Cette dure journée s’achevait presque. Dure non pas par la quantité de travail, mais plutôt la quantité d’idioties entendues en bien trop peu de temps. Heureusement, Abé, assit à mes côtés était un allié de taille pour me soutenir dans la dure épreuve qu’était celle de supporter des ignorants sans avoir la migraine. Cela me faisait d’ailleurs penser que je n’avais pas encore pris mes médicaments. Le nombre de fois où j’ai levé les yeux au ciel auraient pu me décoller la rétine. Vingts minutes avant la fin de la conférence que donnait un certain sénateur à notre promotion, je lança un regard à Abe sans un mot, il comprit immédiatement. Nous avions besoin d’un petit apéro. Ce n’est seulement dix minutes avant la fin que, lassée qu’on me dicte ma future façon de diriger ce pays, moi, potentielle future présidente des Etats-Unis d’Amérique, décidais de me lever, prenant mon Birkin et mon manteau, invitant Abe du regard à me suivre. Une fois devant le bâtiment, je sorti mon iPhone de mon sac afin d’appeler mon chauffeur qu’il nous ramène Abé et moi à la maison à Boston. Garé non loin, il ne fallu pas plus d’une minute avant que nous ne nous retrouvions à l’arrière de ma limousine. Arrivés à la maison, Henry nous ouvris et pris nos manteau. «  Miss Kennedy, Monsieur Abélard de Belgique, ravi de vous revoir parmi nous ». Abé n’était certainement pas passé depuis fort longtemps, à vrai dire, c’était surtout son frère qui avait pour habitude de faire comme si c’était chez lui. Le nombre de fois où j’ai du demander à mon chauffeur de le ramener chez lui complètement ivre… Traversant le vertigineux hall au sol marbré, je me dirigeais vers le petit salon qui détenait le bar, tout en me tournant vers mon ami avec un petit sourire. « Je te sers quoi ? ». Henry s’empressa malgré son mal de dos de se tenir derrière le bar, prêt à nous servir notre poison. Il était fidèle à ma famille depuis la maison blanche, lorsqu’il était au service de mes grand-parents, il était une des rares personnes en qui j’avais confiance. «  Non, cela ira comme ça Henry, je vous en prie, prenez votre après-midi ». « Bien, mademoiselle. » me répondit-il avant de sortir de la pièce. Pour ma part, c’est le Whisky douze ans d’âge qui me faisait envie. Alors que je nous servait l’apéro, je sorti de mon sac mes anxiolytiques, xanax et analgésiques. Je n’allais bien-sur pas tous les prendre à la fois, je n’avais pas envie de faire un arrêt cardiaque devant Abe, mais je goba tout de même ce qui me ferait le plus d’effet tout en prenant ma première gorgée, avant de prendre place sur le canapé Louis XV. «Alors ? Comment se passent les fiançailles ? » lançais-je avant de reposer mon vert de cristal sur la table basse. Abélard était des deux jumeaux celui que je connaissais le moins, mais tout aussi mystérieux que mon frère. Bizarrement, je me sentais toujours en famille avec eux, j’avais l’impression d’être comprise.


@Abelard Z. de Belgique-S.

