Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityremember the taste of our skins (basina)
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • -26%
    Le deal à ne pas rater :
    Bosch BBS8214 Aspirateur Balai Multifonction sans fil Unlimited ...
    249.99 € 339.99 €
    Voir le deal

    remember the taste of our skins (basina)
    Page 1 sur 4 1, 2, 3, 4  Suivant
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 2:46
    taggercitereditionsupprimeradresse

    remember the taste of our skins
    b a s i n a -

    Trois heures trente. La nuit recouvre Boston, son froid la saisit, ses étoiles l'illumine. Minuit est passé, la règle du 14 février est tombée. Le moteur du bolide s'essouffle en bas de son immeuble, j'en descends avant d'enlever mon casque et de m'appuyer contre l'assise en levant les yeux vers les fenêtres éteintes, endormies, seules quelques unes échappent au sommeil, résistent à la nuit. La tienne ? Certainement. Ta soirée anti Saint Valentin doit tirer vers la fin, moi je la combats pas. Je la laisse volontiers aux autres, à ceux qui attendent sagement de se faire ensevelir sous la peine et les mensonges, un sourire nais accroché aux lèvres comme si il était malin d'y croire. C'est pas malin, c'est naïf et suicidaire. Qui a envie de ça ? Je sors mon portable pour t'envoyer un texto, trois petits mots qui te feront descendre de ta tour et rejoindre l'enfer. Tu viendras, je le sais. T'as beau me repousser pour mieux revenir me chercher, dégainer ton air intouchable juste avant de foncer sur mes lèvres, aller estomper les bribes de souvenirs dans les bras des autres, des innombrables autres, j'ai pas besoin de te rappeler que je suis différent, qu'on est différents. Tu le sais déjà. Tu le sens déjà. Alors j'attends, j'attends de te voir descendre de ta prison pour t'en libérer encore une fois, tu seras belle. Tu l'es toujours. Même quand tes lèvres me menacent, même quand ce sont tes yeux qui le font, même au bord de l'orgasme, même quand tu me fuis, même quand t'as peur, même recouverte d’ecchymoses dans une chambre d’hôpital qui pue l'oubli. J'allume une cigarette, la dernière avant toi. Cette nuit on joue pas.  

    @Dina J. Ricci
    code by bat'phanie
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 16:18
    taggercitereditionsupprimeradresse
    ❝ remember the taste of ours skins❞
    BASILE & DINA

    Amochée. Intoxiquée par l’alcool et la beuh. La soirée prenait fin, minuit passé et ce jour qui me rappelle que je suis seule, que je crèverais seule se termine. Je regarde les alentours, l’appartement qui ne ressemble plus à rien maintenant, les bouteilles vides, des moitiés d’assiettes apéritifs et les silhouettes qui disparaissent petit à petit. Certains ne repartent pas aussi seuls que lorsqu’ils sont venus, optant pour l’idée de terminer la soirée à deux pour déserter la solitude de cette nuit qui ressemble pourtant à toutes les autres. J’attrapais ma veste en cuire accrochée au porte manteau pour l’enfiler avec nonchalance. Je longeais le couloir dans le noir complet, dans l’obscurité la plus totale parce que de toute façon la lumière me fait peur. Mon écran s’allume, mon portable vibre et un texto de Basile qui me signale sa présence. J’avais hésité toute la soirée depuis ton invitation, j’avais hésité à venir, à te rejoindre, à accepter, à ne pas te faire faux bond. Paraît qu’il y a des souvenirs qu’il est préférable d’oublier, des souvenirs qui ne sont plus bon à prendre, à aimer. Pourtant je suis là, à descendre les escaliers pour te retrouver. Pour me perdre encore une fois avec toi. Je crois que la vérité c’est que je ne peux pas m’en empêcher, que je ne peux pas oublier. Que je ne veux pas oublier. J’ouvre la grande porte qui donne vers l’extérieur et je te vois. Toujours sur ton bolide qui ronronne doucement, faiblement, à la même allure que mon cœur. À chaque fois que je te vois c’est le même choc mental, psychologique, physique. Je perds le contrôle à chaque fois. J’approche jusqu’à toi, les mains dans les poches, des mèches de cheveux qui s’envolent au gré de la brise de vent qui me brûle la peau. - Tu m’emmènes où ? Je demande en arrivant à ta hauteur. Je baisse les yeux vers ta bécane prête à nous emmener dans un autre monde. Le Notre. L’Enfer. J’ai une petite boule qui oppresse mes tripes, je ne sais pas si je suis capable de te suivre là-dessus, si je suis capable de monter derrière toi. Les morceaux de flash backs de l’accident qui me reviennent en tête, je serre les poings cachés dans mes poches et je serre machinalement les dents sans quitter le bout de ferraille des yeux.

