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{in your veins}
crédit/ tumblr ✰ w/camion

Il n'y avait pas de bébé et c'était clairement la meilleure nouvelle que j'ai eu de ces derniers jours. Camila, elle était là sans être là. Notre relation était plus étrange qu'autre chose. Entre les messages, les entrevues, ça n'empêche que nous n'étions plus ensemble malgré les sentiments ressentis. Elle était en couple avec un autre et j'avais la nausée rien que d'y penser. Alors pour pallier à tout ça, je passais de plus en plus de temps avec ma meilleure amie. Mon autre meilleure amie. Et peut-être qu'un jour, j'arriverai à tourner la page Camila. « C'est même certain » Je n'étais pas comme mes parents et la fibre parentale avait du choisir un autre des triplés, mais clairement pas moi. Et puis ouais, on allait pouvoir reprendre le cours de nos vies. Je me mettais doucement à rire à ses paroles, bien que pour moi, je ne rigolais pas des masses à propos de ça. Je nous voyais bien tous les deux avoir un avenir ensemble. Mais c'était compromis en ce moment. « Tu sais.. essayer de tourner la page » que je disais en haussant les épaules, évitant son regard le plus possible.

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et probablement qu'elle ne devrait pas s'aventurer sur ce genre de conversation. ouais, la prochaine fois elle tournerait cette fois sa langue dans sa bouche avant de prendre la parole. parce que clairement, maintenant, fallait qu'elle fasse attention à ne pas dépasser les limites. le but n'était pas de lui donner des faux espoirs ni rien de tout ça. bien au contraire. alors ouais, sûrement qu'elle devrait réfléchir un peu plus tant que les choses seraient aussi compliquées. "ah.. ouais." tourner la page c'était ce qu'elle lui avait demandé de faire même si forcément, pour le moment, elle était pas spécialement prête à le voir avec quelqu'un d'autre. "bon bah.. j'vais te laisser rentrer alors ?" fermant sa veste, elle détournait le regard alors qu'ils se rendaient à l'acceuil. donnant sa carte bleue à la secrétaire, elle tapait son code en silence. "on s'appelle de toute façon, non ?" pour discuter, allez boire un verre ou peu importe en fait. mais ils essayaient quand même de redevenir amis en premier lieu alors c'était le genre de truc qui impliquait de ne pas couper les ponts. "enfin comme tu veux" elle hausse les épaules, range tout dans son sac se dirigeant alors vers la sortie. et ouais, elle avait l'impression que c'était les montagnes russe entre eux, un coup c'était comme avant, l'autre coup hyper weird.

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Et j'ai bien dit essayer. Parce que c'était plus facile à dire qu'à faire. J'avais toujours cet espoir que sa relation merde à un moment donné et qu'elle décide de me pardonner comme ça, du jour au lendemain. Mais c'était beau de rêver, n'est-ce pas ? C'était beau de croire qu'un truc pareil puisse m'arriver, moi, Pluton Westerberg, boulet confirmé. « Ouais.. » Et peut-être que c'était mesquin de lui rebalancer à la figure comme ça, mais je n'avais pas le choix que de le faire, provoquer une réaction et.. ouais, elle n'aimait pas ça, mais elle ne faisait rien pour m'en empêcher et il fallait que je me fasse une raison. Me laisser rentrer, seul, et me lamenter sur mon sort. Ouais, c'était un bon plan. Ou alors bosser à foison pour ne pas foutre mon année en l'air. Ça aussi c'était un bon plan. « Ouais voilà, on fait ça » Même si, en toute honnêteté, j'aurais pas la foi d'envoyer le premier message. Ne serait-ce que me faire remballer parce qu'elle est avec l'autre con ou j'sais pas.. nan, j'oserai pas. La consultation payée, on se rendait tous les deux à l'extérieur de l'hôpital. « Nan ouais, on fera ça un de ces quatre » Quand toute cette histoire sera redescendue, quand j'aurais moins mal en la voyant. Alors quoi, on fait quoi maintenant ? On se prend dans les bras, on se serre la main ? On se fait juste une petite vague avec la main et on prend des chemins différents ?

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sûrement qu'elle ne devrait pas se faire trop d'espoir sur cette "amitié" dans la finalité. c'était peut être impossible de redevenir réellement amis après tout ce qu'ils avaient traversés. c'était peut être pas possible de rester en contact après s'être terriblement aimés. ouais, sûrement qu'elle devrait prendre des distances parce que viendrait le moment où pluton voudrait couper définitivement les ponts et fallait qu'elle soit prête à cette éventualité là. pour ne pas trop souffrir, pour ne pas trop pleurer. "ok" elle ne savait pas quoi dire d'autres en fait. elle ne pouvait rien faire d'autre qu'accepter les distances qu'il semblait vouloir mettre par moment. après tout, c'était elle qui avait fait le choix de le quitter, elle ne pouvait pas non plus trop lui en demander. "ça marche" et cami, elle avait l'impression qu'il banalisait un peu le truc mais est-ce qu'elle pouvait réellement le lui reprocher ? probablement pas. ils en étaient là parce qu'elle avait fait un choix, ni plus ni moins. fallait juste qu'elle s'y fasse, elle n'avait pas vraiment le choix. croisant les bras sur sa poitrine, elle reculait d'un pas pour s'en aller. "bon bah.. à plus." et elle tournait le dos parce que c'était le mieux à faire. mais si ça s'passait comme ça à chaque fois, elle n'était pas certaine que ça tienne bien longtemps.

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J'voulais pas la perdre, j'voulais pas mettre cette distance entre nous mais ça me faisait certainement trop mal de rester là, spectateur de sa vie avec son nouvel amoureux. Et il se passe quoi si elle oublie alors tous les sentiments qu'elle a eu pour moi ? Parce que ça risque d'arriver dans le fond. C'était même fort probable qu'elle soit plus qu'heureuse avec l'autre gugus et que je n'ai plus aucune chance de la récupérer. Alors ouais, faut que je me protège de tout ça, que je me protège du mal que ça peut me faire et c'était par la distance que je le faisais. J'avais peut-être mentionné que je me voyais marié avec enfants avec elle, mais elle avait coupé court à ce rêve à l'instant même où j'avais vu ses valises à l'entrée de notre appartement. Alors ouais, on allait peut-être essayer d'entretenir cette relation, du mieux qu'on peut. Soit ça marche, soit ça casse. Mais dans les deux cas, j'allais forcément souffrir parce que je la perdais à chaque fois. Je la perdais dans tous les cas et c'était le plus dur. Qu'elle soit là, à portée de main, sans pouvoir réellement la toucher. « À plus.. » Elle s'éloignait, le dos tourné, et je m'éloignais à mon tour. Le cœur à la fois lourd de cette prise de conscience mais léger de savoir que je n'allais pas être père. Pas aujourd'hui en tout cas.