Te voilà en cours auprès de ton amie. Tu la regardes alors qu'elle prend en note la dictée du maitre de conférence tu la laisses faire t'es pas motivé aujourd'hui. T'es gonflé parce qu'en plus tu la corriges Antipodes c'est avec un I. Et là je serais toi je retournerais à la ligne c'est un autre paragraphe que tu lui glisses pendant qu'elle prend des notes. Tu t'ennuies t'allumes ton téléphone et tu parcours tes mails et les actualités en europe avant de faire un sudoku et des jeux de logique qui t'occupent l'esprit pendant qu'un idiot avec bac+5 t'explique comment devenir quelqu'un. Après un sénateur prendra la parole autant le dire encore une fois : pas grand chose dans ce monde si on te demande ton avis. T'es méprisant quand même mon gars. Tu n'écoutes pas ce que l'autre guignole raconte lui et ses stupidités ne t'aideront pas a etre un bon roi il faut le dire. Tu soupires et tu regardes ton amie près de toi en te demandant comment elle elle fait pour supporter ça. Mais elle finit par en avoir marre elle aussi. Tu serais en cours d'astronomie au moins t'apprendrais des choses intéressantes mais là ... Elle attrape son sac dix minutes avant la fin et son manteau te faisant un signe de tête. T'attrape ton sac et tu te lèves refermant le bouton de ta veste de costume parfaitement cintrée sur toi. Tu sors dehors et tu regardes Harp reprenant Il était soporifique je sais pas où ils ont été le chercher celui là. tu t'allumes une cigarette et Harper appelle son chauffeur qui arrive et ouvre la porte. Tu montes à bord et vous arrivez rapidement chez la jeune femme, c'est l'heure de l'apéritif. Tes parents sont pas là ? que tu reprends pas politesse donnant ton manteau à Henri avant de la suivre vers le petit salon. Elle a une grande maison même si t'as plus grand en Belgique elle est quand même superbe avec un style vraiment moderne. T'as du scotch ? que tu réponds a sa question en t'asseyant sur le canapé qui vaut aussi cher que tout le reste de la maison. T'espère que les casiers du personnel sont fouillés et revu a chaque fois parce que certains doivent tenter de se barrer avec l'argenterie. La jeune femme congédie Henri et tu lui fais un signe de tête en guise d'au revoir. Harper te tends ton verre que tu saisie la remerciant d'un signe de tête une nouvelle fois Merci alors qu'elle s'assoit face à toi te demandant comment se passent les fiançailles. Tu fais la une de la presse poeple qui s'arrache de tes fiancailles, le peuple aime rêver et ils rêvent de toi avec la femme parfaite. Tu hausses les épaules reprenant Ca va écoute, Camila et moi sommes heureux tous comme nos parents. Et toi alors ? T'as toujours personne a leur présenter tu la taquine un peu c'est vrai mais qui aime bien chatie bien non ?

Je fais entrer mon ami chez moi et tente de le mettre à l’aise malgré cet air glacial qui me caractérisait si bien. C’est pas grave il me connait après tout. Du moins … Tes parents sont pas là ? J’ai bien entendu ? Je me retourne vers lui, stoppée net dans mon élan vers le petit salon. Je l’observe la bouche entreouverte, le regard dans l’incompréhension. Henry qui a entendu lui répond avant de s’en aller, sachant combien il m’est difficile de faire allusion à cela. « Monsieur, Miss Kennedy est orpheline depuis ses cinq ans. Vous l’avez connue à cette période là, m’avait-il semblé. » dit-il la voix fatiguée par toutes ces années de service. Je ne peux m’empêcher de toiser Zeus. Comment peut-il oublier une telle chose alors qu’il est censé être l’un de mes meilleurs amis ? Je n’ai pas envie de lui en tenir rigueur, mais pour qu’il comprenne bien ma vexation, je réplique avant de continuer ma démarche « Et au cas où, mon prénom est Harper Eleanor si tu l’avais aussi oublié. » Je ne souriais pas, j’étais quand même touchée. Je continue alors d’avancer jusqu’au bar. T'as du scotch ? me demande t-il alors. Je sors alors une bouteille vieille de 1937. J’hésite à la lui balancer à la figure, mais de peur de me retrouver en prison, je m’approche de la table basse, et la pose si brutalement devant lui, qu’elle aurait presque pu briser le marbre de la table basse en question. Je le sers. Silencieuse, froide. J’essaye tout de même de me ressaisir, pensant qu’il ne s’agit que d’un malencontreux oubli. Je lui demande alors comment se passent ses fiançailles, tout en avalant un cachet avec mon whisky. Ca va écoute, Camila et moi sommes heureux tous comme nos parents. J’arque mes sourcils. Heureux ? Eux ? Ses parents encore … mais eux ? Pas à moi. « Menteur. » Je souris. « Pas à moi. Sérieusement tu fais gober ça à qui tu veux, mais pas à moi. » Mais il continue sa phrase. Et toi alors ? T'as toujours personne a leur présenter ? Je manque de m’étouffer avec mon verre. C’est quoi son problème avec moi ce soir ? Jhoche la tête. J’en aurais presque les larmes aux yeux bon sang ! « Zeus, on se connait depuis combien de temps, toi et moi ? » J’ai été touchée. Il a réussi à m’énerver. Je hausse le ton. « Alors non, je n’ai personne à présenter à mes défunts parents figure-toi ! » Non, nous avons pas tous cette chance. Et question amour, mon coeur n’a pas ce qu’il faut pour ça. Je ne suis probablement pas faite pour ça. " Je veux que tu sortes d'ici Zeus " dis-je finalement calmement avant de me lever et de quitter la pièce. Il m’a énervée. Je monte alors les escaliers, et part m’enfermer dans ma chambre. Je sais que ça a l’air d’un caprice, mais c’est la première fois qu’il gaffe autant, et ça me pousse à me poser des questions sur notre amitié. Je me force à ne pas pleurer. Les anxiolytiques n’ont pas encore fait d’effet, s'il reste je ne saurais pas comment réagir face à lui.


