Au moins, je le faisais rire. C'était agréable, on passait un bon moment et si c'était comme ça toute la soirée, je n'allais pas voir le temps passer. « T’imagine le sucre ça fait mal dans les yeux ! » Je riais juste en le voyant rire. « C'est bien ça le but ! » Généralement, quand on envoie son verre dans la tronche de quelqu'un, ce n'est pas pour être gentil. Alors ouais, ça colle et ça pue. On trinquait et enfin, on pouvait boire nos verres. Amen. Un bon mojito, ça faisait du bien. Je lui parlais alors de mes intentions qui n'étaient pas mauvaises, loin de là. « Ah oui et dis moi… de quelles intentions parles-tu ? » Je riais en voyant sa tête. Le barman ne tardait pas à arriver avec des cacahuètes. On était bien là. Alors, mes intentions... « Me faire un nouvel ami, passer un bon moment... » dis-je simplement. Et peut-être le ramener à la maison pour un autre verre, mais si je disais ça, ça voulait dire que j'attrapais clairement la perche qu'il me tendait depuis tout à l'heure. « Je dois déjà m’estimer heureux qu’elle ne soit pas mauvaise, qui dit que tu n’aurai pas voulu me marabouter !? » J'haussais les sourcils en riant. « Tu sais quoi, le mieux, c'est d'attendre et de voir hein. On reparlera de mes intentions dans deux autres mojitos... » Parce que clairement, mes intentions auront peut-être changé entre temps.

Souriant, je compris vite que la demoiselle était très simple et spontanée. Cela était donc fort plaisant. Je fus surpris quand sans honte, elle dise vouloir se faire un ami ; sa sincérité était touchante car peu de gens assumaient cela en général, se disant trop fier. En tout cas, ta sincérité est agréable et donne envie de t'accorder l'amitié ! Je lui souris en terminant presque déjà mon verre. A peine, le serveur arrive avec les cacahuètes que je recommande le service similaire ; allez buvons jusqu’au bout de la nuit ! Riais-je. La demoiselle plussoie relativement en m'expliquant bizarrement qu'elle verra ses intentions à la hausse ou à la baisse, je suppose, après quelques mojitos ; ma commande tombe à pique. Je fronce les sourcils car je suis quand meme surpris de sa réponse et qu'elle évoque cela. D'accord... dis-je lent comme essayant de décrypter alors que je reprend : Sinon tu es toujours resté ici ou comme moi, tu as eu une période de changement ?

« En tout cas, ta sincérité est agréable et donne envie de t'accorder l'amitié ! » Je lui adressais un sourire. Si seulement ça pouvait être aussi simple à chaque fois. Faut dire que ce soir, j'étais particulièrement de bonne humeur. C'était pour cela que tout allait bien avec Emrys. Le serveur nous apporte des trucs à grignoter et j'hausse les sourcils en voyant le jeune homme commander un second verre. « Allez buvons jusqu’au bout de la nuit ! » - « D'accord » Pourquoi pas après tout. Mais là, il avait une descente que je ne suis plus capable de remonter quand même. Est-ce que c'est le fait d'être toujours en contact des étudiants qui lui fait ça ? Puis, on parlait de mes bonnes intentions. Qui en réalité étaient assez simple. Je voulais simplement passer un bon moment. « D'accord... » J'avais plombé l'ambiance nan ? Je grimaçais légèrement avant qu'il ne reprenne sur un autre sujet, à mon plus grand bonheur. « Sinon tu es toujours resté ici ou comme moi, tu as eu une période de changement ? » - « J'ai grandi à Londres » commençais-je en faisant exprès de faire ressortir mon accent anglais. On ne le ressentait pas vraiment en temps normal, mais je ne l'avais pas oublié pour autant. « Et je suis arrivée à Boston à l'âge de quinze ans pour habiter avec mon père et c'est tout, je n'ai jamais bougé depuis. » Une façon de voir les choses quoi. Ma vie avait été bien plus compliquée, mais je ne tenais pas à en parler.

