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I LOVE HARVARD
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    Riandro ق ti sento in me..
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    Lien du postSam 9 Sep 2017 - 17:43
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    Ça m'agace. Réellement. Profondément. Je suis à deux doigts de craquer et pourtant je n'en montre rien. Je reste stoïque, assis sur ma chaise chaque jour à écouter ces cours ennuyeux, à sentir son parfum enivrant effleurer mes narines alertes alors que je savais très bien que parfois, il nous arrivait de suivre le même cours. Je suis soucieux depuis ce fameux soir, complètement déstabilisé depuis qu'il était parti aussi soudainement que violemment. Je ne comprenais pas ce geste ni même pourquoi je lui avais fait cet effet là. J'aurais pu regretter cet échange, cette étreinte mais non. Une part au fond de moi se sent responsable de ce qu'il s'était passé chez moi. Je ne sais pas dire non. Je ne sais pas non plus abandonner quand on décide de m'éviter. Ça me rend nerveux, ça me rend violent aussi. Je tente de me contrôler, je tente d'oublier cette sensation d'infini lorsque ses lèvres ont effleuré les miennes... c'est tout nouveau pour moi. Mon coeur est désorienté, mon âme profondément touchée par son attitude. Pourquoi me faisait-il ça ? Pourquoi me torturait-il à ce point ? Je sens que je deviens malade, que je perds la tête et je n'arrive pas à me sortir de cette torpeur meurtrière. Une nouvelle fois, je somnole en cours, ayant trop peu dormi depuis ce fameux soir et mes lunettes noires me sont d'un coup beaucoup plus utiles que d'ordinaire. Je passe le temps comme je peux, je pense à tout ça et j'ai l'impression de devenir fou. Je n'arrive plus à me concentrer et quand la sonnerie retentit enfin, je quittais la salle d'un pas traînant. Perdu, lâché dans des sensations que je ne connais pas, brisé par un silence que je ne comprends pas. Je marche dans le couloir, sentant à nouveau passer cette effluve de parfum que je reconnais presque immédiatement chaque fois que je le croise. Mon sang ne fit qu'un tour et je fis volte face, agrippant son poignet en lâchant un « toi, tu me suis » d'une voix dure qui n'admets pas vraiment de discussions. Je n'ai qu'une seule chose en tête, le confronter. Savoir pourquoi ce silence pesant entre nous, pourquoi cette attitude désinvolte aussi. Je l'emmène alors jusqu'aux toilettes, et je n'entends aucun bruit. Personne dans la pièce, bien. Ça m'arrange tout ça. Je me retourne alors, le laissant seul au milieu de la pièce alors que je tourne le verrou de la porte d'un geste vif. Puis, fort de mon incompréhension, je me tourne vers lui avant de lui glisser « j'peux savoir pourquoi tu m'évites en ce moment ? » d'une voix franche alors que je ne sais pas réellement pourquoi je suis aussi furieux contre lui. Faible, je continue de montrer ce que je ressens en lui avouant « j'ai fait quelque chose de mal ? » d'une voix perçante alors que j'ai l'impression que tout cela ne rime à rien. Mon coeur est embrouillé, mon corps meurtri et pourtant il n'y a que lui dans mes pensées depuis ces derniers jours...
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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 0:45
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    lisandro & riaden

    Insomnie sur insomnie, mes jours plus que de raison s'apparentent à des nuits noires. Pas un halo coloré, pas une étoile pour me guider, seulement le bruit de mon souffle saccadé, témoin de ce corps qui s'écroule de fil en aiguille, qui laisse paraître de larges cernes qui comme deux rivières se jettent sans état d'âme dans le grand bleu salé. Ce matin, une fois de plus, le réveil n'a pas sonné, mes lèvres n'ont guère eu le temps de profiter de la chaleur enveloppant cette tasse blanche que je choisi chaque fois que je me décide à boire un café. Ce matin, il n'y a pas eu le bruit des voisins déjà éveillés. Il n'y a eu que la mélodie rauque de ma voix déversant sa colère, de ma langue claquant mon palais de manière amer. Dans l'amphithéâtre réservé au cours de la propriété intellectuelle, je m'endors peu à peu. Mes paupières trop lourdes troublent ma vision. Mes soupires ne cessent, semblent agacer mes quelques voisins qui du regard me flinguent.

