des vacances, enfin. tu ressentais sérieusement le besoin de t’éclipser ces derniers temps. n’importe où, pourvu que tu t’en ailles. le spring break approche, certes, mais c’est trop long deux mois pour que tu puisses tenir davantage. alors tu t’offres un week-end à Las Vegas, tout naturellement accompagnée de ton essentiel Ziggy - oui, dit comme ça on dirait que c’est un gel douche mais non, il s’agit bel et bien de ta moitié que t’emmènes avec toi. Las Vegas, une bien belle ville qui vaut le détour et même si t’as que de vagues souvenirs de tes années d’escales cette ville affriolante t’aura laissé de beaux souvenirs. un peu de décadence te fera le plus grand bien, ce que tu te sens coincée dans cet amas de prestige. t’aimes bien être bateau, prendre le large quand ça te chante mais depuis que tu t’es posée à Harvard tu bouges plus et ça te rend folle à force. alors s’envoler pour le paradis de la night c’est un peu l’évasion. immédiatement, t’as rempli ta valise comme il se doit prête à faire la fête avec Zig. en trois nuits tu comptes bien raviver la flamme de tes manipulations en tout genre qui se fait bien trop rare ces deux dernières années et cette fois-ci en plus accompagnée de ta partenaire en crime. bien arrivées en fin de journée, à peine une suite prise dans un hôtel au cœur de la ville vous vous étiez préparées pour cette escapade nocturne qui promettait bien des choses. ce qui devait arriver arriva, une fois dans une immense boîte de nuit assez chic vous vous étiez prêtées aux fausses identités et conneries en tout genre. le problème dans ces soirées avec service compris c’est qu’on a tendance a picolé de trop et merde.. on peut dire que vous avez fini la soirée dans un sale état. et ça c’était avant de vous retrouver à tituber sur la grande avenue en souriant bêtement aux voitures qui passent, car en plus tes talons te font un mal de chien. même si t’es bien pompette tu peux pas t’empêche d’exploser de rire en te foutant de la gueule de tout les coincés présents à cette soirée et d’à quel point vous vous étiez payées leur gueule. « non puis surtout l’autre con avec ses moonboots.. SOOOO 2006 » que tu gueules une énième fois dans la rue comme si de rien n’était. t’imites la gueule qu’avait le connard en question avant d’exploser de rire de nouveau. cette soirée était mémorable et tu comptes bien la prolonger pour la transformer en quelque chose qui rentrera dans l’histoire. non mais attends, Zilly à Vegas c’est pas rien tout de même. « en vrai t’es trop la femme de ma vie Ziggy, c’est fou.. » le ton ironique, le regard charmeur, tant d’exagération en cette phrase que ton amie doit s’douter que tu vas lui demander un truc. bah ouais attends, tu vas pas la complimenter gratuitement sans raison derrière non plus « c’est pour cela.. que tu vas me porter mes chaussures. ». tu les enlèves finalement alors avant de lui tendre, comme si c’était un ordre. allez hop, service Atkinson en action svp. tu te retrouve pieds nus sur le béton mais qu’est-ce que t’en as à foutre, tu veux juste pas avoir à te les trimballer maintenant. « ALLEZ STEUUUUP ZIGGY ! » ouais, tu gueules de plus bel et c’est clair que vous ne passez plus inaperçues à présent. tu lances un regard de chien battu à Ziggy, t’insistes clairement mais là Holly Blackburn a la flemme et son assistante se doit de lui porter ses petites affaires. non en vrai tu fais trop la gow mais t’es une grosse victime avec la brune qui se laisse pas faire. ouais, il vous arrive d’organiser des bagarres dans votre chambre comme si vous étiez des catcheuses pro et généralement.. c’est l’énergumène qui gagne. ah non mais t’assumes complètement, t’façon c’est juste que tu veux pas la blesser hein, on va dire ça. puis là, tandis que tu continues de supplier ton amie comme une con ton regard se dirige vers une chapelle posée là, comme ça, comme si de rien n’était. puis là, encore une fois, l’idée du siècle te vient. tu peux pas t’empêcher de réagir en faisant les gros yeux, la bouche grande ouverte « oh putain c’est le destin Zig. » et t’observes la bâtisse de haut en bas, comme si vous étiez tombées sur l’une des 7 merveilles du monde. dans le fond, tu crois bien. c’est ici que le monde souhaite que vous vous rendiez. une telle proposition ne se refuse pas. « tu peux pas dire non là. » t’éclates de rire toujours aussi bouche-bée, à ton regard on croirait vraiment une con qui croit être tombée sur un truc de ouf alors que bah.. non. mais t’as une idée derrière la tête et t’espères que ton amie l’a bien compris et que surtout, elle approuvera. y’a pas meilleure façon de finir la nuit en beauté.

