BASINA + « I would die for you, but would you do that for me ?

❝ I would die for you, but would you do that for me ?. ❞
BASILE & DINA.

23h23. Le temps qui passe, qui file entre mes doigts et moi qui n’a pas encore bougé. Je viens ? Je viens pas ? Je viens ? Et si je viens, est-ce que ça me fera du bien ? Ce que je me demande en boucle depuis hier soir. Impossible de m’endormir, même avec le surplus d’alcool que j’ai pu boire, moi, j’étais en train de t’imaginer finir ta nuit partout ailleurs sauf avec moi. Et est-ce que j’avais vraiment envie de respirer l’odeur d’une autre en arrivant chez toi ? Est-ce que j’avais envie de voir d’autres empruntes que les miennes sur ton corps ? Non. Tu m’avais promis de me libérer hier, promis que je te détesterais après, que la haine recouvrerait toi et tout ce que tu représentes de son voile épais. T’as réussis à moitié, je te déteste, mais je te déteste de ne pas m’avoir faite oublier. Alors c’est sûrement pour ça que j’ai décidé de venir finalement, parce qu’une partie de moi, la plus faible te réclame encore.

Devant ta porte, je me revois encore accroché à ton cou l’autre soir. Je nous revois beaux et passionnés, je nous revois complètement inconscients des risques, mais trop conscients des avantages. Je me rappelle aussi de l’impatience morte née qu’on avait, que nos lèvres ne pouvaient pas attendre qu’on soit à l’intérieur pour dévorer l’autre. Là, dos à cette porte qui semble plus fade cette fois. Je cogne dessus, soufflant sur les souvenirs qui font mal aujourd’hui, pourtant c’était si bon la dernière fois. J’entends tes pas qui se rapprochent, ta main qui se pose sur la poignée, tout tes gestes défilent dans ma tête. Aussi rapides que l’éclair. Tellement rapide que dans l’instant, je me retrouve face à toi. Toi, l’inattendu et l’attendu à la fois. - Je viens récupérer ce que j’ai oublié.. La voix au timbre de nostalgie, les yeux fuyards ne veulent pas faire face mais, quoi que je fasse, quoi que je dise, peu importe le poids de ma force interne.. Ils finissent toujours pas se poser sur toi.

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@Basile Mulliez

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BUT WOULD YOU DO THAT FOR ME ?

BASINA.

23h20. Un coup d'oeil à mon poignet pour y lire l'heure avant de zapper une énième fois. Je passe de chaînes en chaînes sans même me souvenir de la précédente, en fait je ne regarde même pas les images qui défilent trop vite sur l'immense écran. Elle n'est pas là, elle n'est toujours pas là. Aucun signe de vie. Rien. Pas de nouvelle.. mauvaise nouvelle. Après tout, pourquoi elle serait venue ? Pour me laisser la détruire encore un peu plus, me laisser vampiriser les plus infimes vestiges de son âme ? C'est sûrement la meilleure décision qu'elle ai pu prendre ces dernières semaines; ne pas m'écouter, ne pas essayer de lire entre les lignes qui n'en sont même plus à force d'être tracées et retracées, ne pas essayer de me retenir.

Raté. Le bruit sourd de ses phalanges sur le bois brut de ma porte résonne dans cet appart trop silencieux. Echo est sortie pour la nuit, je ne serais pas emmerdé. Je me redresse et marche jusqu'à la porte où je marque finalement un temps d'arrêt. Une main sur la poignée et l'autre sur les moulures du bois. Je ferme les yeux, prend tout l'air dont j'aurai besoin après avoir actionné cette foutue poignée, comme la seconde d'avant la pression sur la détente d'un flingue chargé. Et puis je le fais, je vise et je tire. Je déglutis face à elle, une seconde c'était trop peu pour être prêt à l'affronter. Une journée entière c'était trop peu. Je lui en veut d'être ce qu'elle est et je m'en veux à moi d'être trop faible pour ne rien ressentir face à ça. Face à toi. J'ouvre un peu plus la porte en lui adressant un signe de tête pour qu'elle foule à nouveau le sol de ma tanière. Elle s'exécute et je referme la porte aussitôt avant de m'y adosser. - T'as rien oublié. En fait, c'est moi qui l'ai fait.