    Le cours s'achève. Tête baissée, je fonce en direction de la bibliothèque, espérant pouvoir ingurgiter un peu plus de caféine encore. Ma course se trouve bien vite avortée lorsqu'une paume attrape soudainement mon poignet, la lacère à m'en faire grimacer.  « toi, tu me suis » Épuisé, vidé de toutes énergies, je ne réagis pas, me laisse tirer du bout des bras sans broncher. Il me faut quelques secondes pour réaliser que cette voix, c'est la sienne. Il déambule à toutes allures dans les couloirs, se faufile à travers les groupuscules étranglant le corridor. Lisandro semble vouloir mettre fin à ce jeu du chat et de la souris. De toutes évidences, je n'ai pas envie d'en parler, je n'ai pas envie d'aborder le sujet. Ma seule envie à cet instant, c'est de rentrer, d'enfiler des vêtements trop épais et de me blottir sous ma couverture, attendant la saison prochaine. Le rêve s'estompe aussitôt. Les toilettes, mes pupilles dilatées viennent détailler les coins de la pièce. Pourquoi m'amener ici ? N'est-il pas assez grand pour s'y aventurer seul ? Un bruit sourd éclate, un cliquetis, celui du verrou. Je regarde son dos, un air étonné scotché au faciès avant de baisser mon regard aux pointes de ses pieds lorsqu'il se retourne, les bras entremêlés, croisés. « j'peux savoir pourquoi tu m'évites en ce moment ? » Non. C'est le premier mot qui me viens à l'esprit, cependant, je ne me sens pas capable de sortir cet unique et seul mot, sans plus d'explication. Je lui dois plus que ça, même si ça m'arrache la gueule. Je déglutis, laisse traîner mon pied droit sur le sol dans un mouvement circulaire et évasif. « Je ne t'évite pas. » Bien évidemment, rien ne peut prouver que je l'évite quand bien même cela s'apparente à une évidence certaine. Je sais que ma réponse n'est qu'une palpitation dans l'air parmi d'autres, qu'en deux secondes, je vais devoir trouver quelque chose d'autre. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un peu de temps gagné, d'un peu de répit avant de devoir affronter une fois de plus la réalité. Il s'agit peut-être là de mon plus grand défaut, à trop vivre de ce rôle que je m'impose, j'en parviens à croire que mes mensonges à eux seuls constituent un tout autre univers dans lequel je peux me permettre d'évoluer. J'adopte un ton plus tranchant, décidé à ne pas le laisser m'attaquer. « Par contre, monsieur l'inspecteur, m'enfermer ici n'est pas une solution. Je ne suis peut-être pas purement américain, mais je n'en demeure pas moins humain, l'esclavagisme est abolis ici et j'ai le droit à ma liberté. » Dans le fond, je suis apeuré par ce contexte, à l'idée qu'il m'ait volontairement enfermé ici, entre ces quatre murs. Nos échanges ont toujours été très cordiales et croire à présent qu'ils peuvent s'avérer tout aussi virulent que ceux que je peux entretenir avec des personnes qui me semblent tout de même fortement moins agréable m'attriste. Je n'ai pas envie de le perdre et tout m'échappe, comme des grains de sables épousant l'écart minime de mes phalanges. « Tu n'as rien fait de mal si ça peut soulager ta conscience. » Je m'adosse au carrelage tout en continuant à dévier son regard. Il est bête de croire qu'il pourrait lire mes pensées si nos iris se croisaient, cependant, je le crois alors je persiste naïvement.  « Le procès est terminé ? » Dans mes mots, la colère, la mienne. Cette fois, mon regard, plus sombre qu'auparavant rejoint le sien.

