Echo&Abel —• "J'ai un entretient à faire passer, c'est possible d'avoir une salle svp ? [...] Non ? Ah heu... Dans le silence ? Heu... Ouais, ouais d'accord, merci..." Parfait, je crois que c'était parfait pour ce défi. L'endroit rêvé, cette géante bibliothèque qui doit dater d'une époque où aucun de mes ancêtres était sur terre, pas de salle de libre, le silence est de mise, aucun dérangement sous peine de se faire virer, ici, je vais pouvoir tester les capacités de l'une des mes bizu, @D. Echo T-Leone, à me prouver qu'elle désire réellement faire partie de notre confrérie. Je pense que ça va être drôle, que ça va être un vrai bordel, qu'on va surement se faire virer d'ici d'ailleurs, mais le but c'est de rester, de ne pas se faire virer, qu'elle me prouve qu'elle sait se débrouiller dans n'importe quelle domaine, peu importe l'endroit, j'veux voir sa facilité d'adaptation, je veux la tester, jusqu'au bout. Je n'avais rien emmener avec moi, seulement ma petite personne, assis en plein milieu d'une salle commune, mes coudes posés sur la table, mon cul au fond de la chaise, j'attendais que la jeune femme débarque, j'attendais qu'elle vienne, et je savais déjà que j'allais rire, enfin, intérieurement, j'dois rester sérieux si je veux être pris au sérieux, logique en même temps hein ? Bref, je lui laisse cinq minutes pour arriver, autrement ça va déjà faire des points en moins... Ouais, je vais la noter, chaque réponse, chaque acte, chaque mission réussis va pouvoir lui permettre de valider son bizutage. Sadique ? Pas du tout, juste professionnel. •

Je suis en retard, il va me tuer c'est certain. J'ai mis du temps à trouver une robe sympa, courte, assez moulante mais pas trop, avec un décolleté à mon avantage. Le taxi est en retard. Je paye rapidement avant de sauter de la voiture pour courir vers la bibliothèque. J'arrive essoufflée, les cheveux en vrac. Un coup d’œil à la salle silencieuse et je remarque Abel au milieu du commun des mortels. D'un pas rapide, je le rejoins et m'assois en face de lui bruyamment. J'attire les regards, encore plus que ceux qui me suivaient déjà depuis mon arrivée dans ce lieu sacré avec mes talons qui déchirent le silence. « Tu pourras me faire payer mon retard... » Je l'observe, je vois bien qu'il est agacé de mon comportement mais après tout, les mathers ne sont pas connus pour être respectueux des règles. J'ai toujours tendance à être en décalage avec les autres, ce n'est pas nouveau. J'appuie mes coudes sur la table, pose ma tête au creux des paumes de mes mains et l'observe, les yeux dans les yeux. Il veut jouer, j'en suis certaine. Et j'aime bien cette complicité avec mon bizuteur. Vraiment, je ne pensais pas me plier autant aux désirs d'une personne. Mais là, il est plutôt drôle. Sous la table, j'avance doucement une jambe vers lui. Mon pied part de sa cheville, remonte tendrement le long de son mollet, bifurque au creux de ses cuisses et s'y arrête un moment. Le bout de l'escarpin frotte sur son pantalon, frôlant l'entre jambe de temps à autre, alors que je ne quitte plus son regard, souriante. « Alors, qu'est ce que je dois faire ici ? Tu veux étudier l'anatomie ? »

