Stresse et anxiété, un nouveau départ surement au point de vue amoureux. Un rendez-vous et non, réellement, le premier avec la plus belle ; la rare ex qui pouvait se vanter d'avoir eu mon amour, le véritable ; Jane. Vêtu d'un jean noir slim et d'une chemise fièrement entré dans le pantalon, j'ajoutais une veste de costume et ouvrais légèrement les premiers boutons. Bien vite, je vis l'heure ; 19H30. Je sortais de chez moi enfilant mes italiennes aux pieds et j'entrais dans la voiture sans tarder. Bientôt, je me retrouvais en avance vu le peu de distance entre les confréries et ma maison partagée avec Jasper. Presque trop inquiet, je tapotais vigoureusement sur le rebord de la portière regardant à la vitre de la voiture opposée si la belle arrivait. Je n'avais qu'une hâte la sentir arriver, proche de moi et à mes cotés.

Impatient, je descend bientôt pour me poser sur ma voiture propre. Je tortilles mes doigts signe de mon anxiété puis je fixe cette porte magnifique de la maison exclusivement féminine. Quelques minutes plus tard, la belle passe la porte à ma recherche ; elle est si belle, si radieuse dans cette robe fabuleuse me rappelant un précèdent rendez-vous, fort lointain maintenant. Je la sens fébrile quand elle vient vers moi. Jane marche doucement, comme pétrifiée et une fois près de moi, lance un petit salut, timide. Je m'approche et dépose un baiser à la commissure de ses lèvres très volontairement. Salut ! J'suis heureux de te voir... j'ai eu peur que tu changes d'avis... avais-je dit sincère et timide. Ainsi, j'ouvre la porte et l'invite à prendre place sur les sièges de cuir de mon audi. Je monte à mon tour prenant une grande bouffée d'air et lorsque je démarre, je reprend : Comment se passe tes cours ? Je me concentre sur la route mais c'est dur, admirant par instant du coin du regard, ses fines jambes; ses hanches.

Ma tendre princesse me flatte en m'expliquant qu'elle ne pouvait rater ce rendez-vous, je suis tout sourire mais le stresse, l'angoisse reste. Nous nous posons dans la voiture et alors que je démarre, elle m'explique que ses études se passent bien. Je suis ravie pour elle. Tu es allée où pour ton stage alors ? qu'as tu fais ? dis-je soucieux de sa vie et son avenir. Bien sur, elle ne rate aucune occasion pour me prouver sa grande curiosité. Là, elle poursuit et je fais mine que je ne piperais pas un mot avant de rire et reprendre : on va vite arriver, nous allons dans un Italien assez chic de la ville... l'italie est un pays d'amour, non ? je lui fais un clin d’œil furtif avant de me concentrer à nouveau sur la route. Je me sens gênée car elle me change me rendant trop étrange, trop séducteur à l'eau de rose, pas assez sous ma carapace et je ne sais pas si cela est bon. Nous arrivons, je me dépêche de me garer, descendre pour lui ouvrir la porte et joueur, soucieux de la faire "kiffer", je reprend : princesse... j'ai un petit rire.

Heureuse, la demoiselle semble presque toute guillerette quand je la place en centre d’intérêt et je sais que la princesse aime cela, si il n'y avait que ça surement n'aurais-je aucun sentiment mais derrière cette allure, se cache une adorable demoiselle, au cœur tendre et intelligente sacrément comme Jane dans Tarzan d'ailleurs, elle porte bien ses noms. Je ne fais qu’acquiescer car une évidence, faire un stage chez Disney, c'est tellement la vie j'aurai adoré ! J'apprends ensuite le restaurant à la demoiselle qui semble ravie mais bientot, nous arrivons devant le restaurant où je me gare et elle se voit encore plus joyeuse du style et du type de gastronomie. Je la tiens par les hanches et nous avançons doucement. On nous installe donc dans un petit coin tranquille dans le fond du restaurant et la demoiselle fait remarquer le style, la classe du restaurant, je joue de mon regard sur elle, fier. Oui, j'ai de bons gouts, tu sais !? je ris quelque peu. J'ouvre la carte que le chic serveur nous apporte puis je débute mon choix tout en baissant par instant le menu pour lui parler : Bien, parlons sérieusement, tu as réfléchi à quoi durant ces quelques jours et vis à vis de l’autre soir ? Je ne vais donc pas par quatre chemin et me contente de lui sourire montrant que ce n'est aucunement une enquete ou de la méchanceté.