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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 2:39
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    Je perds la raison. C'est ça. Incapable de le reconnaître, je me fie à mon instinct, aux effluves de son parfum que je peux reconnaître entre mille autres odeurs. Je ne sais pas quoi dire et encore moins ce que je suis en train de faire mais voilà, ma main se referme alors sur son poignet tandis que mon souffle se perd dans cette course entre nos camarades. Je sais qu'il ne risque pas d'accepter une discussion aussi facilement et c'est peut-être pour cela que je me suis rendu jusqu'aux toilettes en sa compagnie. Je me doute que tout ça doit cogiter dans sa tête. Pourquoi je suis comme ça, pourquoi je fais tout ça mais franchement, je n'y pense pas sur le moment. Je me contente simplement de fermer le verrou de la porte tout en le laissant au milieu de la pièce. Encore une fois, je regrette de ne pas avoir mes yeux pour le voir, face à moi. Je regrette aussi de ne pas être capable de le rassurer comme il le faudrait. Je suis presque trop nul pour lui montrer que je suis perturbé depuis ce soir là mais qu'en même temps, ce n'est que ma faute. J'ai été incapable de le retenir, incapable de lui montrer qu'il n'y avait pas de honte ni d'embarras à avoir. Je lui demande alors pourquoi il m'évite en ce moment et sa réponse, cinglante, eut le don de me mettre hors de moi. Je réagissais comme un gamin. Comme un ado qui en grandissant découvrait les joies et les peines amicales et amoureuses. Je suis perdu. Là tout de suite, Ria me rend dingue. Je ne sais pas comment l'aborder, je ne sais plus comment l'approcher. Le moindre geste serait interprété et je ne savais pas si j'étais prêt à ça. Alors ma voix se fait entendre, faible. Rauque. Pleine d'amertume. Je lui avoue « pourtant je pense le contraire. Je t'ai envoyé des messages, j'ai essayé de te voir après les cours et pas de réponse.. » alors que je m'approche de lui, ajoutant « je suis las de ce jeu. Je voudrais comprendre » d'une voix faible tandis que je reste debout, face à lui, devinant sa silhouette svelte non loin de moi. Mes pensées se perdent à nouveau dans l'effleurement de mes lèvres, dans les battements irréels de mon coeur et je soupire. Fatigué de lui courir après. Fatigué de le voir s'acharner à s'éloigner de moi alors que je ne veux pas. Pourtant il me parle d'esclavagisme et de droit à la liberté... j'ai l'impression qu'il tente de dévier le sujet et ça ne me plaît toujours pas alors je le montre. Je m'avance vers lui, comme un prédateur, comme un homme blessé dans son ego aussi et je lui glisse faiblement « je crois que tu pars un peu trop loin Ria... rien ne t'empêche d'ouvrir cette porte. Pas même moi » d'une voix pleine de défi alors qu'il doit bien s'en rendre compte : toute mon attitude disait le contraire. Il ne peut pas s'échapper. Pas comme ça, pas aussi facilement. Il essaye ensuite de me persuader que ma conscience peut aller se rhabiller, que rien n'est de ma faute et là, mon sang ne fait qu'un tour tandis qu'il s'adosse au mur. Ma main vient se plaquer sur le carrelage, non loin de son visage alors que je le défie d'un « c'est pas ma conscience que je veux soulager. Ce que je veux soulager c'est ce que je ressens depuis des jours sans pouvoir l'exprimer » dans un souffle alors qu'il me demande à présent si le procès était terminé. Un sourire amusé plaqué aux lèvres, je ne peux m'empêcher de lui glisser « il sera terminé quand je l'aurais décidé et pour l'instant, c'est hors de question. J'ai besoin de réponses et tu vas me les donner.. » d'une voix sourde alors que mon rythme cardiaque ne tient définitivement plus en place...
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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 13:44
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    « C'est pas ma conscience que je veux soulager. Ce que je veux soulager c'est ce que je ressens depuis des jours sans pouvoir l'exprimer. » Il enchérit sur le procès. « Il sera terminé quand je l'aurais décidé et pour l'instant, c'est hors de question. J'ai besoin de réponses et tu vas me les donner.. » Sa paume maltraite la surface des carreaux, à quelques centimètres de mes tempes, me provoque un léger sursaut. Il est une intempérie, il est le cataclysme, il est l'ouragan qui ne cesse de s'accroître avec la frustration naissante au timbre de sa voix. Son souffle s'écrase allègrement sur mon visage, il coupe alors cette zone de sûreté imaginaire qui s'impose de manière systématique entre deux individus lambda. Une proximité qui me met terriblement mal à l'aise. Du coude, je repousse son bras, lui imposant alors de tenir du simple appui de ses pieds aux sols. « Je ne joue pas Lisandro, tu es le seul de nous deux à le faire. Explique-moi donc pourquoi tu me fais toute cette scène ? Tu réalises quand même que tu viens de me traîner à bout de bras aux toilettes ? C'est complètement stupide et insensé. Depuis quelques jours tu es... » Ma gorge est en flamme, mon épiderme frissonne de peur. Tous ces mots que j'aligne n'ont aucun sens, j'inverse les rôles sans la moindre pitié tout en sentant dans les vibrations de sa voix qu'au fond, il ne me veut sans doute aucun mal. Je m'en veux, plus qu'à n'importe qui d'autre cependant, rien ne m'arrête. Mes molaires dévorent la chair de mes joues. « Étrange ? » Sourcil arqué, je crédibilise ce discours étroit qui tend à faire croire que je ne comprends le sens de toute cette histoire. Je suis l'étincelle de cet incendie, il en est la victime et lâche, je le laisse brûler. Sa perte devient conviction, je suis meilleur pour égarer que pour garder. Mon cœur est tiraillé, paraît-il que ça ne fait mal que quand on y tient. Est-ce que j'y tiens réellement ? Tout est confus dans ma tête, les ressacs ne ramènent plus de bouteilles, ils se contentent d'emporter les quelques coquillages gisant au bord. Je me sens impuissant, incapable de lui dire à quel point, à cet instant, j'ai peur de le perdre, incapable de lui témoigner ne serait-ce que par un geste. Je suis de ceux qui se paralysent face à la peur, de ceux dont on entend plus parler lorsque les lions sont lâchés, ceux dont l'ombre guide la route des derniers coureurs car ils partent les premiers, je suis de ceux qui se laissent porter par le vent pour éviter d'avoir à assumer ces faux-semblants. Une vibration, ma poche, un champ lumineux traversant la matière, mon portable. Je l'attrape à l'aveugle et regarde rapidement le message qui s'affiche sur l'écran d'accueil. ' Tu es où Riaden ? On t'attend à la bibliothèque pour avancer sur les études de cas. ' Décidé à trouver une issue, quelle qu'elle soit, je fais pivoter ma main, dévoilant au brun que je suis attendu.