@Abel I. Galinha  

Echo&Abel —• Elle est loin l'époque où je devais réaliser des putains de défis tout droit sortie du cerveau d'un psychopathe intégré pour avoir une chance de devenir un membre de la Mather House. Désormais, ce psychopathe, ce mec qui poussait les futurs membres dans leurs retranchements, c'était moi. Le diable était de sorti, et sachez qu'il n'était pas là pour rigoler. J'ai toujours été dans l'extrême, à vouloir pousser les choses jusqu'à la limite, avec mes bizus, c'était exactement pareil, et j'étais certain que là, aujourd'hui, je n'allais pas être déçu. La bibliothèque était l'endroit parfait pour réaliser ce défis, je voulais voir de quoi @D. Echo T-Leone était capable. Elle m'avait déjà donné un avant goût de ces capacités pendant ces précédents défis, mais maintenant, je voulais voir la totalité de son potentiel, voir si elle allait pouvoir intégrer la Mather, ou si elle allait seulement être un membre fantôme, un membre sans avis, sans envie. "Et j'y compte bien, ta robe et ton décolleté ne t'aiderons pas à m'apprivoiser." Elle avait finit par venir avec un peu de retard, vêtue comme si elle allait en soirée. Bon, ça me permet de voir un peu plus son potentiel. Elle s'assoie, et prenant place face à moi, tout ce qu'elle fait, c'est me fixer, sans aucun mot, elle me regarde, les yeux dans les yeux, et je sens sa jambe se frotter contre moi. Je laisse faire, était-elle une joueuse ? La regardant, elle monte sa jambe petit à petit, elle la caresse contre moi, s'arrêtant par moment à mon entre-jambe. D'accord. "C'est ton dernier défi aujourd'hui, Echo. Si tu le réussis, tu intègres la Mather, autrement, tu retourneras au rang de student." Autant être clair non ? Un léger sourire sur les lèvres, je continue. "J'ai envie de voir de quoi tu es capable, jusqu'à où tu pourrais aller pour intégrer notre confrérie." Est-ce qu'elle était prête à tout ? •

Ma robe et mon décolleté ne vont pas l’apprivoiser ? Vraiment Abel ? Pourtant, ta façon de me regarder n'est pas vraiment sans envie. Les yeux pétillent, à moins que cela ne soit à cause des idées sournoises qui lui passent par la tête. Parce que j'suis certaine que ce mec là, il a des idées complètement tarées... comme de m'emmener dans une bibliothèque. C'est bien le genre d'endroit où jamais il n'a du aller, ou si peu. Je ne l'imagine réellement pas ici, alors c'est sur qu'il a une idée en tête pour ce dernier défi. Joueuse, je l'écoute parler en continuant de frotter mon pied contre lui. Il sait que je suis prête à beaucoup de chose, et que tout ce qui est sexuel ne me fait absolument pas peur, même si d'habitude, je fais payer les hommes. Alors j'attends, penchée légèrement sur la table, prête à écouter ce qu'il va me proposer pour aujourd'hui. Je tourne la tête de temps à autre pour observer les gens autour de nous. Travailleurs acharnés levant les yeux de temps en temps pour nous regarder quand les paroles sont un peu fortes. Mon pied avance un peu sur la légère bosse entre ses jambes, la caresse quelques secondes puis je reprends ma position initiale, jambes croisées sous la table. Mon corps se redresse lascivement, mon dos se colle contre le dossier de la chaise. Droite, élégante. « De quoi je suis capable pour entrer à la mather ou pour coucher avec toi ? » Parce que je suis certaine qu'il veut aller jusque là. Je me lève, l'air théâtralement déçue et rejoins l'un des hommes qui m'observaient plus tôt. Je m'assois à côté de lui et caresse plus fermement son entre jambe que celle d'Abel pendant que je lui parle. Quand je sens la bosse autant que je le souhaite, je me lève, l'embrasse fougueusement et me dirige vers les étagères qui montent jusqu'au plafond. Un coup d’œil rieur à Abel alors que j’entraîne ma cible derrière les livres, un peu à l'écart, mais pas assez pour que mon bizuteur ne puisse plus me voir. Ma cible me pousse contre la bibliothèque et m'embrasse fermement. Je poursuis son baisé, les yeux ouverts pour bien regarder Abel un peu plus loin. Alors, tu nous rejoins ?

