Pendant que tu parles en mode moralisatrice, tes doigts glissent sur ma joue pour venir ensuite s'attarder sur ma mâchoire. Et ouais, ça a le don de quand même m'adoucir et m'apaiser un petit peu. Dans le fond, j'savais que t'avais raison. Un jour, j'vais devoir me poser et réfléchir à tout ça sérieusement. Mettre de l'ordre dans tout ce bordel. Mais j'savais que ce que j'allais y trouver ne me ferait sûrement pas plaisir. Alors j'évitais de chercher pour l'instant, parce que ça me faisait flipper, parce que j'étais pas prêt pour affronter tout ça. Ton pouce épouse ma lèvre inférieure. « Elles savent faire autre chose que cracher des insultes ces lèvres dis-moi? » Et je souris malgré moi. "Ça dépend dans quel contexte." Et tu savais très bien de quoi je parlais. Ok, mon mood s'était pris un gros coup de marteau et était tombé plus bas que terre, mais t'arrivais peu à peu à lui faire regrimper l'échelle.

Un sourire étire enfin tes lèvres et ça me soulage de voir que celui-là est bien sincère et non pas sarcastique ou mauvais. "Ça dépend dans quel contexte." Je ris doucement, sincère moi aussi et contente de voir que ton mood remontait lentement, mais sûrement la pente. « J’ai un petit quelque chose pour toi, comme promis. » Je me penche vers ma table de chevet, ouvre le tiroir et en sort un sachet contenant deux petits cachets. « Bonbon? » Bien sûr, tu sais comme moi que ce ne sont pas des bonbons mais bien cette drogue à laquelle tu es accro. Certes, c’est probablement con de ma part de t’encourager dans ce vice, mais qu’est-ce que j’y peux si j’aime autant que toi l’effet que ça nous fait? J’en sors un des deux que j’avale. Puis, je sors le second et le place entre mes dents, te mettant silencieusement au défi de venir l’y chercher si tu le veux.

Un cadeau? Hm? Je te regarde te pencher vers ta table de chevet et en sortir un petit sachet transparent, le genre de sachet auxquels je deviens habitué. Et un autre sourire étire mes lèvres quand tu me proposes un 'bonbon' de façon si innocente. Tu te mets une petite pilule sur la langue que tu avales rapidement, coinçant la deuxième entre tes dents. Tu crois sérieusement que ça va m'arrêter? Au contraire, tu doublais le vice, et on savait que c'était mon style de vie. Alors je me levais pour être debout, face à toi, te surplombant d'une tête. Je garde mes bras le long de mon corps et me penche quelque peu, ma langue venant se glisser entre tes lèvres pour chopper la pilule.

Bien sûr, je savais que tu ne t’arrêterais pas devant un petit défi comme celui-là, au contraire. Et comme c’était exactement ce que je voulais, je n’allais certainement pas m’en plaindre. Tu te lèves, m’obligeant à reculer d’un pas alors que tu me surplombes désormais. Je souris toujours, la pilule entre mes dents bien blanches et bien droites. Allez bébé.. Tu te penches sans me toucher, seulement ta langue s’introduisant entre mes lèvres pulpeuses pour attraper le cachet s’y trouvant. Joueuse, je le tiens là encore un peu avant de te laisser le choper, en profitant pour plaquer mes lèvres contre les tiennes. Putain, ça faisait un bail qu’on avait pas joué comme ça, ça fait du bien.

Je me penche pour glisser le bout de ma langue entre tes lèvres, sans te toucher. Limite, les mains nouées dans le dos. Parce que ça m’amusait. Parce que je savais que c’était tout le contraire de ce que tu voulais. Tu résistes un peu avant de céder. J’avale rapidement le cachet avant que tu n’emprisonnes mes lèvres des tiennes, geste qui m’arrache un sourire brûlant. Ça faisait qu’une dizaine de jours qu’on s’était pas touchés toi et moi – depuis le nouvel an – mais ça m’avait semblé bien plus long. Je mêlais rapidement ma langue à la tienne pour t’offrir un baiser sulfureux. T’avais quand même un putain de pouvoir sur ce qui se trouvait sous ma ceinture, Serah...

C’est marrant tu sais parce que j’suis à peu près certaine que tout le monde l’autre côté crois qu’on est venu là pour baiser. Or, c’est faux. Si on est venu s’enfermer dans ma chambre, c’est surtout parce qu’il fallait qu’on cause. Malgré tout, je t’ai promis deux choses après cette discussion : un p’tit cadeau sous forme de pilule ainsi que des bisous. Qui serais-je donc pour ne pas tenir ma parole? Alors voilà, la pilule avalée, c’est au tour des bisous et puis merde si ça m’donne envie d’avoir plus, c’est tout de même pas ma faute tu t’es regardé un peu? Mes lèvres dévorent les tiennes sans retenue là, ma langue valsant avec la tienne et mes mains se baladant déjà librement sur ton torse nu, passant de tes pectoraux à tes abdos avant de remonter dans ton dos musclé à souhait. Tu m’avais manqué bébé.

Ouais, personne ne soupçonnait que des gens comme toi et moi puissent simplement discuter. Et à croire qu’en réalité on en était pas capables, puisque tes lèvres avaient rapidement rejoint les miennes pour un baiser empli de passion et d’envie. Tes mains se baladaient sur ma peau, descendant sur mes abdos avant de se poser dans mon dos. La drogue avait le don de décupler mes sens alors tes doigts semblaient me provoquer des petits électrochocs. Moi, je décidais enfin à poser mes mains sur ta taille pour te garder contre moi. « Tu vas me donner envie, Serah... » Et on voudrait pas ça, n’est-ce pas?

Tes mains sur ma taille, je me presse systématiquement encore plus contre toi. J’adore quand tu me domines comme ça de toute ta hauteur et que tu me prends contre toi, tes grandes mains couvrant pratiquement ma taille en entier. « Tu vas me donner envie, Serah... » J’esquisse un sourire contre tes lèvres. « Tu dis ça comme si c’était pas déjà le cas.. » Sur ces mots, je repasse une de mes mains devant, la glissant entre nos deux corps pour venir palper la bosse dans ton pantalon où se trouve ton membre à moitié dormant. Un sourire carnassier étire mes lèvres et je capture ta lippe inférieure entre mes dents.

Je souriais contre tes lèvres à ta réponse. Ouais, j’pouvais pas vraiment mentir sur mon désir puisque mon érection naissante me trahissait. T’façon, ils pensent déjà tous qu’on est en train de baiser non? Quelle différence ça ferait? Ta main s’immisce entre nous pour venir se poser sur mon entrejambe et je tressaille, les yeux à demi-clos. Tu sens comment je suis déjà dur alors que tu m’as absolument rien fait? Tu captures ma lèvre entre tes dents et je viens passer ma langue sur ta lèvre inférieure à mon tour. On avait une soirée à rejoindre qui nous attendait derrière la porte. Mais ils pouvaient bien attendre encore un petit peu non? Hein? Ma main remonte dans ton dos pour dézipper ta robe. « Y’a pas de raison pour que je sois à moitié à oilp et pas toi. » Excuse, pour mon plaisir personnel.