ouais bon si, tu commences un peu à fatiguer. ton corps et ton esprit sont eux fatigués depuis longtemps - comme si on l’avait pas remarqué - mais toi là ouais, tu rejoindrais bien ton lit pour une loooongue sieste. t’es juste pas prête à l’admettre parce que t’es.. Holly quoi. chiante, relou, on a peut-être un peu envie de te foutre une baffe mais tu restes adorable. et le plus drôle c’est surtout que quand t’es dans un sale état comme ça, tes réactions peuvent être trèès distinctes. cette nuit tu t’es métamorphosée en gosse de six piges écoute, tu l’as pas choisi. enfin si, mais tes airs innocents trahissent les soupçons on va dire. un diablotin sur pattes pour pas changer. « AH OUAIS CE SONT DES MENACES QUE TU ME FAIS LÀ ? » tu ripostes lorsqu’elle se met à gueule à son tour, fronçant les sourcils. ah ouais, on peut jouer à celle qui gueulera le plus fort si elle le veut hein, toi ça te dérange pas. « SI JE TE FAIS CHIER POURQUOI T’VAS PAS L’ÉPOUSER TON PÉNIS DE MERDE ? » bon, ok, Ziggy est ta femme depuis dix minutes et elle songe déjà au divorce. faut se remettre en question là ça va plus hein. t’es ici pour une relation durable alors on reprend ses esprits, merci. tu deviens soudainement silencieuse et tu croises les bras en prenant une mise boudeuse. ta femme est allée trop loin dans ses propos et là t’es blessée. non mais sérieux l’amour de ta vie qui te déballe qu’elle préférerait s’unir à un pénis, c’est vexant quoi. c’est pas ce qu’elle a dit mais c’est ce que t’as compris, c’est ce qui importe. puis balec, elle a pas à te menacer comme ça. « ok. » tu lui réponds par ton vieux ok, juste pour lui faire comprendre que t’acceptes de rentrer. tu t’avoues vaincue. t’aimes ta femme et tu veux pas la froisser, si c’est pas une belle preuve d’amour ça. « tu m’souleees Ziggy. » non, t’as pas envie de rentrer. tu veux attendre l’aube - même si t’as aucune notion du temps - et ne jamais en finir avec cette nuit de folie. ta distortion de la réalité te plait là, pour une fois t’es satisfaite et tu veux pas gâcher ce moment. mais bon, ainsi va la vie. « bon. porte-moi jusqu’à l’hôtel alors. » que tu exiges en tendant tes deux bras à la brune, comme un ordre. si elle a cru que tes deux petites jambes toutes frêles allaient faire le chemin jusqu’à l’hôtel, elle peut se fourrer le doigt dans l’nez.

bordel, je rêvais de.. l’étouffer dans des coussins. meurtre passionnel. avec un peu de chance je passerais quelques années en prison avant de sortir pour bonne conduite et je pourrais me rouler dans sa fortune. ouais, ça, c’était définitivement un bon plan si elle continuait à se comporter comme une pain in the ass. parce que c’était exactement ce qu’elle était là et j’en pouvais juste plus. « OUAIS EXACTEMENT » des menaces parce qu’elle ne cessait pas de hurler. ce qui était risible était qu’elle continuait en plus comme si ce n’était pas le sujet de notre hypothétique divorce. n’empêche qu’on aurait fait le mariage/divorce le plus rapide de tous les temps, qu’on serait probablement entrées dans le livre des records et que ça aurait limite pu être une fierté en fait. « MAIS TU COMPRENDS RIEN EN PLUS. » putain mais elle était tellement fatiguante par moment. j’pense sincèrement qu’on devrait lui interdire de boire de l’alcool parce qu’elle devenait encore plus bête que ses pieds -et même si l’expression était con en elle même des pieds c’était dépourvu d’intelligence- donc bref, elle était pas belle à voir là. « j’crois pas que ça soit moi qui t’ai saoulé en premier lieu. » aha, pour la blague c’était cadeau. non mais est-ce qu’elle se rendait compte au moins qu’elle était sûrement encore plus saoulante que moi ? et j’poussais un putain de soupir parce que c’était pas possible de gaver les gens à ce point en si peu de temps. la vie à deux allait être magnifique si on allait dans ce sens. alors quand elle tendait ses bras vers moi, j’levais les yeux au ciel. dans quel monde elle croyait que j’allais pouvoir la porter ? elle était plus grande que moi déjà, c’était pas la tâche la plus facile au monde. pourtant, je capitulais me tournant pour qu’elle grimpe plutôt sur mon dos et tant pis si je marchais comme une mamie pour les douze prochains jours. « j’te jure holly, t’es la nana la plus exaspérante que je connaisse. » mais elle était aussi celle qui me faisait mourir de rire la plupart du temps alors ouais, dans le fond, c’était comme ça que je l’aimais. « vas y, grimpe cendrillon, je te ramène dans ton donjon. » putain, qu’est-ce que je ferais pas des fois. fallait au moins qu’elle le reconnaisse.

votre séjour à vegas ne fait que commencer et votre première nuit passée dans cette ville affriolante est déjà bien trop longue, il s’est passé tellement de choses en une heure que là, tu t’essouffles un peu. enfin surtout ta femme mais sûrement pas pour les mêmes raisons. on va dire que t’as été bien casse-couille jusqu’ici et franchement, ce serait dommage de s’en arrêter là. finir là-dessus ce serait beaucoup trop bidon, alors certes t’es relou mais tu comptes pas te stopper. mais les menaces fusent, gros drama. t’as franchi les bornes des limites et ta femme te le fais comprendre, alors tu te calmes, plus ou moins. bon, au moins Ziggy sait dans quoi elle s’est engagée t’as envie de dire donc c’est gagnant-gagnant non ? puis là c’est bon, tu acceptes de rentrer donc de dormir et de demain revenir à la normale - même si vu tout ce que tu as ingurgité il te faudra bien deux jours et encore, c’est pas fini. un mariage, un gosse, une future vie de famille.. l’addition est pas mal on va dire. « moi exaspérante ? arrêteee, tu vas m’faire rougir. » ouah, c’est une vraie preuve d’amour ça. malgré tout, Ziggy accepte de te prendre sur son dos. t’es plus que flattée. alors tu tentes dans un premier temps de sprinter pour grimper sur elle mais vous vous ramassez à moitié, alors tu recommences pour venir tant bien que mal te hisser sur le dos de ta femme. ouais elle finira avec une belle scoliose mais toi au moins t’es au calme pendant les 10 minutes qui vont suivre jusqu’à ce qu’elle cède sous le poids de ton gros cul. tu t’agrippes oklm comme une moule à son rocher puis en route mauvaise troupe quoi. « t’es quand même le uber le plus nul que j’ai jamais pris. 1 étoile sur tripadvisor. » et encore, ce n’est qu’un avant-goût d’une soirée passée avec Zilly.

fin