Une soirée de malade. Tu n'as jamais autant fait la fête de ta vie. Enfin avec Hadès c'est autre chose. Tu en as même profiter pour passer du temps avec ton ami et parler. Vous avez pas mal parlé et notamment de ses problèmes. Puis, tu as du sans doute prendre la centaine de verre dont il avait besoin. Ou plus, ou moins. Qu'est que tu en sais. Alors tu quittes la soirée, voiture dont ton chauffeur avait préparé et bien sur, vous vous étiez arrêté au bon endroit pour des petites douceurs, les meilleurs de la ville. Te voilà enfin devant chez elle. Elle. Et personne d'autre. Tu ne sais pas ce qu'il t'arrive.. Ce n'est pas la même relation que tu avais avec Cam.. C'est différent et difficile à expliquer finalement. Mais, tu rentres chez elle, lentement, petit à petit, sans trop faire de bruit, tu y déposes ta veste sur le canapé, comme par habitude, et tu déboutonnas juste le premier bouton de ta chemise. Tu n'as pas réellement dormi, et tant mieux, tu aurais pas assumer de venir ici la matin. Alors, tu vas directement dans sa chambre, tu déposes le petit déjeuné encore fumant sur la table basse alors que tu t'assois sur le lit, et tu la regardes dormir. Un petit sourire en coin, vient se dessiner sur ton visage et tu t'installes à côté d'elle. Tu observes le plafond. Simplement et normalement. Mais tes yeux se ferment lentement, petit à petit, alors que tu la sens bouger. Et voilà que tu souris un peu plus. Tu fais ton chieur, tu aimes faire ton chieur, surtout dans ces moments-là, mais c'est plus fort que toi. Tu embrasses lentement son front qui est à côté de toi, avant d'embrasser sa joue puis ses lèvres, puis son nez. Un petit bisou de rien du tout en fait. Mais juste assez pour sourire.

@Anastasia Reynolds

Je ne crois pas que ma journée du huit novembre avait pu être plus merdique. Apprendre la mort de son meilleur ami, c'était certainement la pire chose que je pouvais entendre. Ilhan nous a quitté et Noah n'étant pas là à cause de la présidence des eliots, je me retrouvais bien seule. En même temps, est-ce que j'avais envie de voir quelqu'un ? Non. J'avais juste envie qu'on me laisse tranquille et qu'on me laisse pleurer en paix. Comment je vais faire ? Je passais de "pas d'amis" à "tes amis te lâchent les uns après les autres". J'avais traîné toute la journée en kimono et j'avais sorti quelques instruments histoire d'essayer de penser à autre chose... en vain. C'était de la merde, la vie. Parfois, je le pensais vraiment. Et d'ailleurs, pour ne plus penser, je n'avais rien trouvé de mieux que de fumer, histoire de planer un peu et que la vie soit plus légère. Je ne sais même pas si j'ai répondu aux sms de Noah, ceux de fin de soirée. Je ne sais par quel miracle, j'avais réussi à m'endormir et malheureusement, je me réveillais le lendemain en comprenant que tout ça n'était pas une blague. Au moins, même si je ne le comprenais pas toute suite, il y avait Noah sur le lit, en train de m'embrasser le visage. Il avait dormi lui ? Parce qu'il avait fait la fête toute la nuit et sa mine semblait plus fraîche que la mienne. J'ouvrais les yeux, tournant le visage dans sa direction sans aucune émotion visible, mais avec beaucoup de tristesse que j'essayais de ravaler. « Tu es venu... ? » que je demandais l'air de rien, sans trop savoir comment j'allais réussir à paraître heureuse aujourd'hui alors que je ne l'étais pas du tout.

