Et voilà un Silas devant la porte de l'ascenseur à l’université, prêt à y pénétrer. Il n’a pas envie d’y entrer à vrai dire, même qu’il en a peur. Étant claustrophobe, il a toujours pris les marches, peu importe le temps que cela lui prends pour se rendre à l’étage désiré. Le problème est qu’aujourd’hui, alors qu’il sortait de la maison des verts, il s’est renversé le pied et désormais il a trop mal pour y mettre beaucoup de pression. Il a bien failli prendre les marches, tout de même, mais lorsqu’il a essayé, les larmes lui sont tout de suite monté aux yeux alors il s’est dit qu’il allait arrêter de faire l’enfant et de prendre cet ascenseur. De toute façon, s’il n’y avait pas beaucoup de personne, tout allait bien aller. Quelques minutes de calvaire, sans plus et tout sera terminé. Alors, il poussa le bouton de la cage métallique et lorsque les portes s’ouvrirent, entra à l’intérieur avec fébrilité. Seul, il était seul ! C’était une merveilleuse nouvelle pour lui, mais lorsque les portes étaient sur le point de se refermer, il entendit une jeune femme demander à ce qu’on retienne l’ascenseur. Alors, il place sa main entre les deux portes coulissantes afin qu’elle ne se ferme pas, se maudissant à l’intérieur d’avoir été sympa, sans savoir qui était cette personne criarde.

@Ziggy Atkinson

c'était dur les ruptures. c'était pire que douloureux. surtout quand il s'agissait d'elle et de sullivan. parce que sullivan était son meilleur ami avant tout et que même ça elle l'avait perdu. alors ouais, elle avait un peu de mal à avancer dans tout ça. c'était trop récent et trop difficile. sûrement qu'il faudrait plus de temps pour qu'elle ait envie de sourire une nouvelle fois. pour l'instant, elle se refermait un peu sur elle même, l'air absent, assez distraite. sûrement que c'était la peine qui la mettait dans cet état là mais elle n'avait pas envie de faire semblant face aux autres alors tant pis, elle resterait comme ça. traînant des pieds dans le couloir, la brune finissait par se rendre compte qu'à ce rythme, elle allait cruellement être en retard et finissait par se taper un sprint dans le hall voyant les portes de l'ascenseur se refermer. "ATTENDEZ" qu'elle criait peut être un peu trop fort voyant alors une main bloquer la porte pour son plus grand soulagement. "merci" qu'elle soufflait s'engouffrant dans la boîte en métal découvrant finalement silas. ah. peut être qu'elle aurait du continuer à traîner des pieds en fait. se mordant la lèvre, elle appuyait sur son étage se calant finalement dans le fond sans un mot. sauf que le coup de la lumière qui grésille, le soubresaut soudain et le silence le plus total par la suite c'était pas ce qui lui fallait à ce moment précis. "fais chier" depuis quand c'était du matériel défectueux ici ?

Ziggy… ou la fille qui s’est foutue en couple le lendemain de leur nuit torride. Pourquoi fallait-il qu’il tombe sur elle aujourd’hui ? Cela aurait pu être n’importe qui d’autre, mais non, la gamine était bien là, seule avec lui et heureusement elle ne lui adressa pas un mot. Une bonne chose en fait, parce qu’il ne sait pas du tout comment il réagirait. Surtout, qu’ils ne se sont pas parlé depuis cette fameuse nuit, mais bon, ce n’est pas comme si Silas n’avait pas tombé de haut, lorsqu’il a su qu’elle était en couple. Il se contenta donc de regarder droit devant lui, l’étage où elle descendait. Ils n’allaient pas rester longtemps ensemble, une bonne nouvelle. Les portes se refermèrent et la machine se mit en marche, mais à peine avait-elle fait un étage que tout dérapa jusqu’à ce que la noirceur se fasse voir et que la lumière de secours, très faible en passant, s’allume. « Oh non ! Oh non ! » Silas ferma les yeux très forts et prit une grande respiration. Il ne devait pas paniquer, tout allait revenir à la normale dans quelques secondes. Mais toujours rien… Il s’avança et commença à peser sur tous les boutons de l’ascenseur, respirant de plus en plus difficilement. Pourquoi a-t-il fallu qu’une panne arrive, la seule fois où il prend ce putain d’ascenseur. Il se laissa glisser le long du mur de métal et plaqua ses mains devant ses yeux. En position petit bonhomme, se balança d'avant et d'arrière. Il se fichait bien que Ziggy le voit dans cet état. Elle a déjà vu pire, selon lui. « Ça va bien aller, ça va bien aller. » répéta-t-il en murmurant.