Jane se montre soudainement très ouverte, très adorable comme je l'aime d'ailleurs. Je souris et admire la carte quand elle me laisse libre choix de ce qu'on va manger. Je réfléchis et lui propose fier de moi : Bien, je te propose un porto rosé pour l'apéritif accompagné d'un plateau "italia" puis en plat, des spaghettis àll arrabiata ? qu'en penses tu ? Tout sourire, je sais que je peux le perdre surement après. La blonde aux yeux azur n'a aucunement peur de ce que je lui demande et étonnamment, elle poursuit en se lâchant clairement. Je ne suis pas réellement habitué à la voir ainsi et cela me touche, me tue d'ailleurs. Ma bouche en tombe, restant ouverte face à une Jane très ouverte dont le cœur se montre clairement, s'ouvre devant moi. Je suis apeuré. La princesse ose m'avouer que me retrouver ne la laisse pas indifférente, qu'elle ne m'a jamais oublié mais que ça l'a mise mal l'autre soir mes indécisions très étranges. Je grimace mais ne bronche aucunement. Le serveur nous coupe et je commande donc pour ma belle et moi-même. Là, je reprend : Je crois pouvoir pardonner tant je ... Grimace, je suis apeuré et n'arrive pas à oser le dire. Peur de sa réaction, je passe une main dans mes cheveux avant de reprendre la parole, un soupire avant : Je ne t'ai clairement jamais oublié et c'est pour cela que j'ai eu aussi mal parce que mon coeur t'appartient... Je rougis et j'ai baissé clairement le ton car c'est chaud d'avouer cela. Je baisse le regard.

J'ai envie de rester dans cet effet de "surprise" et je sais que je peux lui faire confiance sur le choix du menu en fermant les yeux. Si il a un minimum de souvenirs de nos moments ensembles, il connait mes goûts et mes envies. « Je penses que ça a l'air délicieux. J'en ai l'eau à la bouche. » Tout ce que j'aime, je ne peux pas espérer mieux. Son sourire laisse place à un visage un peu plus fermé, surpris même par tout ce que je lui confie. Clairement, je m'ouvre totalement sachant que c'est ce qu'il n'attend pas. Ce n'est pas mon genre d'être devant lui comme un livre ouvert, mais ces quelques jours m'ont beaucoup fait réfléchir et tout déballer comme ça sur la table me libérais d'un poids. L'autre soir il se contredisait à chaque fois me lançant des petits pics, me laissant entrevoir une porte ouverte qui se refermait juste derrière sans me laisser le temps de la franchir. J'ai pris peur encore une fois. Je me sentais perdu, effrayé par toutes ses paroles comme quand je l'ai quitté. Chassez le passé et il revient toujours au galop. Mes yeux sur son visage, j'essayais de comprendre chaque réaction. Sa main dans ses cheveux avec que les miennes se chamaillaient entres elles sur les genoux comme pour cacher cette anxiété et cette peur. Il se livrait à son tour comme toujours. De nous deux, il était le plus libre dans ses sentiments, sa façon de les exprimer et ce soir il m'avouait avoir mal car il ne m'a jamais oublié. Je culpabilise, je m'en veux de tout ce qui s'est passé car je sais qu'il a souffert par ma faute. On en a tous les deux souffert. « Un jour, tu comprendras pourquoi je suis partie et ça m'a fait énormément de mal de te quitter. » avouais-je alors que mes yeux se posaient sur les mains planqué sous la table. « On s'est retrouvé par hasard devant cette boulangerie et je me dis que c'est peut-être le destin. » le serveur revenait avec l'apéritif, proposant de nous servir. Je le remerciais d'un sourire avant de recroiser les yeux d'Emrys. « Je ne sais pas où cette soirée va nous mener et ni combien de temps je vais tenir sans avoir le contrôle sur tout ce qui se passe alors à cette soirée. » prenant mon verre pour trinquer avec lui. Trinquer à cette soirée qui s'annonce pleine de surprise.

@Emrys A. Zacharias