    ©️ MADE BY LOYALS.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 16:39
    taggercitereditionsupprimeradresse

    remember the taste of our skins
    b a s i n a -

    Je sens mon portable vibrer dans la poche de ma veste, c'est toi. C'est toi, mais je veux pas regarder ta réponse. Je veux pas savoir si tu comptes descendre ou si je vais attendre encore, si tu pars avec moi ou si je continue la route seul. Parce qu'avec ou sans toi ce soir je vais contrer le vent, embrasser la liberté, chasser les souvenirs. J'étais prêt à te laisser m'oublier Dina, mais t'es revenue. Tu reviens toujours. Est-ce que c'est juste parce que c'est moi ou est-ce que c'est ce que tu fais toujours parce que la vérité, c'est que t'as la trouille d'être seule, d'être abandonnée alors l'attention t'en as besoin tout le temps, partout, tu la cherche même quand tu t'en fous. Même quand ça compte pas. Mais, j'ai eu ta rose aujourd'hui. Celle qui parle à ta place, celle qui raconte nos souvenirs et qui me rappelle ce que je savais déjà. Je suis plus que les autres. Tu es plus que les autres. Je lève doucement les yeux vers les portes quand je les entends s'ouvrirent, ta veste accordée à la mienne, les traits fatigués de ta soirée, le sourire absent comme toujours et ça m’électrise encore, toujours, à chaque fois. J'attends que tu arrives à ma hauteur sans te lâcher des yeux, immobile contre ma moto. Je réprime un sourire quand tu me demandes où je vais t'emmener, y'a comme un goût de déjà vu entre tes lèvres.  - Six pieds sous terre. Je lâche aucun autre mot en te tendant le casque tandis que j'écrase ma clope à peine entamée sur le goudron de ta rue. Je te vois glisser les yeux sur la bécane, incertaine. Tu l'as conduite tu sais.  - T'inquiète, je roule pas sous stup Cendrillon. J'arque un sourcil avec nonchalance en attendant que tu le prenne ce foutu casque, comme si il y avait une once de suspens, comme si tu pouvais dire non, comme si t'en crevais pas d'envie.

    code by bat'phanie
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 17:00
    taggercitereditionsupprimeradresse
    ❝ remember the taste of ours skins❞
    BASILE & DINA

    Je suis incapable de ressentir, d’entretenir l’attachement, l’amour. Je préfère garder la haine, l’apprivoiser pour mieux détester, pour mieux oublier. Peut-être qu’inconsciemment, toi, j’avais pas envie de te détester je voulais juste t’oublier, mettre une croix sur tout ce qu’on a pu être, sur tout ce qu’on est encore même quand je fais semblant que ça compte pas, que ça compte plus, que je le sais plus. Même quand je te regarde comme ça et que je te mens droit dans les yeux, que j’empêche mon esprit de s’ouvrir pour laisser les souvenirs remonter à la surface et me dépasser, me surpasser. Je préfère me combler dans des désirs crées de toutes pièces pour ne plus penser à ton corps. Je préfère envier d’autres lèvres, pour ne plus penser que les tiennes existent. Je préfère encore me languir d’une présence, tout sauf la tienne. Parce que la tienne elle me tue. Elle me rend trop fragile, trop faible et je n’ai plus envie d’être dépendante de ce que tu es. Elle est là la vérité Basile. Je ne veux plus de toi, plus de Nous comme on a pu le vivre, je veux plus exister qu’à travers toi. Vivre ou mourir qu’à travers toi. Je veux plus être ta putain de marionnette. Je veux plus attendre tes sentiments, tes non dits, je veux plus t’attendre alors je me complais dans d’autres bras. Tu ne comptes plus. Tu ne comptes plus. Tu ne comptes plus. Je me le répète pour ne pas oublier, pour ne plus céder encore une fois. Mais ce soir, je suis là à l’heure où seuls les démons et les âmes damnées sortent. Nous. Encore ce foutu « nous » qui revient toujours. J’hoche la tête, je sais pas pourquoi mais j’attrape le casque malgré mon envie de gerber à tes pieds. Malgré la peur au ventre qui me serre fort. J’attrape le casque et l’enfile en grimpant derrière toi dans la foulée. - Dépêches toi. Je te souffle le regard rivé vers l’horizon pour ne pas y penser. À ta putain de moto, au goudron, à la route qui nous attends. Je ferme les yeux, inspire doucement pour calmer mon palpitant qui tambourine. J’attrape tes hanches, serre plus fort, plus hargneusement en attendant que tu démarres enfin.