vegas baaaaaby. bon déjà, on pouvait commencer avec le topo de base : ce qui s'passe à vegas, reste à vegas. jusque là, tout semblait normal. non mais en vrai, j'avais réellement besoin de ce week end en fait et le passer en compagnie d'holly aka ma perfection ? quoi demander de mieux ? donc ouais, j'étais comblée et je comptais vraiment sur ces deux jours et trois nuits pour me ressourcer totalement. alors à peine arrivées, il était certain qu'on allait pas lézarder dans la chambre d'hôtel. on avait des tonnes de chose à faire comme se bourrer la gueule et profiter de nos soirées par exemple. alors ouais, on se lançait dans l'arène et forcément deux filles -plus que canons- dans ce genre de ville, ça attisait les regards. c'était typiquement le moment pour s'inventer une vie, s'appeler kimberley et avoir une vie de palace dans l'upper east side. ouais, c'était drôle, ça faisait baver les mecs alors que dans le fond, ils n'avaient strictement aucune chance de finir avec l'une d'entre nous. clairement, on valait mieux que ça. et bref, c'était le moment de s'en aller, holly était pire qu'emméchés -j'pensais même pas qu'un si petit corps pouvait ingurgiter autant d'alcool- et moi ? moi j'étais juste joyeuse. disons que j'avais été beaucoup plus soft sur la boisson parce que je comptais pas me taper une migraine tout le week end ni même un trou noir. "de toute façon, y avait un sacré level de paysan ici" et quand j'disais paysan, j'parlais pas de gens pauvres parce que moi même j'entrais dans cette catégorie mais plutôt de pauvre types adeptes de la lourdeur. m'enfin, ça avait quand même était une bonne soirée soirée et c'était sûrement ça le plus important. et comme à chaque fois, holly était dans l'excès m'arrachant un sourire. "j'ai toujours été la femme de ta vie" c'était pas nouveau. tout le monde était déjà au courant en fait, c'était bien loin d'être un secret d'état. sauf que par contre j'étais pas sa boniche et qu'elle pouvait bien se démerder avec ses chaussures que je les porterais pas. elle avait voulu opter pour des talons, chacun sa merde j'avais envie de dire. "NOOOOOOON LAISSE MOI" wsh, j'étais pas une de ses larbines. chaque fois elle me faisait le coup en fait. et god, j'avais l'impression que l'hôtel était à des milliers de kilomètre. j'avais pourtant pas eu l'impression de marcher autant pour finir ici c'était dingue. et la blonde à côté, elle était encore accaparée par autre chose. un autel j'dirais. non, en fait j'crois que c'était le genre d'endroit où on pouvait se marier avec un elvis. c'était mythique quand même ce genre d'endroit. "attends attends.. TU VEUX TE MARIER ?" ah. ah ouais c'était soudain. genre là, comme ça ? non mais si moi j'étais maîtresse de mes actions j'étais pas sûre que ça soit son cas à elle en fait. il était là le problème. "genre on rentre et on se marie, à la vie à la mort, nos destins seront liés ?"

