Deux ans s’étaient écoulés entre pour le couple royal entre la naissance de leurs jumeaux Ragnar et Ambre et ta naissance. Toi, la jolie Georgia De Glücksbourg, tu avais pointé ton nez le quinze mai mille neuf cent quatre-vingt-seize et ce pour le bonheur de tout le monde. Le couple royal était uni, soudé avec trois beaux bambins et c’est tout ce qui faisait l’image et le bonheur de la Norvège. Une petite héritière au trône venait de naître et déjà tout le monde t’aimer. A commencer par tes parents, ils ne résistaient pas à ce visage de poupée et à cet air innocent que tu feignais de prendre dès que tu faisais une bêtise. Et ça des bêtises tu en faisais un maximum quand tu étais petite. Des bêtises de gamines forcément mais tu profitais ton statut de petite dernière aussi.

La deuxième personne à t’apporter toute l’affection dont tu avais besoin c’était ton grand-frère. Le beau et grand Ragnar. Premièrement, tu l’idéalisais plus ce qu’il ne fallait et pour couronner le tout il te surprotéger à en mourir. Une complicité c’était installée entre vous, quelque chose de très spéciale et bien plus fort que la relation qu’il pouvait avoir avec Ambre sa jumelle. Tu étais sa poupée, quelque chose de tellement fragile à ses yeux qu’il ne pouvait s’empêcher de prendre soin de toi constamment. Même dans la cour de récréation, il était là pour te sauver la mise quand tu te faisais embêter par des gamins. Et puis, toi, bien évidemment, tu avais pris le coup de te retrancher dans les jupes de ton frère constamment, sachant pertinemment qu’il te donnerait raison à toi et à personne d’autre.

Il y avait aussi Ambre, ta grande sœur, la jumelle de Ragnar. Vous, vous entendiez comme des sœurs. Elle aimait prendre soin de toi, se servant de toi comme une poupée et puis toi tu voulais un peu lui ressemblait. Elle était plus grande que toi et tu voulais tout faire comme elle. Si elle avait autorisation de mettre du vernis sur ses ongles, il fallait que toi aussi tu ai l’autorisation sinon c’était le caprice assuré. Et autant dire que personne ne voulait t’entendre taper du pied et crier partout lorsque tu étais enfant.
Ton enfance a été des plus heureuse. Petite dernière, d’une famille aimante et attentionnée. Tu n’as jamais manquée de rien bien au contraire tu étais plutôt pourrie gâtée. Et plus on t’en donnait, plus tu en voulait c’était ton but. En demander toujours plus pour être à la pointe de la mode, de la technologie, pour montrer que c’était toi la princesse et qu’un battement de cil te permettait d’obtenir n’importe quoi, de n’importe qui.


Alors, que chacun vivait son petit train de vie. Toi tu devenais peu à peu une adolescente comme les autres. Enfin, tu essayais d’être comme les autres mais tu étais différente en tout point. Et pour une fois, il n’y avait pas que ton statut social qui différencier des autres. Tu étais quelqu’un de quelque peu lunatique, impulsive mais d’une douceur et d’une gentillesse extraordinaire. Tu pouvais éclater de rire et l’instant d’après te refermer sur toi-même et ne devenir qu’une coquille vide. Tu ne te livrais que très peu aux autres, voir pas du tout à pars aux tiens. Tu ne faisais réellement confiance qu’aux tiens. Peut-être était-ce le fait de rester enfermé la plupart du temps dans cette maison Glücksbourg et d’entendre ton père dire qu’il fallait se méfier de tout le monde que tu devenais comme cela. Mais tu avais tout de même trouvé un refuge à cette solitude, que tu t’imposais à toi-même. Les livres. La littérature c’était ton dada, notamment la littérature française et espagnole, tu pouvais passer des heures à lire et traduire des livres en français et en espagnol. Et c’est notamment ce que tu avais fait pendant de nombreuses semaines alors qu’un drame était venu ébranler votre famille si bien rangée. Alors qu’Ambre décédée d’une maladie à l’âge de seize ans, vous appreniez en même temps qu’elle n’était pas biologiquement une Glücksbourg mais qu’elle avait été échangée à la naissance avec une autre petite fille. Et autant vous dire que dans ta tête de gamine de quatorze ans c’était pas simple à comprendre que ta grande sœur venait de mourir mais que pour couronner le tout elle n’était pas vraiment ta sœur. Et c’est là, que tu t’étais renfermée sur toi-même préférant traduire deux bouquins par jour plutôt que de subir l’assaut de question que tes parents voulaient te poser pour parler de la situation, te protéger de celle-ci et faire en sorte que tu te sentes mieux.
La nouvelle venue chez les Glücksbourg.

