Plus je portais mon regard sur ce petit bout de femme aux cheveux blonds, plus je lui trouvais du charme. Elle est sacrément bien foutue, et son caractère me plait bien. Elle m'a toujours semblé à la fois douce et volcanique. Intérieurement, je me mettais à penser que c'était complètement le genre de fille qui pouvait me convenir. Un sourire se dessinait sur mon visage, sans raison, lorsque cette pensée traversait mon esprit. Sans doute ne pouvait-elle pas comprendre le pourquoi du comment, alors je tentais de le dissimuler tant bien que mal. Dans le pire des cas, je mettrais ça sur les réminiscences de la veille. Puis lorsqu'elle disait que ça ne devait pas être trop difficile de me supporter toute une journée, je n'avais plus de raison pour cacher ce sourire. « Tu me diras ça à la fin de la journée... » Puis si tu veux rester ce soir ne te prives pas... pensais-je alors, maladroitement. Heureusement, mes lèvres restaient closes lors de cette fin qui pourrait créer un malaise. Les cafés prêts, mes yeux se reportaient rapidement au salon et son désordre, encore une fois. Les souvenirs restent muets, mais l'état de la pièce demeure lourds en indices. On a dû se jeter l'une sur l'autre, littéralement. Reste à savoir qui a bondi sur l'autre, et ce qu'il s'est dit. Peut-être que des mots enfouis, désinhibés par l'alcool sont sortis. Peut-être qu'au départ, ce n'était qu'un jeu de séduction, qu'en sais-je, finalement ? Rien. Un léger rire venait entraver le léger silence des lieux, avant que je ne me plante devant mon placard, dubitative. Lorsqu'elle déposait sa tasse sur la table, je me retournais, pour voir si elle comptait répondre par un signe de la tête. Ce n'était pas le cas. J'ai eu le droit à une vue splendide sur sa culotte. Un sourire en coin en penchant légèrement la tête, je finis par dire « C'est une proposition cet écart de jambes ? » puis je termine par rire légèrement. En attrapant ma tasse pour en boire le liquide caféiné, je sortais le nécessaire pour faire les pancakes. Lorsqu'elle me demandait de l'aide, un large sourire s'étirait sur mon visage. « Comme tu veux, ma jolie. Mais dans cette tenue, tu risques de me déconcentrer... » dis-je alors en préparant la pâte, jetant un regard vers elle.