dès votre première rencontre, dès que ton regard s’est posé sur le sien t’as su. t’as su que c’était la femme de ta vie, Ziggy. mais de là à vous marier un jour, c’est clair que tu l’avais pas vu venir. la vie est pleine de surprise, n’est-ce pas ? en tout cas tu ne regrettes en rien jusqu’ici de cette idée d’évade. en effet, t’en avais grandement besoin et tu le sens, ouais tu le sens en toi que ça te fait du bien. tu te relâches complètement, tu laisses exploser la Holly que t’es dans la vraie vie et pas celle qui a la tête plongée dans les bouquins, ça faisait longtemps tiens. tu comptes profiter de chaque seconde passée ici, même si t’es que de passage histoire de rester fidèle à tes habitudes. même pour deux nuits il est pas question que tu ne laisses pas ta trace par ici. ne serait-ce qu’une emprunte ou bien ton ADN. Blackburn est là pour faire bouger les choses voyons. puis de toute façon fallait bien donner une leçon à ces paysans, comme l’a si bien souligné Ziggy. tu ne peux qu’acquiescer. ah ouais on parle d’une ville de riches fous du casino mais c’est décevant tant les gens sont chiants ici. les mythes ne portent pas leur nom pour rien, que du fake. du jamais-vu. « t’es chiaaaante ! » que tu couines en serrant tes bras, poussant ton caca nerveux comme une gosse de six piges. tu digères mal son refus suite à ta requête parce que bon, c’est un peu un privilège de porter les pompes d’une star. tu la comprends pas. elle se croit peut-être trop bien pour toi, ce qui est complètement faux. bref, maintenant que vous aviez fait bouger les choses tu veux pas t’arrêter, tu restes sur ta faim et vous partez en quête de nouvelles épopées même si vous êtes sur le chemin du retour. ou.. peut-être pas. t’en sais rien en fait, t’as dû faire le chemin une fois et même si il y a que de la lumière autour de vous t’es pas fichue d’y voir clair. possible que tu aies trop bu, en effet. whatever, t’es pas ici pour jouer les saintes. en parlant de sainte, on en revient à ta découverte d’une chapelle des plus swag digne des grands films américains. en vrai c’est pas du tout fou, c’est à deux doigts de se casser la gueule à joncher le trottoir comme ça, mais toi tu y vois tout autre chose. t’attends pas une seconde de plus pour le faire comprendre à miss brunette, et Ziggy l’a compris en un seul regard. elle comprend que là, clairement, tu veux t’unir officiellement avec sa sale gueule. « me dis pas que t’y pensais pas. » t’es plus qu’excitée à l’idée de le faire ici et maintenant, dans l’établissement le plus crados de la région. le mariage rêvé, en effet. « putain mais ouais, se marier bordel ! on fonde notre famille et tout, le rêve quoi. » un sourire de con aux lèvres tu prends ton amie par le bras pour la tirer dans cette chapelle où c’est allumé, parfait vous n’aurez pas à attendre. se marier à 4 heures du mat’, vous êtes dans un rêve éveillé très certainement. tu ne passeras pas à côté d’une telle opportunité, ah ça non. t’es déterminée. « PRÊTRE S’IL VOUS PLAIT ! JE SOUHAITE M’UNIR AVEC ZIGGY KATWOUNDZON POUR LA VIE ! » Holly c’est vraiment la meuf sans-gêne qui gueule en débarquant comme si de rien n’était, comme si tout le monde connaissait son nom. non, c’est clair que personne ne le connaît mais en tout cas ton visage t’espères qu’il est familier à tous en revanche. t’es pas n’importe qui non plus. se marier loin de tout, loin des autres, loin de toi pauvre merde c’est tout ce dont tu pouvais rêver. dans le trou du cul de Vegas, ça claque hein ? le pépère au fond de la salle sur l’estrade te semble pas net du tout, oh bordel ça va être priceless. « on peut plus reculer à présent. j’espère que ta gueule te convient car notre mariage commence dès maintenant. » que t’annonces solennellement à Ziggy sans même la regarder, en claquant des doigts comme si la situation devenait soudainement sérieuse. name a better duo, i’ll wait.

