EMRYS & RYLANLes bouchons. Fallait vraiment qu’il tombe là-dedans. Aujourd’hui qui plus est. Alors, il s’impatiente. Tape sur le volant pour faire passer le temps. Met la stéréo à fond, mais rien n’y fait. Finalement, au bout d’une demi-heure, il avance. Baisse le son à nouveau de sa radio et entre dans Cambridge. Rylan avait passé la nuit à l’hôpital, car c’était son tour de garde. Ce qui n’était pas de tout repos. Les urgences avaient étés bondés de monde. Entre la petite mémé qui s’est fait mordre, parce qu’elle à faire peur à son chihuahua et le mec qui était tombé dans l’égoût, il n’avait pas eu une minute à lui. Maintenant, il était sept heures du matin et il se faisait une joie d’aller chez Emrys. Premièrement, il n’avait pas envie de rentrer à la Dunster et voir son coloc dormir paisiblement et secondement, il avait envie du sublime cappuccino que faisait la cafetière de son cousin. Vrai grain de café et tout le tintouin. Arriver en bas de chez lui, il composait le code et entrait dans l’immeuble.

Possédant une clé de l’appartement d’Em et de son colocataire, l’écossais ne se fie pas prier pour entrer sans être invité. Sans plus attendre, il sortait le lait du frigo qu’il reliait à la cafetière pour mettre le tout en route. Puis, sans pitié, il entrait dans la chambre de son cousin. « T’es sérieux ? ça pue le phoque ici ! » Un œil, puis deux, Emrys était réveillé. Sans plus attendre, Rylan ouvrait la fenêtre pour faire entrer la brise froide du matin.

Le bienfait d'une nuit tranquille : ça m'avait presque trop manqué ! Je me tortillais presque dans mon petit sommeil, tournant et virant. Bien vite, je me rendais compte que les rayons du soleil venait percer les vitres de ma chambre. J'ouvrais un œil avec difficulté râlant alors que j'entendais quelques bruits étranges ne posant pas plus de question. La maison était grande, l'isolation bien plus faible. Jasper avait déjà du partir j'imagine vu l'heure et bientot, je fus surpris par une porte qui s'ouvrait, la mienne en somme. Je me levais tout grogui dans le lit et regardait la personne. Rylan, mon cousin, se trouvait dans l'encadrement critiquant l'odeur de ma chambre. Non réveillé, je n'hésitais guère à répondre impertinent ; Je t'emmerde ! Je passais une main dans mes cheveux en bataille comme pour les remettre en place avant de me lever uniquement vetu d'un caleçon et je me rapprochais de mon cousin. Je le checkais si je puis dire avant de dire : Je t'ai passé la clé en cas d'urgence de besoin, pas pour venir m'enquiquiner le matin... avais-je dit avant de m'imaginer que c'était urgent : Y a un truc qui déraille, t'as un soucis ? dis-je comme si je venais enfin d'émerger.

EMRYS & RYLANEmrys, son cousin très poétique. Monsieur grogne de bon matin, mais ça, Rylan n’en avait rien à faire. « Non tu m’as passé tes clés pour que je puisse venir si j’en avais envie. Et la franchement, je rêvais du cappuccino de ta cafetière. » Toute la nuit, il n’avait fait que boire du café d’hôpital. Autant vous dire, que ce n’était pas du tout agréable à boire. « Aucun souci mec. Je t’attends en bas. » En réalité, sa visite n’était pas anodine, mais ça, il ne le savait pas encore. En écoutant sa réflexion, cela lui arrachait un sourire. Rejoignant la cuisine, il prenait son cappuccino qui avait coulé dans une tasse. S’asseyant au comptoir de l’ilot, il fut bientôt rejoint par son cousin. « T’es mieux réveillé ?» D’ordinaire, Rylan aurait attendu au moins une heure, avant de débarquer, mais étrangement, il avait besoin de le voir. Lui parler ou se vider la tête. Sa nuit avait vraiment été compliqué. Son envie de s’aérer l’esprit était urgent.