    ©️ MADE BY LOYALS.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 17:25
    taggercitereditionsupprimeradresse

    remember the taste of our skins
    b a s i n a -

    On n'est pas programmés pour aimer comme il faut, pour aimer tout court. On est attachés à nos démons depuis si longtemps qu'on l'est devenus nous-même. Des âmes de l'enfer, des restes des limbes, des êtres qu'à demi humains, incapables de ressentir ce que les autres ressentent ou incapables de l'accepter et c'est pas quelque chose de réparable, c'est pas une maladie dont on guérit. On continuera encore et encore à s'abandonner dans d'autres bras, tu te laisseras toucher par d'autres mains, je plongerai dans d'autres reins. On arrêtera un jour, on coupera le contact quand on ne pourra plus le supporter. Supporter l'absence de l'autre et la rage quand on est trop près et qu'on repousse l'évidence un peu plus à chaque fois. Mais pas pour l'instant, pas maintenant, pas ce soir. Peut-être que c'est un au revoir, peut-être que le commencement. Je me fous de le savoir, je me fous d'hier et de demain. Tu te décides enfin à saisir le casque, à l'enfiler et enjamber la moto pour t'accrocher à moi.- Ferme la. Mes doigts glissent sur l’accélérateur, le moteur gronde et on se tire. On part loin de ta rue, loin de ta soirée pathétique et de ce que tu n'as pas envie d'être. La brise glaciale fouette nos corps affamés de liberté, les lumières de Boston défilent à droit, défilent à gauche, la vitesse les transforme en une ligne lumineuse continue qui nous entoure, mon regard planté dans le rétro pour retrouver le tien. La vraie vérité Dina, c'est qu'on ne peut pas arrêter de se regarder. Ni maintenant, ni quand on ne peut pas se voir. Jamais. Plus on le refoule et plus c'est fort, plus on l'enferme et plus il tape à la porte de nos esprits pervertis. Mais, on est libres cette nuit, comme la dernière fois. Sans chaîne. Sans frein. Sans attache.

    Je n'ai pas régulé la vitesse, je n'ai pas essayé de te rassurer. J'ai penché la moto au ras du sol dans les virages, j'ai zigzagué entre les camions et les voitures, je t'ai pas laissé respirer pendant tout le trajet, t'avais que mes yeux auxquels t'accrocher. Je sais que tu as eu peur, je sais que tu me déteste et c'est tant mieux. Ce soir, tu vas ressentir et peu importe ce que ce sera. Bon ou mauvais. Je freine brusquement une fois arrivés sur le parking de l'hôtel, ton corps se soulève et redescend brusquement sur le cuir quand j’éteins sèchement le moteur brûlant. Je retire mon casque et j'avale avec difficulté ma salive en me retrouvant face au bâtiment, aux grandes portes qui nous ont déjà vu passer. Toi, tu sais pas où on est, tu ne le sais plus. Moi, je le sais assez pour deux.
     

    code by bat'phanie
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 17:44
    taggercitereditionsupprimeradresse
    ❝ remember the taste of ours skins❞
    BASILE & DINA