wow. elle était pire que perchée pour me proposer un truc comme ça en fait. non mais parce que là, elle parlait d’un mariage. un vrai mariage alors qu’on sortait d’un bar pourri et qu’elle avait bu plus d’alcool que ce que son corps pouvait contenir. j’me demandais même par quel miracle est-ce qu’elle pouvait encore tenir sur ses pieds et non gerber comme une malpropre sur les pavés de la rue. parce que clairement, c’était physiquement impossible de résister après ce qu’elle avait pu s’enfiler. quoi que c’était d’holly dont on parlait. j’crois que personne au monde ne serait réellement capable de dire comment est-ce qu’elle fonctionnait. elle était juste bizarre la plupart du temps, avec une triple personnalité si bien que j’avais jamais l’impression d’être avec la même personne. et je crois que dans le fond, c’était exactement pour ça que je l’aimais. parce qu’elle était elle et qu’il était impossible de trouver la même ailleurs. c’était aussi pour ça que je supportais ses phrases de princesse où elle me prenait pour son majordome en m’ordonnant de porter ses affaires. aujourd’hui c’était ses chaussures, la dernière fois sa boîte de tampon -parce qu’il était totalement logique pour holly de se balader avec une boîte de tampax en main-. quand j’disais qu’il était impossible de la comprendre par moment, je rigolais pas. et maintenant, c’était le mariage. un mariage face à elvis qui sous ses allures de blagues serait pourtant terriblement vrai et ferait de nous des.. épouses ? j’trouve que dans un sens, ça serait étrange. et puis dans la finalité, qu’est-ce que ça pouvait me foutre ? je préférais épouser holly que le premier blaireau croisant ma route. ouais, clairement, j’étais gagnante au change. « seulement si notre gamin aura quatre pattes et qu’on peut le pucer » autrement dit, un chien. non mais parce que la mariage, c’était déjà de la folie, hors de question d’adopter qui que ce soit. ou de tomber enceinte parce qu’on aurait choisit d’acheter des spermatozoïdes. clairement pas. fallait peut être pas pousser la connerie trop loin non plus. puis j’crois que dans le fond, j’pouvais dire ce que je voulais qu’elle en avait rien à taper holly. elle écoutait que dalle et préférait me tirer dans la chapelle en hurlant à tue tête -sait-on jamais qu’ils soient sourds ici. j’étais officiellement renommée katwoundzon -ce qui la foutait mal pour une future mariée de pas être foutu de dire mon nom- mais j’crois qu’avec elle, je devais juste arrêter de chipoter sur ce genre de détail. elle avait déjà passé les six premiers mois de notre amitié à m’appeler billy à chaque fois qu’elle était bourrée, j’devrais déjà m’estimer heureuse qu’elle ait finalement adopté ziggy. « j’crois que tu devrais plus te soucier de ta gueule que de la mienne » t’es tellement bourrée que ton rouge à lèvre a dérapé sur ton menton, ton mascara a tellement coulé que j’pourrais fortement penser que tu viens de la famille des pandas et si j’avais un déo à porté de main je t’aurais probablement aspergée juste pour respirer un air convenable. alors ouais, je crois qu’on ne pouvait pas dire grand chose sur ma gueule quand on avait celle d’holly en face. « j’suis prête à épouser la holly casse burne. » wow, ça respirait l’amour tout ça. et dans la finalité, on avait juste besoin de remplir quelques papiers -que j’remplissais pour la blonde aussi puisque tenir un stylo semblait hors de sa porté- et on avait le droit à tout un discours pourri av ant de finir par le « je vous déclare femme et… femme ». ah. donc on venait de faire ça ?

oh putain ça y est, vous y êtes. la cérémonie de votre mariage va débuter, sapées longues robes blanches - enfin seulement toi parce que t’a décrété que Ziggy serait le zgeg, Ziggy le zgeg ça sonne bien quoi. toi t’es ravissante, à couper le souffle, Lagerfeld te redoute et t’es prête à révolutionner le monde de ton swag incontestable. puis l’autre con qui te traite de moche, je vous le dis moi c’est de l’amour vache. « oh mais moi daaaaarling, je suis toujours ravissante. » tu étales une nouvelle fois ton rouge à lèvres avec ton gros doigt comme si t’en avais pas déjà partout, juste pour faire ta gow quoi. « oh putain meuf j’suis grave stressée là. on va faire le grand saut quoiii ! » que tu déblaies sur un ton insupportable, tout en prenant une expression stressée-excitée.. on sait pas vraiment, faut avouer que tu ressembles plus à grand-chose là. balec. « j’te préviens tout de suite.. les musiciens ont pas pu le faire, ils ont eu graaave le trac. ouais je sais ça craint mais ça va le faire. t’inquiète. » tu lances à Ziggy un regard rassurant comme si la misère venait de s’abattre sur cet heureux événement. oh bordel tu sens que si tu continues plus longtemps Katwoundzon va demander le divorce bien avant que vous ne soyez mariées. « JE LE VEUUUUX ! » tu gueules comme une con en virevoltant dans tout les sens, attendant que le pépère imitation Presley réagisse. tu t’en branles de tout, tu nages dans le bonheur là et rien ne t’atteint plus. le mariage eut lieu, en quelques coups de stylo les papiers devinrent une oeuvre d’art. ouais clairement ton écriture est illisible mais le prêtre a pas vraiment l’air