génial. donc elle allait devoir rester dans cet ascenseur pendant combien de temps ? non mais parce que c'était pas spécialement le truc qui l'enchantait le plus. encore moins quand elle se trouvait en compagnie de silence et qu'il pesait un silence de mort entre eux. alors ouais, fallait croire que sa journée n'allait pas en s'arrangeant et elle poussait un soupir si long qu'il prouvait qu'elle était totalement agacée par la situation. mais pas le temps de faire le moindre geste que le mather se précipitait vers les boutons appuyant sur tout et n'importe quoi avant de se laisser glisser au sol. ok ? qu'est-ce qu'il était en train de lui faire là ? arquant un sourcil, elle appuyait sur celui disposant de l'alarme entendant alors une voix s'élever. un rapide petit explicatif de la situation et il n'y avait plus qu'à attendre. ce qui pouvait être assez long, elle en était parfaitement consciente. et y avait silas, toujours au sol, à se balancer d'avant en arrière, parlant avec lui même comme s'il cherchait à se rassurer. s'asseyant face à lui, elle comprenait assez vite qu'il était en pleine crise de panique et que c'était peut être le moment pour mettre leurs problèmes de côtés. attrapant sa main, elle prenait alors la parole d'une voix basse, tentant de le rassurer. "regarde moi silas, regarde moi." elle essaie de capter son attention comme elle peut avant de reprendre. "respire ok ? tout vas bien. parle moi. raconte moi ce que tu veux." le but ? essayer de le divertir. faire en sorte qu'il pense à autre chose plutôt qu'au fait qu'ils étaient enfermés dans un petit endroit.

Ça n’allait pas bien, vraiment pas bien, mais il essayait de rester fort, bien malgré lui. Ce qui était beaucoup plus difficile à faire, qu’à dire. Il n’y arrivait pas vraiment, et même en attendant les mots rassurant de la dame sur le bouton d’urgence, cela ne l’aida pas à reprendre sur lui. Et même lorsque Ziggy s’assied devant lui, lui parlant d’une voix si douce, cela ne l’aida pas plus. Malgré tout, lorsqu’elle lui demanda de la regarder, il enleva ses mains de son visage et le fit. Elle pouvait sans doute voir l’enfer traverser ses yeux et il se mordit la lèvre inférieure, ne voulant regarder rien d’autre que la brune qui semblait, pas inquiète, mais trouvait qu’il faisait pitié peut-être. « Te… te parler ? T’es pas obligé d’être gentille. Ça doit être le karma ça. » Peut-être qu’il avait raison… Il n’a pas été des êtres les plus aimable ces jours-ci, alors quelqu’un s’acharnait sur sa personne, peut-être. Il avala difficilement sa salive avant de reprendre toujours avec une immense anxiété dans la voix. « Qu’est-ce que j’ai mangé hier ? Des pâtes… C’est bien la seule chose que j’suis capable de me cuisiner… Tu voudrais dîner avec moi, un jour ? J’te promets de t’inviter dans un restaurant qui vaut la peine et c’est moi qui paye, évidemment. Un restaurant digne de toi et de ta beauté.  » Ziggy ne venait pas de lui dire de lui raconter tout ce qu’il voulait ? Une invitation, c’est pas si mal, non? Il recommença à respirer comme elle lui avait demander, mais sans grand changement. Il commençait à avoir de la difficulté à respirer. « J’ai chaud… » Et il recommença à se mordiller la lèvre inférieure, ne la quittant pas des yeux.

elle n'était pas spécialement douée dans tout ça ziggy mais elle détestait la détresse et la peine chez les autres alors forcément, elle faisait ce qu'elle pouvait. c'était toujours ce qu'elle avait de toute façon. venir en aide à ceux qui ne semblait pas pouvoir s'en sortir par eux même. peu importait les tensions avec silas, elle ne pouvait pas rester coincée avec lui et le regarder sans rien faire quand il semblait en pleine détresse de la sorte. assise face à lui, elle tentait de l'apaiser. utilisant les gestes puis les mots pour tenter de le faire déconnecter de la réalité. pour lui faire oublier qu'il était ici. et si elle devait se lancer dans des babillages incessants, elle le ferait. elle était douée dans ce domaine même. "je ne me force jamais à faire quoi que ce soit" qu'elle lui répondait le plus naturellement du monde. elle ne faisait pas ça parce qu'elle s'y sentait obligée mais juste parce que c'était elle. parce que si elle pouvait faire quoi que ce soit pour améliorer le quotidien de vie des autres, elle le ferait. et c'était peut être pour ça qu'elle se retrouvait finalement plus chez les quincy mais là n'était pas la question du jour. alors elle lui demandait de parler. de ce qu'il voulait. de la pluie et du beau temps si ça pouvait lui faire plaisir. et un sourire venait naître sur ses lèvres quand elle entendait son piètre talent de cuisinier. l'enchaînement, par contre, elle ne l'avait pas vu venir. c'était de nouveau le silas gentil, prêt à lui faire des compliments et une nouvelle fois, elle ne savait pas trop dans quelle position se mettre avec lui. parce qu'il n'avait jamais le même comportement et que ça devenait déroutant. "pourquoi pas ?" qu'elle répondait doucement. "j'veux dire, ça me ferait vraiment plaisir que tu m'invites à sortir." parce qu'elle l'aimait bien elle. et elle gardait ses yeux plongés dans les siens alors qu'il ne semblait pas se détendre du tout. il avait la respiration sifflante et elle se sentait impuissante ziggy. "quand on sort d'ici on pourrait.. aller boire un chocolat. et j'pourrais peut être te montrer mon endroit préféré ici.. qu'est ce que tu en dis ?"

