« Brunch du mercredi »

Des révisions, encore des révisions. J'avais passé mon Noël avec ma famille à Portland où j'avais pu profiter pleinement de ma famille, de ma ville pendant quelques jours. J'étais finalement rentée pour le nouvel an où j'avais décidé de faire un passage éclair et non remarqué chez Suzy afin de lui souhaiter mes félicitation pour son futur mariage. Elle vivait un conte de fée et ça me laissait rêveuse moi aussi. Comme quoi, l'amour existait vraiment ! J'avais eu écho de la seconde grosse soirée qui avait été organisé pour le nouvel an, apparemment encore plus exubérante que la première. Je n'étais pas encore prête pour cette facette de la vie étudiante. Alors pour rattraper le retard, je m'acharnais sur mes révisions jusqu'à ce que mon ventre me hurle d'arrêter. Une excellente odeur émanait de la pièce voisine et comme happée, je n'avais pas pu m'empêcher de m'y rendre. « Salut. T'arrive juste à temps pour la première fournée de pancakes si ça te dit. » Brent. Je ne m'attendais pas à le voir bizarrement. Mon estomac se tort en le voyant. Le trouvant mignon, je dois dire que je ne réponds plus de rien et donc, mes joues se mettent à rougir. « Euh... pour-pourquoi pas » bégayais-je en le regardant.

« Gêne toi pas, sers toi, j'aime bien de temps en temps préparer le petit déjeuner. » J'étais terriblement gênée parce que je n'avais pas réussi à contrôler mes envies, ma faim. À la seconde où mon cerveau avait senti l'odeur qui se dégageait de la cuisine, celui-ci avait ordonné à mon estomac de hurler et à mes jambes de marche en direction de la nourriture. J'avais faim. Mais aussi, le cuisinier était particulièrement attractif et déstabilisant. Brent qu'il s'appelait. Nous n'avions jamais discuté, enfin, une fois à mon arrivée chez les dunster, mais il ne devait pas s'en souvenir. « C'est gentil » que je bredouille en m'installant dans la cuisine. « Toi aussi t'as fait ta fainéante au lit ce matin ? Tu profite de tes derniers jours de vacances ? » - « Oh, j'aurais aimé... mais non, malheureusement » lui confiais-je en riant. Je me sentais maladroite sous son regard. « J'ai révisé toute la matinée et puis, j'ai senti l'odeur du brunch que tu es en train de préparer, ça a l'air délicieux... » J'en salivais presque. « Moi c'est Brent » qu'il me dit en venait mettre un pancake dans une assiette avant de la glisser sous mon nez. « Marla » que je réponds aussitôt. Je savais déjà son prénom à lui. Je prenais une première bouchée malgré que ce soit chaud. « C'est super bon... et je meurs de faim » Le pied.

J'avais révisé toute la matinée et qu'on se le dise, ce qu'il était en train de préparer avait l'air très très bon. J'avais envie de manger d'un coup et je m'en voulais d'avoir écouter mon estomac si facilement. « Tu me dira quand t'aura goûter parce que je suis pas un très bon cuisinier. » Je haussais les sourcils avant de sourire. « En tout cas, l'odeur donne envie, crois-moi... ». Je m'asseyais donc en face du jeune homme et je le regardais s'agiter. De toute façon, j'avais assez révisé pour aujourd'hui. Enfin, je disais cela pour déculpabiliser évidemment. « J'ai pas hérité de mon père sur ce coup là. » - « Ton père est cuisinier ? » Peut-être que la question semblait stupide mais je demandais histoire de faire la conversation. Je me présentais au passage, la moindre des choses. En tout cas, le pancake était délicieux et mon corps s'affaissait limite tellement c'était délicieux. « J'ai choisi le bon jour alors. Je m'en serais voulu de laisser une jolie demoiselle mourir au sein de la Dunster. » Ok. Comment me faire rougir en une leçon ? J'étais gênée et je ne savais pas tellement quoi lui répondre. « C'est gentil de ta part ... » C'est le seul truc que j'avais trouvé.

« Alors j'espère que le goût sera aussi bon que l'odeur » Je souriais à la remarque du jeune homme. J'aimerais savoir cuisiner de la même façon, que m'y intéressais, mais je ne pratiquais pas assez malheureusement. Avec les études, je cédais au côté pratique. Je profitais des informations qu'il me donnait pour lui poser des questions à propos de sa famille, de son père notamment. « Oui il tient son restaurant à Londres. Il a reçu une étoile il y a deux ans. » - « Oh » Ma bouche s'ouvrait de surprise. Une étoile, c'est la classe. « Tu dois être content de rentrer chez toi juste pour manger, non ? » que je lui demandais en riant. Et s'il ne rentrait pas souvent, son père devait le chouchouter à chaque retour. Cette fois, c'était moi qui étais chouchouter avec ces pancakes délicieux et tout en mangeant, on continuait à faire connaissance. « On s'était encore pas croisé à la Dunster. T'es jaune depuis longtemps ? » J'haussais les épaules, finissant ce que j'avais dans la bouche. « Depuis la rentrée, je suis en plein bizutage... Mais... Je t'ai déjà croisé toi » que je lui confiais en rougissant. Pour ma part, on ne me remarquait jamais.