Ce qui marchait bien entre vous c’était que vous étiez pas mal similaire. Ou en tout cas, vous vous acceptiez tel que vous étiez. Et ce n’était pas simple, car Colin arrivait à t’accepter là ou les autres te détestaient. En effet, ce côté princesse exacerbé ne plaisait pas à tout le monde mais tu n’y étais pour rien. Tu avais toujours été élevée comme ça. On t’avait toujours mis sur un piédestal mais être une princesse n’était pas qu’être hautaine et méprisante c’était une image, une rigueur, un style c’était un tout que Colin n’avait pas l’air de trouver désagréable. Et puis quand on te connaissait vraiment tu étais une fille super gentille et super douce. Enfin bref, vous vous complétiez à merveille, vous vous entendiez super bien. Vous aviez tout pour rouler sur un beau chemin. Et puis de toute manière, il n’avait pas trop le choix, car tu ne voyais plus vraiment ta vie sans lui. Il y était rentré et il n’était pas prêt d’en ressortir et même s’il voulait en ressortir il ne pourrait pas. Tu avais plantée tes griffes dans sa chair et tu comptais bien faire en sorte qu’il garde ces marques pour toujours. Et même s’il devenait désagréable et moqueur au fond tu aimais bien et tu en jouais aussi. Et cette fois encore n’échappait à la règle lorsque tu montrais une parcelle de jalousie. Peu après ça tu partais te resservir un verre de vin. Colin qui t’avait fait remarquer que le sien était vide se remplissait peu de temps après et tu lui faisais remarquer que malgré tout il avait tout ce qu’il voulait. Il te disait alors que c’était le charme à la française. Tu posais alors ta tête sur son épaule. « Oh oui, les français sont très charmants, je confirme, j’ai d’ailleurs hâte de réserver mon prochain voyage pour Nice. » Tu souriais un peu, divaguant à cause de l’alcool que tu ne tenais pas. Tu finissais ton verre assez rapidement avant de le poser sur la table. Colin te disait d’arrêter de boire, car tu ne tenais pas l’alcool et qu’il serait obligé de te border. Tu levais les yeux vers lui, alors qu’une main passait dans tes cheveux. « Me border ? Tu profiterais de mon état pour me sauter dessus. Tu restes Colin Perol quand même » Tu riais un peu, avant de baisser ton regard sur une de tes cuisses, sur laquelle tu faisais de petits ronds avec ton index.

« Le vin te fait vraiment dire n'importe quoi. »

Venais-je dire lâchant un léger rire alors qu'elle venait de poser sa tête contre mon épaule. Ma main se perdait dans ses cheveux où je les caressais alors que je me délectais de cette nouvelle gorgée de vin. J'étais bien ici, j'avais eu besoin de venir, ce besoin de la voir après deux mois loin d'elle, tellement habitués à être collés l'un à l'autre que le manque s'est fait ressentir et même si aucun de nous deux ne l'avoue, on s'est manqués oui. Gia ne prenait plus la peine de déguster le succulent Bordeaux, elle finissait sans verre d'une traite avant de le reposer sur la table, elle commençait vraiment à divaguer et je le lui faisais savoir, je n'avais pas envie d'aller la coucher et elle n'en manquait pas une pour jouer là-dessus.

« C'est parce que je reste Colin Perol que je ne te sauterai pas dessus dans ton état. J'ai des principes quand même... »

Je venais approcher mon visage du sien pour porter mes lèvres à son oreille et venir glisser quelques murmures.

« Il faut toujours qu'elles soient consentantes... »

Je souriais déposant un baiser sur son oreille avant de reculer mon visage et de reporter le verre de vin à mes lèvres. Gerogia me plait énormément, elle le sait, ce n'est pas un secret et même si je raffole de sa plastique de princesse excentrique, je ne suis pas venu la voir ce soir pour en contempler les moindres détails, je suis venu pour retrouver sa compagnie, c'est Gia qui m'a manqué, pas son corps, enfin si aussi mais c'est elle entièrement qui m'a manqué.

« Tu t'endors. Tu devrais aller dormir je vais rentrer. »

Lui disais-je en la voyant fermer les yeux et devenir silencieuse, je souriais caressant sa joue.

Colin c’était Colin quoi. C’était le seul à te toucher, t’embrasser et même te faire quelque peu chaviré. Ce mec te troublait et te tourmenté en même temps c’était un mélange assez bizarre qui pourrait même faire peur à quelque moment mais avec lui tu étais vraiment toi-même. Tu n’étais pas obligée de jouer la princesse tout mignonne qui passe bien devant les caméras. Tu pouvais être un peu plus libérée. Enfin bref, vous voilà là tout les deux, sur ton canapé. Un bisou, ta tête sur son épaule et un peu trop de vin ne devait pas faire bon mélange mais en même temps c’est ce que tu voulais non ? Enfin c’est ce que tu veux non ? Tu finissais ton verre d’une traite avant de t’installer comme il le fallait sur Colin. Ce dernier caressait tes cheveux alors que tu lui disais qu’il ne manquerait pas de te sauter dessus si tu étais dans un état critique. Il te contredisait direct avant de venir embrasser ton oreille pour ensuite te parler de consentement. Tu rigolais, car cela te faisait quelque chatouille. « Alors premièrement elles sont toutes consentantes en général, elle ne demande que ça et puis deuxièmement c’est surtout que tu as trop de respect pour moi contrairement aux autres » Ouais c’était un peu pour te rassurer. Ok, c’était un pique, ok c’était pour te rassurer mais en même temps une part de vérité se cachait dedans. Tes yeux venaient se fermer petit à petit et ta tête divaguait un peu. Colin caressait ta joue, te disant qu’il allait rentrer chez lui. « Hm ? » Tu ouvrais un œil pour le regarder. « Oh non restes s’il-te-plaît, je suis bien là. » Tu te serrais un peu plus contre lui pendant quelques minutes avant d’ouvrir à nouveau les yeux. « On va se coucher ? » Tu te levais, pour ensuite faire face à Colin. « Toi dans le canapé et moi dans mon lit. Bonne nuit. » Tu déposais un petit baiser sur les lèvres de Colin essayant de ne pas rigoler. Pour le nombre de fois où il avait dormit dans ton lit, tu le lui refuser ce soir. Il serait étonnant que Colin se contente de cette situation.