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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 14:20
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    Je suis incapable de bouger, incapable de réfléchir ou de lui donner une explication valable à mon comportement. Je suis intenable. D'ailleurs, je sens que mon âme d'enfant se perd dans ce labyrinthe de sentiments et ça me fait très peur. À l'idée qu'il préfère s'éloigner de moi plutôt que de continuer à se fréquenter comme avant, ça m'arrachait littéralement le coeur. Je perds pied lorsque je m'approche de lui, je perds pied lorsque mon souffle croise le sien si proche et que je ne sais toujours pas quoi faire. J'entends ses mots, ses phrases qui me disent que j'ai changé, que mon attitude n'est pas normale, que je n'aurais pas du le traîner jusqu'ici mais tout ça, c'est plus fort que moi. Ria brouille les cartes de mon jeu, il me laisse pantelant avec toutes ces questions, tous ces maux que je ne saurais jamais guérir autrement que par la force des choses. Il dégage alors mon bras d'un coup de coude et je ne dis rien, me contenant de serrer les dents nerveusement alors que je l'entends parler encore et toujours de mon comportement. Las, je lui réponds alors « c'est la seule solution que j'avais pour que tu acceptes de me parler. C'est peut-être stupide et insensé, gamin ou irréfléchi mais je pouvais pas te laisser partir comme ça » d'une voix franche tandis que je ne démords pas de ma position. Pourtant il tente une nouvelle approche, me faisant remarquer que j'étais étrange depuis quelques jours et, haussant les épaules maladroitement, je lui réponds « j'ai toujours été pareil avec toi, Ria. T'es le mieux placé pour le savoir.. » d'une voix faible tandis que je laisse passer quelques secondes avant d'ajouter « je suis pas étrange, je suis juste dans l'incompréhension totale. Explique moi... dis moi pourquoi t'es parti comme ça ce soir-là » d'une voix qui s'adouçit lentement alors que je me dis que j'allais peut-être un peu trop loin. Pourtant, un son me sort de cette torpeur. Le bruit d'un vibreur. Je me demande rapidement si c'est le mien mais non.. je vois une faible lumière s'afficher devant mes yeux tandis que Ria me montrait l'écran de son portable. Non. Hors de question. D'un geste machinal, j'attrape son portable et j'appuie rapidement sur la touche appel. La mâchoire toujours aussi crispée, la jalousie pointant doucement le bout de son nez, j'entends une voix qui me demande où je suis. Soupirant d'agacement, je réponds « allô ? Oui désolé, finalement Riaden ne pourra pas vous accompagner, il a déjà quelque chose de prévu avec moi. Ce sera pour une prochaine fois.. » d'une voix ferme alors que je raccroche, le portable toujours dans les mains alors que je me rends compte que mes sentiments s'embrouillent à nouveau. La jalousie sourde, fébrile, délicate m'étreint le ventre et je suis incapable de le laisser s'enfuir à nouveau...
