Taylan Eden Hartman est né le 1er août 1995 à Los Angeles dans une clinique privée trois minutes avant sa jumelle Alanya. Il aime d'ailleurs bien la charrier sur le sujet.
Très jeune c'était un garçon qui bougeait dans tout les sens, il a su marcher et parler tôt et ce fut un moulin à paroles.
Le brun aux yeux bleus accueillis à ses deux ans un petit frère, Envers.

Et après le petit Taylan est allé à l'école, ses remarques dans son bulletin étaient souvent les mêmes "Trop agité en cours, il ne se concentre pas assez". Alors le petit se réfugiait dans le dessin, une passion qui prit vite de l'ampleur dans sa vie, surtout quand un jour il a dessiné sur le mur de la cuisine.
Il s'était bien fait grondé par son papa.
Alanya avait beau lui dire d'être sage, de se calmer et tout. Il n'y pouvait rien.

Alors c'est vers cette période où il avait cinq ans à peu près, qu'il fut diagnostiqué TDAH, trouble et déficit de l'attention et hyperactivité.
Le psychologue conseilla aux parents Hartman d'inscrire Taylan à une activité sportive et le choix du garçon se porta sur le rugby.
Pas bien grand mais rapide, on lui donna le rôle de demi d'ouverture.

Tout allait bien, il avait une enfance heureuse, tout pleins de frères et soeurs. Trois frères et trois soeurs, mais quand il eut neuf ans, son père parti en Irak, c'était pour la guerre. Parce que son papa c'était son héros.

Mais un jour, des soldats en uniformes ont débarqué chez lui, ils ont parlé à sa mère, et Taylan n'avait beau pas être le plus intelligent des petits garçons, il comprit vite que son père était mort.

Ce jour là, sa famille découvrit à quel point le garçon était sensible et malgré les câlins de sa mère et de sa jumelle, il ressentait une profonde tristesse en lui.

Et ses résultats à l'école s'en ressentaient, tandis qu'on proposait à Alanya de sauter une classe, Taylan, lui, sombrait de plus en plus.

Il avait beau se concentrer, travailler, aller en cours de soutien, son esprit vagabondait toujours ailleurs.
Et cet ailleurs, c'est le monde paradisiaque qu'il s'était forgé, où son père était encore là.
Alors la jumelle redoubla d'efforts, parfois aidé de son grand frère, pour que Taylan s'en sorte.


Tandis qu'Alanya regrettait les longues nuits sous les étoiles avec son père, Taylan, lui, souffrait de l'absence de son père qui l'encourageait toujours à donner le meilleur de lui même.

Son hyperactivité se calmait, grâce au défouloir que représentait le rugby. Et ses dessins qui lui permettait là par contre de se calmer étaient dorénavant en noir et blanc.
Le garçon mit deux ans avant de s'en remettre complètement. Il comprenait enfin que la vie n'était pas toute rose.

Et puis les grands partirent à Harvard et lui commença à obtenir des bonnes notes. Il dessinait toujours et s'était même mit à peindre.

Et puis 2013, l'année où le jeune homme était enfin adulte, sa soeur Diana, sa grande soeur chérie toujours là pour l'aider. Morte. A Harvard. A cause d'une bombe.
Le jeune sensible n'en pu plus. Et là Alanya succomba aussi.
C'était au moment où ils devaient remplir leur dossier d'admission. Alors qu'il penchait au début pour des études en art plastique, le garçon changea, après avoir douté sur le fait de savoir s'il voulait quand même s'inscrire, et décida de suivre un cursus axé sur la psychologie.

Sa mère en fut étonnée, mais devint bien contente en apprenant que sa première paire de jumeaux étaient acceptée.
Pour Alanya ce n'était certes pas une surprise, mais pour l'hyperactif un peu plus.
Il se mit à bosser d'avantage, pour ne pas être le dernier.

Il mit du temps à se remettre de la mort de Diana et développa une certaine parano, s'imaginant toujours le pire.
Et pourtant, maintenant qu'il a vu que ses frères et soeurs étaient passés à autre chose, Taylan a décidé de profiter d'avantage de sa vie. De ne plus avoir peur pour les autres.