@Abelard Z. de Belgique-S.

T'es content de partir de ce cours complètement inutile pour retrouver Harper un peu. C'est ton amie et en plus désormais elle est ta bizut. T'arrives chez elle dans sa barraque a 1 million vu la grandeur et vu le terrain tu chiffres ça a peu près et tu sais que t'es pas loin de la vérité. Elle est comme toi, elle fait partie de la même élite, la même classe sociale. Et t'es un peu la tête ailleurs pris par pas mal de choses que t'en oublies un truc essentiel : elle est orpheline. Et comme un con toi tu lui demandes comment vont ses parents. Elle se décompose devant toi, t'es cérébral mais là t'as raté mon gars t'as un zéro pointé d'avoir gaffé comme ça. Vous êtes comme son père Henri c'est de vous que j'parlais. oui il est un peu comme Antonacien pour toi, celui qui est toujours là fidèle a ta famille même dans la maladie. Antonacien c'est comme Henri, c'est ton bras droit il fait tous, il t'as tout apprit jusqu'à il y a quelques mois il a apprit qu'il avait un cancer et toi tu l'as perdu parce qu'il pouvait plus bosser pour toi. Il devait se reposer alors t'as Franck c'est pas le même gabari, c'est pas la même chose même si tu l'apprécie il ne sera jamais ton Antonacien. Harper se vexe et te gonde même si elle reste plutôt calme tu la regardes très calme et tu reprends posément Je sais merci de me le rappeler. oui elle sait que c'était pas méchant. Enfin tu t'installes sur le canapé luxueux et tu lui demandes un verre. Elle te parle de tes fiançailles et tu réponds un peu trop poliment placant une nouvelle fois sa famille en avant. Elle te croit pas et tu la regardes en buvant quelques gorgées de ton verre Je t'assure c'est étonnant c'est vrai mais on est bien elle et moi. Vous vous prenez la tête souvent mais c'est normal vous êtes différents, explosifs. Ma remarque la fait s'étouffer avec son verre alors que cette fois ci elle s'énerve vraiment. Tu parlais de sa famille en général mais elle en fait une montagne finissant par te dire de dégager et monter dans sa chambre après t'avoir envoyé bouler comme il se doit. Elle veut que tu partes et tu la regardes monter tu regardes Henri encore là et tu reprends Ca va je parlais pas spécialement de ses parents. oui qu'il te chauffe pas le valet t'as pas élevé les cochons avec lui c'est l'ami d'Antonacien il a ton respect mais qu'il ne pousse pas non plus le bouchon. Tu t'allumes une cigarette prêt de sa grande cheminé la laissant se calmer un peu toute seule deux trois minutes avant de regarder Henri une nouvelle fois Laissez j'y vais, vous avez votre après midi non ? oui c'est ton ami a toi. Tu montes les marches posément arrivant à sa chambre pour reprendre Harp t'es là ? Aller fait pas la gueule je parlais de toute ta famille moi. Désolée si t'as fais une fixette là dessus. Ouvre oui t'es calme, tu lui parles posément pour essayer de la calmer un peu espérant que ça fonctionne parce que mademoiselle peut être un volcan quand elle s'y met.