Tu la fais chier, sans te soucier une seconde de ce qu'il pourrait arriver finalement. Tu passas ta main sur sa joue lentement, en l'observant, correctement, de chaque côté, chaque centimètre, chaque petite onde de sa vie sur son visage et finalement tu lui embrasses chaque petite parcelle, souriant quand elle se réveille sous tes lèvres mais c'est pas possible pour toi de rester là, à rien faire. Alors, tu l'observes, tu caresses sa joue doucement Bien sur .. Je te l'ai promis, qu'on mangerait ensemble.. tu continues de l'observer, tu en profites même pour froncer les sourcils légèrement avant de pincer tes lèvres Qu'est qu'il t'arrive, t'as les yeux rouges .. ? demandes-tu alors que tu te redresses dans le lit, tu la regardes. Ton visage est plus fermé et hors de question qu'elle te mente ou qu'elle lâche la question, ça non. Hors de question. T'as pas dormi en plus, alors t'es sensible niveau impulsivité, le mec de la soirée, là bien vu, quand tu as failli lui foutre sur la gueule pour ce qu'il avait dit sur ta soeur. Donc autant dire que ça pouvait vite partir en clash, et elle le sait..

Difficilement, je me réveille. En réalité, c'était un peu comme se révailler après une cuite. J'avais la tête ailleurs, un peu sonnée et puis surtout, j'avais du mal à y croire avant de finalement me rencontre compte que ce n'était pas un cauchemar. Ilhan était mort et rien ne pourra nous le ramener. Être réveillée de la sorte, ça faisait du bien, c'était agréable, mais pourtant, je n'en trouvais aucune satisfaction. En plus de ça, je commençais à sentir un mal de tête me gagner à cause de la veille, entre les pleures et la drogue qui finalement n'était pas un bon mélange. Je faisais la fille étonnée de voir Noah dans mon lit, alors qu'il me l'avait bien dit qu'il serait là. « Bien sur .. Je te l'ai promis, qu'on mangerait ensemble.. » Ouais, je sais. Je ne dis rien et je me tourne simplement vers lui, aucune émotion sur le visage. « Qu'est qu'il t'arrive, t'as les yeux rouges .. ? » Je reste dans le silence un instant. Est-ce que j'allais réussir à le dire ? « Mon meilleur ami est mort. Je l'ai appris hier » et sans que je le veuille, une large coulait sur ma joue, sans un bruit.

Mais voilà, tu t'attends à tout, absolument tout, sauf à ça. Son meilleur ami venait de mourir, et toi, tu n'avais pas bougé d'un poil. Tu observas la jeune femme, en fait, de toi, avant de la prendre dans tes bras lentement, de la serrer contre toi, un peu plus, c'était tout ce que tu pouvais faire pour l'instant. Tu pouvais dire quoi ? Faire quoi ? Rien du tout finalement. Tu attends, tu attends qu'elle pleure ou qu'elle se calme alors que tes lèvres se déposent sur son crane. Tu avais l'impression d'avoir vécut la même chose, mais qu'il s'agissait de ta mère. Elle avait préféré se barrer avec son mec, plutôt que de vous élever et combien de fois ton père t'avait dit qu'elle était morte, alors que non. Horrible souvenir, qui remonte légèrement alors que tu la gardes contre toi, avant d'ajouter Pourquoi tu m'as pas appelé Ana.. Je suis désolé, je le connaissais pas, mais je suis désolé .. parce que c'est vrai, tu es désolé qu'il soit mort, et tu es désolé de l'avoir laissé seul ... Quel petit ami horrible tu peux faire finalement. Tu aurais pu être tellement mieux mais tu étais sortit et elle ne t'avait pas appelé, tu avais l'impression que tu aurais du savoir ce genre de choses, les ressentir, tu caresses son corps lentement ..