@az'.

❝ I would die for you, but would you do that for me ?. ❞
BASILE & DINA.

Tu viens tout juste d’ouvrir la porte et c’est comme si le temps venait instantanément de s’arrêter. Mon esprit avait mit sur pause l’innocence qu’avait encore ton visage pendant ce court instant avant que tu ne reprennes cette allure détachée dont je n’en peux plus. Tes yeux calculateurs qui me dévisagent me fige sur place et je retrouve mes chaînes dans la foulée. Tu vois, c’est tout ce que j’ai plus envie de ressentir, tu débarques dans ma vie et tu changes tout, tu me changes moi, tu fous le bordel et le pire dans tout ça.. C’est que je ne peux rien y faire. « Retient moi. » Ils tapent dans mon crâne tes putains de mots, ils m’empêchent d’avancer, de te laisser, de ma lasser et me ramènent toujours à toi. Toi. Toi. Et encore Toi.

Maintenant je suis là, j’ai plus envie de te laisser gagner. Te montrer à quelle point ton emprise me ronge, à quel point elle pèse lourd sur moi même si ma présence ici me trahit. J’entre à l’intérieur, j’ai peur de respirer, j’ai peur de sentir l’odeur de ta nuit passée dans d’autres bras, près d’autres formes que les miennes. Et je haïs cette pensée qui mûrie dans un coin de ma tête, je la haïs de toutes mes forces. Je retire pas ma veste, de toute façon je reste pas. Je reste jamais, je fais comme toi. Je tourne la tête vers ton canapé, là aussi il reste des traces de souvenirs trop vite gâchés. Je la tourne un peu plus quand ta voix brise le silence, restant toujours dos à toi comme un moyen de me protéger. Le menton au dessus de mon épaule, les yeux qui ne quittent pas le canapé vide. - Tu veux quoi Basile ? Que je lâche avec un poids sur la poitrine. Qu’est ce que tu me veux ? J’ai tout fait, tout ce que tu voulais, je t’ai même laissé tranquille cette fois. - T’as oublié quoi ? Qu’on en finisse.. La fin de ma phrase se fait dans un murmure, des mots que je regrette déjà, des mots que je ne pense même pas une seconde. Tout sauf la fin, dit moi juste que c’est pas encore fini. Je me retourne enfin vers toi, croisant les bras sur ma poitrine pour faire croire à un semblant d’assurance. La vérité, c’est que je ne suis sûre de rien quand je suis en face de toi, même pas de moi.

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BUT WOULD YOU DO THAT FOR ME ?

BASINA.

Tu avance et tu restes plantée là, dos à moi. Je les vois Dina, tes yeux qui glissent sur le canapé imprégné de nos souvenirs, qui scrutent la pièce comme on dévisage un souvenir trop douloureux, de ceux qui font se resserrer le cœur et et couper la respiration tant ça fait mal d'être au même endroit avec la même personne, mais que ça n'y ressemble pourtant plus. Et c'est le mien qui se serre face à toi, à ton regard qui fuit le mien, qui l'évite de toutes ses forces. De quoi t'as peur ? Tu ne me déteste pas, pas encore sinon tu serais pas là. Alors, ne fais pas semblant, ne fait pas comme si ça ne comptait déjà plus.