Et comme si la mort d’Ambre n’avait pas suffit à foutre le bordel dans ta tête. Quelque mois après la mort de ta sœur et quelque jour après avoir fêté ton anniversaire. Tes parents vous annonçait une grande nouvelle pour eux qui était l’arrivée d’une certaine Nova. Du haut de tes quinze piges. Tu avais vite compris que Nova était la fille qui remplacerait Ambre, car elle avait le même sang que vous. Tu n’étais pas très enchantée de la venue de ta « nouvelle » sœur mais en même temps, tu trouvais ça normal qu’elle veuille rencontrer sa « vraie » famille et puis tu étais aussi curieuse de voir qui était cette jeune femme.

Malheureusement, l’euphorie des débuts passaient bien vite. Nova était une gentille fille que tu avais appris à affectionner, car elle tentait de jouer son rôle de grande sœur mais également parce que c’est le genre de fille qu’on se voit mal détester. Mais, malgré ça, elle t’énervait. Elle avait fait irruption dans ta vie comme une tornade, elle avait volé la place de ta défunte sœur et pour couronner le tout elle restait collée à ton frère. Lui qui avait toujours plus fait attention à toi qu’à Ambre, passait désormais autant de temps avec sa jumelle qu’avec toi si ce n’est plus et ça tu ne pouvais pas l’accepter. Elle osait te séparer de ta moitié et lui, il se laissait faire, il ne disait rien comme si tout était normal. Du haut de tes quinze – seize ans tu aurais pu en faire des conneries pour capter à nouveau l’attention de ton frère. Mais bien au contraire, tu t’étais renfermée sur toi-même et la seule chose qui te venait en fait c’était de rendre fier tes parents en excellant scolairement.


Le moment fatidique arriva bien vite. Tes dix-huit ans. La fin du lycée et c’est dans la même année que tu quittais Oslo pour intégrer la prestigieuse université d’Harvard. Cette opportunité, te permit de retrouver ton frère bien aimé et sa jumelle qui te manquait aussi malgré tout. Tu avais donc débutait tes études de journaliste en majeure et de langue en mineure. Ton but était de devenir une grande critique littéraire. Passionnée depuis l’enfance par la littérature, tu ne rêvais que d’une seule chose de lire des livres, de rencontrer des auteurs du monde entiers et de faire des éloges de leurs écrits ou bien même de démonter leurs écrits pour que les prochains soient meilleurs. Tu intégrais aussi ta fraternité. Tu étais désormais devenue une femme. Belle, fragile et forte à la fois. Tu étais d’une douceur incomparable. Mais tu pouvais être une vraie tornade de nerf lorsque l’on te poussait à bout. Méfiante et curieuse. Tu aimais fouinais dans la vie des gens mais tu refusais que qui quiconque mette son nez dans la tienne. Jalouse, possessive et séductrice ces traits de ton caractère faisait de toi une femme passionnée en amour mais également une femme destructrice pour la gente masculine mais des fois c’est toi qui te faisait de fausse illusions. Et lorsqu’on est une princesse c’est compliqué de ne pas avoir ce que l’on veut. Stratège et quelque peu manipulatrice pour arrivait à tes fins, tu as un sourire faussement angélique. Malgré tout, tu restes toujours droites sur tes talons aiguilles, car tu es une réelle princesse et tu agis comme telle. La seule chose qui te fait le plus de mal en ce moment c’est la complicité quelque peu perdue entre Ragnar et toi. Malheureusement, tu n’as pas trouvée mieux pour qu’il te remarque de te mettre quelque fois dans des situations quelque peu dérangeante ou tu ne peux qu’envoyer des appels à l’aide à ton chevalier de frère pour qu’il règle ça en deux coups, trois mouvement. D’un naturel studieux tu n’es tout de même pas du genre à consommer des substances illicites ou encore de faire la fête à ne plus te souvenir de rien le lendemain matin. Une certaine élégance t’habite et il faut que tu en prenne soin.