    Je lutte. De toutes mes forces pour ne pas me souvenir, je te mens quand je te dis que j’aimerais me rappeler, je te mens quand je te dis ne pas savoir ce que tu me fais à chaque fois que t’as pu me le demander. Je te mens quand mes yeux font semblant de ne plus se souvenir, j’ai mis volontairement un voile rouge sous mes paupières pour oublier que tu existes. Que tu es là. Pour moi. Avec moi. Pour oublier que je vis pour Toi. Que je meurs pour Toi. Alors je fais toujours semblant de vivre pour les autres, de leur trouver un goût de toi, de Nous, partout. Je cherche toujours et encore n’importe quel truc qui pourrait me faire penser à toi, qui me ramènerait à toi à défaut de te demander de rester. D’être là. De ne pas me quitter. A défaut de ne pas supplier ta présence, même quand ton absence gronde et me crève un peu plus à chaque fois. Douleur insupportable, invivable mais je la porte juste pour survivre. Pour te survivre. Mais quelque part, tu me manques Basile. Tu me manques atrocement. Je me sens vide, je me sens seule, alors je comble ton manque autre part. Je te comble autre part, j’ai pas le choix. C’est soit ça soit je sombre de ne pas t’avoir. Alors ils deviennent tous plus importants que toi, je mise tout sur eux, sur elles. Tous des pansements qui me servent à fermer la plaie qui porte ton nom. Tu démarres sauvagement, sans me ménager, sans m’apaiser parce que t’as jamais su le faire je suppose. Tu préfères que je me demmerde seule, même quand il s’agit de toi. De Nous. T’as jamais su me rassurer, t’as jamais su me montrer si j’étais importante ou pas, si j’en valais le coup, si tu me voulais autant que je te voulais. T’as jamais su. Je devais trouver les réponses toute seule, dans tes silences, dans les morceaux de belles paroles que tu voulais bien me lancer des fois. Dans des bouts de rêve que tu me reprenais le lendemain en faisait comme si j’étais plus personne. Comme si toi aussi, tu voulais plus de moi, de Nous et que tu voulais oublier. Je déglutis difficilement, la vitesse m’emporte, me submerge, me tétanise et je regarde les lumières formés un fin mur épais sous mes yeux où la terreur règne. Je serre plus fort ta veste et je tourne la tête vers ton rétro. Ton regard est concentré sur moi, il m’absorbe et j’en oublie les néons, la lune, le ciel et ses étoiles qui ne sont plus assez belles maintenant.

    Mon corps de soulève et se rabat sur ta scelle. T’as fait comme t’as toujours su faire, t’as pas pensé à moi, tu m’as juste défié tout le long du regard. T’as juste voulu savoir jusqu’où je pouvais assumer avec toi. T’as juste voulu me tester encore un peu. J’enlève le casque rapidement, le plaque contre ton torse violemment en te lançant un regard noir. Je te déteste. Je t’aime. Je te déteste. La ligne est fine entre les deux, je divague entre les deux. J’approche de l’immeuble, de cet hôtel banal, un parmi tant d’autres et je fronce les sourcils avant de me retourner vers toi. - Si t’avais juste envie de me baiser, on aurait pu faire ça chez moi. T’avais pas besoin de tout ça. T’avais pas besoin de me mentir, de me faire voyager pour un pauvre coup d’un soir. D’une nuit.

    ©️ MADE BY LOYALS.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 18:05
    taggercitereditionsupprimeradresse

    remember the taste of our skins
    b a s i n a -

    On lutte contre nous, contre nos réticences et nos envies, contre la peur et la fougue, la haine et la passion, le besoin et la raison. Tout se mélange, s'entremêle pour ne laisser qu'un amas d'incohérences et de rejet. On n'a jamais été foutu de se comprendre ou on n'a jamais voulu le faire parce que se comprendre ça signifie s'apprivoiser et ni toi ni moi ne pouvons l'être, ne voulons l'être. Alors, on fait ce qu'on sait faire de mieux : se fuir sans jamais vraiment arriver à partir. Quand l'un s'éloigne un peu trop, l'autre le rattrape plus fort et inversement. La contradiction douloureuse, le paradoxe irraisonné et irraisonnable. Le poison. Si on l'avait su dès le début, tu crois qu'on l'aurait fait ? C'est trop tard. Les pneus crissent et l'arrière de la moto se soulève avec toi avant de retomber sur le bitume du parking. Tu perds pas une seconde pour en descendre et heurter mon torse d'un coup de casque. Un fin sourire naît à la commissure de mes lèvres. Tu ressens. - Au risque de te décevoir, je compte pas te baiser ce soir. Je suis pas là pour ça, ça je peux l'avoir quand je veux, où je veux et avec qui je le veux. J'ai pas besoin de partir à l'autre bout de la ville, pas besoin de louer une chambre dans un hôtel pourri. Mais, c'est pas un hôtel pourri, c'est le nôtre. Il n'est pas juste ce que tu vois là, c'est pas juste une enseigne défectueuse qui clignote, c'est pas juste une série de chambres qui se ressemblent. C'est le début de tout, le début de Nous. Le début de l'enfer et de la contamination. - Arrête un peu de jouer à l'intouchable avec moi. Parce que je t'ai touché, je te touche encore, je te toucherai toujours sans même poser une main sur toi. Tu continueras à me sentir avec eux, avec elles comme je continuerai à te sentir toi. Et tous tes faux airs de rébellion n'y changeront rien. Je m'avance vers les grandes portes sans prendre le temps de me retourner pour voir si tu me suis, bien sûr que tu le feras. On entre à l'intérieur et rien n'a changé, rien n'a bougé. L'odeur des murs, la vieille boiserie du comptoir d’accueil, le même sourire hypocrite sur le visage de l'hôtesse. - Oh monsieur et madame Mulliez, contente de vous revoir chez nous. Tu vois, même elle, elle a pas oublié. Comment toi tu peux le faire ? Je lui lance un regard noir en guise de réponse. - Juste une chambre, ça ira. Et on oublie le champagne.