@Abel I. Galinha  

Echo&Abel —• Le jeu est pour moi un échappatoire. Comme l'alcool, la drogue et le sexe. Je sais que j'ai un problème avec ça, je suis conscient de ne pas être le mec le plus saint qu'il puisse exister sur cette terre. Ce n'est pas pour rien que je suis Mather, que je fais parti de cette catégorie de jeune personnes pensant aller contre le système avec leurs pensées complètements différentes du restes du monde. Je suis ce mec qui va aimer se défoncer la tête, peur de l'attachement, peur de l’abandon. La drogue et l'alcool eux, jamais ils ne me laisseront, ils seront toujours là, peu importe l'endroit, peut importe le moment, ils seront là, à mes côtés prêt à m'aider et à tout me faire oublier. Echo, au fond de moi, je le sais qu'elle est parfaite pour être une Mather, elle a ces vices à elle, ces pêchés, ces secrets inavoués, mais la coutume veut que je lui fasse passer un bizutage, que je la test, que je puisse voir si elle a le mental pour, si elle vaux le coup. Sa robe, son décolleté, ces formes généreuses et ces regards ne me feront pas succomber si facilement. Elle est peut-être joueuse, mais face à elle, elle a un adversaire de taille. "Tout ça, c'est subjectif, tout dépends du point de vue, l'endroit n'est pas adapté pour toi... " Est-ce que je la cherche ? Complètement, mais elle aussi, et disons qu'elle a envie de me montrer de quoi elle est capable. Je la laisse faire, je la regarde, je la décortique. Elle va chauffer ce mec, elle l’emmène plus haut, elle se colle à lui, l'embrasse, mais ce qu'elle n'a pas compris, c'est que ce n'est pas de cette façon là qu'elle va réussir son défis. Alors je la regarde faire, un léger sourire sur les lèvres, et attrapant une feuille ainsi qu'un marqueur, j'écris dessus "Reviens sous peine de raté ton défi." la levant légèrement pour qu'elle puisse lire mon message, et surtout, arrêter ces conneries et revenir. Elle pense vraiment que je l'ai fait venir ici pour qu'elle me prouve qu'elle avait le pouvoir d'avoir qui elle voulait ? •

J'y peux rien. J'ai jamais baisé dans une bibliothèque. Et lui, il est pas mal, il fait une bonne nouvelle victime. Il a envie, il me matte depuis un moment. Rien ne m'arrête. Abel me saoule, il ne me dit pas ce qu'il attend de moi. J'sens qu'il veut qu'on baise, mais moi, j'veux le faire attendre. J'suis pas la fille faite pour écouter les ordres, ou attendre sagement qu'on en donne. Alors j'en prends un autre. Tu mets trop de temps, et j'aime pas ça. Moi c'est cash ou pas. Ou alors c'est moi qui décide de te faire languir. J'suis trop libre pour toi, trop libre pour tout ce système là. Mon regard se pose sur Abel qui s'impatiente pendant le jeu de langue avec ma cible. On va l'appeler Gérard, ça lui va comme un gant, comme ce prof que j'avais au lycée à Paris, jeune et perdu, sûrement puceau. Allez, va pour Gérard. Et j'suis chaude quand je vois le mot d'Abel. Arrête les ordres, je n'en peux plus. Hurle moi de revenir si tu l'oses, si tu veux qu'on se fasse virer de la bibliothèque avant qu'il ne se soit passé quelque chose avec toi. Alors je continue encore, glisse ma main dans le pantalon de notre ami Gérard, le caresse, collant mon buste contre lui. J'attends, de longues minutes, celles qui s'écoulent sur l'agacement du bizuteur mais qui me font rire. J'peux pas laisser G comme ça, alors j'le termine une bonne fois pour toute. La crispation sur son visage, le sourire sur le mien. Et j'le laisse là, sur sa fin et sur ma faim. Je contourne Abel, ma main frôle son épaule pendant que je me rassois devant lui. Mes doigts attrapent son papier et le déchire en plusieurs morceaux. « Je n'aime pas les ordres, sauf quand c'est au lit... Alors active toi, qu'est ce que tu veux que je fasse ? »

@Abel I. Galinha  

Echo&Abel —• Mauvaise personne. Je crois qu'elle est tombé sur le mauvais bizuteur. C'est pas elle, qui mène la danse, c'est pas elle qui choisit comment tout ça va se dérouler. Alors peut-être qu'elle n'aime pas attendre, qu'elle est habitué à tout avoir en claquant des doigts ou en montrant un bout de seins. Mais avec moi, c'est pas comme si, si je veux prendre mon temps, si je veux faire patienter, faire péter un câble, je le fais. Jamais personne ne m'a dicté comment faire ou comment agir, c'est pas aujourd'hui que ça va commencer, et si ça ne lui plaît pas, c'est pareil. Alors je la regarde, je la regarde aller jouer avec ce mec, je l'observe ne prenant aucun plaisir à ce que je suis en train de voir. Elle n'a pas compris, je crois bien, je n'étais pas là pour qu'elle me montre ce qu'elle est capable de faire avec les mecs autour. Bien trop simple, des cibles faciles, des petits gamins prêt à gicler à la première caresse, au premier vagin touché. Mais je ne suis pas de cette catégorie. Je lui fais savoir, je lui dit de revenir rapidement, mais madame pense avoir les cartes entre les mains, elle pense pouvoir mener la danse et être plus maligne que moi. Mais raté pour elle, c'est pas le cas. Je la laisse finir, je la laisse prendre aucun plaisir à ce qu'elle est en train de faire, revenir vers moi en passant sa main sur mon épaule, épaule que je regarde avec dégout. J'espère pour elle que ce n'est pas avec cette main là, qu'elle a terminé l'autre puceau. Et une fois de plus, elle se pense plus maligne, plus intelligente, un sourire sur les lèvres, je me lève. "Active toi ? Oublie pas que c'est moi qui mène la danse. Tu te penses plus maligne ? Pouvoir faire ce que tu veux en ma présence ? C'est que t'as pas compris le principe d'un bizutage, donc, désolé pour toi." Et je tourne les talons, enfin, les semelles plutôt, pas un mec à talon moi, et je vais un peu plus loin, m'arrêtant vers une étagère rempli de livre. Voyons voir sa réaction, voyons voir si elle va abandonner et se résigner, ou si au contraire, elle va tenter quelque chose, elle va essayer de se rattraper et mériter sa place. C'est drôle, d'avoir le pouvoir. J'attrape un livre, tournant les pages sans prêter attention à la jeune femme. •