Il a du te falloir une bonne dose de courage pour enfin te décider à te retourner, à m'affronter. J'espère que c'est désagréable, que ton palpitant martèle contre ta poitrine, j'espère que tu déteste ça autant que je te déteste pour la photo, pour l'hôtel, pour la ceinture autour de mes poignets, pour Elliot.. Autant que je me déteste de ne pas réussir à te détester suffisamment. Parce que ça l'est pas pour que j'arrête de répondre à tes messages accusateurs, ça l'est pas pour m'empêcher de te faire venir ici. Je ferme les yeux, fort, trop fort dans l'espoir qu'en les ouvrant à nouveau vous ayez disparu, toi et les souvenirs. Mais nan, vous êtes encore là. Vous êtes toujours là. Ta voix brise le silence, elle réclame. Tais toi. C'est encore plus dur quand tu parles, quand tes jolies lèvres articulent des mots que je n'écoute qu'a moitié et cette fausse nonchalance qui s'y accroche. Sauf que la fin de ta phrase, je l'ai entendu. Qu'on en finisse ? C'est ce que tu veux, que je te force à me haïr pleinement, sans plus aucun désir, sans plus aucun espoir de quelque chose de meilleur. Alors, j'abandonne la porte. Mon dos s'en arrache doucement, mes sourcils se froncent et je cherche ton regard qui fuit encore. Un pas, deux pas et puis je t'atteins. Je t'atteins toujours. - Qu'est ce que t'as dis ? Toi, tu baisses les yeux et moi je me rapproche acore. Je t’oppresse, je t'étouffe de ma présence trop près de la tienne. Réponds.

@az'.

❝ I would die for you, but would you do that for me ?. ❞
BASILE & DINA.

Face à toi. Je te dévisage un peu plus et t’as l’air bien. T’as l’air putain de bien toi, hier soir aussi t’avais l’air bien. En fait, je suis la seule à souffrir de cette histoire. Je suis la poupée avec laquelle tu t’amuses, que tu fais se sentir importante parmi toute ta collection mais jamais bien longtemps. Jamais trop longtemps. La dose parfaite pour réussir à m’endoctriner de ta personne. Je pensais qu’on vivait notre histoire à deux, qu’on rêvait à deux sans dire un mot, je suis seule à la vivre cette histoire. Seule à la subir. T’aimes ça me voir me battre avec moi-même, lutter contre mes propres instincts, contre des envies que je ne supporte plus. Ça te plaît de me voir perdre le contrôle, de me faire tourner la tête, de mettre à mort tout ce que je suis jusqu’à ce qu’il ne reste que Toi à la fin.

En une minime poignée de temps, je me retrouve face à Toi, j’ai envie de reculer, de m’enfuir mais la lâcheté ça n’a jamais été mon truc. Alors je reste, quitte à en crever encore, quitte à faire saigner mon cœur. Je reste. Je relève les yeux vers les tiens, ils sont trop près et je sais que là, comme ça, ils sont pas foutus de te mentir. Ils brillent de douleur, toi tu me brises un peu plus. T’as besoin de ça pour t’attacher, moi j’ai besoin de ça pour rester.- Qu’on en finisse. J’articule chacun de mes mots, les décortiquant un par un les lèvres plissés parce qu’ils m’ont écorchés la bouche un par un. Et je me rapproche de toi, le visage fermé, mon corps heurtant le tient comme pour te défier et ma tête se lève comme pour t’affronter. - C’est ce que tu voulais de toute façon, non ? Après l’hôtel, après Ibiza, après Elliot, c’est ce que t’as toujours voulu. En finir avec moi. À la première porte de sortie, tu t’échappes, tu pars en me laissant en miettes avec tes paroles comme seules armes suffisantes.

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BUT WOULD YOU DO THAT FOR ME ?

BASINA.

Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que l'ambiance change quand on est l'un en face de l'autre ? Pourquoi tout s’électrise, tout s'assombrit, pourquoi tout s'efface toujours autour ? Depuis la première fois, un éternel recommencement qui nous tue un peu plus à chaque fois. Ça empire, ça se dégrade et nous on s'accroche aux restes de rien, on s'y agrippe et plus on lutte, plus on sombre. Mais je m'en fous, je veux que tu sombre moi. Je veux que tu plonge dedans, que tu n'ai plus aucune envie d'en sortir. Ou bien si, je veux que tu essayes d'en sortir mais que tu y retombe. A chaque fois. Que tu retombe pour moi, avec moi.

