What’s up, Doc?
Carter E. Marriott-W. & Oliver Matthiew Davis

Étouffant un léger soupir de soulagement qu'elle cesse un peu de douter, je referme plutôt mes bras autour de ma cousine lorsqu’elle se blottit un peu plus.

- Je suis là, lui assurais-je.

Je me sens mal pour elle et j’aimerais pouvoir lui retirer ses doutes et ses craintes, comme on souffle sur un dandelion. Mais c’est bien plus compliqué que ça et pour l’instant tout ce que je peux faire, c’est développer autant de douceur que j’en suis capable à son égard et la câliner pour l’apaiser. Et comme je n’aime pas les ambiances lourdes et ultra sérieuses, je tente une fois de plus de m’en sortir disant des conneries, mais sa réponse me tire un sourire sincère.

- Je vais me souvenir de ça, fis-je en riant doucement. Que t’as dit que tu préférait me voir avec Jax qu’avec un autre.

D’accord, c’est pas exactement ce qu’elle a dit, mais pour le coup, je mets le blâme sur l’ouie sélective. …et sur une incurable manie de ma part d’enquiquiner gentillement ma cousine adorée. C’est un peu pourquoi je la taquine aussi en demandant si ce n’est pas le rêve de toutes les filles à un moment de leur vie d’être une princesse. Ça me vaut cependant un regard noir de la blonde. Elle m’en veut pas à ce point, mais j’entre dans son jeu et fais une tête piteuse en réponse à sa question. Cependant, ce qui suit fait facilement craquer le tout et je la regarde fixement un moment, les yeux ronds avant d’éclater de rire.

- Mais où tu vas les piger tes mecs! M’exclamais-je. Rends-toi compte, on va à la même école, on y a rencontré tous les deux certains de nos copains, mais tu te trouves de la royauté au travers de tout le monde alors que je me promène en skateboard et en bus!

Avant qu'on s'écrit, non, je suis pas matérialiste du genre : je me fous du porte-feuille de mon copain ou de celui du mari de ma cousine. Mais je dois reconnaître que, oui, ça m’amuse ce clash entre les milieu, même si je comprends aussi parfaitement que je suis peut-être mieux avec des hommes plus …communs, si je peux dire comme ça : j’ai moins de soucis à savoir si je dois me conduire de telle où telle façon, si ça ou ça c’est permis ou pas. Je sais que ça deviendrait une corvée et, honnêtement, je suis pas certain que mon couple y survivrait.

- Outre l’acceptation de la famille, t’as beaucoup de soucis par rapport à “être une Marriott” justement? La questionnais-je plus sérieusement.

Je préfère savoir, si je peux lui être d’une aide quelconque, même si, de ce côté, je sais qu’elle a quelques amis qui sont plus dans ce genre de milieu alors niveau conseils, ils seront peut-être mieux, mais je suis incapable de pas être un teddy bear pour elle. Je veux juste la voir heureuse. Et pour le moment, ça semble être le cas avec Dimitri. Ça m’empêche pas de lui rappeler que je suis là, si elle a besoin d’extériorisé ses problèmes.

- Tu pourras pas faire autrement qu’être tendue et c’est normal, mais …oui, je vais dire la même chose : tu es quelqu’un de bien. J’ai peut-être une opinion biaisée parce que je t’adore, mais, sincèrement, tu crois que tu serais la femme de ma vie si tu n’étais pas ne serait-ce qu’une once d’extraordinaire? Tu me dis toujours que je dois me trouver quelqu’un de bien pour partagé ma vie : je t’aurais pas fait une place aussi grande si tu n’étais pas au moins “bien”, fis-je avec un sourire, allant saisir son poignet gauche doucement pour lui montrer notre tatouage commun.

T’es fantastique Carter, faut juste que tu le réalises, parce que, moi, j’y crois.

HJ:

Elle se blottissait un peu plus contre son cousin, elle ne voulait que rien ne change entre eux malgré cette annonce. Il était un homme tellement important pour elle, elle avait juste besoin de lui dans sa vie, il était un peu sa dose de bonne humeur, de bonheur alors ouais, elle ne pouvait pas le perdre. Puis il parlait d’un truc qu’elle ne voudrait jamais voir, ça serait tellement étrange et bizarre de voir son cousin en couple avec son demi-frère. Non, mais vraiment. Elle préférait le voir avec Jax qu’avec Cosimo et elle était en train de lui dire, elle finit par gonfler les joues face à ce qu’il avait cru entendre, elle n’avait jamais dit un truc pareil et elle savait parfaitement, qu’il le faisait exprès. « Ouais, on va dire que j’ai dis ça, mais c’est pas totalement vrai. » Elle lui tira la langue comme une gamine – elle était une gamine dans le fond. Carter ne savait vraiment comment ils en étaient arrivés à là, arrivés à parler d’être une princesse ou de le devenir, mais elle avait été presque de l’être dans le fond. Si Roman avait posé son genou à terre, si cette relation avait été idéale et avait résister à tout ce qui avait pu se passer, peut-être quelle aurait eu ce rôle et franchement, elle n’aurait sûrement pas réussi à gérer tout ça. La blonde n’aurait pas supporter de voir sa vie privée être livrer à tout le monde, qu’on suive tout ses gestes car elle aurait dû dire adieu à sa liberté et ce n’était pas possible, c’était impossible pour elle de dire adieu à ça. Carter frappa son épaule en l’entendant lui dire un truc pareil, c’était la vérité pourtant. « Non, mais je crois que je suis abandonné aux Eliots tu vois ? Bien que je déteste cette maison et pourtant… Et franchement, je le fais pas exprès ! Puis je suis comme toi, je me promènes pas en voiture de luxe ou ce genre de chose. » Elle passait sa main sur son visage doucement, elle était plutôt simple comme femme enfin c’était ce qu’elle pensait dans le fond. Elle ne s’attendait pas à ce qu’on lui offre tout un tas de trucs, elle stoppait même les élans de son mari parce que c’était trop parfois. Comme cette suite, c’était beaucoup trop juste pour eux deux, mais il était comme ça. La blonde s’était faite à l’idée et elle l’acceptait comme ça. Et Dimitri avait compris qu’elle n’avait pas besoin qu’il lui offre tout et n’importe quoi. « Non, pas vraiment… Enfin en temps normal, mais bon je sais parfaitement que les gens de l’hôtel feront en sorte de bien se faire voir parce que je suis la femme de leur patron. Après j’agis comme avant, ça change rien. Je le stoppe dans ses élans de vouloir m’acheter des trucs et ça marche bien comme ça. C’est juste que je suis dans un monde que je connais pas, j’suis pas comme eux. » Elle haussa les épaules ne sachant pas si c’était compréhensible ou non. Mais ouais, elle n’avait pas de soucis par rapport à son nouveau nom de famille, elle restait elle-même, elle agissait comme avant et c’était très bien comme ça. « T’es… adorable, mais tu sais aussi que j’ai vraiment du mal à avoir confiance en moi, d’avoir confiance malgré tout ce qu’on peut me dire. Je me verrais toujours comme quelqu’un d’horrible. » Haussant juste les épaules, elle repensait à différents actes qu’elle avait pu faire et qui faisait qu’en sorte de prouver ses dires.

Spoiler:

Bien qu’elle détestait cette maison plus que tout au monde, elle finissait toujours avec des mecs qui sont dans cette maison, elle ne comprenait pas ce qu’il se passait, mais c’était le cas. Enfin si ça se finissait avec Dimitri, chose qu’elle ne voulait pas, réellement, elle ne pouvait pas finir avec un autre Eliot puisqu’elle n’en savait plus dans sa vie. Heureusement d’ailleurs, ça serait tellement un casse-tête pour elle. Enfin ce n’était pas le sujet de discussion actuellement, elle était en couple avec Dimitri et heureuse, même si ça pouvait être quelque fois compliqué entre eux. « Peut-être… J’en sais rien, avec Dimitri c’était surtout l’envie de l’avoir que pour moi, de ne pas le partager avec une autre. Mais il est vraiment pas mal, faut l’avouer. Et je ne veux absolument pas ton avis sur mon homme, ça serait tellement bizarre de savoir que tu le trouves à ton goût. » Elle grimaçait en imaginant un truc pareil, putain ça serait vraiment trop bizarre donc ouais elle préférait ne pas savoir un truc pareil. Puis elle parlait de son couple, de Dimitri et de ses ardeurs, ce mec était totalement fou à vouloir lui offrir tout et n’importe quoi. Elle méritait tellement pas tout ça, elle le savait et elle n’arrêtait pas de lui dire, mais il ne voulait rien comprendre. « Je pense qu’on s’en sort pas trop mal même si c’est pas parfait, ça roule et c’est le plus important. » Ouais, à ses yeux c’était le plus important tant qu’elle était avec Dimitri, c’était parfait pour elle. Elle restait contre son cousin, elle était bien actuellement et franchement, elle ne voulait plus bouger. Elle était heureuse de l’avoir dans sa vie et deux fois plus heureuse de savoir que rien ne changerait entre eux malgré ce qu’elle avait pu apprendre sur sa famille biologique. « Mais il y a tellement de choses qui montrent que je suis loin d’être quelqu’un de bien… » Ouais, elle en avait tellement qu’elle ne se mentait, elle était horrible, elle était une horrible personne.