Abel... ce type n'est pas croyable. C'est pas de la jalousie, je n'avais pas compris, c'est du mépris. Mais quand même, il veut guider, il veut être celui qui décide dans l'histoire. Et j'comprends. J'comprends que ça l'agace que j'veuille décider, que j'veuille choisir quand je vais revenir malgré son ordre. Allez Abel, arrête de croire que j'vais me laisser baiser comme ça, si facilement. J'me doute que ce que tu aimes c'est l'attente. Tu veux savoir ce que je suis capable de faire jusqu'où je peux aller pour te faire plaisir. Parce que tu ne veux que ça. Bambi, tu l'as laissé tranquille parce qu'elle a un mec ou parce qu'elle ne t'intéresse pas ? Moi tu m'suis comme un psychopathe, j'le sens que mon cul t'appelle dès que j'marche. T'aimes ça mater, dans les deux sens. T'aime avec le contrôle ? Alors j'dois jouer la fille douce qui va te sucer sans se rebeller ? T'aimerais pas ça j'suis sûre, t'as besoin de poigne, t'as besoin d'une fille qui réponde, et pas de celle qui va obéir sagement. Sinon, pourquoi tu me demandes ça à moi ? Je le regarde se lever. Des paroles que je n'écoute pas. Parce qu'il ne me dit toujours pas ce qu'il veut. Putain, ça serait tellement simple ! Tu veux que j'te suce ici ? Qu'on baise entre les livres ? Mais franchement, ce n'est pas drôle de réaliser tes rêves rapidement. Je laisse mon sac sur la table et pose ma tête dessus pour réfléchir. Il faut que je lui cours après, franchement, j'sais pas faire ça. Je me lève, m'approche de lui et attrape le livre qu'il tient entre ses mains d'un geste vif avant de le jeter au sol. Les regards se tournent vers nous, la bibliothécaire aussi, par dessus ses lunettes noires et ses rides. Je me penche en avant, jambes tendues, fesses presque contre sa jambe gauche, bien trop cambrée pour que cela ne soit pas calculé. Le livre en main, je le range sur l'étagère avant d'attraper Abel par le t shirt et l’entraîner encore un peu plus loin avec moi. Je finis par poser ma main sur son torse, l'arrêtant dans notre fuite par la même occasion. Je m'accote contre les livres anciens, en grec apparemment vu les symboles. Les yeux dans les yeux. J'aime cette douce frustration qui monte en moi. « Tu te prends pour qui Galinha ? Tu crois que tu es le nouveau Weinstein ?» Sourire. La main sur son torse glisse sous le t shirt et caresse sa peau du bout des ongles. Vraiment c'est ennuyant. « Je te pensais joueur et autoritaire, prêt à m'attraper devant tout le monde pour me donner la fessée. Au lieu de ça, tu me fuis et ne parle que peu. Je suis déçue. »