Et là, tu tente de le faire. Tu t'obstine à accrocher tes ongles aux parois pour te hisser hors du trou obscure et sans fond. Tu accroche mon regard et le tien brille encore un peu plus fort à chaque fois que je plonge dedans. J'y retrouve des traces de moi, partout. Et tu le répète, impérieuse que tu es. Tu ne laisse rien transparaître de ta peur, du feu qui danse au fond de ton âme, qui danse pour moi. Sois pas si cavalière Dina, ça me tombe encore plus envie de te faire tomber. - Ferme la. Je t'abandonne pour m'adosser contre le plan de travail et extirper une cigarette du paquet qui y trône. - Tu faisais aussi ta pétasse avant de te faire sauter par Elliot ? Je la porte à mes lèvres et l'allume de mon Zippo. - J'suis sûr qu'il a aimé ça. Je recrache la fumée et mon dégoût de toi. - Pourquoi t'es venu si tu veux en finir Dina ?

@az'.

❝ I would die for you, but would you do that for me ?. ❞
BASILE & DINA.

Les muscles atrophiés, l’âme en peine toujours en quête d’un peu de toi, le cerveau qui se débranche et qui s’emmêle de souvenirs trop profonds pour s’effacer, le cœur qui cogne toujours aussi fort dans le thorax, la gorge toujours aussi nouée et les yeux débordant encore d’un peu d’espoir. Tu vois ce contre quoi je lutte ? Tout mon être est contre moi et ma toute petite raison, ma toute petite conscience qui me murmure de rester forte. Qui me balance en boucle que je ne suis pas comme ça, que je ne suis pas ça et que je ne rêve pas d’amour quand je suis loin de toi. Que je ne rêve pas de toi. Elle me parle, elle me dit que je suis encore Dina, la même Dina qui n’a jamais prit goût aux sentiments, elle me le répète en espérant qu’elle aussi, ça finisse par être vrai à force. Elle me le répète pour qu’elle aussi, elle puisse s’en convaincre. Alors si même ma conscience en doute, comment veux-tu que je gagne ? Que je vive.

La bouche entrouverte, les sourcils froncés alors que tu me laisses plantée là pour retrouver sûrement un peu d’oxygène, parce que je sais qu’au fond, toi aussi t’étouffes de notre promiscuité. Je lâche un semblant de rire neveux, ironique quand tu parles à nouveau. De toute façon c’est toujours pareil, tu sais parler que pour cracher ton venin. Je m’appuie contre le dos du canapé, te regardant avec ton air suffisant alors que je sais que t’es en train de mentir toi aussi. Que tu fais semblant, tu fais comme si ça ne te touché pas, mais la vérité c’est que tu brûles tout autant que moi. - Demande lui. Un sourire mesquin étire mes lèvres, je penche la tête sur le côté alors que mes doigts attrapent l’une de mes mèches de cheveux pour l’enrouler autour. S’amuser avec telle une gamine insolente. - En tout cas moi j’ai aimé ça. Le regard tourné vers ma mèche blonde, tout est prétexte à esquiver ton regard. Ouais, c’était bon, juste bon. - T’en avais envie non ? Que je vienne. Moi aussi, terriblement, c’est pour ça que je suis là. - Si c’est pas le cas je m’en vais, tu me dira ce que t’as oublié par message et je te le ramènerais si je l’ai encore. C’est tout ce que tu sais faire Toi, m’envoyer des messages assassins à la place de tes longs silences, Je me redresse, me préparant à l’idée que tu puisses m’ouvrir la porte et me laisser partir. Je te facilite la tâche aujourd’hui, t’as plus besoin d’excuses pour t’enfuir. Je pars de moi-même.

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(Invité)

BUT WOULD YOU DO THAT FOR ME ?