dans un bien meilleur état que toi. folle nuit en effet. « je vous déclare femme et femme » le baratin international, il gueule sa merde avant que tu déposes un baiser sur les lèvres à Ziggy, finalement mariées. une musique flippante résonne, tandis qu’au doigt c’est une bague visiblement plastique qui vous lie par cette soirée qui a beaucoup trop dégénéré. miracle de la vie, maybe. quand tout sera un minimum clair dans ta tête tu te jures d’en acheter une autre, parce que bon. par respect quoi. puis là, dans ton incompréhensible naturel tu te mets à chialer comme une madeleine. chialer de joie bien sûr, et tu peux pas t’empêcher de serrer très fort ta nouvelle et première femme dans tes bras. tu renifles plus fort qu’une euh..  qu’est-ce qui renifle fort ? une otarie. ouais, c’est ça, une otarie. tu renifles plus fort qu’une otarie. bref, tu continues à faire ta chieuse. ah mais la nuit va être longue hein, c’pas fini. tu finis par te calmer, par pitié. « quand tu me parlais d’un gamin.. de NOTRE gamin.. » que tu renifles toujours, un sourire émerveillé au bout des lèvres. ce doit être ton centième en l’espace d’une journée tant ta créativité débordante a répondu présente de situation en situation. « voilà tout.. c’est un rêve de gosse et tout et.. j’aimerais faire un remake dans ma famille dans les sims. » tu t’exprimes à toute vitesse comme si ta requête avait quelque chose d’exceptionnel alors que non, tu veux juste un gosse toi. un casse burne miniature, ouais. « voilà, j’l’ai fais. j’l’ai dis. j’pose ça là, t’en fais ce que tu veux. on le castre si tu le souhaites le gosse du moment qu’on a notre bébé à nous. ça impliquera des responsabilités, la vie de parents mais écoute. je me sens prête. » tu comptes t’engager dans bien des choses ce soir, décidément.

je savais même pas pourquoi je me lançais dans un truc pareil en fait. le pire ? holly n’avait même pas eu besoin d’insister. c’était pas non plus comme si elle m’avait prise par les sentiments. elle ne m’avait pas non plus foutu un couteau sous la gorge pour que j’accepte de passer la porte de cette chapelle. et fallait souligner que si la blonde était considérablement bourrée et donc pas spécialement maîtresse de ses actions moi, j’étais quand même assez lucide. donc je venais d’épouser d’holly comme ça. tranquille. j’pourrais même pas dire que l’alcool m’avait fait faire des conneries puisqu’en soit, madame vodka n’était pas du tout en train d’influencer mes actions. oh putain, il me tardait de voir la tronche d’holly une fois redescendue. là, ça risquait d’être drôle. peut être qu’en soit j’avais juste fait ça pour lui montrer à quel point elle pouvait complètement déjantée quand elle dépassait les deux verres à une soirée. dans tous les cas, j’avais dit oui, elle avait dit oui ce qui voulait aussi dire qu’on ne pouvait pas revenir en arrière dans tout ça. on était juste.. mariés. j’étais mariée avec ma pote, comme ça, tranquille. putain, les gars allaient faire une drôle de tronche quand on reviendrait de vegas avec nos bagues à deux dollars trouvés dans les machines à boule pour les gosses. c’était clairement pas la beauté. et moi j’avais pas de fric pour lui offrir un solitaire à moins qu’il soit en toc donc jusqu’à preuve du contraire, elle allait devoir s’en contenter. quoi qu’avec le fric qu’elle pouvait avoir j’comptais sur elle pour s’acheter un bijou qui à lui tout seul vaudrait certainement le prix de mon appartement. bref, c’était pas l’essentiel. on était mariés et on venait de signer les papiers l’air de rien. sauf que j’comptais pas renoncer au atkinson. c’était moi, mon patrimoine, alors la seule concession que je voulais bien faire était d’y ajouter son nom. et elle allait faire pareil tiens. parce qu’en tant que femme, on allait tout partager -même son fric-. et.. « attends, tu pleures ? » non mais parce que ouais, elle était en train de chialer. j’crois même que j’avais jamais vu autant de larme dans les yeux de quelqu’un en fait. j’savais pas si elle était putain d’émotive ou si c’était une actrice hors pair mais dans tous les cas, c’était.. drôle -et un peu cute- de la voir dans un état pareil. sauf que là, moi, j’étais en train de me décomposer à la seconde même où elle parlait de gamin. pitié que ça soit pas un vrai. pitié, pitié. là ça allait trop loin. c’était un mariage d’amitié. pas le genre où on allait avoir des enfants, se présenter mutuellement à nos familles toussa. oh putain, mes parents. ils allaient me décapiter, me faire tout un sermon vis à vis de sullivan