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{the secret ingredient is always love}
crédit/ tumblr ✰ w/camion

Un peu moins d'une semaine. C'était tout ce qu'il fallait pour retrouver ces petits habitudes avec Camila. Mais forcément, j'étais le plus heureux. Me lever chaque matin à ses côtés, retrouver son regard qui se posait sur moi, retrouver sa simple présence. Entendre son rire et sa voix, tout simplement, c'était un pur bonheur. J'osais espérer malgré tout que ça allait vraiment fonctionner tout ça. Disons qu'on avait pas eu énormément de chance tous les deux dans notre relation depuis qu'on a décidé de passer à l'étape supérieure. Mais il fallait garder espoir. J'avais foiré une fois, je n'allais pas le faire une seconde fois. On était samedi matin, et il était hors de question de sortir de l'appartement. Aujourd'hui, c'était farniente et surtout réelles retrouvailles bien attendues. Elle avait passé un mois avec celui qu'elle avait choisi au lieu de moi, et il fallait que je lui fasse oublier cet homme qui avait rompu de manière bien trop lâche. Il fallait qu'elle ne voie que moi, tout le temps, en chaque instant. C'était une mission que je me donnais, pour pas que je pense moi-même à cette relation qu'elle a pu partager avec lui. Parce que même si elle m'assure avoir été malheureuse, elle avait quand même eu des bons moments, j'en étais persuadé. Mais qu'importe. Ce matin, bien qu'on était plus proche de midi que de huit heures, je me retrouvais à ses côtés dans le lit et je venais glisser ma main le long de son corps, me délectant de son odeur, de sa présence, alors que j'avais presque oublié ce que ça faisait de l'avoir à mes côtés. « Bonjour toi » que je disais l'air encore un peu endormi, les yeux encore fermés avant de finir par les ouvrir pour poser mon regard sur elle, toujours plus amoureux que jamais.

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elle était sur un petit nuage. clairement, depuis qu'elle était de retour dans ses bras, c'était comme si elle vivait un rêve éveillé. elle avait récupéré son pluton, son amour, son homme et ouais, elle était foncièrement heureuse pour la peine. parce que c'était tout ce qu'elle voulait. être avec lui, l'aimer, rattraper le temps perdu. et c'était enfin le week end. week end où ils pourraient passer leurs temps enfermés, à profiter juste l'un de l'autre sans avoir à aller en cours ni quoi que ce soit d'autre. mais cami, elle n'était pas du matin, elle ne l'avait jamais été alors même s'il était proche de midi, quand elle entendait la voix de pluton, elle ronchonnait se tournant pour planquer sa tête dans le coussin. mais malgré cette habitude, elle venait quand même finalement se coller contre lui inspirant son odeur à plein poumon.  ouais, ce serait sans doute le week end le plus merveilleux au monde puisqu'elle était avec lui. "bonjour toi" qu'elle finissait par laisser filtrer de ses lèvres d'une voix ensommeillée. gardant ses paupières closes elle finissait quand même par lever sa tête vers lui pour lui voler un petit baiser repartant presque aussitôt contre son torse. "on peut pas rester ici toute notre vie ?"

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Ce sentiment de plénitude, il était vraiment agréable et ça faisait trop de temps que je ne m'étais pas senti comme ça. Plus d'un mois. C'était l'effet Camila après tout et je ne comprenais pas pourquoi son ex l'avait jetée d'une façon si humiliante, elle qui pourtant donnait la joie de vivre. Parce que oui, à mes yeux, Camila c'était la joie de vivre. La fille au sourire fixé aux lèvres, la fille au rire cristallin qui m'arrachait un sourire à mon tour. Ouais, je l'aimais et je serai prêt à tout pour la rendre heureuse. Tout, vraiment tout. D'ailleurs, c'était sur ce sentiment de plénitude que je me réveillais ce samedi midi à ses côtés, dans notre lit. On était chez nous, et c'était certainement un grand pas dans notre relation. Mais je n'avais pas peur. Je n'avais pas peur d'être heureux avec elle, pas peur de m'engager toujours plus à ses côtés. Après un baiser volé, avec une voix encore bien endormie, elle se calait contre moi et ouais, c'était un de ces moments simples et qui me rendait plus heureux que jamais. « Ça me dérangerait aucunement... toi et moi dans ce lit, le paradis » que je disais avant d'entendre mon ventre gargouiller malgré moi. « Même si je pense qu'on devrait intégrer une cuisine à ce lit... »