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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 15:18
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    L'inattendu et l'attendu, il est là, sous mes paupières qui papillonnent, réaction nerveuse qui fait part de ma surprise. D'un geste brusque, je lui prend des mains mon bien dont il vient d'abuser par jalousie ou toute autre émotion que je ne parviens à discerner et adopte un air accusateur. « Sérieusement ? » Il vient ni plus ni moins d'annuler ma seule 'sortie' de la journée, qui se trouve également être, ou trouvait, tout du moins, être ma seule issue face à ce traquenard. Mes doigts viennent triturer les manches de ma veste, une manière comme une autre de contrôler cette colère qui parcours mes veines lorsqu'il se décide à agir d'une manière qui me semble peu conventionnelle. J'étale un soupire, blasé. « Bien, si tu as besoin de l'entendre. L'autre soir, je suis parti parce que... » Je me sentais moi-même. Là est la réalité. Je préfère cependant lui servir ma vérité, c'est mieux pour lui, pour moi, pour cette relation qui semble vriller soudainement, pour toutes ces questions sans réponses qui hantent mon esprit la nuit, lorsque je m'apprête à dormir, pour celles qu'il me pose à présent. Un raclement de gorge, un laps de temps léger le temps de trouver quelques mots. « J'étais complètement saoul mec. Je n'ai pas l'habitude de boire de l'alcool, tu le sais très bien et ça s'est vu. Je tenais à peine assis. Boire est une chose, s'afficher saoul en est une autre. Cet état ne me correspond pas, ça m'a mis mal d'avoir aussi peu de contrôle sur moi-même. J'aurai été capable de marcher sur les mains et de chanter russe sans le moindre doute, et pourtant je ne connais aucun mot russe. Tu m'imagines faire ça, honnêtement ? Ce n'est pas moi, ce personnage et tu le sais. » J'esquive le fameux moment, celui où je suis parti tout en trouvant tout de même une raison à tout ça. Je peux peut-être lui faire croire que je n'ai pas souvenir de ce baiser, je peux peut-être simplement lui dire que ma curiosité d'homme restreint s'est exprimée dans l'envie de découvrir la différence qui règne entre les lèvres d'une femme et celle d'un homme. Je peux lui dire tant de choses que je ne parviens plus à choisir quelle réplique est la meilleure. « J'ai voulu boire sans trop savoir ce que c'était, j'ai simplement pris conscience un peu plus tard que c'était une mauvaise idée, alors j'ai préféré m'isoler un peu, le temps que ça passe. » Là est le problème, ça. Parce que ça, ce n'est pas l'alcool, ni mon état, c'est ce baiser, cette gêne, cette incompréhension, cette liberté. C'est ce moment coupé du temps où lui, où moi, sommes devenus un nous. Un nous, peut-être, un jour sans doute, mais pas avec lui. Je sais à quel point le nous et un jeu dangereux, peu sont ceux qui en ressortent à deux et l'idée d'un risque le concernant m’époumone. Le pire dans tout ça, c'est pas tant le risque, c'est de le changer. Il aime les femmes et d'une certaine manière, j'ai été contre sa volonté à titre de personne, je lui ai imposé l'échange intime avec un homme, quelque chose qui n'a sans doute jamais traversé son esprit, à lui, drogué de ces courbes féminines cachées sous des cascades de cheveux.

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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 16:07
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    La jalousie étreint mon coeur lentement lorsqu'il me montre son téléphone. Nerveusement, je réagis comme si j'avais quinze ans, face à la femme de ma vie que je ne veux pas laisser m'échapper. Ce grondement sourd résonne au fond de moi et j'en perds toute ma raison. Je l'attrape, je passe un appel et je me rends compte en cinq secondes que je venais de ruiner son après-midi. J'en ai rien à foutre, c'est ça le pire. Du moment qu'il passe ce temps avec moi, je peux être capable de me montrer sous mon jour le plus noir. Il me demande si c'est sérieux, il semble choqué mais rien ne peut m'arrêter. Un sourire savamment collé aux lèvres, je lui glisse alors « parce qu'en plus tu crois que je plaisante ? » d'une voix amusée tandis que je le savais, j'allais trop loin mais ... je suis incapable de contenir cette colère, cette jalousie que je ne comprends pas et qui me paralyse. Pourtant, il se décide à m'expliquer pourquoi il est parti ce soir là. Me détendant légèrement, je me sens moins oppresseur et je l'écoute calmement en espérant avoir enfin la réponse que j'attends. Faux espoir. Déception presque dérisoire. Je sais déjà tout ça. Il a pas l'habitude, il a peur blablabla... pour moi, tout ça ne veut rien dire. Il se cache, il se trouve un prétexte et dans le même temps, il me provoque en me faisant croire que moi seul ait ressenti ces choses. Déglutissant doucement, je lui dis « tu me fais rire... on était deux dans ce cas-là Ria. Comme si tu ne savais pas qu'en ma présence, tu ne risquais rien. Cette excuse n'en est même pas une.. je t'ai toujours protégé de tout, je vois pas en quoi tu devais avoir peur » d'une voix franche alors que je me gratte nerveusement la tête en entendant les mots suivants. Le temps que ça passe... que quoi passe ? Je lui avoue alors « t'aurais simplement du me le dire, j'aurais compris. J'ai l'impression que tu veux me faire passer pour le méchant de l'histoire mais ... je t'ai jamais obligé à rien hein » d'une voix sincère tandis que ma dernière interrogation passe les commissures de mes lèvres, lui demandant « et ce baiser ? » d'une voix douce alors que je me rapproche de lui jusqu'à ce que nos souffles se mêlent à nouveau, lui murmurant doucement « ça aussi, je l'ai rêvé ? » d'une voix presque tranchante alors que je reste là, sans savoir pourquoi cette question me hante. Tout ce que je sais c'est que je ne veux pas oublier ce baiser, cette sentation, ce sentiment d'infini. Je veux continuer à rêver encore et encore de ce moment parce qu'aujourd'hui encore, c'est ce qui me rend le plus vivant..
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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 17:09
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    lisandro & riaden

    « T'aurais simplement du me le dire, j'aurais compris. J'ai l'impression que tu veux me faire passer pour le méchant de l'histoire mais ... je t'ai jamais obligé à rien hein...  et ce baiser ? ça aussi, je l'ai rêvé ? » Il réduit la distance nous séparant tout en abandonnant cette fougue qui le régit depuis quelques minutes. Il est là, vêtu d'un regard insistant, d'une question létale. C'est à ce moment que tout se confirme. Oui, il y a quelque chose avec lui. Son souffle remplace l'air ambiant sans me dégoûter, signe loin d'être anodin. Je suis réceptif à la moindre particule de son corps. Il n'est plus un ami, il est un poison dont je dois me guérir sans plus tarder. « Qu'est-ce que tu fais Lisandro ? J'aime les femmes, j'ai simplement été curieux. » J'aime aussi les hommes mais l'avouer risque d'endommager plus encore ce lien qui s'effrite à présent. « Désolé, je ne l'ai pas contrôlé, j'ai juste regardé tes lèvres pendant que tu parlais et mon esprit déjà bien amoché par l'alcool s'est simplement demandé qu'est-ce que ça faisait, d'embrasser un homme. » Cette fois, tout est vrai. Bien que mon attirance pour les hommes ne soit pas une nouveauté, je n'ai jamais osé céder, de peur que cela se sache, que ma mère l'apprenne. Peut-être qu'à présent, je peux me permettre, je n'en sais trop rien. J'ai encore trop peur de tout ça. Angoissé, je décide d'adopter l'humour pour couvrir mon malaise. « Maintenant je sais ce que ça fait, ça annule des travaux de groupe et ça peut même enfermer aux toilettes, alors je vais continuer d'embrasser des femmes, histoire de terminer mes études de cas à temps. » Mes paumes se lient à ses épaules et viennent les pousser en douceur. Il joue, ni plus ni moins et je n'ai pas envie d'être son jouet. Il me donne des regrets. Riaden par pitié, n'embrasse plus jamais un hétéro, surtout quand il s'agit d'un ami auquel tu tiens particulièrement. Une impression de creux au ventre, je me sens fragmenté, blessé. Cet échange est un combat où je suis presque vidé de tout mon sang. Une fois n'est pas coutume, je tente à nouveau de remplacer cette atmosphère enjôleuse qu'il provoque par quelque chose de plus honnête vis à vis de nos statuts respectifs. Je ne peux pas partir le poing serré, la lèvre ensanglantée de colère par mes crocs, je dois faire ça proprement, m'assurer qu'aujourd'hui comme demain, Lisandro est des miens. Me battre pour garder quelqu'un n'est pas quelque chose que j'apprécie mais la culpabilité comme une épée au dessus de ma tête prête à m'embrocher m'y force. « Je suis tellement désolé que tout cela te mette dans cet état Lisandro, je m'en veux. » Ma main tapote son épaule, un geste amical ne peut qu'aider à nous recentrer, je le crois. J'use, j'abuse même à nouveau de l'humour, un peu de la même manière qu'on tire une seconde balle sur un cadavre pour s'assurer qu'il est bien mort. « Je t'en veux aussi un peu, parce que bordel mec, tu me brusques alors que j'ai pas encore bu mon café. » Tous les chemins mènent à Rome mais chaque chemin possède son propre décors.



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    Lien du postDim 10 Sep 2017 - 22:32
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    Je suis dur, je lui parle franchement et il continue d'éviter les vrais sujets. Ça m'agace, je ne sais pas quoi faire ni même quoi dire pour recentrer cette conversation. Voilà qu'il m'avoue aimer les femmes maintenant. Mais... je ne sais pas quoi dire parce que je ne lui demande pas de justifications, je ne sais pas pourquoi il me dit ça et ça me perturbe encore plus. Je lui raconte toujours toutes mes histoires, je balance sur les femmes avec qui je suis parce que ça m'amuse, parce que je m'en fous et qu'au fond, j'aime partager ça avec mon pote. Mais définitivement depuis ce soir là, il n'est plus qu'un simple pote, il réveille un sentiment particulier en moi, quelque chose de nouveau et même s'il ne veut pas l'avouer, je sais qu'il est aussi troublé que moi par ce qu'il s'est passé entre nous. J'en perds presque ma répartie légendaire et pourtant, je lui glisse « ça avait pourtant pas l'air de tant te déplaire ce soir là » d'une voix trouble alors que je pense à tout sauf à ce qu'il vient de me dire. Je lui plais peut-être pas, ou alors je suis pas son genre j'en sais rien. Réfléchir à tout ça me rend dingue parce que je sais au fond de moi que j'aime les courbes féminines, je les adore même depuis mon adolescence et quand je réfléchis à l'idée de savoir si j'avais déjà eu des pensées pour un homme, rien ne me venait à l'esprit. pas de haine, pas de dégoût, rien qu'un silence de mort. j'étais incapable de me prononcer et s'il n'y avait pas eu cet écart, cette nuit fébrile, je n'aurais jamais pris conscience de ce que je pouvais ressentir d'un simple souffle. ses mots se perdent dans mes pensées lorsqu'il m'avoue avoir voulu tester avec un homme. je perds la raison à nouveau. est-ce qu'il me voit simplement comme un homme ? est-ce que vraiment, c'était parce que j'étais là sur le moment, ça voulait dire qu'il peut faire ça avec n'importe qui d'autre. ma mâchoire se serre à nouveau et la jalousie étreint de nouveau mon coeur. je ne suis pas quelqu'un qu'on peut remplacer, du moins pas comme ça. pas d'un simple mot et l'entendre me dire que ce n'était que pour tester, je voyais rouge. je sais pas ce qu'il essaye de me dire ou de me faire comprendre. je suis incapable de lui répondre, incapable de justifier cet élan que je ressens pour lui. je préfère me taire, laisser ma mâchoire serrée sans rien dire parce que je ne supporte plus ces faux semblants. je ne supporte plus de le voir s'éclipser dès que j'ai le dos tourné. il me fait mal plus que de raison. je perds mon pote sans le vouloir alors qu'au fond, j'accorde tellement peu d'attention à ce baiser. ou alors je ne veux pas lui montrer que pour moi, c'est important aussi. je me crispe en l'entendant plaisanter, je ne dis rien lorsque ses mains se plaquent sur mes épaules pour m'éloigner de lui. je me sens vide, las. je n'ai plus envie de me battre avec lui. pour peu, je le laisse partir comme ça, sans rien dire et je reste là, à réfléchir à tout ça. je sais pas quoi lui répondre alors j'me contente d'un « tu penses que tout ça s'arrête simplement à une conversation et à des études de cas ? » d'une voix grave alors que je laisse ma tête aller en arrière en ajoutant « Je mérite pas que tu sois sérieux avec moi c'est ça ? genre je joue tellement au con h24 que j'peux pas avoir une conversation réellement sérieuse avec toi ? » d'une voix sourde alors que je me rends compte que tout cela m'énerve encore plus. je ne sais pas quoi rajouter, j'ai peur de tout gâcher. je suis faible, trop faible. j'en viens même à me demander si je suis vraiment attiré par les mecs ou si c'est juste Ria qui me fait cet effet. j'étais perdu. plus je réfléchis et plus je me perds dans des explications sans queue ni tête. il s'excuse, il s'en veut.. je n'entends ces mots que dans une lointaine explication. je ne veux pas entendre ça. je ne veux pas qu'il parte et que ce problème ne soit pas résolu avant que je quitte cette pièce. je le laisse parler sans rien dire, la main qui tapote mon épaule m'arrache un rictus presque douloureux. je ne sais pas quoi faire. si je reste là, il va m'échapper. si je ne bouge pas, il va s'enfuir comme ce soir là. il m'en veut. il m'en veut. il m'en veut. non, j'ai mal entendu. je n'entends même pas la suite de sa phrase. il n'y a que ça qui résonne en moi, incapable de penser à autre chose. j'essaye de ne pas être violent, j'essaye de ne pas devenir ce que je déteste le plus au monde mais... c'est impossible. je me tourne vers lui alors que je lui glisse « J'ai pas envie que tu me dises ce qui est bien ou mal. j'ai pas non plus envie de t'entendre me dire que tu m'en veux pour cette connerie de café... » d'une voix lourde alors que je franchis les quelques pas qui nous séparent, lui avouant « moi aussi je t'en veux. je t'en veux de pas être capable d'aller jusqu'au bout ... » d'une voix sincère alors que mes mains se referment lentement sur ses joues, laissant mes lèvres s'emparer des siennes dans un geste des plus tendres. je ne contrôle pas, je ne sais pas ce que je fais mais ... je suis mon instinct et je retrouve bizarrement cette sensation d'infini que j'avais ressenti ce soir là. pressant doucement mes lèvres contre les siennes, je lui murmure alors « maintenant, tu peux m'en vouloir si tu veux » d'une voix grave alors que mes lèvres effleurent les siennes avec une douceur particulière, comme si ce moment d'éternité me faisait pousser des ailes. j'étais perdu mais aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne regrette absolument pas le geste que je venais d'avoir..