J'étais direct, peut-être trop direct. Mais, est-ce que j'avais envie de tourner autour du pot pour ce genre de chose ? Non. Alors dès mon réveil, quand je comprenais que ce n'était que Noah et que malgré sa présence, la vie était toujours aussi merdique, qu'est-ce que je pouvais dire ou faire d'autre ? Rien. Alors, je lui disais simplement le chose. Mon meilleur ami était mort, je l'avais appris la veille et j'essayais de m'en remettre. Il allait me falloir du temps. Noah ne disait rien et c'était très bien comme ça. Il s'allongeait juste sur mon lit et il me prenait dans ses bras alors que je me mettais à pleurer. Je n'avais pas tellement envie qu'il me voit ainsi, mais est-ce que j'avais le choix ? Non. Noah avait son odeur de fin de soirée. Entre son parfum, sa transpiration et des odeurs de cigarette. Il était là alors qu'il ne m'avait rien promis du tout au fond. Il avait juste dit qu'il passerait parce que je lui manquais. Il devenait accro, il ne disait rien, mais je le voyais bien. Enfin bref, ce n'était pas le sujet du moment. Je me calmais et il se décidait à parler au même moment. « Pourquoi tu m'as pas appelé Ana.. Je suis désolé, je le connaissais pas, mais je suis désolé .. » J'haussais les épaules. « Parce que je ne voulais pas que ça te préoccupe. La présidence des eliots a l'air tellement importante, je voulais que ça se passe bien et aussi, que tu passes une bonne soirée. Ça pouvait attendre aujourd'hui. » De toute façon, ça ne nous le ramènera pas.

Contre toi, tu la sens, tu l'entends, ça te brise le coeur, ça te brise tout court. Tu ne sais pas quoi faire. Tu n'as jamais été comme ça, aussi tendre avec quelqu'un. Enfin sauf avec Olivia, et tu as l'impression que c'est de sa faute. Alors oui, bien tu as des gestes tendres, gentils, adorables, mais tu les fais maladroitement, comme si tu n'avais pas l'habitude, mais tu la gardes contre toi, jusqu'à ce que ce tu parles. Et voilà la raison, tu fronces les sourcils. Elle est pas aussi importante que toi Ana... Et cette soirée, j'aurais pu annuler, Hadès a d'autres amis tu sais qui aurait pu y aller à ma place... Tu embrasses lentement son crâne, tu te sens minable.. Je suis désolé.. J'aurais aimé être là quand même hier soir .. Bon okay tu t'es éclaté mais ce n'est pas une raison, tu aurais préféré être avec elle, plutôt qu'avec tes potes. Ce qui d'un coup, te fait sérieusement réfléchir. Avec l'alcool et la nuit blanche, tu ne sais plus vraiment ce que tu fais, ni ce que tu penses finalement, c'est bizarre, tu n'aimes pas ça, c'est horrible. Tu réfléchis une seconde avant d'embrasser une nouvelle fois son crâne.. Je suis là maintenant okay .. Même si tu ne pouvais pas penser à autre chose au fait que tes paroles devenaient un peu n'importe quoi. Et puis, ton côté impulsif pouvait tout aussi bien prendre le dessus quand il voulait, même si tu étais calme, pour l'instant ...

Je me laissais aller dans les bras de Noah. Même si je n'aimais pas forcement cela, je crois bien que je ne pouvais pas retenir mes émotions plus longtemps. Alors je me laissais aller. Je me vidais, en quelque sorte. Ça faisait un bien fou de lâcher prise de cette manière et puis, c'était essentiel si je ne voulais pas exploser plus tard. Alors je profitais de ce moment, jusqu'à ce que Noah le brise pour parler et demander des explications. Ilhan est mort. Mon meilleur ami est mort et j'ai préféré rester seule pour commencer mon deuil. Est-ce qu'il pouvait m'en vouloir pour ça ? Non. Pourquoi je n'avais rien dit ? Parce que je ne voulais pas le déranger, ni le déconcentrer pendant son débat. Je voulais qu'il soit tranquille, dans l'insouciance et puis, qu'il passe une bonne soirée avec son ami. Peut-être que le lendemain était rude, mais au moins, il ne changeait pas ses plans pour moi. « Elle est pas aussi importante que toi Ana... Et cette soirée, j'aurais pu annuler, Hadès a d'autres amis tu sais qui aurait pu y aller à ma place... » Mais je ne voulais pas qu'il annule. Je voulais qu'il profite, c'est tout. « Je suis désolé.. J'aurais aimé être là quand même hier soir... » - « Tu n'as pas à être désolé, tu ne savais pas. » C'était aussi simple que ça. Je restais un instant dans ses bras, fermant les yeux sous ses baisers. « Je suis là maintenant okay .. » Je hochais la tête de haut en bas doucement, avant de le regarder et de dévier mon regard sur le petit déjeuner. « Tu nous a préparé quoi ? » demandais-je avec un mince sourire. Je n'avais pas envie de manger, mais j'allais me forcer pour lui faire plaisir.