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ne plus bouger, juste profiter l'un de l'autre en fait ça serait très bien. ne plus avoir à affronter le monde extérieur et se contenter de leurs présences à tout deux. ouais, camila elle voudrait définitivement faire un truc comme ça. si de base elle n'était pas réellement casanière, elle devait quand même avouer que les péripéties arrivés il y a peu lui faisait légèrement redouter le monde extérieur. "encore mieux que le paradis" qu'elle soufflait avant de rire au bruit provenant directement du ventre du dunster. y en avait un qui avait la dalle, fallait l'avouer. "t'sais quoi ? bouge pas, j'vais préparer le petit déjeuner." prise d'un soudain élan de motivation, elle sautait hors du lit attrapant son short qui traînait avant de dévaler les escaliers au pas de course. ahem. peut être qu'elle s'était un peu trop précipitée. cami, elle n'avait jamais fait à manger dans sa vie. merci les room services et les livraisons à domicile. donc préparer un petit déjeuner à quelqu'un ? à la rigueur, elle pourrait verser des céréales et du lait dans un bol. that's all. poussant un soupir, elle ouvrait la porte du frigo cherchant l'inspiration. des oeufs. ouais, il aimait bien les oeufs au plat, ça, elle le savait. et ça devait pas être compliqué. alors camila, elle cherchait une poêle, tournait les boutons un peu au pif pour allumer les plaques et finissait par poser l'oeuf dedans. maintenant, fallait sûrement attendre. ouais, c'était ce qu'elle allait faire.

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Elle était mon idéal féminin et j'étais éperdument amoureux d'elle. Je ne pouvais pas envisager de la perdre, pas maintenant, pas alors que je venais à peine de la retrouver. Alors j'étais clairement en train de tout mettre en œuvre dans ma vie pour la garder, pour que rien ne la fasse fuir. Parce que j'avais merdé par le passé, et je ne veux pas qu'on reproduise les erreurs du passé. J'étais heureux là, plus qu'heureux même. Et elle y était pour quelque chose. Maintenant qu'on était de nouveau libre, libre de faire ce qu'on voulait, rester dans ce lit confortable à ses côtés semblait être l'option la plus idéale. Au moins, on n'aura pas de problème lié au monde extérieur, c'était quand même non négligeable. « Encore mieux ouais » Sauf que voilà, c'était peut-être mieux que le paradis mais mon estomac se réveillait, prouvant qu'il fallait intégrer une cuisine dans cette chambre. Sauf que Camila, elle voulait cuisiner et j'avais peur de ce qu'elle pouvait faire comme dégâts dans notre cuisine. « T'es... » Trop tard, elle était déjà descendue. « ... sûre ? » Je redoutais le pire pour le coup. Alors je me levais du lit, me rhabillant sans me presser. Un short, un t-shirt et je mettais même un hoodie et je descendais avant de la retrouver face à la plaque. Oh, elle sait s'en servir ? « Tu t'en sors mon cœur ? » que je finissais par demander, curieux.

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non mais pourquoi, POURQUOI, est-ce qu'elle avait proposé un truc pareil ? camila, c'était limite si elle ne mettait jamais le pied dans une cuisine alors très clairement, proposer de préparer autre chose qu'un verre d'eau, c'était la pire erreur venant de sa part. sauf qu'elle voulait lui faire plaisir et qu'elle ne pouvait pas se rétracter. alors ouais, elle allait se faire violence et sûrement qu'en faisant juste des oeufs, elle devrait pouvoir s'en sortir sans trop de problème. ouais, c'était ce qu'elle pensait mais clairement, elle avait juste l'air conne à attendre que ça chauffe sans même savoir combien de temps c'était censé prendre. et hop, pluton était à son tour dans la cuisine et la cabot, elle se tournait légèrement vers lui haussant les épaules. "à vrai dire, j'en sais rien" non mais elle avait l'air pire que concentrée dans ce qu'elle faisait mais ça ne changeait pas le fait qu'elle n'avait aucune idée de quelle direction prendre alors ouais, c'était au talent qu'elle se lançait dedans et force était de constater qu'elle n'en avait aucun. "peut-être qu'on devrait commander, j'crois que ça marche pas." remettre la faute sur le reste plutôt que sur elle. ouais, cami elle préférait largement penser que c'était les plaques qui ne fonctionnaient pas plutôt qu'admettre qu'elle était une débile profonde incapable de faire cuire un oeuf sur le plat.

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Je redoutais fortement en descendant de retrouver une cuisine complètement en feu, sans dessus dessous, parce que bon, Camila était loin d'être une cuisinière hors pair. Alors ouais, je redoutais. Mais je prenais malgré tout mon temps histoire d'avoir peut-être une bonne surprise. Me rhabillant, je prenais une veste que je mettais sur mon dos avant de descendre l'escalier en colimaçon qui me menait directement devant la cuisine où je découvrais une Camila plantée devant les plaques de cuisson, sans bouger, les fixant. Forcément que j'étais intrigué. Est-ce qu'elle était vraiment en train de cuisiner ou tentait-elle de faire de la magie..? À ce point, je n'avais aucune certitude. Je m'avançais doucement alors qu'elle se retournait vers moi, ne sachant pas tellement quoi faire. Et là, je remarquais ce qui se passait et je ne pouvais pas m'empêcher de réprimer un sourire, tentant de ne pas me moquer d'elle. « Tu... pourquoi tu as posé un œuf comme ça sur la poêle ? » Non mais parce qu'en l'état actuel des choses, je n'arrivais pas à savoir ce qu'elle avait en tête. « On va pas commander, on va s'en sortir, t'en fais pas » Lui volant un baiser, je m'approchais des plaques pour découvrir que d'une, rien n'était allumé. Et de deux.. elle avait foutu un œuf entier sur la poêle pour qu'il cuise de cette façon... Ohlalala.