BASINA.

Putain, mais t'es qui ? T'es qui pour foutre aisément le bordel dans ma ma tête, mes convictions, dans ma vie ? T'es qui pour poser ta marque, la graver sur chaque centimètre de ma peau empoisonnée de toi ? J'ai pas envie de te laisser faire ça, de te laisser me rendre différent, de me couper le souffle à chaque fois que je pose les yeux sur toi, sur toi et tes secrets, toi et ton orgueil démesuré.

J'ai pas besoin de lui demander l'effet que tu lui as fait, je le connais que trop bien. J'ai pas besoin d'imaginer, d'entendre ses mots qui siffleront à quel point t'es belle, à quel point t'es bonne, à quel point tu excelle dans cet art sournois, le tien, inégalable. Mes sourcils se froncent un peu plus et mes traits se durcissent encore quand tu souffle que tu as aimé ça. Tu continues d'ouvrir la bouche pour en sortir des conneries que je n'écoute déjà plus. Je ne vois que tes manières de pimbêche, ta mèche blonde qui s'enroule innocemment autour de ton doigt et ta phrase.. Qui résonne inlassablement. J'écrase ma clope encore entière dans le cendrier, je me redresse doucement, sûrement trop. Je veux te donner le temps de mesurer le lourd poids de tes inepties, de tes délires absurdes, de ta manie de toujours chercher la douleur, la rage, la peine, tout ce qui te maintient en vie et qui vient à chaque fois chasser le peu de lumière qui existe en toi. Tu finis ta tirade et c'est tant mieux. Je veux plus t'entendre. - T'as aimé ça, hein.. ? J'approche encore, effaçant la distance qui te maintenait jusque là en sécurité. Tu ne l'es plus. Mes yeux glissent sur toi avec dégoût et je peine à retenir l'envie irrésistible de te cracher dessus. Je suis lucide, conscient de nos failles. Tu baises avec d'autres et j'en fais de même. On continuera à le faire encore et encore, par besoin plus que par envie, parce qu'on n'est bons qu'à ça, parce qu'on ne peut rien donner d'autre. Tu portes encore ta veste, tu crois encore que tu vas pouvoir partir. T'es trop naïve Dina. Mes doigts viennent caresser sa gorge, courir dessus et finalement l'encercle doucement, maîtrisant la pression, ni trop douce, ni trop forte.- C'est plus facile n'est-ce pas ? Pourquoi t'es toujours aussi belle même quand je te déteste de toutes mes forces ? - C'est plus facile de te laisser toucher par des types dont tu te fous.. Mes doigts se resserrent, je me plaque contre toi pour pouvoir trouver ton oreille et laisser mes mots s'infiltrer dans chaque recoin de ton âme déchirée - Mais de moi,tu t'en fous pas.. Tombe, maintenant. Lâche prise, t'es déjà foutue.

@az'.

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BASILE & DINA.

Je me suis perdue en te trouvant. Tu parviens à tirer les ficelles de mes humeurs au fil de ton grès et je deviens ton putain de jouet. Je me meurs de ce déséquilibre de sentiments trop douloureux, un véritable supplice dans lequel j’y trouve pourtant mon compte. C’est ça non ? Sinon pourquoi je reste ? Je cherche en vain de trouver une raison, n’importe laquelle qui ne me fera pas avouer que je suis dingue de toi Basile. Qui ne me fera pas voir ce que je ne veux pas, ce que je ne suis pas prête à affronter.