« J’espère pour toi, parce que t’as beau être mon cousin, je mords, je te préviens. » Elle le pointa de son doigt avec un sourire amusé ses lèvres. Elle savait très bien que son cousin n’était pas comme ça et qu’il avait déjà son homme dans sa vie alors pas de problème à se faire sur ça. Elle avait totalement confiance en lui, il était comme son frère et chacun voulait le bonheur de l’autre. Carter était réellement prête à tout pour faire un truc pareil et elle ne doutait pas une seule seconde que ce soit pareil de la part du jeune Lowell. La blonde finissait par rire doucement en bougeant la tête de haut en bas, ils venaient de parler de couple ou du moins du couple de la jeune femme. Ce n’était pas simple tous les jours, mais elle essayait comme elle pouvait de se battre sans cesse pour que cela marche, que les différents entre eux ne soient pas assez fortes pour les éloigner. Elle était réellement amoureuse de lui et ne voyait plus sa vie sans lui. « C’est vrai et de toute manière, les couples parfaits sont ennuyants. » Carter détestait tellement l’ennuie, elle n’était pas en train de dire qu’elle faisait les choses exprès pour que cela parte en bordel dans son couple, elle avait juste pas conscience que c’était des conneries. Elle s’en rendait compte beaucoup trop tard, enfin rien était simple avec elle. Elle le savait, c’était toujours trop compliqué comme dans sa tête. Dans les bras de son cousin, elle était bien et elle ne pensait à rien. Il faisait en sorte de la rassurer sur elle-même, sur ce qu’elle était et qui elle était. Mais elle était têtue et avait la tête plus que dure donc ce n’était pas simple pour elle de changer d’avis surtout quand le sujet principal c’était elle. La blonde se voyait comme une personne horrible, même s’il y avait pire qu’elle – mais il y avait aussi mieux qu’elle, autant l’avouer tout de suite. Elle l’écoutait parler sans rien dire, elle ne pouvait rien dire de toute manière parce qu’il finirait par la couper. Carter avait ses yeux sur lui, elle avait presque les larmes aux yeux en l’entendant lui dire tout ça. Son cousin était vraiment quelqu’un de bien, quelqu’un… de parfait et elle avait une chance incroyable de l’avoir dans sa vie. « Presque tout le monde le voit comme un défaut. Je suis tellement indomptable que j’en deviens chiante. » Elle rit un peu pour détendre l’atmosphère avant de reprendre. « Si seulement j’arrivais à me voir comme toi, tu me vois ça changerais tout. Et j’vais essayer d’y croire jusqu’à temps que je le rencontre, il n’y qu’après que j’aurais ma réponse sur ce qu’il pense de moi. » Nouveau petit sourire montrant qu’elle était sincère face à ce qu’elle venait de lui dire, elle allait essayer, mais elle ne promettait rien du tout.

Normalement Oliver était là pour quelque chose de vraiment très important, parce qu’elle avait beaucoup de choses à lui dire et pourtant ils arrivaient à rire, à parler d’autres choses et juste de prendre les choses un peu plus légèrement. Elle en avait besoin, elle avait eu tellement peur de la réaction de son cousin, de celui qui était comme son frère, clairement elle ne voulait pas le perdre, elle avait besoin de lui. « Ca serait tellement bizarre ! » La blonde laissait un rire sortir de sa bouche ne sachant pas s’il avait réellement vie d’imaginer un truc pareil, c’était un peu horrible dans le fond et elle finit par grimacer tout en secouant la tête de gauche à droite. Beurk, il ne fallait mieux pas penser à ce genre de truc. Puis ils parlaient de son couple, il lui avait demandé comment elle se sentait d’être la femme de Dimitri, ben c’était un peu bizarre dans le fond, mais elle aimait bien ça. Enfin elle ne changerait clairement pas à sa place, elle ne voulait pas voir Dimitri marié avec une autre femme, ça lui ferait tellement de mal dans le fond. Donc bon, elle était prête à garder sa place. « Je crois que moi j’ai besoin d’un peu d’embrouille par moment. Quand c’est tout plat, tout.. fade. C’est ennuyant et puis la routine je déteste ça. Mais bon ça reste quand même super bizarre d’aimer se prendre la tête avec son copain. » Elle haussait les épaules, peut-être parce qu’elle n’avait connu que ça dans le fond. Elle ne savait pas trop, en tout cas parfois ça faisait du bien même si c’était stupide par moment, même si ça faisait mal, il en fallait. C’est comme les surprises, préparer un voyage ou n’importe quoi. Ca faisait toujours plaisir dans un couple, le romantisme tout ça, tout ça. C’est vrai que Carter n’était pas comme toutes les femmes, elle était un peu ailleurs, le romantisme elle aimait bien à petite dose, elle pouvait être un peu comme les autres. Enfin elle restait quand même trop compliquée, c’était juste un mystère son mariage enfin qu’il tienne autant de temps. Qu’est-ce qu’elle aimerait avoir la même vision qu’Oliver sur sa propre personne. Il est vrai qu’il n’y avait pas meilleur ennemi que soi-même, elle le savait parfaitement, mais avec tout ce qu’elle avait pu faire dans sa vie, elle avait du mal à croire qu’elle était une personne bien, une bonne personne pour les autres. « C’est simple tu es parfait dans tout ce que tu fais, t’es un homme incroyable et toujours à l’écoute, toujours à voir le positif des autres. Puis tu fais des super câlins, c’est pas le cas de tout le monde ! » Nouveau rire avant de reprendre son sérieux. « Pour le coup, ça me remonte pas le moral, mais ça me donne juste de la force de le rencontrer et de voir comment ça se passera. » Ouais, il était sa force pour le coup, elle pouvait toujours compter sur lui pour l’aider à surmonter toutes ses épreuves.