Abelard sent qu’il a gaffé, mais s’adresse à Henry. Effectivement mon majordome s’était avec les années transformé en véritable figure paternelle, et heureusement puisque mes parents avaient eu l’extreme présence d’esprit de lui confier ma garde s’ils venaient à mourir. Il était mon conseillé, mon père de substitution, ma nourrice et tout pour moi. Zeus avait lui aussi son Henry. Mais j’e lui en voulais de me faire replonger dans ce genre de souvenirs. Le souvenir de l’accident. Des rares souvenirs avec mes parents. Je fulminais devant la réponse de mon ami, sachant pertinemment qu’il ne se voulait pas méchant. Je savais qu’il n’avait pas fait exprès. Ce n’était pas réellement à lui que j’en voulais à ce moment là. Mais à ce drame. Je continuais mon chemin essayant de passer à autre chose tant bien que mal. Nous étions assis dans le petit salon. Je lui posais des questions sur son futur mariage. Je ne connaissais pas encore très bien Camila, il comptait nous la présenter au Spring Break. Je pensais tout naturellement qu’ils n’étaient tous deux pas encore très à l’aise à l’idée de se marier, enfin. Surtout elle. D’où ma réaction. Mais je fut ravie de constater qu’il avait l’air serein. Heureux. Je ne l’avais encore jamais vu comme ça. Il avait l’air sur de lui. Un court instant, je fus moi-même apaisée. Bien que je n’avais aucune notion de l’amour, du bonheur à deux et tout le tralala, je pouvais percevoir les bénéfices sur mon entourage, et particulièrement sur Zeus. « Oh ! Je suis ravie, j’ai très envie de la rencontrer maintenant ! » m’extasiais-je presque. Mais ce bonheur fut évidemment de courte durée. Il réitéra sa bêtise. Prise de rage, je lui sommais de partir alors que je quittais la pièce furieuse. J’étais au bord des larmes. Tout en montant les escaliers, je l’entendais grommeler une nouvelle excuse à mon majordome triste de me voir dans cet état. C’est ça. Il ne parlait pas de mes parents. Une fois sur au premier étage, je longeais le long couloir qui menait à ma chambre et claquait la porte derrière moi si fort que je l’entendis résonner. Je retenais mes larmes. Si quelqu’un pouvait ne pas se souvenir que sa meilleure amie avait vécu un tel drame, qui pouvais-je bien considérer comme un ami ? Je me sentais mal. Je me laissais glisser lentement au sol le long de la porte de ma chambre. Les yeux dans le vague, une boule de colère dans la gorge. J’entendis ses pas. Il avait une voix douce. Sa voix mielleuse pour essayer de m’amadouer. Non je suis trop en colère. Quelle famille ? Il est ma famille cet idiot. Lui son frère et Zeph étaient ma famille. Sans eux, je n’avais personne. J’avais certes des cousins, mais nous n’avions jamais eu ce lien. Je m’étais volontairement éloignée d’eux après l’accident. Par mon mutisme. Et lui vient me parler de famille ? « Quelle famille Zeus ? Quelle famille bon sang !? » criais-je à travers la porte. « Et arrête de jouer au plus con avec moi ! » Mes parents étaient l’avenir de ce pays. Mon père était vu comme l’héritier de l’Amérique. A sa mort, toute la presse s’était emparée de l’affaire. De moi y compris. Et depuis mon entrée à Harvard, la presse me tournait de nouveau autour, comme si j’étais devenue le fruit mur qu’ils attendaient tous. Va t-elle marcher sur les traces de son illustre famille ? Ou est-elle aussi maudite qu’eux ? Voilà ce qu’on pouvait lire en ce moment dans les journaux à scandale. Que Zeus aie oublié à quel point j’en souffre encore aujourd’hui me dépasse. « Si je te demandais où est passé ton petit frère tu réagirais comment ? » finissais-je froide. Je fermais les yeux me pinçant la lèvre inférieure. Pourquoi avais-je dis ça ? « Pardon Zeus .. je ne voulais pas… »


@Abelard Z. de Belgique-S.