Je tentais de me détendre en jouant les adultes accomplis qui reviennent en étude proposant de boire jusqu’au bout de la nuit mais au fond, je savais que je ne savais plus trop faire cela. J'avais bien sur tenté mais cela ne me réussissait plus du tout. Un sourire, je l'écoutais ensuite me parler de son enfance. Elle était Anglais, donc ? Je souriais. Je ponctuais sa phrase : Bien, j'adore Londres, très jolie ville et principalement, son parlement ! Je montrais donc mes connaissances de cette ville si belle, qui m'avait charmé à chacun de mes passages ; c'était mon métier d'écrivain aussi qui m'avait permit tout cela. Je n'étais avant qu'un petit grec poussé à venir aux états-unis pour étudier et qui en avait eu uniquement l'opportunité car sa mère était américaine et son père aurait troqué ces frères et sœurs rien que pour me voir à Harvard. Je grimaçais me perdant dans ces pensées étranges mais très vite, elle m'expliqua avoir rejoins ensuite notre ville et n'avoir plus jamais bougé. Je trempais les lèvres dans mon verre me delectant de la boisson avant de poursuivre : Pour ma part, j'ai grandi à Athènes puis on m'a poussé a venir là, je me rendais pas compte au delà des mauvaises choses, de ma chance d'etre ici... après j'ai fais NYC, la Nouvelle-Zélande, l'angleterre niveau voyage et boulots.. puis entre chaque je revenais ici avant de repartir à NYC et à travers le monde. Je souriais plus franchement. Je m'enfonçais dans ma chaise admirant autour de nous, les gens s'attroupant et profitant de leur groupes d'amis.

« Bien, j'adore Londres, très jolie ville et principalement, son parlement ! » Je souriais à l'écoute de ses propos. C'était amusant d'entendre les autres parler de Londres. C'est vrai que c'était une super ville et certainement que je n'arriverais jamais à retrouver une ville aussi bien. Je n'en parle jamais, mais Londres est une ville que j'affectionne et qui me manque énormément. J'aimerais pouvoir y mettre les pieds à nouveau, mais j'ai trop peur pour ça. Je n'ai jamais eu le courage de le faire et maintenant que j'avais ma petite Lilou, ça allait être encore plus compliqué. Je m'étais habituée à Boston depuis. C'était mon nouveau chez moi et je n'avais pas non plus envie de quitter cette ville. D'ailleurs, est-ce qu'un jour, j'allais en avoir envie ? Je crois que si je pars, j'aurais peur qu'Osean revienne pendant mon absence. Voilà toute la complexité de la chose. « Pour ma part, j'ai grandi à Athènes puis on m'a poussé a venir là, je me rendais pas compte au delà des mauvaises choses, de ma chance d’être ici... après j'ai fais NYC, la Nouvelle-Zélande, l'angleterre niveau voyage et boulots.. puis entre chaque je revenais ici avant de repartir à NYC et à travers le monde. » J'haussais les sourcils. Je me sentais stupide à côté. « Je n'ai pas tellement vu le monde... » que je disais, sentant la conclusion quelque peu déprimante. « J'espère voyager plus tard.. » Quand je vais avoir les moyens et que ma fille sera un peu plus vieille aussi.

La demoiselle m'avoua donc vouloir elle aussi voyager et je fus ravi d'entendre ça. Elle n'avait pas beaucoup voyagé et en semblait d'ailleurs très attristé. Entamant mon second verre avec rapidité et délectation certaine, je la regardais et reprit la parole ; Tu aimerais voyager où ? Je souriais, je me montrai fortement intéressé par ses souhaits. Je claquais légèrement mes doigts sur le verre comme pour occuper mes mains puis je regardais autour de moi, admirant les gens se draguer, discuter simplement puis je m'aperçus surtout que l'enchainement de verres me faisait tourner la tête alors j'osais dire à la demoiselle ;: Peut-être devrions nous aller marcher ? tu ne commences pas a avoir chaud ? Je rigolais légèrement.

C'est vrai que j'avais peu de voyage au compteur. Londres, Boston principalement. Je pouvais ajouter à cela les quelques voyages universitaire pour les spring break et summer camp et puis, Los Angeles où j'avais été avec Alexander, il y a deux ans. Autant dire qu'il me restait beaucoup à voir. « Tu aimerais voyager où ? » Quelle question ! « J'aimerais retourner à Londres bizarrement, mais sinon, aller bien plus au nord voir les aurores boréales et la chine, le japon, ça doit être sympa aussi. En fait, il y a beaucoup de voyages qui m'attirent, c'est difficile » que je disais en riant. Les verres s’enchaînaient avec les discussions et cela s'ajoutait au brouhaha ambiant et à la chaleur que les gens émanaient. L'alcool me montait à la tête et bientôt, j'allais rire pour un rien. « Peut-être devrions nous aller marcher ? tu ne commences pas a avoir chaud ? » - « Je te suis » Je n'étais pas contre prendre une bonne bouffée d'air et puis, un peu plus de tranquillité aussi. « Tu habites loin d'ici ? » De ce bar.

