Elle en avait eu besoin. Il le fallait. Louison en avait énormément sur le coeur ces derniers jours et ses confessions d'amour lui faisaient du bien. Sa vie n'avait jamais été de tout repos bien que certaines périodes assez longues furent comblées de bonheur. Mais elle en avait aussi bavé. Le Quincy était bien loin de pouvoir se représenter ses souffrances et la façon dont elle avait dû se construire pour devenir ce qu'elle était aujourd'hui. Après s'être confiée sans tabou à son homme, elle s'était sentie plus légère mais aussi fragilisée. Ezio pouvait lui offrir le meilleur comme le pire. En un seul mot, en un seul geste, il pouvait éclaircir ou obscurcir son quotidien. C'était dangereux, terriblement dangereux. La française s'était donc livrée à lui comme jamais, n'en attendant pas autant de sa part en retour. C'était terrible et inconcevable. Les mots prononcés par l'italien remplissaient de nouveau ses yeux de larmes. Qu'avait-elle fait pour être à cette place, dans ses bras, à partager ses lèvres, à recevoir ses sourires ? Noyée dans ses larmes, elle se laissa embarquée contre lui, rigolant tant bien que mal à travers ses sanglots incontrôlables. Elle était dorénavant emprisonnée dans l'étreinte musclée de son homme, les mains posées sur son torse et sa petite bouille trempée près de la sienne. Elle l'écouta par la suite la rassurer. Un sourire en coin s'était incrusté sur son visage lorsqu'il avait introduit quelques mots en italien. Qu'est-ce qu'elle voulait le croire ! Elle voulait juste claquer des doigts et ne plus ressentir cette peur, cette jalousie à tout va ! Quand son homme s'était alors permis de replacer une mèche de ses cheveux derrière une de ses oreilles, la blonde avait attrapé sa main, l'apportant contre son visage avant de déposer un baiser dans le creux de sa paume " Toi et moi pour l'éternité. Au quotidien, on fait souvent les cons, on... on nique à tout va et tout mais tu sais que c'est plus fort que tout ça hein. Enfin, tu t'en rends compte maintenant au moins... " confia-t-elle en se servant des doigts de son homme pour essuyer ses joues en pouffant de rire. En grosse bipolaire, elle avait aussitôt regagné un masque sérieux, hésitant à lui dévoiler ses autres craintes " Tu... t'as pas peur de t'ennuyer rapidement avec moi ? On a déjà fait tellement de choses en si peu de temps, on grille tout, on ... on est peut être trop ensemble j'en sais rien. J'ai tellement peur que tu te lasses ou alors c'est moi qui en ait peur... T'imagine si tu n'avais pas d'argent, et que moi aussi j'étais vraiment sur la paille ? Tu crois qu'on se serait trouvé ? Qu'on se serait aimé à ce point là ? Des fois je me dis que c'est grâce à tous ces cadres magiques que l'on traverse qu'on a l'impression de vivre dans un rêve tu vois... Je délire, je vais me taire. " argumenta-t-elle en plaquant une de ses joues sur le torse du brun, complètement songeuse " De toute façon ça sert à rien de partir de ce principe, ce n'est pas le cas hein, je veux juste m'assurer de ce qu'on a... si jamais on perd tout ces privilèges "