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    Lien du postLun 11 Sep 2017 - 1:02
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    I HEAR YOUR VOICE IN MY HEAD
    lisandro & riaden

    « J'ai pas envie que tu me dises ce qui est bien ou mal. j'ai pas non plus envie de t'entendre me dire que tu m'en veux pour cette connerie de café... Moi aussi je t'en veux. je t'en veux de pas être capable d'aller jusqu'au bout ... » Ses mots s'approximent à l'effet d'un poing contracté venant percuter ma mâchoire déjà tremblante. Son regard revolver d'un tir m'abat. Je ne suis plus qu'une carapace vide, dévêtue de sentiments, d'émotions. Ma vision s'obscurcis, le monde entier s'assombrit. La fièvre de ses mains se répand à la surface de mes joues moites. Il les tient fermement, m'empêchant tout mouvement de la tête, m'obligeant ainsi à lui faire face. Mon cœur se freine, les battements deviennent berceuse. Le flux de sang traversant mon visage en fait tout autant, m'infligeant un vague picotement. Je me sens tourner de l’œil, mes jambes se dérobent, mon corps comme une allumette s'enflamme. Le bruit semble lointain. Ce corps est vide, éteint, dans ses yeux, plus un éclat, seulement sa pupille cherchant à rejoindre l'autre côté. Je ne respire plus, chaque inspiration devient torture, mes poumons partageant la douleur de mes autres muscles semblent perforés. C'est lui, je le sens. Ses lèvres épousent les miennes dans une pression lente et maîtrisée, désirée. Mon âme est à présent un champ de guerre, deux armées s'y bombardent à présent. L'une luttant pour faire perdurer ce baiser, l'autre pour mettre fin à cet égarement. Une vibration effleure mes tympans comateux. « maintenant, tu peux m'en vouloir si tu veux » La guerre qui sévit dans ma tête s'achève en un bain de sang et tout semble soudainement plus limpide. D'un geste brusque, démesuré, non-maîtrisé, j'envoie valser mon ami. Le ton oscille mais demeure relativement élevé. « OUI JE T'EN VEUX. PUTAIN DE MERDE. POURQUOI TU COMPLIQUES LA SITUATION LISANDRO ?! POURQUOI ?! » Mes prunelles s'humidifient mais aucune larme ne coule. C'est l'émotion qui dans l'excès s'évapore. J'ai envie de le frapper, de lui asséner un coup bien placé mais je sais qu'à la seconde même où je m'élancerai, je le regretterais. Ma voix perd en puissance, prend une allure morose. « Pourquoi m'embrasser ? Tu sais tout autant que moi que tout cela ne mène à rien. J'essaye simplement de préserver notre amitié mais tu te comportes comme un gamin capricieux incapable de comprendre. Je ne veux pas de toi simplement pour m'amuser, je ne veux pas faire de toi un divertissement. Je ne suis pas très expressif, depuis tout ce temps je pense que tu le sais déjà mais tu m'es important. T'es le seul à savoir ce que je vis actuellement, t'es le seul en qui j'ai confiance pour en parler et t'es le seul en qui j'ai envie de faire confiance alors par pitié pour moi, arrête. Je ne veux pas d'une simple découverte sexuelle et je ne peux pas me permettre de sortir avec un homme.  J'ai aimé t'embrasser Lisandro mais ça ne peut pas aller plus loin. » Je fais volt-face et libère l'eau d'un robinet pour m'hydrater le visage qui semble soudainement sec, desséché. D'un doigt agile, je retire une larme qui manque de s'échapper. Je pensais tout connaître de Lisandro est aujourd'hui, j'apprends que lui aussi est un iceberg. Toute cette mise-en-scène ne m'a aucunement aidé, de toutes évidences, j'en ressors encore plus torturé. Ma vie est un enchaînement d'intempéries. Les néons ne cessent de briller, les sonneries ne cessent de chanter, les enfants ne cessent de crier mais moi, oui, moi, aujourd'hui, je cesse de subsister.



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