et.. ok, j’étais dans la merde. j’aurais peut-être dû y réfléchir avant en fait parce que là, j’allais juste perdre la vie à la seconde même où j’aurais ma mère au téléphone -et oui, c’était possible de mourir via réseau interposé, fallait pas sous estimer le pouvoir de ma daronne-. et putain, j’éclatais de rire à la conclusions parce que c’était juste à mourir de rire. ok donc si j’comprenais bien, elle parlait plutôt d’un chien qu’autre chose ce qui dans le fond me rassurait totalement. et pour la peine je ne pouvais rien faire d’autre qu’accepter. « par contre, je veux absolument que ça soit un cochon. enfin t’sais les chiens qui sont tout fripé de la tête et qui passent leurs vies à ronfler. c’est trop cool ça. on pourra l’appeler.. zilly. un mélange de nous deux, j’adore. » pourquoi j’étais aussi surexcitée par cette éventualité ? j’en savais rien mais c’était le cas. j’étais grave chaude là en fait. « mais va falloir qu’on vive ensemble meuf. on peut pas avoir un enfant et faire une garde partagée alors qu’on vient juste de se marier. » ouais, ça c’était hors de question. du coup, quitte à se responsabiliser, on allait devoir cohabiter -mais avoir des chambres séparés, non négociable-. « ohlalala, tu imagines la tête de tout le monde quand on va balancer ça ? »

vous alliez passer dans les journaux, voire même à la télévision, c’est certain. deux stars se marient à vegas à l’abri des regards, si c’est pas beau ça. l’imitation Presley vous aura uni, à la vie à la mort et vos bagues en plastique symbolisent ce jour inoubliable. ah non mais là c’est clair que t’es irresponsable de tout ce que ton corps fait, tout ce que ton esprit décide et quand convergent tout ces amas d’émotions super-puissants, forcément, ça explose. pour certains c’est l’essence, pour d’autres c’est l’alcool écoutez. « non non t’inquiète, j’pleure pas. j’suis juste un peu.. émue t’vois. » avant de te remettre à pleurer sans couiner cette fois-ci. même toi tu commences à en avoir de toi. tant mieux. maintenant que vous êtes mariées, hors de question que vous vous contentiez que de ça. un gosse, c’est l’absolu. l’insensé, l’impossible. c’est pour ça que t’en veux un, histoire de bien faire chier sûrement. ce qui te fait marrer c’est que Ziggy semble avoir compris que tu voulais un vrai gosse, genre go l’adoption on va se prendre un gamin humain, bipède, qui hurle et qui a des droits civils. LOOOOL, non non non Holly + gosse = meurtre c’est un calcul simple et explicite. « frippé du crâne, frippé d’la couille je m’en fous. JE-VEUX-UN-PUTAIN-DE-GOSSE. » que tu cries en faisant coucou au Elvis une dernière fois tout en quittant la chapelle tandis que Ziggy te sort sa science. maintenant, ce qu’il vous faut c’est cette hybride chien-cochon dont te cause ta femme. ah ouais parce que maintenant c’est plus Ziggy, ta pote, ton amie, la brunette c’est TA FEMME. c’est vrai que ça sonne mieux. « zi quoi ? AH ZILLY, PARDON J’AVAIS CRU ZIZIII » bon franchement c’est honteux de faire la narration à ce moment précis, ton humour pesant - presque plus pesant que ton haleine - trahis le sérieux dont t’essayais pendant 30 seconde de faire preuve. tu te tapes une barre solo, même plus consciente que t’es vraiment bas dans ton estime à ce moment précis. « ok un kids, un appart.. magne-toi l’fion si tu veux qu’on planifie notre futur ! » tu la prends par le bras le temps d’atteindre la sortie alors que tu faisais que vous ralentir depuis le début avec ton humour de beauf. c’est bien beau d’avoir des projets mais faut que vous l’adoptez votre gosse déjà si vous voulez lui trouver un chez-lui. « on va faire toutes les unes dans le pays, c’est clair. fallait s’y attendre écoute. » ah non mais toi tu le savais que vous alliez exploser de partout à votre retour, atkinson-blackburn ou l’alliance ultime t’as envie de dire. advienne que pourra, vous êtes à présent femme et femme et vous enculez les rageux bien profond. « boooooon. une putain d’animalerie c’est trouvable dans cette ville de mes deux hein ? » que tu te mets à rechigner soudainement. oh la casse-couille, tu serais consciente tu penses que tu te serais déjà baffée depuis looooongtemps. « non sérieux je suis pas un GPSeuhh ! bip, bop, bop. » t’imites le robot et sacrebleu cette imitation est si ressemblante ! un cyborg est parmi nous, j’vous l’dis. comme un réflexe tu cherches sur toi ton téléphone, avant de te souvenir que tu l’a laissé à la chambre. bordeeel. tu regardes d’un air inquiet ta femme, à elle d’agir. Ziggy attaque, c’est ça la vie de famille.

