade, en aucun cas pour toi Elyes était un pervers. Tu restas un moment sur le côté, toujours dos à lui, et tu rigolas en entendant son avis. « Tu veux le voir pendant que t’y es? » lançais-tu avec sérieux, ce n’était que de la pure provocation. Tu te retournas pour lui faire face, ton visage à seulement quelques centimètres de lui. Tu passas une jambe par-dessus la sienne, en gros tu te mettais totalement à l’aise. Ton regard se posa sur son boxer « Il n’est pas mal non plus ton boxer. » tes doigts reprenaient ce qu’ils faisaient quelques minutes plus tôt, sauf que cette fois-ci ils se promenèrent en bas de son ventre, le long de son boxer.

Ton regard se posa sur lui, tu ne savais plus quoi dire, tu ne savais pas si tu devais rajouter quelques choses à tes paroles. Tu jouais nerveusement avec tes ongles, tu faisais ça à chaque fois que tu étais impatiente où stressée et cette fois-ci c’était certainement pour les deux. Tu attendais ces paroles, tu attendais qu’il décroche seulement quelques mots. Tu avais besoin de savoir, ou tu devais te placer par rapport à ce qu’il pensait de toi, ce qu’il ressentait à ton égard. Sa voix, forte, inébranlable, il t’avouait la même chose que toi. Tu n’étais donc pas la seule à sentir qu’il y avait bien plus que de l’amitié entre vous deux. « Excuses-moi de ne pas t’avoir parlé, tu ne sais pas à quel point je m’en veux. J’ai eu peur de te perdre, j’ai eu peur qu’une autre femme te plaise et que j’étais la seule d’entre nous deux, de ressentir plus que de l’amitié à ton égard… » ta voix n’était pas aussi sûre que d’habitude, légèrement tremblante, fragile… « Elyes, je ne veux pas être juste une amie, ni même un plan cul, encore moins ta meilleure amie ou l’équivalent à une soeur… Je veux bien plus. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Tu savais que tu en demandais beaucoup, mais finalement, il ne voulait pas te voir avec un autre homme, tu ne voulais pas le voir avec une autre femme… Il n’y avait pas d’autre solution non? C’était bien la première fois que tu t’exprimais sur tes sentiments, toi qui avais formé cette barrière, cette carapace pour ne jamais pouvoir sombrer dans l’amour. Voilà que tu venais d’ouvrir ton coeur à Elyes, espérant ne pas le regretter une seule seconde. « Tu sais je vais te faciliter la vie je crois. Ce serait dommage que tu fasses une nuit blanche pour voir mon tanga. » tu rigolas un instant et tu enlevas tout d’abord ton sweat pour te retrouver un soutien-gorge, et enfin ton jogging. Voilà tu étais au même stade que lui, en sous-vêtements. Tu pris place à ses côtés, la tête près de la sienne, ta jambe sur la sienne et ta main qui se promenait le long de son boxer. « Il n'est pas mal, mais tu peux faire mieux. » un léger sourire s’afficha sur tes lèvres et en entendant ses dernières paroles, tu lui mis une claque sur son ventre « Non mais, ma main ne s’est pas glissé en dessous. Elle profite du moment, et ça n’a pas l’air de te gêner. » tu n’avais pas tort, pas une seule fois il t’avait demandé d’arrêter de le toucher ainsi.

Au final, tu pouvais être mal à cause de l’alcool, mais ça te permettait également de dire tout ce que tu avais sur le coeur, sans gêne, sans honte. Tu ne te mettais pas de barrière, tu disais absolument tout ce que tu avais à lui dire. D’un côté, c’était certainement mieux ainsi, il allait pouvoir comprendre pourquoi tu avais fait tout ce que tu avais fait depuis quelques semaines. Même si ce n’était pas vraiment une raison, il pouvait juste te pardonner pour tes bêtises, tu pouvais enfin passer à autre chose, te faire pardonner, te rattraper, mais tu savais que tu n’allais plus le perdre. Ton regard s’était posé sur lui, quand il déposa sa main au niveau de ta joue, un léger sourire s’afficha sur tes lèvres. Tu le regardais, plongeant ton regard dans le sien, laissant son pouce caresser ta joue. Un gros soulagement après ses paroles, ça te faisait chaud au coeur, au final tu ne ressentais pas quelque chose pour rien. Il avait toujours voulu plus qu’une simple amitié, qu’un coup d’un soir, et ça te faisait plaisir. Tu te disais intérieurement que tu n’étais pas qu’une femme banale, sur qui il avait flashé lors d’une soirée. Tu te sentais plus libre après lui avoir confié ce que tu avais sur le coeur. Tu pouvais maintenant te dire que tu allais avancer à ses côtés, et que cette distance qu’il y avait eu entre vous deux, était maintenant loin derrière. « Tu me fais rire, je dois ressembler à rien, des cernes, le teint pâle et les yeux vitreux. » disais-tu en rigolant, te faisant passer pour un mort-vivant ou quelque chose dans ces gouts-là. Quel merveilleux moment, tu avais l’impression que rien n’avait changée depuis la dernière fois, que ça n’avait fait juste qu’évoluer entre vous. Son pouce sur tes lèvres, te donnait l’envie de bien plus. Depuis le temps que tu voulais sentir ses lèvres sur les tiennes, pourtant tu décidas de rompre ce moment en te déshabillant à ton tour. Après tout, ça ne servait à rien de te cacher, il finirait bien un jour ou l’autre par te voir en sous-vêtements. « Elyes. Arrête-je vais rougir sinon. » Bien évidemment tu disais ça en rigolant, tu savais parfaitement qu’il te taquinait, comme il savait très bien le faire. Tu haussas les épaules « Peut-être, j’ai d’excellent goût en boxer. » un léger sourire sur tes douces lèvres. Il savait comment te faire penser à autre, tu en oublias même ton mal de crâne et ton envie de vomir. Tu laissas glisser ta main dans la sienne, le laissant faire ce qu’il voulait. Tu rigolais, il n’avait pas tellement tort, puisque c’était toi qui jouais avec le feu. « Je ne suis pas perverse, non mais. » tu faisais mine de bouder, mais tu ne pouvais pas le bouder longtemps. Tu te redressas légèrement, positionnant ton visage près du sien, frôlant ses lèvres avec les tiennes. « J’aime juste jouer avec le feu. » laissais-tu échapper.