Tu l'écoutes, tu te sens con, tu as attendu tout ce temps pour ça. Tu te sens vraiment con maintenant. Donc elle est vraiment sérieuse et tu ne sais pas quoi répondre d'autre, tu ne sais même pas si c'est vrai ou faux, tu ne sais tout simplement quoi faire. Elle est totalement perdue, elle est totalement à l'ouest et toi tu es tout aussi paumé qu'elle. Tu passes ta main sur ton visage, tête du baisée légèrement, tu pinces tes lèvres légèrement. De faux espoir ? Parce que j'ai aucune chance c'est ça ? Direct et franc. Et bon okay, tout le monde vient t'entendre ton coeur se briser lentement, de façon délicate et violente. Tu es complètement retourné, tu t'attends tout sauf à ça en fait. Tu réfléchis, tu n'as plus faim, tu veux juste savoir ce qu'elle veut faire, ce qu'elle pense faire surtout, son avenir. Parce que toi, à l'heure actuelle, tu ne veux qu'elle. Qu'elle et elle seule. Tu ne sais même pas si elle est amoureuse de toi, si elle ressent quelque chose pour toi ou même pire, si elle ne resent rien du tout. Tu vas pour ouvrir la bouche mais aucun son ne sortit de ta bouche, tu soupires légèrement. Je suis désolé de te mettre dans ce genre de situation... parce que c'est vrai, tu es horrible avec elle, et c'est pas la contraire non...

Cette soirée au restaurant était en train de partir en vrille. Jamais je n'aurais dû accepter. J'avais pensé - naïvement - que l'on mettrait nos problème de côté. Peut-être qu'on allait réussir à s'entendre le temps d'une soirée et... faire comme si tout allait bien. Je crois qu'en ce moment, plus que tout, j'avais besoin de me sentir bien, comme si tout cet amour que je pouvais ressentir pouvait ne pas être négatif. Apparemment, c'était plus compliqué que ça. « De faux espoir ? Parce que j'ai aucune chance c'est ça ? » Mon regard se brisa. Peut-être que je n'avais pas utilisé les bons mots. En tout cas, Noah était en train de se décomposer en face de moi. Est-ce qu'il avait aucune chance ? Non. Il avait toujours ces chances et peut-être que j'allais finir ma vie avec lui. Mais ce que je savais surtout, c'est que j'étais complètement à la ramasse. Pour le moment, je ne voulais pas entendre parler d'amour, je voulais simplement me ressourcer. « Je suis désolé de te mettre dans ce genre de situation... » Je haussais les épaules. « C'est moi qui suis en train de te faire du mal » Je pinçais mes lèvres en le regardant toujours. Comment je pouvais réparer ça ? Aucune idée. « Ce n'est pas que tu n'as aucune chance, c'est juste que pour le moment... Je n'ai pas envie de me mettre en couple et je ne veux pas que tu m'attendes parce que je ne sais pas combien de temps ça va durer... » Je voulais simplement être honnête avec lui.

Tu la regardes, elle vient de te détruire en deux phrases. Oui elle te fait mal mais tu assumes entièrement, oui elle te détruit, mais tu continues de marcher. Parce que tu es comme ça, tu ne peux pas t’empêcher. Tu ne peux qu’être détruit par la femme que tu aimes et personne d’autre. C’est ce qui est train d’arriver. Tu soupires et tu l’écoutes. Parce que tu avais appris avec elle que les problèmes ne se réglaient pas en couchant avec la personne mais en parlant. Tu baisses la tête doucement. Au moins c’est clair. Je vais te laisser du temps alors.. Un peu de temps, enfin du temps.. Sache que je vais survivre Ana Parce que personne ne te détruit, enfin presque, ce n’est qu’une question de temps avant que tout se termine, tout se détruise. Tout ce que tu avais espéré, entrepris ou même envie allait se détruire devant toi. Comme la tour qui s’effondre quand il n’y a plus de fondation. Elle était une femme parfaite à tes côtés, et seule, elle rayonnait encore plus. Les plats arrivent, une chose est sure, tu n’as plus faim mais tu vas faire l’effort de manger, t’es obligé. Même si tes pensées sont ailleurs et en pleine réflexion à ce moment précis.

Je crois que je n'avais pas pu être plus clair. Noah était fixé désormais et le repas que nous nous apprêtions à partager tournait au fiasco. Je pensais que tout cela allait arriver bien plus tard dans la soirée, mais non. Je me sentais terriblement mal désormais et je restais là, en face de lui, sans bouger plus. On ne se remettra pas ensemble. Du moins, pas maintenant. Peut-être plus tard, je ne sais pas. Je ne pouvais pas prédire l'avenir à ce propos. « Je vais te laisser du temps alors.. Un peu de temps, enfin du temps.. Sache que je vais survivre Ana » Mon visage se tord en une grimace triste. Bien sûr qu'il allait survivre. Il n'avait pas besoin de faire tourner la discussion au mélodrame. Nous étions jeunes et Noah particulièrement séduisant, il allait trouver une autre femme très rapidement. Cela allait me briser le cœur, n'allez pas croire le contraire. Mais, j'voulais pas qu'il reste là à m'attendre alors que je serais déjà ailleurs. Les plats arrivent et... comment vous dire... Je n'avais plus envie de manger. « Tu veux que je partes ? » lui demandais-je alors. Après ce que j'avais dit. Je pourrais comprendre qu'il veuille écourter la soirée.

Tu regardes la jeune femme, c'est le bordel dans ce putain de monde de merde. Tu ne sais même pas si c'est normal d'avoir envie de tout défoncer ou si c'est juste l'envie de tout détruire qui te rend aussi triste. En fait tu aurais pu tout détruire à cet instant mais tu te retiens parce que c'est Ana. Elle a toujours eu ce don de te calmer et de faire de toi l'homme calme et absolument parfait. Mais ces mots te détruisent, ils te font mal et tu soupire. Cela te brise le coeur, tu l'as même entendu se détruire, putain de merde. T'es énervé, tu vois les plats arrivés, tu soupires légèrement. Elle te pose la question, tu la regardes puis tu baisses les yeux. Tu décides de te lever finalement. Fais ce que tu veux, mais moi j'y vais. Tu décides de déposer de l'argent, bien plus que celui du repas finalement et tu prends ta veste. C'était totalement idiot, et tellement déprimant ce truc sérieusement. Tu décides de prendre ton téléphone, appelant Alberto pour qu'il puisse ramener Anastasia chez elle, parce que c'était mieux que de prendre un taxi débile ou autre, donc tu avais confiance bien plus en lui qu'en personne d'autre. Et ainsi tu sortis du restaurant pour t'en aller, sans un regard.

Fin du rp