Il ne savait pas s’il devait la croire, mais quelque chose en elle lui disait qu’elle ne se forçait pas. C’était plaisant de savoir qu’une personne pouvait être aimable avec lui alors qu’ils avaient eu une discussion assez animée il y a quelques semaines. Il faut croire qu’elle avait oublié ou qu’elle s’en fichait désormais, tout comme lui et ça lui plaisait bien. Mais il faut dire que le brun n’avait pas réellement le temps d’y penser, surtout à cause de ce qui était en train de se passer pour lui. Et comme demandé, il commença à déblatérer tout ce qui lui passait par la tête jusqu’à l’invité au restaurant. À sa plus grande surprise, elle accepta, mais cela n’a pas eu le don d’aider Silas à regagner son souffle. Il suffoquait de plus en plus et ne savait plus quoi faire pour regagner la surface. L’allemand essaya tout de même de lui sourire, même si ce rictus était plus une grimace, mais le coeur y était. Il était heureux qu’elle accepte, mais il allait l’être encore plus lorsqu’il aura les deux pieds sur le sol ferme et qu’il ne sera pas suspendu dans les airs dans un endroit clos. « Oui, j’aimerais bien passer du temps avec toi. C’est gentil d’essayer de m’faire penser à autre chose, mais ça ne fonctionne pas ! » En plus d’être étrangement trop aimable avec elle, il se sentait faible et n’aimant pas qu’il la voie dans cet état, même si tout à l’heure, il s’en foutait, Silas se cache de nouveau le visage de ses mains et essaya de prendre de grande respiration, sans succès. Son coeur battait à une vitesse folle et c’est certain que ce n’était pas que Ziggy qui lui faisait cet effet, même si ça en faisait sans doute partie. « Ziggy... d'après toi… c’est quand qu’on pourra sortir ? » dit-il des sanglots dans la voix tremblante. Et c’est à ce moment où son corps commença à suivre sa voix, il tremblait. Plus rien n’allait… Il se trouvait pathétique, mais une phobie, ça ne se contrôle pas malheureusement.

vraiment, elle tentait par tous les moyens de lui changer les idées. en acceptant son rendez vous, en lui en proposant même un dès qu'ils sortiraient d'ici mais elle avait l'impression que malgré tous ses efforts, il n'y avait pas grand chose qui marchait. il était quoi ? claustrophobe ? sûrement. sauf qu'il n'était pas tout seul là et qu'il fallait qu'il se raccroche à ce fait pour éviter de totalement paniquer. "promis, quand on sort d'ici on passera du temps ensemble si tu veux." mais faudrait probablement qu'elle lui demande de lui rendre des comptes avant toute chose. parce que ziggy, elle n'arrivait plus vraiment à saisir ce qu'il attendait d'elle. s'il l'appréciait ou pas. il lui disait que oui mais l'instant d'après, il se montrait infâme. il ne cessait de l'ignorer quand elle était à la mather et là, il lui demandait d'aller avec lui au restaurant. forcément qu'elle ne savait plus sur quel pied danser. y avait rien de logique dans le comportement qu'il pouvait adopter vis à vis d'elle. "je.. je sais pas. il faut le temps que les dépanneurs arrivent sur place et qu'ils remettent tout ça en marche." ce qui pouvait prendre quelques minutes comme quelques heures. elle même ne savait pas. et c'était flippant de le voir dans cet état. à deux doigts de pleurer, pris de tremblements. elle était censée faire quoi dans tout ça elle ? parce que y avait pas vraiment de mode d'emploi pour apaiser la phobie de quelqu'un quand il était en plein dedans. serrant un peu plus sa main dans la sienne, elle se décalait pour s'asseoir à côté de lui, incapable de savoir quoi faire. la seule chose qu'elle remarquait et qu'il avait de plus en plus de mal à respirer et mine de rien, c'était en train de la faire flipper elle aussi de le voir dans cet état. "continue de me parler. dis moi ce que tu veux. imagine qu'on est.. dans un café. on est dans un café et tu me racontes ta journée." ouais, peut être que s'ils essayaient de visualiser un autre endroit que celui-ci ça pourrait marcher. du moins, elle l'espérait.