La tete totalement et littéralement (ou pas) dans le cul, je ralais quelque peu de la situation. Je ne voulais pas le voir ? si mais de si bon matin, c'était chaud alors quand il me rétorqua qu'il voulait profiter de ma cafetière, je pestais dans ma barbe qu'elle n'était pas dans ma chambre déjà. Je grimaçais et me dirigeais vers la douche alors qu'il descendait. Ouais, ouais, répondis-je lorsqu'il précisait m'attendre. Une douche rapide et un sommeil fuyant, je me sentais bien mieux déjà. J'enfilais des fringues simples et propres avant de descendre au pas de course. Mon cousin apparaissait, nonchalant, attendant affalé sur le bar de la cuisine. J'entreprenais de faire des cappucino et café pour finir mon réveil et je lui répondais, arrogant : si je suis là, c'est que je suis mieux réveiller... Le Emrys grognon poursuivait, méchant à cause du réveil : bien, tu me veux quoi la crapule ? finis-je affectueusement, et moqueur. Je soupirais avant de me poser sur un siège de bar; café en main ; Allez dis tout à papyyy.. je ris légèrement.

EMRYS & RYLANToujours d’aussi bonne humeur le cousin ! Le rejoignant autours du bar, Emrys lui posait la question fatidique. En l’occurrence, Rylan voulait juste le voir pour se détendre. « Rien de spécial. J’avais juste envie de passer un moment ici. » Il esquissait un sourire. « Avoue, je t’ai offert une bonne vue au réveil. » Le jeune homme qui lui faisait face, savait tout de lui. D’ailleurs, l’écossais, lui racontait de lui-même ses aventures. Il était la seule personne à qui il s’ouvrait totalement. Si Rylan était ici, ce n’était pas par hasard comme il aimait le penser. En réalité, plusieurs choses s’étaient passées. La première, les urgences avec les patients et la seconde, ce qui c’était passé avec une fille de sa confrérie. Sans s’en rendre compte, cela le contrariait. Après sa dernière relation, le jeune homme avait décidé d’abandonner les nanas pour un moment. Il avait eu un ou deux coups d’un soir, mais cela c’était arrêté là, car Rylan, détester ce genre de relation éphémère et insipide. « Bon sinon, raconte-moi. Quoi de neuf ? » En attendant sa réponse, l’étudiant en médecine prenait une longue gorgée de sa boisson.

Si je jouais la mauvaise graine à cause du réveil de ce matin, je restais toujours heureux de voir mon cousin Rylan ; un amour et pilier dans ma vie dont je connaissais tout. Alors qu'il se plaçait face à moi, il m'avoua qu'il avait seulement ressenti le besoin de passer ici. Souriant, à présent, je reprenais : Tu es toujours le bienvenue, c'est juste que je suis pas du matin et je suis épuisé vois-tu ! Avais-je dit en prenant une gorgée de ma boisson chaude, m'affalant comme un enfant sur le bar face à mon cousin. Je le regardais alors un peu mieux, le sentant songeur pourtant après un silence étrange, il me demanda de mes nouvelles. Je fronçais les sourcils et ne voulant pas tourner autour du pot, je reprenais : Bien... déconne pas, je vois que y a un truc moi j'ai rien de neuf alors dis-moi.. qu'est-ce qui se passe ? Je me sentais mal pour lui dès à présent, je ressentais le mauvais truc et qu'il en avait gros sur la patate quand je me plongeais vraiment dans son regard : personne ne me connaissait mieux que lui et Denys, je le connaissais tout autant mieux que personne. Je reprend aussi vite : Et si tu comptes enfin avouer que tu vas bientot avouer ta nouvelle vie de Gay ... pas de soucie tu sais ! Dis-je avec un clin d’œil. Depuis ces déceptions amoureuses, il montrait vouloir le contraire et totalement changé amoureusement. Malgré lui aussi, il laissait penser qu'il allait changé de bord et je sais qu'il préférait l’honnêteté ainsi j'avais balancé direct.

EMRYS & RYLANEpuisé. A bien y regarder, les traits de son cousin était tirés. Des cernes noirs se dessinaient malicieusement sous ses yeux. « Désolé. Je crois que j’ai bu trop de café cette nuit. Je reviens d’un tour de garde. » Rylan laissait apparaitre un sourire désolé sur ses lèvres, les yeux pétillants. L’écossais, n’était pas venu ici pour se confier. Du moins, il n’en ressentait pas l’envie immédiate. Pourtant, son cousin avait compris avant lui, que peut-être, en aurait-il besoin. Sa théorie sur son changement de sexualité le fit rire. « Oh non mec. Y a pas de risque. » Il savait Emrys bisexuel. Aussi, il se rattrapait comme s’il avait peur que l’homme l’interprête mal. « Je veux dire, qu’avec ce qui m’est arrivé avant-hier, j’en suis sûr. » Des flashs, lui revenait en mémoire. Bordel, il avait merdé. Rylan avait touché une femme, après plusieurs mois d’abstinence. Il n’avait pas couché avec elle, mais il lui avait donné du plaisir et étrangement, cela le perturbait. Comme s’il se sentait vide. « Ecoute, laisse tombé… » Audaz faisait un mouvement de la main comme pour passer à autre chose. « Je veux pas t’emmerder avec mes histoires. Parle-moi de toi plutôt. »