Tu la gardes contre toi, bien serrer, elle se fatiguera avec le temps non ? Ou elle aura moins mal, mais tu sais une chose, tu ne supportes pas de la voir comme ça. Tu embrasses son crâne, tu évites de lui faire mal quand même, et enfin quand elle se décide à te regarder, tu effaces rapidement ses marques de larmes sur son visage, tu souris faiblement. J'aurais du le savoir .. Ressentir ça .. Parce que oui, tu t'inquiétais de ne pas avoir de nouvelles d'elle dans la soirée, mais pas à ce point là. Tu passes ta main au niveau de sa joue alors que tu tournes les yeux vers le paquet que tu as emmené, tu souris doucement, un peu plus Techniquement, j'ai pas dis que je faisais la cuisine. Alors, j'ai du prendre dans le café italien de la ville.. petite auréole sur le crâne, ça s'est sur que tu mérites au moins ça. Tu embrasses son front Du coup, y'a du café et des viennoiseries, rien de bien grand chose.. Bon si elle voulait autre chose, tu pourrais cuisiner, même si tu t'endormirais sans doute pendant que tu préparerais ça, mais ce n'est qu'un détail, pas très important. Heureusement pour toi, tu arrives à tendre ta main pour prendre le paquet, sans la faire bouger. Tout était chaud, trop chaud, même. Et tu déposas ce dernier sur le lit. Aucune mauvaise note pour l'instant. Tu te redresses légèrement pour la garder contre toi, quand même avant d'ouvrir le paquet. Tiens, ais toi plaisir Manger ou non, faim ou pas, tu voulais qu'elle en prenne un quand m^me, même si c'était difficile pour elle..

Il faisait preuve d'une infini tendresse. Si quelqu'un venait à me dire que Noah Ferrari était un connard, je ne le croirais pas. J'étais la première à m'attacher à lui et pourtant, j'avais l'impression qu'il se jetait corps et âme dans notre relation, qu'il y mettait du cœur, bien plus que je ne le faisais. Je le regardais tandis qu'il essuyait mes joues. S'il n'était pas sincère, cela faisait de lui un excellent acteur. Malheureusement, je ne le connaissais pas assez pour en juger, alors je préférais croire qu'il était sincère, bien plus sensible qu'il ne le laissait croire et bien sûr, je prenais le risque qu'il me brise le cœur dans le futur. « J'aurais du le savoir .. Ressentir ça .. » - « Non... » que je commence doucement. « On ne se connait pas de cette manière, pas encore. » Il fallait du temps pour tout ça. Beaucoup de temps et il nous restait beaucoup à découvrir. Je préférais finalement changer de sujet. Parlons plutôt du petit déjeuner. Je n'avais pas faim, mais j'allais me forcer pour lui. De toute façon, le casse pieds qu'il était allait me faire manger de force. « Techniquement, j'ai pas dis que je faisais la cuisine. Alors, j'ai du prendre dans le café italien de la ville.. » Hum. Par exemple, il ne sait pas encore que je raffole du thé vert japonais, bien plus que du café. Mais pour ce matin, ça allait faire l'affaire. « Du coup, y'a du café et des viennoiseries, rien de bien grand chose.. » - « C'est déjà pas mal » Et à nouveau un faible sourire. Noah attrape le paquet de viennoiseries alors que je suis toujours calée contre lui. « Tiens, fais toi plaisir » - « Merci » J'attrape le paquet et je commence à picorer. J'allais en mettre partout, sur lui et dans le lit. Mais en même temps, vu son état, c'était pas tellement grave. « Le débat et ta soirée, alors ? » Je voulais savoir malgré tout.