Tu devais absolument te calmer, tout ça en devenait pathétique. Sauf, que tu n’y peux rien dans tout cela. La panique te ronge le sang et ton corps ne veut pas suivre ta tête. Et ton coeur battait beaucoup trop rapidement. Ce n’était certainement pas seulement à cause qu’elle acceptait de passer du temps avec toi, lorsque vous alliez sortir de cette boîte métallique. Non, c’est certain que tu étais heureux de ce dénouement des choses, mais il n’y avait pas de quoi crier ta joie. Pour l’instant, tu devais te concentrer sur ta respiration comme Ziggy te le répétait, sauf que ce n’était pas du tout facile en écoutant la réponse qu’elle avait à te donner. Tu n’as pas réellement envie d’être coincé ici pendant plusieurs heures à vouloir cracher tes entrailles. Passant ta main sur ton front pour dégager une mèche de cheveux, tu regardas ta main dans la sienne alors que tu sentis la pression. Et tu mis à focus sur ton pouce qui se mit à caresser le dos de sa main. Et il faut dire que ça te faisais un peu de bien. Oui, ton coeur battait toujours à tout rompe, une fine couche de sueur était apparue sur ton front, mais ton corps tremblait moins. Et il faut dire que tu bégayais moins également : « Te… Te compter ma journée. Tu vas être amèrement déçue. » Et tu commenças à rire d’une façon pas très convaincu. Vive être coincé entre quatre murs. En prenant une grande inspiration, tu lui dis que tu allais essayer, sauf qu’aucun mot ne sortait de ta bouche, comme si ta vie était d’un pathétisme sans nom. « Je… hum… Non. Compte moi n’importe quoi. Qu’est-ce qui se passe dans ta vie ? Fais-moi juste penser à autre chose ! » Tu remontas les yeux vers son visage et lâchas sa main, tout en pliant tes genoux pour venir les déposer sur ceux-ci et les accoter sous ton menton. « J’ai su que t’étais en couple ? » Autant commencer dans le vif du sujet… C’est certain que ça allait te changer les idées, ça.

et si ça ça ne marchait pas, elle n'avait plus vraiment d'idées pour le coup. probablement qu'elle n'aurait plus qu'à prier pour que les réparations soient rapidement effectuées histoire de ne pas voir les choses s'empirer. non mais parce qu'il avait déjà l'air dans un sale état et elle n'osait pas imaginer ce que ça pourrait donner s'ils étaient ici pour des heures et des heures. "j'pense pas" personne n'avait le même rythme de vie et même s'il n'avait rien fait d'autre qu'aller en cours et boire une tasse de café, elle n'était personne pour juger si c'était palpitant ou non. sauf qu'il ne disait rien et c'était là que les choses devenaient réellement compliquées. comment était-elle supposée l'aider s'il ne faisait rien pour aller dans son sens ? et boum, la conversation dérivait soudainement sur elle. si ça pouvait l'aider elle était prête à parler sauf que d'un coup d'un seul, il venait parler de son petit ami. ah. son ex petit ami en fait. si les nouvelles semblaient aller vite, fallait croire que les gens n'avaient pas encore connaissance de celle là. "ouais, enfin ça s'est terminé aussi vite que ça a débuté." qu'elle répondait alors d'un haussement d'épaule. parce que ouais, elle n'était plus en couple avec sullivan et aussi douloureux que ça puisse être de perdre son ami, elle faisait avec. c'était pas comme si elle avait réellement le choix de toute façon. "c'est tout moi ça, faire fuir les autres" elle esquisse un sourire mais en réalité, ça devenait lassant. c'était pourtant pas une méchante fille ziggy mais elle avait parfois l'impression qu'on ne la comprenait pas. c'était peut être à cause du fait qu'elle vivait toujours à trois cent à l'heure et que par ce fait là on avait du mal à la suivre. dans tous les cas, elle avait perdu son petit ami en même temps que son meilleur ami et elle se sentait totalement impuissante face à ça.