    code by bat'phanie
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 18:22
    taggercitereditionsupprimeradresse
    ❝ remember the taste of ours skins❞
    BASILE & DINA

    Je ne sais pas ce qu’on fait là, pourquoi je suis là quand je veux a tout prix te fuir. À tout prix me libérer de ton emprise, de ce que tu as le pouvoir de me faire subir. J’en avais sûrement assez de t’aimer trop, de t’aimer mal, de t’aimer tout court. Parce que c’est pas le genre de sentiment qui me percute tous les quatre matins, c’est pas ce que je voulais pour moi, pour la suite. J’avais pas besoin de tomber pour Toi. Avec Toi. Mais je suis là maintenant, c’est trop tard pour les regrets, c’est trop tard pour faire semblant. Pour te mentir. Si je suis là, ça veut tout dire, ça veut dire que je partirais jamais, que je m’en lasserais jamais. Du bien, du mal. J’en voudrais toujours encore plus qu’avant. Je reste plantée là, te regardant partir sans la moindre explication, me laissant l’amer goût de ta non envie de moi. Je te regarde sans comprendre, sans savoir qu’ici c’est Nous. C’est tout de Nous. Sans avoir que c’est ici que je suis morte, que j’ai le plus vécu depuis ma putain de naissance. Qu’elle est ici, ma foutue raison de vivre. Je te rattrape, rattrape la porte que tu ne prends pas la peine de retenir pour moi. Je me faufile à l’intérieur, dévisage les lieux pour enfoncer mes mains dans les poches à nouveau. Je te suis jusqu’à cette hôtesse qui nous connaît elle aussi, qui nous a pas oublié. Elle me donne un nom qui n’est pas le mien, le tient et je tourne subitement la tête vers toi. J’ai les questions qui fusent, l’esprit qui s’en torture et qui clame des réponses. Je m’éloigne du comptoir, ton regard la déteste, il la déteste pour la vérité ? Ou pour te remémorer les souvenirs douloureusement bons ? Je déglutis, tu récupères la clé et je te laisse passer devant. - Attends.. J’attrape ton bras, te force à te retourner parce que j’ai besoin de savoir. Parce qu’elle a titillée ma curiosité. - On est pas.. Mariés hein ? Je lance un petit coup d’œil furtif vers l’hôtesse derrière moi, puis il revient vers toi au galop. Déjà en manque. Je suis pas ta putain de femme Basile ? Dis le. Dis le. C’est pas possible, on est pas fait pour l’exclusivité. Tu m’aimeras ailleurs, je t’aimerais ailleurs. - Et c’est quoi ici ? On est où putain ? Je demande la voix tremblotante. Si t’es pas là pour me baiser, tu veux quoi de moi ? Pourquoi tu me ramènes ici, tu me ramènes dans ce lieu où nos odeurs flottent toujours. Où on se respire encore.. Toi qui ne voulait pas ramener mes souvenirs. Pourquoi t’as changé d’avis ?

    ©️ MADE BY LOYALS.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 19:03
    taggercitereditionsupprimeradresse