T'as réveillé le dragon en elle il faut le dire. Tu la regardes alors qu'elle s'énerve sur toi comme jamais. Tu sais pas franchement quoi faire ou quoi dire parce que tu t'attendais pas a celle là mais tu l'vis bien faut le dire. Tu la laisses s'agacer alors que tu patauges littéralement dans l'or -oui tu vas pas patauger dans la semoule comme le commun des mortels- vous séchez la fin des cours et tu rentres avec elle dans sa grande battisse ou elle vit seule. Elle te parle de tes fiançailles assez précipitées et tu réplique avec conviction parce que oui elle et toi c'était pas un choix premier mais vous avez fini par construire votre histoire et par vous aimer ca se passe bien même si tu restes discret sur tes sentiments. Je te la présenterais avec plaisir, tu verras c'est une vraie crème oui c'est Schatz quoi et tu l'aimes comme elle est. Tu finis par faire la boulette de trop elle part en furie quand tu parles de ses parents. Tu attends un peu, tu fumes ta cigarette tranquillement pour te calmer toi aussi avant de remonter la voir à l'étage congédiant son homme de main/concierge et t'en passe. Son homme a tous faire, son Franck a elle. Elle crit a travers la porte et tu reprends Je suis ta famille, avec Zeph, avec Ana arrête t'en as une de famille. elle te dit d'arrêter de jouer au plus con tu souffles un coup pour te calmer avant de toquer une nouvelle fois a la porte Cesse ces enfantillages et ouvre cette porte Harp. oui tu ne vas pas la laisser jouer a la gamine pourrie gatée avec toi. refuse encore d'ouvrir la porte et finit par dire la phrase de trop en parlant de ton frère. Tu fixes la portes tu serres la machoire celle là tu t'y attendais pas mais faut croire que tu l'as mériter venant d'elle. J'crois qu'on peut remettre les compteurs a zéros là viens ouvrir. que tu reprends simplement. Tu lui en veux comme elle t'en veut mais tu vas être assez intelligent pour laisser passer cet outrage qu'elle t'a fait. Oui tu l'aimes bien, vous allez pas tous gacher pour des conneries. Woah Abelard t'es adulte qui le croirait ?

A ses mots, je me rendais encore plus compte à quel point c’était vrai. Je n’avais qu’eux. Zéphyr, Hadès et Zeus étaient ma seule et unique famille. Je ne pouvais compter sur personne d’autre et le fait d’y penser me faisait mal au coeur tout en me remontant le moral. C’était étrange. Dos contre la porte, j’étais folle de rage, mais triste aussi que mon meilleur ami, me fasse me sentir comme ça. Je me forçais à ne pas pleurer, mais mes yeux étaient humides. Je fronçais les sourcils tout de même lorsqu’il me parlait d’enfantillages. « Zeus … sérieusement … arête. » balançais-je sèche à travers le bois de ma porte. J’osais même lui lancer une remarque sur son frère comme un pic de retour aux blessures qu’il m’avait infligée. Je regrettais aussitôt. J’entendis un silence glacial, alors que je fixais la porte, attendant qu’il me parle après ce que je venais de dire. D’un côté, j’étais toujours encore en colère, mais j’avais le sentiment d’avoir frappé fort à mon tour. Zeus me somma finalement d’ouvrir la porte puisque nous étions désormais à égalité. J’attendis quelques secondes, réfléchissant, puis essuya mes yeux de mes index avant de me relever et d’ouvrir lentement la porte. Je l’observa froide. J’avais trop envie d’être dans ses bras là tout de suite, mais ne fis rien. Je n’étais pas très … démonstrative. Je le laissa finalement entrer dans mon immense chambre où se trouvait un petit salon qui détenait un mini bar. Je nous servis deux nouveaux verres de whisky, et m’installa sur le fauteuil matelassé près de la cheminée de ma chambre, invitant Zeus à s’installer en face de moi. « Je t’en veux toujours. … Mais j’y suis allée fort moi aussi, alors … » Je soupirais, buvant dans mon verre. Même si je l’avais en travers de la gorge, j’avais besoin de mon ami, de mon frère. Il fallait que je lui parle de certaines choses, notamment ce qui s’était passé au Spring Break. Je mettais de côté ma tristesse, employant tout de même toujours un ton légèrement plus froid que d’habitude avec lui. Je niais encore mon histoire avec Alejandro et la cachant pour le moment à tout le monde comme à moi même, j’avais cependant couché avec Zeph. Je ne savais pas encore si je pouvais en parler à Zeus, d’autant plus que le principal concerné et moi n’en avions pas vraiment reparlé. « T’as eu des nouvelles de Zeph depuis le Spring Break ? » Malgré tout, je m’inquiétais aussi pour lui et sa famille.

@Abelard Z. de Belgique-S.