Je ne sais pas trop quoi dire de plus sur l'histoire. En fait, je me sens trop proche d'Alex, de ce qui lui arrive, je ne sais comment réagir alors pour changer de conversation, je parle de son restaurant. Bien qu'elle m'ait appris le nom de son nouveau copain, je me retrouve sur un tout autre sujet le restaurant si bien que ça ça me réjouit totalement de savoir que ça marche relativement bien. Tout sourire, je la regarde et boit à nouveau dans mon verre presque vide. Je reprend : bien, je suis très fier de toi.. Je me rassoie mieux avant de l'écouter me demander si je reste longtemps, elle veut que je la rassure. Je suis joueur alors je fais mine que je lui annonce une mauvaise nouvelle. Je passe une main dans mes cheveux, jouant les mecs totalement perplexe et anxieux de ce qu'elle va penser. Là, je reprend ; Bien... je dois t'avouer que... N.... oui je reste pour toujours enfin pas qu'un peu quoi ! J'éclate de rire. Je lui tire la langue sans soucie et rigole toujours finissant mon verre.

La famille, sujet délicat pour tous les deux. Alors il valait mieux clore ce chapitre pour le reste de la conversation. De toute façon, il ne pourrait pas vraiment l'aider à régler ses problèmes avec Alek, personne ne le pouvait hormis les deux intéressés. S'asseyant sur le rebord du bureau, ses mains caressait le tissu de sa robe pour en défaire les quelques plis. C'était avec fierté et conviction qu'elle évoquait le succès de son restaurant. Il est vrai que grace à ses connaissances elle avait pu bien lancer son entreprise et puis le bouche à oreille avait fait le reste." Merci, j'espère que le concept te plaira à toi aussi. Toute critique positive comme négative est bonne à prendre. " Elle est perfectionniste la belle et pense bien souvent avoir raison mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne suit pas les conseils de ses proches. Elle fronce un sourcil à la voix timide de son meilleur ami. Une phrase hachurée qui ne présage rien qu'une mauvaise blague, en fin de compte. Nevada ne peut s'empêcher de se lever pour lui asséner un coup sur l'épaule." On ne joue pas avec les émotions de sa meilleure amie comme ça. " Franchement il mérite des claques mais jamais elle n'oserai." Alors qu'est ce que tu comptes faire par ici, dis moi tout. " Toujours aussi curieuse la française.

Mes souhaits lui firent plaisir et elle me remercia sans plus attendre, espérant que je serais heureux et charmé par son concept. Ce n'est pas spécialement mon style mais ça m'encouragerait à venir en la sachant ici. Je souriais donc et prenant sa main, posant nos mains jointes amicalement sur le bureau, je reprenais : Je suis sur que ta cuisine me transformera et d'ailleurs, une demoiselle m'a bigné ma voiture, me doit un resto alors... Je lui dis un clin d’œil. Je l'écoutais ensuite réagir face à mon suspens si fou, je jouais un peu avec ses nerfs car je sentis la tristesse et la peur que je ne sois venu que pour quelques temps mais il en était hors de question finalement, je comptais rester alors quand elle me rétorqua que j'étais pas cool ; je tirais la langue tel un enfant avant de l'écouter me poser quelques questions sur l'avenir, ici. Je posais mon doigt, songeur, sur mon menton, m'affalant dans le fauteuil avant de reprendre : Je continue mes bouquins... l'écriture de nouvelles pour le New Yorker, ça marche et ça plait dans les deux cas et puis, tu sais quoi... ? Je mis le suspens car je savais qu'elle allait trouver ça trop bien, elle savait que je tenais à Harvard car malgré tout les mauvais passages, ça m'avait libéré de mon père, c'est là, dans cette faculté, que j'avais su me libérer... Je suis Assistant de mon ancien professeur d'Histoire ! Je riais car c'était quand même un comble que l'ancien VP de la Winthrop et rebelle soit dans le staff d'harvard. Ah oui, mais j'étais bonne élève, c'est ça le comble !

Ouvrir son restaurant avec contribué à la reconstruction de la jeune femme. L'organisation de ce projet avait occupé son esprit tourmenté et avait contribué à sa vie sociale. Soit grace à la fortune de ses parents, et à de l'argent économisé bien placé, elle n'avait pas réellement besoin de travailler mais c'était vital pour elle. Elle se devait d'occuper son temps autre que par le biais du bénévolat. Et puis c'était inéluctable qu'un jour, elle finisse par se lancer dans cette aventure. Dans ce restaurant elle avait réunit ses deux passions mais surtout y avait mit tout son coeur." Ah casser la voiture de quelqu'un afin d'obtenir un rendez-vous, c'est une technique de drague que je ne connaissais pas encore. " Une façon de la taquiner afin d'en savoir un peu plus sur sa vie sentimentale. Nevada est curieuse, c'est bien connu et après tout cela fait longtemps que les deux amis ne se cachent plus rien." Et bien dis donc c'est que le succès est au rendez-vous. J'espère que j'aurais quand même toujours de la place dans ton agenda pour passer quelques moments avec toi. " disait-elle alors qu'elle avait elle même un emploi du temps assez chargé. Elle écarquillait les yeux à sa dernière annonce." Toi ? Prof à Harvard ? Tu me fais marcher. " Cela lui semblait inconcevable et pourtant son regard était on ne peut plus sérieux.