@"Emrys A. Zaccharias"

Et oui, le bordel, recommençait encore et encore. Il tournait et virait sans soucie dans mon appartement derrière le bar me faisant face et m'expliquant que les cafés et les gardes, ça n'aidait pas. Je ne fis qu’acquiescer en me butant à mon tour à la douce mixture caféine. Je ne sais plus répondre et quand je vois qu'il nie sa bisexualité, je ris parce que j'avoue que je l'imaginais pas trop gay ; personne n'arrive à m'imaginer défoncer la rondelle de quelqu'un alors mon cousin. Je ris mais très vite, je retombe dans le café mais je crois que là, il se fou de moi car deux secondes après, il revient sur moi et fait des comédies incroyables. Tu te fous de moi Caldwell ? Qui t'écoute depuis plus de 20 ans trou du fion ? avais-je dit vulgaire, pleins de réprimandes et taquin. Je tape presque inconsciemment le cul de la tasse sur le comptoir avant de passer nerveusement la main dans mes cheveux pour les aplatir : tu racontes ou je m'énerve ? Je me lève posant mes poings sur le buffet.

EMRYS & RYLAN « Je déteste quand tu m’appelle comme ça. On dirait une madre italienne ! » Manquait plus que le rouleau à pâtisserie et le tour était joué. Pauvre tasse, elle venait de subir un coup. Le pire, c’est qu’il avait vraiment l’air de s’énerver. En guise d’innocence, Rylan levait les deux mains en l’air. « T’sais que j’ai un peu de mal avec les nanas en ce moment. Je trouve que c’est plus un nid à emmerde qu’autre chose… » L’écossais n’avait jamais dévoilé l’identité de la jeune femme qui lui avait brisé le cœur. D’ailleurs, il valait mieux qu’il se taise, car Jane était aussi son ex. Rylan n’était pas du genre à toucher aux exs de ses amis. Alors, son cousin, encore moins. Pourtant, il n’avait pas pu s’en empêché, car tout était arrivé trop vite. Et alors, il avait été trop tard pour faire marche arrière. « …Les coups d’un soirs ça m’a jamais plus. Pourtant y a deux nuits de ça, j’ai perdu les pédales et j’ai touché une gonzesse de ma confrérie. Fin, je lui ai fait du bien quoi. » Mon dieu, il avait vraiment dit ça ? Emrys, n’allait pas avoir très faim dès le matin.

@Emrys A. Zacharias

Je m'escalffe betement face à sa remarque. Ouais, ouais, je suis surement une mama italienne quand je m'énerve contre lui mais c'est mon coté protecteur et puis aussi, il fait toujours l'enfant ; c'est bien ça, qui vient dans la chambre le matin me lever ? un enfant ! Je ris à cette pensée en répondant : T'inquiète pas, tu m'auras souvent en madre italienne si tu continue è filer un mauvais coton ! Je lui tire la langue et termine ma boisson. Là, il semble très pensif, cherchant comment parler surement, il a des difficultés ou de la gêne, je crois. Il débute en recommençant avec son histoire de "j'ai du mal avec les meufs" et ensuite, il m'explique qu'il a craqué l'autre jour en faisant du bien à une fille. J'ai ma machoire qui tombe 20 mètres plus bas. Je me montre ébahi par sa révélation car je ne m'y attendais pas. Je veux bien faire du bien à quelqu'un moi aussi tu me la présentes la fille facile ... dis-je subjugué! Avec Rylan, je n'ai aucune honte à dire ça. Je ne sais pas quoi lui dire alors je ne fais que le questionner pour comprendre le soucis ; et t'as pas aimé ? je vois pas le soucie de temps en temps à te faire plaisir... t'as besoin de te remettre sur les rails surement, non ? Je grimace et fronce les sourcils.