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en même temps, qui pourrait la blâmer ? elle était une wildingham. jamais elle n'avait vraiment eu le loisir de vivre dans une maison ou un appartement et avait toujours élu domicile dans les suites des hôtels que son père pouvait posséder. qui disait hôtel disait room service. alors non, cami, elle n'avait jamais eu à s’embarrasser d'une cuisine pour pouvoir manger. peut être que ça faisait d'elle une princesse mais c'était son mode de vie et jusqu'à preuve du contraire, elle n'y pouvait pas grand chose. fallait déjà s'estimer heureux qu'elle ne soit pas bourrée de manière désagréable. et putain, ouais. elle le voyait dans ses yeux qu'il s'empêchait vraiment de rire pour la peine. donc, elle était ridicule et elle ne pouvait rien contre ça. gé-nial. "pour qu'il cuise ?" même elle, elle avait honte de poser sa question à vrai dire parce qu'elle sentait qu'il allait se foutre de sa gueule pendant une éternité à cause de ça. plaquant ses mains de part et d'autre de ses hanches, elle haussait les épaules, dépités. "mais ça marche pas" qu'elle ronchonnait alors qu'il venait lui voler un baiser avant de prendre sa place. ouais bah c'était pas demain la veille qu'elle allait lui préparer son petit déjeuner fallait croire. le regardant faire, il retirait l'oeuf de la poêle avant de tourner un bouton. donc déjà, elle ne l'avait pas allumer, de mieux en mieux. et comme si ça suffisait pas, il tapait l'oeuf contre le plan de travail versant alors l'intérieur sur la poêle. "ah." ah bah effectivement, c'était pas du tout ce qu'elle avait imaginé. "si tu répètes ça à quelqu'un, je te tue." la honte avait des limites.

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C'était pas une crise de rire mais pire encore que j'étais en train de réprimer en voyant alors l'œuf posé comme ça sur la poêle encore froide. Qu'avait-elle en tête Camila quand elle s'était dit qu'elle ferait cuire un œuf ? Non mais parce que je me le demandais bien. Seulement, je la connaissais et je redoutais bien qu'un truc allait se passer, je n'imaginais juste pas que ça serait de cette échelle là. Gardant mon calme avec force, je me retenais de rigoler à la vue que j'avais. Volant un baiser à la femme que j'aimais, je me rendais ensuite face à la plaque et je mettais tout en œuvre pour avoir le résultat qu'elle escomptait. « Tadaaam ! » Je me tournais vers elle, sourire sur les lèvres - notez que je ne rigolais toujours pas - avant qu'elle ne vienne me menacer de ne rien répéter sous peine de me tuer si je le faisais. « Promis, ça sera notre secret à tous les deux » Et c'était le moment que j'avais choisi pour me mettre à éclater de rire, laissant tout ce que je cumulais depuis mon arrivée dans la cuisine sortir, parce qu'il le fallait bien. « J'suis désolé.. Promis j'arrête... Juste... Pfiou ! » Je soufflais à plusieurs reprises, gardant un sourire sur les lèvres, le regard posé sur elle avant de vraiment me calmer, me rapprochant d'elle. « Désolé.. mais si tu veux, je t'apprendrai à cuisiner » Histoire que cette scène ne se reproduise plus, tout simplement.

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non mais sérieusement, sur l'échelle de la honte elle avait atteint le summum du ridicule en fait. c'était limite dingue. elle ne savait pas faire cuire un oeuf. elle avait même été incapable d'allumer les plaques de cuisson en fait. donc ouais, ça prouvait qu'au final, elle était peut-être un peu trop une princesse. donc ouais, elle était en train de le menacer parce qu'elle pourrait probablement l'étouffer dans son sommeil s'il osait révéler un truc pareil. mais monsieur, en tant qu'homme parfait, lui faisait alors la promesse de garder cette anecdote sous silence. ouais, elle y croyait moyen camila. elle était certaine qu'à la moindre occasion il allait le ressortir juste pour se foutre un peu de sa tronche. preuve étant qu'il explosait soudainement de rire déclenchant l'air indigné de la cabot. "t'es en train de te foutre de ma gueule là ?" non mais ok, elle était quand même consciente d'être parfaitement ridicule sur le coup mais quand même. attrapant la bouteille de lait sur le côté, elle enlevait le bouchon reculant d'un pas. "si c'est une guerre que tu veux westerberg, tu vas l'avoir" et vlam. aucun respect, elle balançait le demi-écrémé dans sa direction lui donnant la douche du matin.