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I LOVE HARVARD
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    riandro ق Perdo la ragione per te..
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    Lien du postVen 8 Sep - 21:08:28
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    c'était la soirée des révélations. du moins, pour moi. j'en apprenais plus sur mon pote, je découvrais une facette de lui que je ne connaissais pas et qui ne me dérangeait pas plus que ça. j'avais toujours été là pour lui et ça continuerait comme ça. parce que j'étais loyal et attentionné envers ceux que j'appréciais. parce que je savais que l'amour que je n'avais pas reçu de mes parents, je devais bien le prendre ailleurs. ces amitiés faisaient de moi un homme particulièrement doux et attentionné, presque incapable de blesser le coeur de quelqu'un qui m'était proche. tous ces mots sortaient de mon esprit étroit, de ma tête si lourde après quelques verres mais au fond, je pensais chacun de ces mots. j'essayais de me montrer présent, j'essayais d'être toujours cet homme fort que l'on admirait même si j'avais moi aussi beaucoup de faiblesses. j'étais incapable de me sortir de cette torpeur qui me rendait maintenant aussi fébrile qu'une feuille de papier. me livrer et l'entendre se livrer de cette manière me rendait particulièrement réceptif. je savais depuis le départ que l'on se ressemblait plus que de raison. je savais aussi qu'on s'entendait particulièrement bien mais jamais je n'aurais pensé que l'on aurait pu être aussi proches. aussi semblables aussi. la conversation se faisait sérieuse, pleine de bons sentiments et d'attentions. je voulais qu'il se sente bien, qu'il soit rassuré d'avoir fait les révélations à la bonne personne et pas dans le vide. il savait que tout ceci resterait entre nous. il savait aussi que je ne pourrais jamais utiliser ces révélations contre lui. j'avais trop de bon sens et trop d'émotions grâce à lui pour oser ne serait ce qu'une seule seconde penser à lui faire du mal. je me contentais de laisser mon bras passer autour de ses épaules. je me contentais de le rassurer à ma manière et je me rendais compte que je n'étais plus aussi maître de mes émotions qu'il y a de cela quelques minutes. je perdais un peu plus la tête au fur et à mesure. je sentais mon rythme cardiaque retomber doucement alors que je me rendais compte qu'il avait bougé à nouveau, me demandant subitement ce qu'il faisait. j'étais dans le flou, voyant son visage se dessiner doucement non loin du mien tandis que son souffle semblait à présent se mêler au mien. je ne bougeais pas, glissant simplement un « Ria ?! » d'une voix doucement curieuse sans savoir ce qu'il se tramait réellement derrière tout ça. son souffle se fait plus pressant contre le mien, laissant des effluves de mandarine flotter doucement dans l'air ambiant. et puis, cette caresse. douce, tendre. timide aussi. j'étais surpris. agréablement. drôlement. curieusement. mon esprit alcoolisé ne faisait plus vraiment la différence entre la sincérité de notre échange et ce baiser qui semblait se profiler à l'horizon. pourquoi je ne bougeais pas ? pourquoi je ne reculais pas ? pourquoi je n'étais pas capable de me défaire de cette étreinte ? c'était moi qui le serrait contre moi, pas l'inverse. j'avais fait le premier geste, j'avais invité cet échange physique sans réellement m'en rendre compte et maintenant, j'étais tétanisé. paralysé même. incapable de le repousser, incapable de l'encourager. pour moi, cet homme c'était une énigme dans ma vie. un point d'interrogation que j'étais en train de découvrir petit à petit. alors oui, ses lèvres avaient effleuré les miennes, oui je n'étais pas attiré particulièrement par les hommes mais ... enivré par l'alcool que j'avais bu, je ne pouvais m'empêcher de déposer mon front contre le sien, laissant mes bras s'enrouler autour de son cou dans un geste plus que maladroit alors que je tentais de rassembler mes esprits, en vain. cette proximité me rendait particulièrement hésitant, encore plus maintenant que je me tenais à lui, les yeux fermés alors que nos souffles s'entremêlaient encore dans une danse subtile. plus rien n'arrivait à capturer mon intérêt, ni la télévision, ni les bruits environnants et encore moins mon propre rythme cardiaque devenu si rapide tout à coup. tout était concentré en moi et ce, sur une seule chose... Ria.
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    Lien du postSam 9 Sep - 5:02:29
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    I LOSE MY MIND
    lisandro & riaden

    « Ria ?! » Goût d'inachevé, les oreilles bourdonnent, l'estomac grogne. Mon corps abandonné s'éternise sur cette action prématurée. Mes muscles se dérobent et se sont les siens qui me maintiennent à présent. Un accident, voilà ce que tout cela représente, ni plus ni moins. Un accident, un vulgaire accident et cette mine étroite qui s'écrase à mon front n'est que le visage des dommages collatéraux. Il y a lui, il y a moi, le silence entre nous, la fragrance de la mandarine dans des effluves discrètes, il y a des mots qui ne sortent pas, des discours parlés corporellement, d'autres dans des bruits sourds. Il y a cette sensation étrange au bas du ventre, comme une alarme aux aurores qui vient me triturer dans mon inconscience. Qu'est-ce que tu as fait Riaden ?! Ma respiration s'altère, devient sèche, compliquée. Mon cœur tambourine, ma cage thoracique succombe peu à peu, il ne lui reste que peu de temps, elle est sur le point de céder. Dans des images, des flashs, je vois ma vie. Il y a d'abord ce jour à Bombay, au Kamala Nehru Park. Un jour nuageux, une température lourde, étrangère. Un premier retard, l'heure qui défile, l'école qui attend et moi, armé d'un sourire mutin aux bras de ma mère, décidé à monter sur cette grande botte qui surplombe les champs verdâtres. Une première conquête, une première réussite. Dans mon regard, des étoiles filantes tranche l'obscurité. D'un coup, l'image devient noire, se détruit, s'enflamme. Cette erreur va tout détruire, du début à la fin sans le moindre doute. Il n'est plus question de faire un choix à présent, il n'y a plus de choix, seule une possibilité persiste, la solution. Mes paupières pourtant pesantes s'ouvrent. Son visage trop proche du mien est crispé, figé dans le temps. Lisandro n'a pas réagit, il est alcoolisé et j'ai abusé de lui. Voilà ce qu'il en est vraiment à présent. J'ai abusé d'un être qui m'est cher, j'en ai abusé et je m'en veux. La culpabilité me ronge de l'intérieur. Je ne vaut donc pas mieux qu'un vieux mégot complètement consumé. Mon front se recouvre peu à peu d'une fine pellicule poisseuse. Mes doigts, eux, s'agitent sur le tissu couvrant son torse. J'ai envie de crier à gorge déployée, j'ai envie de casser les meubles, la télé, d'envoyer valser la pizza, de terminer les verres et même de m'y noyer. Une inspiration, une seule, un geste qui suffit à contenir toute cette violence qui tend à s'échapper comme bête en cage de ce corps lasse. Je dois agir, maintenant. D'une pulsion, dans un geste brusque, je m'écarte enfin, me libère de l'étreinte qu'il exerce sur moi depuis que j'ai approché mes lèvres un peu trop près des siennes. Mon regard s'apparente à celui d'un chien abandonné et parvenir à le changer semble impossible. Je dévie le regard, honteux, mes pupilles retrouvent ces semelles qu'elles ont haït une bonne partie de la journée. « Je suis désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris. » J'attrape mon sac déposé non loin d'un mouvement large et tout en faisant face à la porte de sortie, tête baissée, je décide d'interrompre cette soirée. « Je... Je dois partir. J'ai des études de cas à terminer pour demain. » Mensonge. Ces études de cas ne sont à rendre que pour la semaine prochaine. Je n'ai simplement rien qui me semble rationnel à lui servir pour m'échapper. Ma paume épouse la poigne quelques secondes et se décide enfin. Porte passée, je déambule dans la ruelle, chaque pas s'apparente à un couteau se logeant au creux de mon dos. J'ai tout ruiné, lui, moi, cette amitié.

    FIN.

    © LOYALS.

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