Tout sourire, je devenais fort joyeux avec les folies alcooliques. Je ne savais presque plus me tenir enfin cela ça serait bientôt, là ça allait encore. Elle m'avoua vouloir aller dans le nord et sur cela, sur ces pays, nous ne nous rejoignons pas du tout car je n'étais pas trop pour visiter ce genre de pays mais j’acquiesçais néanmoins car c'était une information intéressante pour connaitre quelqu'un. Je fus bien heureux quand elle accepta qu'on sorte alors quand on eut réglé, on se dirigeait dehors et directement, le frai me réveilla. Je grimaçais néanmoins car j'avais peur de tomber malade avec tant de changements de température. Je fermais ma veste quelque peu puis quand elle demanda si je ne venais pas de trop loin, je reprenais : Oh si... je suis donc en voiture, elle est devant les bureaux quoi... et toi ? tu vis par ici ? Je souriais. Nous marchions donc cote à cote et je regardais mes pieds car avouons-le, dans notre époque, deux jeunes gens comme ça, ensemble, après avoir bu des verres : c'est toujours chelou ! Le silence s'était installé et pour le briser, ne pas me sentir mal à l'aise, je reprenais : Merci, au fait, de m'avoir invité... c'était sympa et ça change les idées ! J'eus un petit sourire en coin.

Où est-ce que je pourrais aller ? À Londres premièrement. Je ne voulais pas mourir sans revoir ma ville, celle où j'ai connu le pire. Et puis, j'aimerais aller dans les pays nordique juste pour voir les aurores boréales, au même titre que je pourrais aller sur n'importe quelles îles désertes -ou presque- pour prendre un bon bain de soleil. Le truc, quand on ne voyage pas et, que l'on pense qu'on ne voyagera jamais, c'est le genre de question que l'on ne se pose pas, où aller ? Toujours est-il que la soirée filée et les verres avec. J'allais être pompette à ce rythme-là et Emrys aussi. D'ailleurs, le jeune homme voulait prendre l'air et marche un peu. Pas de problème pour moi. J'essayais de savoir s'il habitait dans le coin. « Oh si... je suis donc en voiture, elle est devant les bureaux quoi... et toi ? tu vis par ici ? » Je grimaçais. « En voiture, tu crois que tu peux conduire ? J'habite du côté de Charle River, je suis à pieds. » Je n'avais pas de voiture pour ma part. J'utilisais les transports en commun la plupart du temps. Je marchais aux côtés du jeune homme et le silence était roi. Je ne savais pas tellement quoi dire en fait, on avait beaucoup discuté dans le bar déjà. Par chance, c'est lui qui brisa le silence en premier. « Merci, au fait, de m'avoir invité... c'était sympa et ça change les idées ! » - « Mais, de rien ! On refait ça quand tu veux... » que je lui disais en souriant. « Si tu veux, on peut prolonger la soirée chez moi même ? » Comme il voulait.

Nous marchions à présent dans les rues et si j'aurai apprécié retrouver mon lit, il était évident que je ne pouvais conduire. C'était certain ! Je n'hésitais donc pas à la suivre en marche rapide pour ne pas la perdre non plus car de toute évidence, elle était tout aussi pompette. Elle m'informa qu'elle était à pieds et me demanda si je pouvais conduire : je peux mais je suis pas sure de ne pas m'endormir ou etre raisonnable dans les manœuvres avais-je dit en riant quelque peu. Bientot, elle me demanda si je voulais finir ma soirée chez elle et si j'avais surement de grand questionnement sur les prochains evenements, je me rendais à l'évidence que je devais me joindre à elle ou rentrer à pieds d'ici à cambridge.. mauvaise idée ! Je grimaçais et je reprenais ; si tu es sur sur que je ne te dérange pas ? pourquoi pas... Je souriais à la demoiselle.