J’ai aimé ça ouais, j’ai pris mon pieds même si tu veux tout savoir. Il a posé ses lèvres un peu partout sur mon corps, des fois aux mêmes endroits que toi. Il m’a touché, les mêmes parties du corps que tes mains un soir, ont caressés. Il m’a embrassé aussi, tu sais sur mes lèvres, celles que t’as quelques fois avaler. Mais tu sais quoi, ça avait jamais le même effet. J’en tremblais pas autant et j’ai même pratiquement oublié. Parce que c’était pas tes mains, pas ta bouche, pas ton corps, pas tes yeux. C’était rien, c’était tout sauf Toi. Alors ça en valait pas le coup, j’ai voulu me prouver que nous deux, ça ne voulait rien dire, me dire que tu baisais juste bien. Juste un bon coup que je pourrais retrouver ailleurs. Je me suis lamentablement trompée avec ton pote, je sais maintenant que tu n’es pas juste un bon coup. Tu n’es pas qu’une attirance qu’on peut imiter, pas qu’une partie de plaisir dont on se fout le lendemain matin. Non, toi tu restes encrée dans ma mémoire, mon corps ne se souvient que de toi toujours. Tu reviens vers moi, mes yeux se lèvent par la terreur de retrouver la proximité dangereuse. Et le pire c’est quand tu parles, déversant une pluie de vérité qui me font déchanter. Je déglutis, la respiration lourde et ta main qui emprisonne mon cou. Je ferme les yeux, mes sourcils se froncent à peine, une grimace de souffrance. Les mots piquent, font l’effet d’un crève cœur. Ma main se pose sur ton poignet quand tes doigts se referment un peu plus, que ta respiration réchauffe mes tympans. - Qu’est ce que t’en sais..? Que je murmure doucement, immobile et les yeux qui s’ouvrent doucement. - Qui te dis que c’est pas de toi dont je me fous ? La voix qui s’éclaircit un peu plus, balayant la peur qui s’en emparait. Pourquoi t’es si sûr de toi Basile ? Pourquoi t’as pas tort quand tu me dis tout ça ?

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BUT WOULD YOU DO THAT FOR ME ?

BASINA.

Je suis pas bon pour toi Dina, je suis bon pour personne. Je ne t'apporterai jamais ce que tu rêve d'avoir, ce dont t'as besoin. Je ne ferai que te tirer vers le bas, encore et toujours en t'entraînant avec moi dans les bas-fonds de l'enfer. J'suis un mec cool seulement avec mes potes, avec les nanas qui ne passent pas dans mon lit. Mais dès qu'il s'agit de sentiments, de relations, d'espoir, d'engagement, y''a plus personne, je suis déjà parti. Mais, regarde toi. Tous les hommes rêveraient de pouvoir te donner tout ça, tout ce dont moi, je suis incapable. Alors fonce, bouge d'ici, sors, cours. Loin de moi.

Mais tu restes. Tu restes et tu compte pas partir, t'as les deux pieds bien ancrés dans le sol. T'es solide, indestructible. T'es prête à affronter tous les démons, même le pire. T'es prête à tout subir quitte à y laisser ce qu'il reste de toi pour rester là, avec moi. T'es folle, complètement tarée. Tu le regrettera bientôt si tu ne le regrette pas déjà. Mes doigts se desserrent, lassés de ce petit jeu interminable, de ton regard qui ment plus fort que les idiotes que tu articules. - Parce que j'suis comme toi.. Je me les tape à la chaîne, je prends mon pied sur le moment.. D'un signe de tête je désigne le canapé où elle a choisit de poser ses jolies fesses. - Juste là par exemple.. Un sourire vient accentuer la sournoiserie avant que de nouveau, je ne m'attache à ses iris brillantes. - Mais après ça me fait rien. Rien. Nada. Que dalle. Pas la moindre envie de remettre le couvert dans la foulée, pas de message le lendemain, pas de réponse à leurs appels suppliants. Rien que le dégoût, la lassitude de cette éternelle routine pourtant nécessaire pour que je garde l'équilibre, pour que je puisse me tenir droit entre les étoiles et le vide, sans tomber d'un côté ni de l'autre. Mais toi, nous c'est différent. Et tu le sais. Tu le sens. Mes mains viennent encercler ton visage abîmée par trop d’excès, mes doigts font pression à l'arrière de ton crâne. - Tu m'rends fous Dina..

@az'.

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