    remember the taste of our skins
    b a s i n a -

    C'est loin d'être agréable d'être ici, chez Nous. C'est pas un doux souvenir qui fait sourire involontairement quand on y repense, ça a pas un parfum de nostalgie. C'est la réalité. La vraie. La dure. La mienne à moi tout seul depuis que t'as choisi de la fuir. Mais je m'y suis habitué tu sais, à être le seul à porter ça, le seul à revoir les images défiler sous mes paupières en essayant de trouver le sommeil. Je me suis habitué à rien avouer à personne, même pas à moi. L'hôtesse essaie tant bien que mal de cacher sa moue vexée en me tendtant la clé, je jette un rapide coup d'oeil au numéro de la chambre gravé dessus. C'est pas la même, tant mieux, nous non plus on est plus les mêmes. Un signe de tête glacial en guise de remerciement et je m'éloigne déja vers les escaliers qui mènent aux suites. Je te sens t'affoler, derrière mon dos, t'as du mal à me suivre, moralement et physiquement, t'as du mal à comprendre. Tes doigts s'accrochent à mon avant-bras au beau milieu des marches quand ta voix inquiète me questionne. Je m'arrête net, mais ne me retourne pas vers toi. - Si, bien sûr qu'on l'est. On a eu un beau et grand mariage avec plein d'invités parce que c'est bien connu qu'on aime tout le monde. On a lu des voeux qui ont fait chialer tout le monde et on a fait l'amour toute la nuit. Je pivote légèrement la tête, juste assez pour que mon regard t'appercoive derrière moi, guette ta réaction comme si ça pouvait être crédible, comme si ça pouvait être vrai, comme si ça pouvait nous ressembler. Je dégage mon bras et continue de marcher, de fouler le parquet grinçant de l'immense couloir qui déssere la multitude de chambres. Je prends pas le temps de m'arrêter ni de ralentir pour t'attendre, mon regard saute de porte en porte, de numéro en numéro en imaginant combien elles avaient pu voir de gens comme nous, combien de secrets elles enfermaient entre leurs murs. Là. C'est celle là. J'enfonce la clé et ouvre la porte sans y entrer. Je m'adosse contre l'encadrement en attendant que tu me rejoigne et quand enfin tu arrives jusqu'à moi je t'offre une révérence princière pour t'inviter à entrer. - Mme Mulliez.. Entre là dedans et tu auras ta vérité. La vraie.
    code by bat'phanie
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 15 Fév - 19:39
    taggercitereditionsupprimeradresse
    ❝ remember the taste of ours skins❞
    BASILE & DINA

    Ça pue la mort ici, ça pue la vie en même temps. Subtile mélange qui vient faire serrer mon cœur. Ça pue la vérité aussi, celle que je met tant de mal à enfouir, à fuir, comme si je me pensais trop forte pour y arriver. Pour réussir à oublier la seule chose qui me fait exister réellement, qui me ressentir aussi bien le mal que le bien. La seule chose qui me touche vraiment, qui arrive à pénétrer ma carapace de béton armé, celle que je me suis construite pendant des années. C’est Toi. C’est toujours Toi et ça a toujours été toi. Même quand mes souvenirs me font défaut, même quand ils décident de se cacher pour me protéger de ce qu’on est. T’es toujours là quelque part, dans un coin en attendant que j’ouvre de nouveau la porte. J’attends, j’attends que tu parles, que tu me dises n’importe quoi de vrai. Mais tout est faux dans tes paroles, dans l’intonation que tu prends, dans ton regard moqueur et tes mots flottants dans l’ironie. Tout est fake. Je suis rassurée ? Déçue ? Un peu des deux. Peut-être que dans cette vie que je peine à oublier, j’avais réussie a me construire, à aimer le « nous » , à l’accepter. Je me mords la lèvre, la relâche dans l’instant en lâchant un petit rire. Il brise le silence que je venais d’installer et me remet en marche, marchant dans tes pas. Les yeux prenant le même chemin que les tiens, voyageant de porte en porte jusqu’à ce que tu t’arrêtes sur l’une d’elle pour l’ouvrir. - J’ai perdu la bague aussi dans le fossé ? Je demande en m’arrêtant devant toi, la main levée sous tes yeux. Je te regarde avec plus d’instance, c’était pas une bague que tu m’avais offert. Des chaînes, des cordes pour m’emprisonner, nous lier à jamais. Je laisse retomber ma main, levant les yeux au ciel en soupirant avant de faire quelques pas de plus à l’intérieur. Je dévisage la chambre, les murs, je touche la tapisserie du bout de mes doigts. En quête d’un souvenir, d’une flamme, de n’importe quoi de Nous. J’avance encore jusqu’à la commode qui devait accueillir la bouteille de champagne, la touche pareil, doucement comme si j’avais peur de la casser. Qu’elle tombe en miettes. Et il y a ce lit, mes yeux tombent dessus. Je le regarde de loin, j’ai peur de m’approcher, d’entendre ce qu’il avait à me raconter. - Et maintenant ? Je murmure en tournant légèrement la tête par dessus l’épaule, assez pour en apercevoir ton ombre au sol.

    ©️ MADE BY LOYALS.
    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 1 sur 4 1, 2, 3, 4  Suivant
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum