J’étais tout fier d’avouer que j’avais choisi la confrérie de ma blonde préférée, je lui notifiais mon envie de passer du temps avec elle après avoir rejoint les murs de sa maison même si je pouvais sentir au son de sa voix que ça ne serait pas si simple.

Quand j’avais choisi de faire passer Charlie avec elle, je ne m’en étais pas rendu compte, mais j’avais brisé cette confiance qu’elle pouvait avoir placé en moi. Répondant sans argumenter avec un regard tordu par le doute, je détestais cette idée qu’Alison se compare à l’attention que je porte à ma jumelle.

- S’il te plait, laisse-moi te prouver que tu comptes pour moi.

Si à un moment j’avais souhaité que les deux filles qui occupent mon cœur arrivent à s’apprécier, aujourd’hui j’espérais déjà qu’elles arrivent à se tolérer. Si Charlie apprenait que je revoyais Alison, j’imagine qu’elle me ferait une scène parce que je ne lui en avait pas parlé avant, pourtant ça ne m’empêchait pas de profiter de ma jolie blonde.

- On est que tous les deux, toi, moi et le coucher de soleil, profitons de l’instant.

On aurait du mal à tirer un trait sur ce qui c’était passé, surtout elle qui m’en voudrait certainement de l’avoir abandonné pendant un moment. Lorsqu’elle m’expliquait ce qu’elle avait pu vivre ces dernières semaines, je me rendais compte une nouvelle fois combien mon absence avait dû lui peser. Je m’en voulais tellement de ne pas avoir été là pour elle.

D’une certaine manière j’en voulais à Alison de ne pas m’avoir prévenu, j’aurais fait n’importe quoi pour l’aider, mais dans les faits j’étais le seul fautif. Sans pouvoir rien exprimer d’autre que ma frustration. Si je tenais ce maitre chanteur, je pense que je pourrais choquer la belle Alison par mes actes à son égard.

- S’il osait retenter quoi que ce soit, tu me le dirais ? Je m’arrangerai pour que plus jamais il ne puisse te faire de mal.

Qu’on touche à ma sœur ou à ma meilleure amie, et je devenais un lion. Je notais déjà dans un coin de ma tête de me renseigner sur ce dit maitre chanteur. J’avais vu passer des infos à son sujet, mais sans m’y intéresser plus que ça. Tant que ça ne me touchait pas particulièrement, j’avais laissé le sujet comme des infos divers.

Me tournant vers Mon amie blonde, je pressais mes lèvres sur sa joue pour lui manifester ma présence et mon soutien. S’il devait arriver quoi que ce soit à ma meilleure amie je ne crois pas que j’arriverais à m’en remettre.

- Je suis là maintenant, d’accord ?

Coucher de soleil
Alison + Cael
musique ♪
Mise en page par dark dreams. pour ILH

Je ne savais pas trop comment réagir face à ce qu'il me disait, j'avais du mal à comprendre pourquoi être venu chez les quincy, bon il m'avait clairement dit que c'était pour moi mais j'avais du mal à me faire à cette idée. Après tout sa soeur, a toujours été importante pour lui, alors j'étais surprise de voir qu'il ne l'avait pas choisi elle. Malgré ces trois années, je ne pouvais pas ne pas me comparer à sa soeur, après tout ça à toujours été elle depuis le début. Oui il fallait profiter de ce couché de soleil mais c'était un peu difficile, quand je regardais au loin, toutes les pensées que j'avais en tête refaisait surface dont cette histoire de maître chanteur. Je voyais que Cael aurait voulu que je lui parle du maître chanteur, mais je n'en avais pas eu envie. Je n'avais pas envie de parler de mes soucis et puis je n'étais pas prête à me confier à ce moment là à cael. Je ne pense pas que si ce maître chanteur revenait dans ma vie, que j'en parlerai à Cael. Je ne pouvais pas me confier à lui comme avant, c'était pas possible. Là j'en avais parlé un peu mais sans aller dans les détails car je n'en avais pas envie. je ne pense pas qu'il reviendra dans ma vie, mais si c'était le cas,
à mon avis je le garderai pour moi.. avec le temps je pourrais peut-être me confier à lui comme au tout début de notre amitié mais il fallait beaucoup de temps pour y arriver. Oui il était là mais pour combien de temps ? Qui me dit qu'il ne repartira pas dans quelques mois pour sa soeur ou je ne sais quoi ? pour le moment oui.. répondis-je doucement

A ce moment là je me rendais bien compte que j’aurais du mal à retrouver cette relation qu’on avait. Alison n’aurait plus jamais confiance, ou plus comme avant. Je me sentais blessé à l’idée de ne plus pouvoir la protégé, mais je ne pouvais que me blâmer moi même.

Je ne pouvais que la regarder avec des yeux confus, je n’avais pas le droit de lui en vouloir. Je pense que tous les deux nous aurions besoin de temps, tournant mon regard à nouveau vers ce soleil magnifique qui embrasait le ciel, je soupirais.

- Je suis désolé.

Ces quelques mots étaient si difficile à sortir, mais je pense qu’elle comprendrait. Chaque fois qu’on se voyait, on arrivait à parler un peu plus, alors je gardais espoir qu’après plusieurs essais, nous pourrions retrouver un semblant de relation.

Je me levais du banc en la dévisageant, si je m’écoutais je passerais la journée assis près d’elle, et pourtant je ne pouvais pas lui imposer ma présence. Tendant une main vers elle, je lui proposais de saisir la mienne pour l’aider à se lever.

- Je pense qu’on devrait rentrer. Tu me laisserais te raccompagner ?

Après ce qu’elle venait de me dire, il était surtout hors de question que je la laisse rentrer seule. Peut être que je devrais engager quelqu’un pour la protéger, même si je n’en avais pas les moyens. L’idée même qu’on ait pu lui faire du mal, ça me retournais l’estomac.

Coucher de soleil
Alison + Cael
musique ♪
Mise en page par dark dreams. pour ILH

Je ne savais pas si j'allais lui refaire confiance un jour, il me fallait attendre encore, ça ne se faisait malheureusement pas si facilement. Beaucoup de choses c'était passé et ma confiance je ne la donne vraiment qu'aux personnes qui sont les plus proches de moi. Ca serait bien plus difficile avec Cael, enfin nous verrons bien prochainement où nous en serons, le temps est la meilleure solution selon moi. Je pense que Cael serait d'accord avec moi. Il s'excusa de nouveau et je lui dis un léger sourire pour lui dire que ce n'était pas important, qu'il n'avait plus à se travailler l'esprit avec ça. Je savais maintenant qu'il était de retour et au fond de moi je sentais que c'était pour de bon cette fois ci. Il me proposa alors de me ramener chez moi, je pouvais bien rentrer seule mais vu qu'il insistait, je n'allais pas refuser. d'accord rentrons finissais-je par dire en souriant.

Satisfait d’avoir pu lui parler un peu, je décidais de laisser du temps pour que les plaies puissent cicatriser un peu. Ce qui était sûr, c’est qu’elle n’était pas prête à me parler, pas comme avant. J’aurais aimé qu’Alison puisse s’étendre sur ce qui lui faisait peur, que je puisse être certain que si ça se reproduirait, elle m’appellerait.

Seulement je ne méritais plus ce degré de confiance, et j’en étais conscient. Pour ce soir, je voulais seulement m’assurer que je la laissais en sécurité chez elle. Je crois que cette histoire de maitre chanteur allait me travailler, et que j’aurais du mal à ne plus m’inquiéter pour elle.

- Super !

Alison me laissait la raccompagner, et j’empruntais ce chemin familier que nous n’avions plus partagé depuis trop longtemps. J’étais content de pouvoir partager à nouveau sa route, et j’espérais au fond de moi qu’on pourrait arriver à se revoir plus souvent. Je ne savais pas trop quoi lui dire, à par que je regrettais, encore, et encore, alors le retour restait plutôt silencieux.

En avançant, je gardais les yeux sur l’horizon qui me rappellerais désormais cette soirée où j’avais essayé de m’excuser. On marchait jusqu’à chez elle, dans un silence un peu gênant, avant que je sois obligé de m’arrêter, me tournant vers elle pour la regarder avec des yeux toujours emplis d’autant d’affection.

- Alison…

Qu’est ce que je ne donnerais pas pour l’embrasser à nouveau. Caressant ses lèvres du regard un instant, je la fixais avant de me pencher en avant pour déposer une bise contre sa joue. Au contact de mes lèvres sur elle, je fermais mes yeux et m’imprégnais de son odeur encore une fois.

- Prends soin de toi d’accord ?

Restant encore un instant à la fixer, mon cœur était lourd, si lourd que je pouvais presque le sentir tomber au sol. Je me faisais violence pour arriver à tourner le regard avec mes talons. Je soupirais d’un son inaudible en repartant, comme si ce que j’avais à dire était trop incisif pour sortir plus fort.

- Je t’aime.