@Abel I. Galinha  

Echo&Abel —• Je suis ce genre de personnes, ce mec qui aime avoir le contrôle, qui aime décider et donner des ordres. J'aime pas qu'on essaie de me dire quoi faire, j'ai toujours fonctionné comme ça, à aller à l'encontre des personnes, peu importe la situation, peu importe le discours, mon plaisir à moi était d'être contre les gens. Plus j'étais détesté, plus j'appréciais. Plus on me repoussais, plus j'essayais de comprendre et de changer la chose. Echo, c'était beaucoup trop simple, j'aimais la difficulté, j'aimais pouvoir décider où ça se passerait et à quel moment, ne jamais être pris au dépourvu, sans moyen, sans aucune ressource pour y faire face. Quand je l'ai vu aller vers ce mec, c'est pas de la jalousie que j'ai eu, non. Une touche d'énervement, qu'elle décide comment ça se passerait, comment faire, je ne l'avais pas fait venir ici pour qu'elle prenne le contrôle, je l'avais fait venir ici pour qu'elle me prouve de quoi elle était capable. En soit, je pouvais arrêter le défi ici, elle venait de me montrer qu'elle était capable de beaucoup de chose, mais je n'en avais pas envie, non, je voulais en voir plus, je voulais qu'elle se montre réellement. Alors je la laisse en plan, testant sa réaction, je vais plus loin, je fais comme si tout ça était terminé, comme si c'était raté et qu'elle allait retrouvé le rang de student, que jamais elle n’intégrera la Mather. Je suis le bizuteur, celui qui fixe les règles, et ça ne lui plaît pas. Non, elle revient, quelques minutes et elle revient à la charge, mettant un coup dans mon livre, m'arrachant par la même occasion un léger sourire sur le coin des lèvres. Je la laisse faire, je la laisse se pencher, ramasser ce livre, n'en loupant pas une miette. Mais elle n'est pas contente, elle continue de vouloir s'imposer, m'attrapant par le t-shirt, elle m'attire plus loin, frustré. "Tu es revenue, à croire que t'as pas abatu toutes tes cartes encore." Je la laisse jouer avec mon t-shirt, je la laisse passer sa main dessous, l'extrémité de ces doigts caressant mon torse. Continue, t'es sur la bonne voie. "Je ne te fuis pas, je te test, nuance... J'ai bien vu que tu étais prêtes à branler un inconnu, mais c'est tout ? C'est tout ce dont tu es capable ? Une misérable branlette sur un puceau qui gicle au bout de trois minutes ?" Sourire sur les lèvres, je la défie du regard, mais je ne fais rien. Monte petite frustration, monte encore un peu, énerve toi, et là, je te donnerais ce que tu mérites, je ne montrerais qui de nous deux est le plus joueur. •

@D. Echo T-Leone

Un puceau ouais. J'ai choisi celui dans cette bibliothèque qui m'observait avec le plus d'envie, celui qui voulait réellement qu'il se passe quelque chose entre nous, celui qui en mourrait de désir. Je sais que t'as envie Abel, que j'me mette à poil directement et qu'on baise comme des fous dans ce silence assourdissant. J'veux pas être la première qui craque, j'veux pas te faire ce plaisir. Alors je vais laisser monter ce désir en moi, je vais laisser mon ventre ce faire envahir par ces milliers de picotements. Je hoche la tête négativement à sa remarque. On aurait pu baiser avec Gérard oui, tous les trois. Mais j'suis certaine qu'il n'est pas du genre à aimer les hommes. Ca aurait pu être sympa, j'aurais eu plus de chance de prendre mon pied royalement avec deux hommes qu'avec un seul. Parce qu'Abel, il vend du rêve comme ça, mais est ce qu'il est vraiment capable de me faire monter au septième ciel ? J'en doute encore. Mes ongles s'amusent sur son torse, doux pour le moment, cruels sûrement un peu plus tardivement dans l'après midi. Je tourne la tête, observe la deuxième étagère couverte de livres qui nous cachent des autres et me mets à sourire en découvrant leur thème. Je lâche le jeune homme et avance vers les livres que je regarde un à un. Sans réellement choisir, j'en attrape un et l'ouvre, le feuillette et tombe sur des passages bouillants qui attisent en moi un nouveau désir. Je me tourne juste vers Abel et lui tends le bouquin. « Tu sais lire ? » Je lui souris... ooohh, on a encore le droit de faire des blagues nan ? Je remonte mes cheveux d'un geste rapide de la main, me mordant la lèvre fébrilement. Je commence à avoir un peu hâte, un peu trop impatiente d'y aller. Un air trop prude sur le visage, je le laisse observer le livre que j'ai choisi. « J'pense qu'il y a des scènes pas mal là dedans... Choisis la bien, lis et j'exécute. » Je reste droite comme un I, prête à attendre la sentence. Lui qui aime diriger, je préfère que ce soit aussi un peu malgré lui.

@Abel I. Galinha