non mais parce qu’en gros, on allait rentrer de vegas et balancer à nos proches que sur un coup de tête, en passant devant une chapelle -complètement délabrée- on avait choisit de se marier. et qu’on l’était. est-ce que j’allais avoir une belle alliance moi aussi d’ailleurs ? ou est-ce que j’allais rester avec cet anneau en plastique que je risquais de perdre -ou de casser- en un temps record ? non mais parce qu’holly, ça pouvait être une folle furieuse quand elle s’y mettait et loin de moi l’envie de me faire arracher la tête pour haute trahison. parce que je savais qu’elle jugerait ça comme une haute trahison si je me baladais sans une foutu bague à mon annulaire gauche et croyez le ou non mais je me considérais bien trop jeune pour mourir. j’voulais survivre moi, c’était compréhensible non ? ce serait du gâchis de se faire assassiner par sa propre femme et même si l’idée de faire la une des journaux pouvait être tentante, je crois que là, je préférais largement passer mon tour. « ouais, tu chiales quoi. » fallait pas me prendre pour une idiote, j’avais les même excuses bidons quand mes yeux étaient inondés. la poussière dans l’oeil, la fatigue, blablabla. on apprenait pas à un vieux singe à faire la grimace, clairement. « ouais mais fripé de la couille j’suis pas sûre que ça soit cool. déjà parce que par logique, ça voudrait dire que la deuxième est lisse et ça, ce serait bizarre. probablement qu’il aurait une maladie du coup. » et pitié que personne n’écoute nos conversations parce que concrètement, on avait plus l’air complètement attardées qu’autre chose. ce ne serait même pas étonnant de voir des gars en blouse blanche débarquer pour nous forcer à entrer dans des camisoles à ce point-là. quoi que je comptais sur holly pour leur mettre des coups de talons si jamais ça venait à se produire. « tu viens de salir notre nom de ship avec un pénis. à ta place, je serais pas super fière. » je secouais la tête feignant être blessée par la situation parce que concrètement, je trouvais ça aberrant qu’elle puisse nous manquer de respect de la sorte. elle avait intérêt à se ressaisir parce qu’il était hors de question que ma femme aborde une attitude pareil. bref donc sur un coup de tête, on avait passé l’étape du mariage et maintenant, on était réellement en train de discuter d’un appartement qu’on voulait se prendre ainsi que d’un bébé qu’on voulait adopter -même si ce n’était rien d’autre qu’un chien-. « AH MAIS. wait, now ? genre là ? wtf ? meuf on le prendra à boston laisse nous profiter de notre lune de miel. » même si elle consisterait probablement à tenir les cheveux d’holly pendant qu’elle viderait son estomac dans les toilettes. « non non non, là on va rentrer, tu vas manger un tube de dentifrice aussi pour notre bien à toutes les deux et demain, quand on rentrera, on s’occupera de tout le reste. » mais là, on était censés profiter de notre week end -en amoureuse- et j’avais pas envie qu’un chien vienne faire caca sur nos draps.