Mon amie se montra donc très étonné des nouvelles techniques de drague alors lorsqu'elle me fit la réflection, je riais. J'avoue que ça ressemblait à ça car la demoiselle en question me regardait depuis mon retour de manière insistante alors si je jouais dans son jeu, elle avait bien cherché. Je répondais donc ; le pire c'est que cette fille me mate clairement ! Je dois etre trop beau gosse ... dis-je en tirant la langue, me pavanant presque en mode vantard du dimanche. Je souriais alors qu'elle avait montré sa joie que je sois si célèbre auprès de la gente féminine bien qu'elle ne voulait pas que je la laisse. Je me contentais de dire ; toujours ta place, babe... avais-je dit en lui faisant un petit clin d’œil. Mais le moment le plus drôle fut le moment où je lui annonçais mon métier et la raison de mes rapprochements avec la faculté. Elle tomba sur le cul au vue de son regard donc heureusement, elle se trouvait assise. Souriant, je compris tout de suite que ça l'avait étonné et je n'étais guère surpris vu que moi-même à l'acceptation du doyen, j'avais ouvert mes yeux en mode radar tant c'était étrange. Je précisais : je suis assistant, pas professeur mais t'inquiète que quand j'ai su qu'on me confiais la Winthrop et que je serais assistant du prof d'histoire, j'ai fais un tronche.. je mimais alors ma réaction pour la faire rire.

Effectivement la française avait vu juste, son meilleur ami à peine de retour à Harvard faisait déjà tourné la tête du fille d'après ses dires." Ce n'est pas moi qui dirai le contraire. " Après tout Nevada elle même avait succombé au charme du winthrop par le passé. Une aventure qui étonnament n'avait fait que renforcé leur relation. Emrys ferait parti de sa vie éternellement, impossible de dire le contraire. Et forcément le savoir de retour auprès d'elle ne pouvait que la satisfaire. Nevada elle n'a pas besoin de grand chose pour être heureuse, uniquement la présence de ses proches à qui elle tient énormément. La brune ne cache pas sa stupéfaction quant au futur rôle de son ami. Jamais elle n'aurait parier un sou qu'il mettrait les pieds à Harvard parce qu'il faisait parti du corps enseignant." Enseignant ou assistant c'est quasiment pareil. Et tout aussi étonnant ! " Rire qui résonne dans la pièce lorsqu'il lui recrée la scène." Bien que t'es une sale tête comme ça, c'est tout de même mieux que de faire une crise cardiaque ! Mais je suis super heureuse pour toi, de savoir que tu as trouvé une certaine stabilité dans ta vie. " Le voir heureux, ça valait tout l'or du monde.

Nevada n'hésita pas a appuyer mes propos et me complimenter donc sur mon apparence. J'aurai presque pu rougir mais je me contentais de sourire, un petit sourire en coin que je savais qu'elle avait toujours adoré. Oui, nous avions eu une aventure avant de devenir meilleur ami donc je savais qu'elle me trouvait un certains charme. Tout sourire, je répondais en riant ; tu sais très bien ce que je pense de ta beauté, princesse ! Je lui fis un petit clin d’œil alors qu'elle s'étonna toujours de mon nouveau statut dans notre ancienne faculté. Oui, je suis très fier... repris-je sans fierté mal placée. Là, je terminais mon verre et débutais une levée du corps. Je souriais et me rhabillant quelque peu, je disais ; je vais décoller avant de finir trop bourré mais je crois qu'on peut s'appeler très vite pour faire quelques choses hors de ton boulot, non ? je refis un petit clin d’œil.

Elle hoche la tête lui confirmant ainsi qu'elle sait parfaitement de quoi il en retourne. Pas besoin de mots en effet, elle se doute bien qu'il la trouve ravissante sinon leur passé aurait été différent. Plus que sincère dans ses paroles lorsqu'elle le félicitait pour son nouveau job mais aussi pour pour ce futur qui lui tendait les bras. Après toutes les épreuves qu'il avait traversé, elle ne pouvait qu'être aux anges de voir son meilleur ami épanoui." Tu as de quoi ! " En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il finit son verre. Emrys était visiblement sur le départ." Au pire tu aurais dormi sur le fauteuil, assez confortable pour une petite sieste. Mais oui on se prévoit très vite une après-midi ensemble, rien que nous deux et dans un environnement moins solennel. " Elle le serait dans ses bras avant de le laisser vaquer à ses occupations. Il devait avoir un tas de choses à faire.