faites pas les étonnés si je vous sors que Ziggy et Holly sont mariées, c’était plutôt prévisible. j’veux dire tu envoies les deux à las vegas fallait pas s’attendre à moins hein, faut pas déconner non plus. tu pouvais pas espérer meilleur mariage. une cérémonie avec tes meilleures potes en demoiselles d’honneur et avec ta famille dans la foule ? tsss, trop bidon. tu recherches pas une vie simple, tu recherches pas à vivre comme les autres. des expériences humaines, oui beaucoup, mais à ta sauce. vivre avec ton mari, trois gosses avec une belle maison dans la campagne ce serait te rabaisser à ce que tu n’es pas. quiconque. la vie de famille, oui tu comptes l’expérimenter et c’est pour ça que tu planifies ton avenir cette nuit, à vegas, aux côtés de ta nouvelle femme alias Ziggy. débat sur votre futur garnement, attention. « TA GUEULE ZIG TU M’FAIS MAL AUX OREILLEUHH » tu gueules dans tout les sens quand Ziggy continue à déblatérer sa science sur les couilles ou tu sais pas trop quoi, t’as l’esprit complètement ailleurs. non non, bien sûr que t’es concentrée sur votre adoption, t’es quand même une mère sérieuse non mais oh. juste que tu peux dégueuler à tout moment, que t’es plus consciente de rien et que ça.. c’est assez inquiétant quand on te connaît bien. « fais pas l’innocente les pénis c’est toute ta vieee » tu sautilles joyeusement à ta réponse avant de passer à autre chose. ouais là dans ta tête ça va ça vient, ça fuse dans tout les sens et une erreur système est envisageable. t’essaies de rester éveillée - bien que tu sois plus énergique que jamais, tu sens plus tes jambes et ton équilibre est pas rassurant - et concentrée, engagée à subvenir aux besoins de Ziggy. non sérieux, ça te tient à cœur bien que le pourquoi du comment en revanche tu n’y trouves pas de réponse. « bah oui maintenant ! allez Zig, mate si y’a un chenil ou j’sais pas quelle merde dans l’coin. » sur un ton plus sérieux tu regardes autour de toi comme si ça allait apparaître comme par magie sous tes yeux. « je veux le chien maintenaaaaant ! » tu te remets à crier, puis t’es un peu upset sachant que c’est ta femme qui l’a réclamé, ce gosse. cherchez pas, tu ne te comprends pas toi-même. « puis c’est quoi boustone même ? allez viens on va chercher le cleb right now ! » en route mauvaise troupe, la nuit est loin d’être finie. même si ta femme n’est pas du même avis et insiste à te faire rentrer. « ON EST PAS FATIGUÉS !! » le problème en fait c’est que t’es plus sortable là. mais toi tu t’en carres, même si au plus profond de toi tu rêverais de laisser tout tes membres tombé tu veux continuer à vivre comme tu vis, à profiter comme tu profites à cet instant bien que le lendemain tu ne te souviendras plus. la fête est finie mais t’es pas prête à l’admettre, mis à part si Ziggy s’engage à te porter jusqu’à l’hôtel. une chieuse en chair et en os, peut-être bien. malheureusement t'es pas fournie avec une notice.

puis j’avais pas non plus envie de devoir me lever pour le sortir à 6h du matin et en toute objectivité, c’était pas holly qui le ferait. vu la manière dont elle était imbibée, elle allait tomber raide morte sur le matelas et ne revenir à la vie que dans hypothétiquement douze heures. en soit, si je cédais à son caprice c’était moi qui allait prendre tous les inconvénients et non, je refusais totalement en fait. j’étais pas une victime, fallait qu’elle calme ses ardeurs d’alcoolique ou j’allais finir par la baffer juste histoire d’être tranquille un peu -et accessoirement lui remettre les idées en place aussi-. puis god, ce qu’elle pouvait être chiante par moment. là, par exemple, elle se mettait à brailler pour que je la ferme alors qu’en soit, elle était la plus bruyante d’entre nous et qu’elle allait finir par me faire exploser le tympan droit si elle continuait de la sorte. « MAIS TAGGLE TOI AUSSI LA TU FAIS CHIIIIIIIIIIIIIER. » qu’on se le dise, je pouvais hurler tout aussi fort -voir même plus- si elle continuait comme ça. et en soit, j’avais le droit de tenir autant de théorie que je le voulais sur les couilles fripées. en soit, qu’elle ne me cherche pas trop où elle aurait le droit à ce genre d’histoire à peu près tous les soirs. « c’est là que tu fais erreur, si c’était toute ma vie j’aurais sûrement épousé un pénis. » ou quelqu’un y ressemblant. en y pensant d’ailleurs ça devait plutôt être horrible de ressembler à un pénis. je plaignais le mec qui avait le droit à ce genre de moquerie parce que c’était typiquement le genre de chose dont on ne survivait pas. « non. » puis rien que pour rentrer à boston ce serait la galère parce qu’on n’avait absolument pas signalées avoir un chien alors non, ça attendrait le début de semaine qu’elle soit contente ou non. « si tu continues je demande le divorce right now » ouuuh, c’était moche de menacer au tout début d’une relation mais là, elle me brisait tellement les ovaires que j’étais certaine de ne plus pouvoir procréer tant c’était violent. « MOI JE SUIS FATIGUEE. » ce qui était totalement faux en réalité mais là, j’avais besoin qu’elle la ferme -parce que sa voix criarde ça allait deux minutes- et qu’on rentre à l’hôtel histoire de pouvoir retrouver au plus vite une holly.. normal ? bon ok, elle avait jamais été tant normal que ça mais quand elle était sobre, elle était déjà beaucoup plus supportable.